UA-62488107-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Histoire - Page 22

  • L'Annonciation

    L’Annonciation

    « Et le verbe s’est fait chair » (Jean 1, 14). Dès que la Vierge Marie prononce son fiat, « qu’il me soit fait selon ta parole » (Luc 1, 38), par lequel elle accepte la Volonté de Dieu, aussi extraordinaire et déroutante soit-elle, dès cet instant « le Verbe s’est fait chair » dans son sein immaculé.
    « Que de grâce dans cette scène de l’Annonciation. Marie se recueille en prière… — combien de fois n’avons-nous pas médité cela ! Elle utilise ses cinq sens et toutes ses facultés pour parler à Dieu. Et c’est dans la prière qu’elle apprend la Volonté divine ; et par la prière elle en fait la vie de sa vie : n’oublie pas l’exemple de la Sainte Vierge » (st Josémaria, Sillon, n°481).
    Et le Verbe est devenu chair « et a habité parmi nous » (Jean 1, 14). Ou bien « il a dressé sa tente » parmi nous, par allusion à la tente dressée par Moïse dans le désert, que la nuée vint couvrir tandis que la gloire de Dieu la remplissait (cf. Exode 40, 34), Dieu venant ainsi habiter au milieu de son peuple. Tant il est vrai — même si c’est bien surprenant — que Dieu trouve ses « délices parmi les enfants des hommes » (Proverbes 8, 31).
    L’Esprit Saint a recouvert Marie de son ombre (l’a « obombrée ») et Marie est devenue la nouvelle tente de Dieu, désormais présent parmi les hommes à jamais : « Et moi, je suis avec vous jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28, 20).
    Il « est venu chez les siens » (Jean 1, 11). Jésus devait déclarer au soir de sa vie sur terre : « Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; vous, je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père » (Jean 15, 15). En vérité, « vous êtes concitoyens des saints et membres de la famille de Dieu » (Éphésiens 2, 19).

    « Il est venu parmi les siens et les siens ne l’ont pas reçu » (Jean 1, 11). Dieu merci, tous ne se sont pas fermés à l’Amour de Dieu, tous n’ont pas réagi stupidement comme les serviteurs de la parabole : « Nous ne voulons pas qu’il règne sur nous » (Luc 19, 14). Mais ce cri de rejet continue de retentir de nos jours…
    Cependant, « à ceux qui l’ont reçu il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jean 1, 12). Nous avons là le fondement de toute la vie dans le Christ. Le Seigneur est le frère aîné, le « premier-né parmi beaucoup de frères » (Romains 8, 29). Par le baptême, nous sommes devenus fils dans le Fils.
    Nous ne pouvons pas trouver de point d’ancrage plus solide. Nous sommes devenus enfants de Dieu, ou redevenus tels, car l’homme l’était avant le péché originel d’Adam et Ève. Saint Jean ne cesse de s’émerveiller de cette réalité sur laquelle il revient : « Voyez quel grand amour nous a témoigné le Père, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu, ce que nous sommes. […] Mes bien-aimés, nous sommes dès à présent enfants de Dieu » (1 Jean 3, 1-2).
    Par Marie, nous avons obtenu l’accès à Dieu, d’abord à Jésus et par lui au Père, de qui nous recevons l’Esprit Saint. Par son empressement à entrer dans les plans de Dieu, la Sainte Vierge est fille de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Épouse de Dieu le Saint-Esprit. Elle est pour nous le chemin royal qui conduit à chacune des trois Personnes divines ; celle qui mieux que quiconque peut nous aider à les fréquenter, les découvrir et les aimer.
    Et puisque toutes les grâces nous arrivent par elle, il est bon de se tourner fréquemment vers elle pour obtenir les faveurs célestes dont nous avons besoin pour mener une vie cohérente avec la foi que nous professons et pour en témoigner sans relâche dans notre existence quotidienne.

  • Le Vocabulaire de l'Histoire

    Je signale un ouvrage passionnant pour tous ceux qui aiment l’Histoire :

    Yves TISSIER, Le Vocabulaire de l’Histoire, publié chez Vuibert en 2005. Avec 963 pages, c’est une mine de renseignements très précis sur toutes les époques de l’Histoire, sur les cinq continents. L’auteur, autodidacte, a accumulé un savoir encyclopédique qui force l’admiration.

