23. Le jugement dernier
Le Seigneur viendra en tant que Juge Suprême pour juger les vivants et les morts : c’est le jugement universel, dans lequel « le Christ glorieux révélera la disposition secrète des cœurs et rendra à chaque homme selon ses œuvres et selon son accueil ou son refus de la grâce » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 682). Le Père a remis « le jugement tout entier au Fils » (Jean 5, 22) : le Père « lui a donné le pouvoir d’exercer le jugement, parce qu’il est fils d’homme » (Jean 5, 27).
Cependant, Jésus a affirmé n’être pas venu « juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui » (Jean 3, 17). En réalité, c’est l’homme qui se juge lui-même par l’ensemble de son comportement : « Celui qui ne croit pas est déjà condamné, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu » (Jean 3, 18). Les œuvres de chacun, ce qu’il a fait tout au long de sa vie est déterminant. « L’œuvre de chacun apparaître clairement. Le Jour du Seigneur, en effet, le fera connaître, puisqu’il se manifestera dans le feu » (1 Corinthiens 3, 13).
Ce jugement universel ne reviendra pas sur le « jugement particulier », celui qui a lieu à la mort de chaque être humain et qui est définitif. « Chaque homme reçoit dans son âme immortelle sa rétribution éternelle dès sa mort en un jugement particulier qui réfère sa vie au Christ, soit à travers une purification, soit pour entrer immédiatement dans la béatitude du ciel, soit pour se damner immédiatement pour toujours » en enfer (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1022). La parabole du pauvre Lazare (voir Luc 16, 19-31) et l’assurance donnée par le Christ en Croix au bon larron d’entrer au paradis (voir Luc 23, 43), tout comme d’autres textes du Nouveau Testament, parlent d’une destinée ultime de l’âme immédiatement après la mort, qui n’est pas la même pour tous (voir la parabole du riche insensé dans Luc 12, 15-20).
Cela peut paraître un mystère, étant donné que Jésus dit qu’il n’est pas venu pour juger, mais pour sauver (voir Jean 3, 17) et pour donner la vie qu’il porte en lui (voir Jean 5, 26). En réalité, « c’est par le refus de la grâce en cette vie que chacun se juge déjà lui-même, reçoit selon ses œuvres et peut même se damner pour l’éternité en refusant l’Esprit d’amour » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 679).
(à suivre…)