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  • 8 mai : la femme du monde

    medium_Humilite.Lepouvoirde.BernardTakawira.jpgUne femme du monde interroge l'abbé Mugnier : "Je me suis regardée ce matin dans un miroir, et je me suis trouvée belle : est-ce un péché ?" Et l'ecclésiastique de répondre, avec bon sens mais non sans perfidie : "Non, Madame, ce n'est pas un péché, mais c'est une erreur !"

    Abbé Mugnier, Journal.


  • 16 mars : bonne journee

    medium_leversoleil1.jpg- Sire, bien soyez-vous levé ! Que ce jour vous soit profitable et joyeux par le don du glorieux Père qui de sa fille fit sa mère !

    - Grande joie, Dames, vous donne-t-il, qui envoya son Fils sur terre, pour exalter la chrétienté !

    Chrétien de Troyes, Perceval ou le Roman du Graal.

  • vente-dédicace des écrivains catholiques

    Vous êtes conviés à la vente-dédicace que l'Association des Écrivains catholiques organise, comme chaque année, le mercredi 22 novembre, de 14h30 à 19h30, dans les salons de la Mairie du VIème arrondissement de Paris, métro Saint-Sulpice, autobus 3, 70, 84, 87, 95 et 96.

    J'y signerai certains de mes ouvrages, dont Les mots du christianisme. Catholicisme - Orthodoxie - Protestantisme. Si vous pouvez vous yrendre, je serai heureux de faire votre connaissance.

  • 18 octobre : saint Luc

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    Saint Luc est l’auteur du troisième Évangile, comme l’attestent de nombreux témoignages des Pères de l’Église, sans compter les manuscrits eux-mêmes : le papyrus Bodmer XIV (P66), daté de 175-225 a pour titre Euangelion katá Loukan, « Évangile selon Luc », et contient Luc 1,1 à 14, 26. Saint Irénée écrit dans son Adversus hæreses, « Contre les hérétiques », que « Luc, le compagnon de Paul, a consigné en un livre l’évangile prêché par celui-ci ».
    Le nom de Luc apparaît à trois reprises dans le Nouveau Testament (lire la suite)

  • 16 octobre : premier anniversaire

    Il y a un an, paraissait en librairie mon livre Les mots du christianisme. Catholicisme — Orthodoxie — Protestantisme, publié par Fayard.
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    Voici un florilège de commentaires :

    « Ce monument de science et d’érudition, dense et maniable, vient à son heure et deviendra vite l’un des usuels les plus consultés de nos bibliothèques » (Bernard Barbiche, Revue d’Histoire de l’Église de France 92 (2006), n° 228)

    « Un outil indispensable pour tous ceux que leur travail ou leurs études mettent en contact avec la culture chrétienne » (N. S. ,La Croix, 27 octobre 2005)

    " Signalons une intéressante innovation de l'auteur: des références artistiques. […] Souhaitons que l'ouvrage devienne l'outil incontournable qu'il mérite de devenir " (Aventures et dossiers secrets de l'Histoire, septembre 2006)

    « Pour les amateurs d’art et tout simplement les lettrés, ceux qui respirent la culture, il est l’instrument qui permet de retrouver la signification de notre langage et de ce qui en découle » (Bertrand Galimard Flavigny, Les Petites Affiches, 25 avril 2006)

    « Un des grands intérêts de ce travail est de clairement distinguer les trois principales branches du christianisme, lorsque cela est nécessaire. Mais aussi d’être érudit en même temps que clairement accessible, et d’offrir de brillantes surprises » (La Presse littéraire, février 2006)

    " Un gros et foisonnant dictionnaire, infiniment plus complet […] et incomparablement plus sérieux que tous les manuels de culture religieuse à usage d'étudiants (et même de professeurs) " (Cl. Barthe, Catholica, automne 2006)

    « Il faudra offrir ce dictionnaire à nos grands adolescents pour qu’ils complètent leur propre culture chrétienne et ne se contentent pas de notions vagues, imprécises, sans consistance » (Stéphen Vallet, L’Homme Nouveau, 10 juin 2006)

    « C’est un ouvrage rédigé de l’intérieur de l’Église catholique, dans un esprit à la fois « romain » et objectif, aussi éloigné des sympathies modernistes que du penchant intégriste » (H.H., Le Bulletin des Lettres, février 2006)

    « Un outil irremplaçable qui puise à la source de trois traditions chrétiennes » (Notre Histoire, février 2006)