    Contenant 5500 entrées, classées par ordre alphabétique, l’ouvrage présente, le cas échéant, les différents sens d’un même mot, présentés dans un ordre diachronique.

    On trouvera aussi dans ce livre de nombreuses expressions historiques, les personnages de l’histoire ou de la mythologie dont le nom est passé dans la langue française, et bien d’autres informations.

    Bref, un ouvrage dont on ne peut plus se passer.

  • Albert de Mun et la doctrine sociale de l'Eglise

    Je signale un article intitulé « Autour de la doctrine sociale de l’Église : l’action d’Albert de Mun ». Il est proposé sur mon site. En voici le schéma :



    Introduction

    I. Considérations générales sur la doctrine sociale de l’Église

    A) La doctrine sociale de l’Église, une réalité d’hier et d’aujourd’hui

    B) Le champ d’application de la doctrine sociale de l’Eglise


    1. La personne humaine

    2. La société humaine

    II. Quelques aspects de la doctrine sociale de l’Église


    A) L’homme et l’importance du travail

    B) L’homme dans la communauté internationale


    Conclusion

  • La miséricorde de Dieu

    24. La miséricorde de Dieu

    La justice du Juge va de pair avec sa miséricorde.
    Le Christ apparaîtra non seulement rempli de justice, mais aussi de sagesse, de pouvoir et d’une infinie miséricorde. « Le jugement dernier révélera jusque dans ses ultimes conséquences ce que chacun aura fait de bien ou omis de faire durant sa vie terrestre (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1039).

    Le Jugement final « appelle à la conversion pendant que Dieu donne encore aux hommes « le temps favorable, le temps du salut » (2 Corinthiens 6, 2). Il inspire la sainte crainte de Dieu. Il engage pour la justice du Royaume de Dieu. Il annonce la « bienheureuse espérance » (Tite 2, 13) du retour du Seigneur qui « viendra pour être glorifié dans ses saints et admiré en tous ceux qui auront cru » (2 Thessaloniciens 1, 10) » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1041).
    Il remplit de confiance et d’espérance, car, « devant lui [Dieu], nous apaisons notre cœur, parce que, si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il connaît toute chose » (1 Jean 3, 19-20). Le pape Jean-Paul II a décidé, en 2000, année du grand jubilé du bimillénaire de la Rédemption, de consacrer le deuxième dimanche de Pâques à célébrer la miséricorde divine.
    L’homme ne doit pas attendre passivement la fin du monde. « Cette heureuse venue du Christ dans la gloire, nous devons la préparer en travaillant à rendre le monde toujours plus conforme aux vues de Dieu, telles que Jésus nous les a fait connaître dans sa prédication du Royaume. Cette terre est le lieu de la « croissance du règne du Christ » (concile Vatican II, constitution pastorale Gaudium et spes, n° 39) où s’ébauche le siècle à venir, et où déjà se réalise le jugement » (Catéchisme des évêques de France, n° 670). C’est jour après jour que nous faisons l’expérience que Dieu est » Père de l’amour et de la miséricorde ; de l’amour qui donne à l’autre d’être lui-même ; de la miséricorde, qui lui redonne sa dignité après une rupture ou une défaillance » (Ibid., n° 81) ; et que « Dieu est amour : celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu en lui » (1 Jean 4, 16). Ce Dieu qui est amour « ne peut révéler autrement que comme miséricorde, [qui], en tant que perfection du Dieu infini, est elle-même infinie » (Jean-Paul II, encyclique (Riche en miséricorde) , n° 13).

    Comme le pape Benoît XVI l’écrit dans son encyclique Dieu est amour (n° 10), « l’amour passionné de Dieu pour son peuple — pour l’homme — est en même temps un amour qui pardonne. Il est si grand qu’il se retourne contre Dieu lui-même, son amour contre sa justice. Le chrétien voit déjà poindre là, de manière voilée, le mystère de la Croix : Dieu aime tellement l’homme que, en se faisant homme lui-même, il le suit jusqu’à la mort et il réconcilie de cette manière justice et amour ».

