Le « Je crois en Dieu » se poursuit par l’affirmation que Jésus-Christ « est descendu aux enfers, et le troisième jour est ressuscité d’entre les morts ». C’est son cinquième article.
19. Le Christ est descendu aux enfers
Pour comprendre la signification de cet article du Credo, il faut tenir compte du fait que dans la Sainte Écriture le terme « enfer » peut signifier : 1°) l’enfer des condamnés ; 2°) le purgatoire ; et 3°) le « sein d’Abraham » c'est-à-dire le lieu où étaient retenues les âmes des justes, qui ne pouvaient entrer dans le ciel jusqu’à ce que la Rédemption s’accomplisse.
Par l’expression « Jésus descendit aux enfers », nous confessons donc que Jésus, après sa mort, est descendu au « sein d’Abraham », non « pour y délivrer les damnés ni pour détruire l’enfer de la damnation » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 633), mais pour ouvrir les portes du ciel aux justes qui l’avaient précédé. Il montre ainsi son pouvoir sur le démon et la mort. Il est descendu dans la profondeur de la mort afin que « les morts entendent la voix du Fils de Dieu et que ceux qui l’auront entendue vivent » (Jean 5, 25). Jésus a ainsi « réduit à l’impuissance par sa mort, celui qui a l’empire de la mort, c’est-à-dire le diable, et a affranchi tous ceux qui, leur vie entière, étaient tenus en esclavage par la crainte de la mort » (Hébreux 2, 14-15). « Désormais le Christ ressuscité « détient la clef de la mort et de l’Hadès » (Apocalypse 1, 18) et « au nom de Jésus tout genou fléchit au ciel, sur terre et aux enfers » (Philippiens 2, 10) » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 635).
La résurrection « d’entre les morts » (Romains 8, 11) implique que Jésus soit demeuré au préalable dans le séjour des morts : il « a été chez les morts » (Hébreux 13, 20).
(à suivre…)