  • L'Évangile de Judas

    Un lecteur m'a demandé ce que je pensais de l'Évangile de Judas. Bien que lui ayant répondu, il me semble intéressant de reprendre maintenant ce texte.
    Il s’agit d’un manuscrit découvert en 2001, dont nous connaissions l’existence par saint Irénée de Lyon (vers 130-202 ap. J.-C.) qui le combat, et que l’on croyait irrémédiablement perdu. Il est extrêmement rare de retrouver un manuscrit d'un traité aussi ancien. Et celui-ci est remarquablement complet : nous avons les trois-quarts du texte.medium_EvangileJudas.jpg
    Le récit développé (lire la suite)

  • L'Amour de la Sagesse éternelle & Grignion de Montfort

    L’Amour de la Sagesse éternelle
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    Les différentes éditions publiées des œuvres de saint Louis-Marie Grigion de Montfort (1673-1716) incluent un ouvrage intitulé L’Amour de la Sagesse éternelle. Or, l’auteur de cet ouvrage est Charles Besnard (1717-1788), Il y parle exclusivement de Dieu comme Sagesse : « La Sagesse substantielle et incréée est le Fils de Dieu, la seconde personne de la très sainte Trinité, autrement la dit Sagesse éternelle dans l’éternité et Jésus-Christ dans le temps. C’est proprement de cette Sagesse dont nous allons parler. »
    Telle n’est pas l’optique de Grignion de Montfort qui parle de la sagesse divine opposée à la sagesse du monde, comme de la pratique, à un niveau élevé, des vertus théologales de foi, espérance et charité. C’est pour lui,comme il l’écrit dans la Lettre aux Amis de la Croix, la « science savoureuse et expérimentale de la vérité qui fait voir dans le jour les mystères les plus cachés, entre autres celui de la croix […], qui renferme toute chose […], rend une âme participante de l’amitié de Dieu ».
    Selon un spécialiste contemporain, lui-même montfortain, le P. Bernard Guitteny, qui a publié un article sur le sujet dans la Revue des sciences Religieuses 78 (2004), p. 231-251, intitulé « Les successeurs de saint Louis-Marie Grignion de Montfort », l’absence de christologie dans L’Amour de la Sagesse éternelle, le style qui n’a pas l’allure de celui du missionnaire qu’était Grignion de Montfort, la manière de référer à la Bible qui s’écarte de celle de notre saint, montrent bien que L’Amour de la Sagesse éternelle n’est pas de lui, mais est un ouvrage rédigé à une date ultérieure, dans un contexte historique où la conception de la vie et de la société a changé et où il faut faire face à la philosophie des Lumières.

  • Roger Le Tourneau (1907-1971)

    Roger Le Tourneau est né le 2 septembre 1907 à Paris où il fit ses études secondaires ; admis à l'Ecole Normale Supérieure en 1927, il devint agrégé des lettres en 1930. S'étant intéressé au Maroc à l'occasion d'un voyage effectué l'année précédente, il demanda et obtint un poste dans ce pays : c'est ainsi qu'il fut nommé professeur de Lettres au Collège Moulay Idris de Fès dont il devait être ensuite le directeur, (lire la suite)

  • Mon oncle Marcel Brion (1895-1984)

    Marcel BRION est né le 21 novembre 1895, à Marseille, d’un père avocat, d’origine irlandaise (O’Brien) et d’une mère provençale (Berrin).
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    De 1908 à 1912, il fait ses études au collège Champittet à Lausanne. C’est dans cette ville que Lilianne Brion-Guerry, son épouse, a obtenu la création de la Fondation-Bibliothèque Marcel Brion). C’est de cette époque que date la devise de sa vie : Ardendo cresco.

    Il est ensuite en philosophie au lycée Thiers à Marseille, puis commence des études de droit à Aix-en-Provence, études que la guerre interrompt. Engagé volontaires pour les Dardanelles, il est rapatrié sanitaire, ce qui lui permet d’achever ses études de droit.

    C’est de 1924 que datent ses premières publications dans différentes revues : Le Feu, L’Art vivant, Fortunio. Il fait partie de l’équipe fondatrice de la revue Les Cahiers du Sud, auxquels il collaborera trente ans durant.