    (fin)

  • L'Incarnation

    [L’Incarnation, suite]

    9. L’Incarnation apparaît ainsi comme un immense don complètement gratuit qui agit sur les trois vertus théologales et sur l’ensemble de la vie du chrétien. Elle :

    — renforce la foi, car c’est Dieu en personne qui s’adresse à l’homme et lui parle, comme saint Paul le rappelle dans un raccourci saisissant : « Bien des fois et de bien des manières, Dieu avait parlé jadis à nos pères par les prophètes. En ces temps qui sont les derniers, il nous a parlé par le fils » (Hébreux 1, 1-2) ;


    — augmente l’espérance, en montrant de façon éminente que Dieu veut que tous les hommes se sauvent (« Le Christ Jésus est venu en ce monde pour sauver les pécheurs : 1 Timothée 1, 15), et allume en l’homme le désir de se retrouver avec le Christ, car, comme le dit le psalmiste, « pour moi, il est bon d’être proche de Dieu » (Psaume 73, 28) ;


    — enflamme la charité, puisqu’en voyant à quel point Dieu l’aime, l’homme se sent poussé à répondre par l’amour à son Amour : « L’amour devient une véritable découverte de l’autre […], soin de l’autre et pour l’autre » (Benoît XVI, encyclique Dieu est amour, n° 6) ;

    — conduit l’homme à s’efforcer d’agir mieux, puisque Jésus s’est incarné pour donner un exemple et détourner l’homme du mal en lui montrant la grande dignité de la nature humaine, assumée par Dieu en personne.

    Vu la condition pécheresse de la nature humaine après le « péché originel », l’Incarnation apparaît comme une nécessité, car l’homme était par lui-même incapable de réparer le mal produit et de rétablir la paix avec Dieu. « Malade, notre nature demandait à être guérie ; déchue, à être relevée ; morte, à être ressuscitée. Nous avions perdu la possession du bien, il fallait nous la rendre. Enfermés dans les ténèbres, il fallait nous porter la lumière ; captifs, nous attendions un sauveur ; prisonniers, un secours ; esclaves, un libérateur. Ces raison-là étaient-elles sans importance ? se demande saint Grégoire de Nysse. Ne méritaient-elles pas d’émouvoir Dieu au point de le faire descendre jusqu’à notre nature humaine pour la visiter, puisque l’humanité se trouvait dans un état si misérable et si malheureux ? » (st Grégoire de Nysse, Oratio catechetica, citée dans Catéchisme de l’Église catholique, n° 457).


    (à suivre…)

  • Le jugement dernier

    23. Le jugement dernier

    Le Seigneur viendra en tant que Juge Suprême pour juger les vivants et les morts : c’est le jugement universel, dans lequel « le Christ glorieux révélera la disposition secrète des cœurs et rendra à chaque homme selon ses œuvres et selon son accueil ou son refus de la grâce » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 682). Le Père a remis « le jugement tout entier au Fils » (Jean 5, 22) : le Père « lui a donné le pouvoir d’exercer le jugement, parce qu’il est fils d’homme » (Jean 5, 27).
    Cependant, Jésus a affirmé n’être pas venu « juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui » (Jean 3, 17). En réalité, c’est l’homme qui se juge lui-même par l’ensemble de son comportement : « Celui qui ne croit pas est déjà condamné, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu » (Jean 3, 18). Les œuvres de chacun, ce qu’il a fait tout au long de sa vie est déterminant. « L’œuvre de chacun apparaître clairement. Le Jour du Seigneur, en effet, le fera connaître, puisqu’il se manifestera dans le feu » (1 Corinthiens 3, 13).
    Ce jugement universel ne reviendra pas sur le « jugement particulier », celui qui a lieu à la mort de chaque être humain et qui est définitif. « Chaque homme reçoit dans son âme immortelle sa rétribution éternelle dès sa mort en un jugement particulier qui réfère sa vie au Christ, soit à travers une purification, soit pour entrer immédiatement dans la béatitude du ciel, soit pour se damner immédiatement pour toujours » en enfer (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1022). La parabole du pauvre Lazare (voir Luc 16, 19-31) et l’assurance donnée par le Christ en Croix au bon larron d’entrer au paradis (voir Luc 23, 43), tout comme d’autres textes du Nouveau Testament, parlent d’une destinée ultime de l’âme immédiatement après la mort, qui n’est pas la même pour tous (voir la parabole du riche insensé dans Luc 12, 15-20).
    Cela peut paraître un mystère, étant donné que Jésus dit qu’il n’est pas venu pour juger, mais pour sauver (voir Jean 3, 17) et pour donner la vie qu’il porte en lui (voir Jean 5, 26). En réalité, « c’est par le refus de la grâce en cette vie que chacun se juge déjà lui-même, reçoit selon ses œuvres et peut même se damner pour l’éternité en refusant l’Esprit d’amour » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 679).

    (à suivre…)

  • La sainte humanité de Jésus

    7. La sainte Humanité du Christ (suite et fin)


    * Le Cœur du Verbe incarné. Jésus a aimé tous les hommes d’un cœur humain. « Le Fils de Dieu m’a aimé et s’est livré pour moi », souligne saint Paul (Galates 2, 20). C’est pourquoi le Cœur sacré de Jésus, transpercé par nos péchés et pour notre salut, « est considéré comme le signe et le symbole éminents... de cet amour que le divin Rédempteur porte sans cesse au Père éternel et à tous les hommes sans exception » (Pie XII, encyclique Haurietis aquas).
    « Jésus nous a connus et aimés avec un cœur d’homme. Son cœur transpercé pour notre salut est le symbole de l’amour infini avec lequel il aime son Père et tous les hommes » (Abrégé du Catéchisme de l’Église catholique, n° 93).
    L’Église vénère le Cœur sacré du Christ pour lequel elle a institué une fête liturgique, célébrée le vendredi qui suit la solennité du précieux Corps et du précieux sang du Seigneur, la « Fête-Dieu ».

    L’homme doit rendre au Christ un culte d’adoration, y compris dans son humanité, parce que ce n’est pas une humanité quelconque, mais l’humanité de celui qui est vrai Dieu. Dans la nuit de Noël, nous voyons précisément les anges adorer le nouveau-né. Saint Paul le souligne en ces termes : « Quand il [Dieu le Père] introduit son Premier-né sur la terre, il dit : « Que tous les anges de Dieu l’adorent » (Hébreux 1, 6).

    En adorant l’humanité, le chrétien parvient plus aisément à la divinité. La fréquentation du Christ dans sa sainte humanité est donc la voie royale pour le fréquenter aussi en tant que Dieu, un chemin à la portée des êtres humains que nous sommes. Jésus est le pontife, au sens étymologique du terme (du latin pontem facere, « qui établit un pont »), qui jette un pont entre le plan de l’humanité et celui de la divinité et permet à l’homme de passer de l’un à l’autre, ce qui, autrement, lui aurait été impossible.
    Contempler et écouter Jésus homme, lire et méditer sa vie, c’est donc arriver à fréquenter Dieu.
    La sainteté consiste à imiter le Christ et à nous unir à lui, pour arriver à être un autre Christ, le Christ lui-même, par l’action de l’Esprit Saint : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Galates 2, 20). Tel est l’objectif de la vie chrétienne : ne faire qu’un avec le Christ et, par lui, avec le Père et l’Esprit Saint. C’est le sens profond de la prière insistante de Jésus le soir du Jeudi saint, quelques heures avant de donner sa vie pour le salut du monde : je te prie « afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, afin qu’eux aussi soient en nous, pour que le monde croie que c’est toi qui m’as envoyé » (Jean 17, 21).

    (à suivre…)

  • L'humanité du Christ

    6. La sainte Humanité du Christ (suite)

    * La grâce du Christ. Par son union à la divinité, l’âme humaine du Seigneur a eu la plénitude de la grâce sanctifiante dès le premier moment. « De sa plénitude, nous avons tous reçu, et grâce pour grâce » (Jean 1, 16).
    La grâce surnaturelle que Dieu concède à l’homme, d’abord par le baptême puis par les autres sacrements, est la participation à la plénitude de grâce du Christ.