    En 1929 paraissent son premier roman d’histoire, Bartolomé de Las Casas et son premier roman, Le Caprice espagnol. Il voyage beaucoup : Berlin (1928), pays scandinaves (1929, Munich (1930). Toutefois, à partir de 1933, il renonce à tout voyage en Allemagne du fait de la montée du nazisme. Il est au Proche-Orient en 1933-34, où il prépare La Résurrection des villes mortes, et au Caire, où il commence L’Histoire de l’Égypte et écrit un roman, La Folie Céladon. Il séjourne à Londres, Cork, Dublin, Rome et Florence en 1934-1935. Ses Laurent le Magnifique, Michel-ange, Léonard de Vinci s’y préparent. Il se rend aussi chaque automne à Vienne et à Venise et se retrouve fréquemment au bord du lac Léman qui a bercé son enfance.

    Ses critiques littéraires en font un passeur de nombreux auteurs étrangers, dont il gagne l’amitié : Thoman Mann, Hemann Hesse, Hofmannsthal, Italo Selvo, Moretti, Unamuno, Eugenio d’Ors, Miguel Angel Asturias, Joyce, Walter Benjamin. S’il a rencontré Guillaume Apollinaire lors de la mobilisation, en août 1914, il a noué aussi des liens d’amitié avec Charles Du Bos, Blaise Briod, Giovanni Papini, Jacques Maritain. En Suisse, il fréquente Ramuz, Guy de Pourtalès, Marcel Pobé, Maurice Zermatten, Jaloux, Montherlant, André Germain, Marguerite Yourcenar.

    Démobilisé au printemps 1940 pour raison de santé, il en profite pour se marier. Sa femme était élève de Maritain et de Focillon. Le couple voit souvent Darius Milhaud, Marcel Ray,Jouvet et Madeleine Ozeray, Blaise Cendrars. Marcel Brion monte Le Soulier de satin à la radio, à Marseille. Comme il refuse de collaborer avec le régime qui le sollicitait au nom de ses amitiés allemandes, il est interdit de publication.

    Sa passion pour la montagne, où il retourne régulièrement jusqu’en 1982, nous vaut plusieurs romans : Les Miroirs et les Gouffres, Les Vaines Montagnes et surtout le roman initiatique Nous avons traversé la montagne.

    Il noue de nouvelles amitiés,avec le P. Teilhard de Chardin rencontré chez les Margerie, Dino Buzzati, Lardera, Schneider, Domela, auxquels il consacre des études. Il défend les tenants du « nouveau roman ». Il publie l’Art abstrait (1956) et, sur un autre registre, L’Allemagne romantique (1962-1978), en quatre volumes, en même temps qu’il fait revivre la peinture de la même époque dans La Peinture romantique (1967), qui réhabilite C.D. Friedrich et P.O. Runge.

    En 1964, Marcel Brion est élu à l’Académie française, où il succède à son ami Jean-Louis Vaudoyer. Parrainé par Daniel-Rops et Marcel Pagnol, il y est accueilli par René Huyghe.

    Il reçoit le Grand Prix national des Lettres en 1979.

    Il décède le 23 octobre 1984 dans son appartement parisien.

    Bien d’autres ouvrages seraient à mentionner, car l’œuvre de Marcel Brion est particulièrement abondante. Elle se distribue en plusieurs champs. La littérature d’abord, avec des romans et des nouvelles, Marcel Brion excellant dans le domaine particulier du roman fantastique dont il est un des maîtres incontestés, puis les études sur le romantisme, enfin les essais de critique littéraire.
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    Un second secteur d’activité est celui de l’histoire, que ce soit l’Antiquité et le Moyen Âge, avec en ouverture une Vie d’Attila, publiée en 1928 et La Résurrection des villes mortes (1937), ou la Renaissance, qu’inaugure un Bartolomé de Las Casas, père des Indiens, déjà mentionné (1928), ou encore des récits historiques. L’histoire de l’art constitue un troisième secteur, avec en plus de titres déjà indiqués, Rembrandt, La Peinture allemande, L’Âge d’or de la peinture hollandaise, La Peinture religieuse : le sacré et sa représentation, ainsi que de nombreux essais.

    Madame Brion-Guerry a poursuivi l’œuvre de son mari en publiant des œuvres posthumes et en assurant des rééditions de plusieurs ouvrages de Marcel Brion. Je souligne encore que les traductions en langues étrangères sont innombrables, non seulement en allemand ou en espagnol, mais aussi en italien, en japonais, en suédois, en hongrois, en anglais, en portugais, en grec, en roumain… C’est dire l’écho que son œuvre a rencontré et l’influence qu’il a exercée dans les domaines où il a excellé.