    * La connaissance humaine du Christ. En raison de ce qui a été dit précédemment,
    — le Christ possède une science humaine : l’âme humaine que le Fils de Dieu a assumée est douée d’une vraie connaissance humaine. Puisque humaine, elle n’était pas en soi illimitée, mais était conditionnée par son existence dans l’espace et dans le temps. C’est pourquoi saint Luc peut dire de l’Enfant Jésus qu’il « grandissait en sagesse, en taille et en grâce » (Luc 2, 52). C’est ce qui explique aussi les questions que Jésus pose, comme lorsqu’il demande à ses disciples, avant de réaliser le miracle de la multiplication des pains : « Combien de pains avez-vous ? » (Mc 6, 38).
    — la science infuse du Christ. En même temps, dans sa connaissance humaine Jésus démontre aussi qu’il pénétrait les pensées secrètes du cœur des hommes. Par exemple quand Marc rapporte que « Jésus, qui se rendit compte aussitôt en son for intérieur de ce qu’ils pensaient en eux-mêmes, leur dit : « Pourquoi pensez-vous de la sorte intérieurement ? » (Mc 2, 8). Ou encore, à l’occasion du discours sur le Pain de vie, Jean fait remarquer que « Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient là-dessus, leur dit : « Cela vous heurte ? » (Jn 6, 61).
    — En outre Jésus possède en plénitude la connaissance de la science des desseins éternels de Dieu : c’est la science béatifique. Il est venu dans le monde pour révéler ces desseins : « Il commença à leur enseigner que le Fils de l’homme devait beaucoup souffrir, être rejeté par les Anciens, les grands prêtres et les scribes, être mis à mort et relever d’entre les morts trois jours après » (Marc 8, 31) ; « En vérité, je vous le dis, un de vous va me livrer» (Marc 14, 17). Ce qu’il déclare ignorer en ce domaine en tant qu’homme — « Quant à ce jour-là ou à cette heure-là,nul n’en sait rien, ni les anges dans le ciel, ni le Fils ; il n’y a que le Père qui le sache » (Marc 13, 32) —, il déclare en d’autres circonstances qu’il n’entre pas dans sa mission de le faire connaître : « Ce n’est pas à vous qu’il appartient de connaître le jour et l’heure que le Père a fixés de sa propre autorité » (Ac 1, 7).

    * La volonté humaine du Christ. Au IIIème concile de Constantinople, sixième concile œcuménique, en 681, l’Église a confessé que « le Christ possède deux volontés et deux opérations naturelles, divines et humaines, non pas opposées, mais coopérantes, de sorte que le Verbe fait chair a voulu humainement dans l’obéissance à son Père tout ce qu’il a décidé divinement avec le Père et le Saint-Esprit pour notre salut » (Catéchisme de l’Église catholique , n° 475). Comme l’explique le concile, la volonté humaine du Christ « suit sa volonté divine, sans être en résistance ni en opposition vis-à-vis d’elle, mais bien plutôt en étant subordonnée à cette volonté toute-puissante ».
    « Jésus a une volonté divine et une volonté humaine. Dans sa vie terrestre, le Fils de Dieu a humainement voulu ce qu’il avait divinement décidé pour notre salut avec le Père et l’Esprit Saint. Sans résistance ni opposition, la volonté humaine du Christ suit la volonté divine ; mieux encore, elle lui est soumise » (Abrégé du Catéchisme de l’Église catholique, n° 91).

    * Le pouvoir du Christ. Jésus a manifesté qu’en tant qu’homme il possédait un pouvoir qui surpasse les forces naturelles de l’homme, spécialement lorsqu’il réalise des miracles et qu’il pardonne les péchés. Le miracle le plus saisissant sera celui de ressusciter par sa propre puissance.

    (à suivre…)

  • Les suites de l'Ascension

    [L’Ascension suite]

    L’Ascension a procuré de grands biens à l’humanité :

    — La venue de l’Esprit Saint, envoyé par le Père et le Fils, au jour de la Pentecôte (voir Actes 2, 1-13).

    — Le Christ est maintenant notre Avocat au ciel devant le Père, « étant toujours vivant pour intercéder en faveur de ceux qui par lui s’avancent vers Dieu » (Hébreux 7, 25).
    — Jésus-Christ nous a préparé un lieu au ciel. Nous devons vivre le regard tourné vers la gloire du ciel, en nous rappelant que nous n’avons pas ici de cité permanente, et en mettant tout notre effort à sanctifier les réalités humaines. « Nous, ses membres, nous [avons] l’espérance de le rejoindre là où lui, notre tête et notre principe, nous a précédés » (Préface de la messe de l’Ascension).
    — L’Ascension nous pousse à vivre de la foi, car le Christ lui-même, qui est monté au ciel, est resté réellement présent dans l’Eucharistie dans laquelle sont « contenues vraiment, réellement et substantiellement le Corps et le Sang, conjointement avec l’âme et la divinité de notre Seigneur Jésus-Christ, et, par conséquent, le christ tout entier » (concile de Trente).
    Elle affermit aussi notre espérance, car il dit aux apôtres qu’il montait au ciel pour nous y préparer un lieu, une demeure : « Dans la maison de mon Père, il y a des demeures en grand nombre. Sinon, vous aurais-je dit que je m’en vais vous préparer la place ? » (Jean 14, 2).
    Elle enflamme notre amour, car Jésus est monté au ciel pour nous envoyer l’Esprit Saint : « C’est la vérité que je vous dis, mieux vaux pour vous que je parte, car, si je ne partais pas, l’Intercesseur [l’Esprit Saint] ne viendrait pas vers vous. Par contre, si je m’en vais, je vous l’enverrai » (Jean 16, 7).
    « L’Ascension, où continue de se déployer l’unique mystère pascal, montre bien comment il y a, cachée en Dieu, notre humanité, assumée par le Verbe, et appelée à la gloire et à la vie de Dieu. Ce que nous serons est caché en Dieu (voir Colossiens 3, 3), comme la divinité de Jésus était cachée en son humanité. Il n’y a rien du destin historique de l’humanité tout entière, rien de ce qui nous advient, à chacun et à tous, qui n’importe au plus haut point à Dieu lui-même en l’éternité de sa vie trinitaire » (Catéchisme des évêques de France, n° 218).

    Après l’Ascension du Seigneur et la venue de l’Esprit Saint le jour de la Pentecôte, la Sainte Vierge Marie a été élevée aux cieux corps et âme. L’Église célèbre la fête de l’Assomption de la Vierge le 15 août. « L’Assomption de la Sainte Vierge est une participation singulière à la Résurrection de son Fils et une anticipation de la résurrection des autres chrétiens » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 966).

    (à suivre…)

  • Les évêques américains et le Da Vinci Code

    Les évêques américains et le Da Vinci Code

    Selon api/usccb/be, le 9 mars dernier, la Conférence des évêques catholiques des États-Unis d’Amérique a ouvert un site sur l’internet consacré au film « Da Vinci Code ». Il s’appelle « Jesus Decoded » (Jésus décodé).

    Le film en question, qui prend la suite du livre du même nom, doit ouvrir le Festival du cinéma de Cannes, en mai prochain, et paraître simultanément sur les écrans dans le monde entier.

    Compte tenu des graves attaques portées contre le Christ et contre l’Église, il a semblé opportun aux évêques américains de fournir des informations fiables et de rappeler les fondements du christianisme, dans trois directions :

    a) d’abord un site internet www.jesusdecoded.com

    b) puis un documentaire destiné aux stations de télévision de la NBC (à partir de la 3e fin de semaine du mois de mai) ; tourné en Israël, en Turquie et en Italie par NewGroup Media, ce film apporte une « réponse catholique solide » à la fiction du « Da Vinci Code » et à ses fans, selon la Conférence des évêques américaine. Il se concentre en particulier sur les trois premiers siècles de l'Église et comprend des entrevues d’intellectuels de réputation internationale et de spécialistes de l'art, d'histoire et des Saintes Écritures qui aident à séparer la vérité de la fiction, selon les initiateurs de cette production ;

    c) enfin une brochure de 16 pages intitulée The Authentic Jesus (l’authentique Jésus), produite par la Commission des communications de la Conférence des évêques pour présenter « l'enseignement catholique authentique » sur Jésus, sa divinité, le Nouveau Testament, le gnosticisme, les femmes et l'Église, et d'autres thèmes importants sous formes de questions–réponses.

    Le site fournit également des données sur l'enseignement catholique et sur d'autres abordés de façon erronée par le « Da Vinci Code ».