    Le centenaire de la naissance de Marcel Brion a été marqué par un colloque international qui a eu lieu à la Bibliothèque nationale de France. Les Actes de ce colloque ont été publiés par Albin Michel sous le titre Marcel Brion, Humaniste et « passeur » (1996). On y trouvera évidemment une biographie de mon oncle, dont je me suis inspiré ici, et des études regroupées autour de « Marcel Brion et l’Europe », « Marcel Brion, un humaniste », « Les « passages », « Marcel Brion et la peinture ».
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  • Qu'est-ce que la bibliothèque de Nag Hammadi ?

    Qu’est-ce que la bibliothèque de Nag Hammadi ?

    C’est la collection des dix codes de papyrus recouverte cuir qui a été découverte par hasard en 1945 en Haute-Égypte, près de l’ancienne ville de Khénoboskion, à dix kilomètres de la ville moderne de Nag Hammadi. Elle est conservée au Musée copte du Caire et est désignée par le signe NHC (Codes Nag Hammadi). On ajoute d’ordinaire à cette collection trois autres codes connus depuis le XVIIIème siècle qui se trouvent à Londres (Codex Askewianus, connu sous le nom de Pistis Sophia), Oxford (Codex Brucianus) et Berlin (Codex Berolinensis). Ces trois codes, bien que plus tardifs, proviennent de la même zone.
    Les NHC ont été réalisés vers 330 et enterrés à la fin du IVème siècle ou au début du Vème. Ces codes contiennent près de cinquante ouvrages écrits en copte, la langue parlée par les chrétiens d’Egypte, et rédigés en caractères grecs, qui sont des traductions du grec, parfois peu fiables. Presque tous ces ouvrages sont de nature hérétique et reflètent diverses tendances gnostiques qui, en général, étaient déjà connues parce que les Pères de l’Église les ont combattues, en particulier saint Irénée, saint Hyppolite de Rome et saint Épiphane. Le principal apport de ces codes est que nous avons maintenant directement accès aux ouvrages des gnostiques eux-mêmes et que nous pouvons vérifier que les Pères connaissaient bien ce à quoi ils s’opposaient.
    Du point de vue littéraire, les genres les plus divers sont présents dans NHC : traités théologiques et philosophiques, apocalypses, évangiles, prières, actes des apôtres, lettres, etc. Les titres manquent parfois dans l’original : ils ont été ajoutés par les éditeurs compte tenu du contenu. Pour ce qui est des ouvrages appelés évangiles, ils faut observer qu’ils ressemblent très peu aux Évangiles canoniques, étant donné qu’ils ne donnent pas un récit de la vie du Seigneur, mais les révélations secrètes que Jésus aurait faites à ses disciples. C’est le cas, par exemple, de l’évangile de Thomas, qui aligne cent quarante dits de Jésus, les uns après les autres, sans autre contexte narratif que quelques questions posées de temps à autre par les disciples ; ou de l’évangile de Marie (Madeleine) qui raconte la révélation que le Christ glorieux lui fait sur l’ascension de l’âme.
    Du point de vue des doctrines qu’ils renferment, les codes contiennent en général des œuvres gnostiques chrétiennes, même si dans certains cas, comme dans l’Apocryphe de Jean, un des plus importants étant donné qu’il se trouve dans quatorze codes, les traits chrétiens paraissent secondaires par rapport au mythe gnostique qui en constitue le noyau. Ce mythe interprète à l’envers les premiers chapitres de la Genèse en présentant le Dieu créateur ou Démiurge comme un dieu inférieur et pervers qui a créé la matière. Mais les codes contiennent aussi des ouvrages gnostiques non chrétiens qui recueillent une gnose gréco-païenne développé autour de la figure de Hermès Trismégiste, considéré comme le grand révélateur de la connaissance (Discours du huit et du neuf). Ce type de gnose était déjà connu en partie avant les découvertes. NHC VI contient même un fragment de La République de Platon.

    Gonzalo Aranda, professeur à la Faculté de théologie de l’Université de Navarre
    Disponible sur le site www.opusdei.es
    Traduit par mes soins

citations mises par DLT, pretre catholique, membre de l'Opus Dei, spécialiste de la dévotion mariale, juge, professeur au Studium de droit canonique de Lyon