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christianisme - Page 5

  • Silence de Dieu

    « Dieu est silence. » Un silence de plénitude, de création, d’initiative. Dieu est « Silence », parce qu’il est Esprit. La Sainte Trinité est « Silence ». la génération ineffable du Verbe, « au sein du Père » est « silence ». Dès la première génération qui a suivi celle des apôtres, le martyr et Père de l’Église Ignace d’Antioche écrit : « Il n’y a qu’un seul Dieu, manifesté par Jésus-Christ son Fils qui est son Verbe sorti du silence » (Lettre aux Magnésiens 8, 2). Le Verbe est sorti du silence d’abord en créant toutes choses (cf. Ps 32, 9 ; 148, 5), et « les choses qu’il a faites dans le silence sont dignes de son Père » (Lettre aux Éphésiens). Puis, par son Incarnation, il est devenu « la bouche sans mensonge par laquelle le Père a parlé en vérité » (Lettre aux Romains 8, 2). Enfin « celui qui possède en vérité la Parole de Jésus peut entendre même son silence, afin d’être parfait, afin d’agir par sa Parole, et de se faire connaître par son silence » (Lettre aux Éphésiens 15, 2).

    Vernet, La Vierge à Pellevoisin. Dieu au cœur d’une mère. Lecture théologique et spirituelle des documents, Paris, Téqui, 1995, p. 358-359.

  • Action de grâces de la messe

    La nature même du sacrement demande que le chrétien qui le reçoit en retire d’abondants fruits de sainteté. Assurément, la réunion publique de la communauté est congédiée, mais il faut que chacun, uni au Christ, n’interrompe pas dans sa propre âme le cantique de louanges " rendant grâces toujours et pour toutes choses à Dieu, au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ " (Ep V, 20). La liturgie du sacrifice eucharistique nous y exhorte quand elle nous fait prier en ces termes : " Accordez-nous de demeurer toujours en action de grâces… (Missale Rom., Postcommunio Dominicæ infra Oct. Ascens.) et de ne cesser jamais de vous louer (Ibidem, Postcommunio Dominicæ I post Pentec.) " . C’est pourquoi, s’il n’y a aucun moment auquel il ne faille rendre grâces à Dieu, et s’il ne faut jamais cesser de le louer, qui oserait accuser ou blâmer l’Église de conseiller à ses prêtres (C.I.C. de 1917, can. 810) et aux fidèles de s’entretenir au moins quelque temps avec le divin Rédempteur après la sainte communion, et d’avoir introduit dans les livres liturgiques des prières de circonstance, enrichies d’indulgences, par lesquelles les ministres sacrés, soit avant d’exercer les fonctions liturgiques et de se nourrir de l’Eucharistie, se préparent convenablement soit, après avoir achevé la sainte messe, expriment à Dieu leur reconnaissance ? La sainte liturgie, loin d’étouffer les sentiments intimes de chaque chrétien, les ranime et les stimule plutôt, pour qu’ils prennent la ressemblance du Christ et soient par lui orientés vers le Père céleste ; c’est pourquoi elle enseigne et invite à rendre à Dieu les actions de grâces que lui doit quiconque a reçu sa nourriture à la sainte table. Le divin Rédempteur, en effet, aime à entendre nos prières, à nous parler à cœur ouvert et à nous offrir un refuge dans son cœur brûlant.

    Pie XII, enc. Mediator Dei, 20 novembre 1947.

  • Saint Thomas d'Aquin

    La sérénité du style, en apparence impersonnel, la démarche paisible de la raison donnant à chaque mot son sens le plus proche de l’intuition intellectuelle dont il est né, et par là même la plénitude de sa saveur, une puissance spirituelle quasi angélique, qui permet à saint Thomas de faire tenir dans les propositions les plus brèves des vérités sans nombre s’enchaînant les unes aux autres selon la hiérarchie elle-même des êtres réels, - tout m’était lumière dans ce que je lisais et c’est avec d’incessantes actions de grâce que je continuai ma lecture. […]

    Prier, comprendre, m’était une seule et même chose, l’un donnait soif de l’autre, et je me sentais sans cesse et jamais rassasiée.

    R. Maritain, Les grandes amitiés, Paris, D.D.B., 1949, p. 242-243.

  • Purgatoire

    Je vous assure que s’il entre dans les desseins de Dieu de me mettre en Purgatoire je serai très contente. Je sais bien alors ce que je ferai : j’imiterai les trois Hébreux dans la fournaise et je me promènerai dans la mienne en chantant le Cantique de l’Amour.

    L’Esprit de sainte Thérèse de Lisieux, Lisieux, s.d., p. 54.

  • La mort du Christ

    Il n’y a rien de plus grand dans l’univers que Jésus-Christ, il n’y a rien de plus grand en Jésus-Christ que son sacrifice, et il n’y a rien de plus grand dans son sacrifice que son dernier soupir et que le moment précieux qui sépara son âme très sainte de  son corps adorable.

    Bossuet, Réflexions sur l’Agonie de Jésus-Christ.

  • La mort de Jésus et la nôtre

    Nous pouvons avoir une confiance certaine que nos derniers moments seront plus doux et plus facile que ceux de notre trop bon Maître. Non, nous ne serons point humiliés jusqu’à la nudité du scélérat ; nous n’aurons pas de larrons pour compagnons d’agonie ; on ne nous transpercera pas nos mains, nos pieds, notre tête, notre cœur ; toute l’étendue de / notre chair ne sera pas déchirée d’horribles entailles, creusées par la haine. On ne nous refusera pas quelques gouttes d’eau fraîche. Vraisemblablement des mains amies adouciront notre agonie.

    F. Charmot, S.J., La Messe source de sainteté, Paris, Spes, 1959, p. 323-324.

  • Les chrétiens et la société

    Un chrétien n’est pas seulement une personne qui a la foi, mais aussi quelqu’un qui est appelé à être le levain et le sel de la société civile et politique dans laquelle il ou elle vit. L’Église par conséquent inculque à ses fidèles un profond sens de l’amour et du devoir à l’égard de leurs compatriotes et à l’égard de leur patrie. Elle les encourage à vivre en citoyens honnêtes et exemplaires et à travailler loyalement au progrès intégral de la nation dont ils sont fiers d’être les membres.

    Jean-Paul II, Discours aux évêques chinois en visite ad limina, 11 novembre 1980, n° 3.

  • Etat de péché mortel

    Si nous avions la foi et que nous vissions une âme en état de péché mortel, nous mourrions de frayeur.

    saint Curé d’Ars, cité par st Jean XXIII, enc. Sacerdotii nostri primordia, 1er août 1959, n°  57.

  • Efficacité de la vraie prière

    Mon hôte parut très peiné de mon indisposition : il s’empressa de chercher dans quelques vieux livres où il y avait des versets du Coran, et m’apporta un petit morceau de papier bien enfumé, sur lequel on avait écrit en caractères arabes une sourate ; il m’assura que c’était une très bonne médecine pour de pareilles indispositions ; il me conseilla de la copier sur une planchette qu’il m’apporta, puis / de laver cette écriture dans le d’eau et de boire celle-ci, ajoutant que bien certainement j’éprouverai du soulagement. [Que penser alors d’une vraie prière ?]

    Le voyage de René Caillé à Tombouctou et à travers l’Afrique 1824-1828 publié par Jacques Boulenger, Paris, Librairie Plon, 1932, p. 110-111.

  • Le réconfort de la Passion

    Lorsque je tombai malade et que l’on me transporta à l’infirmerie, j’ai eu beaucoup de chagrin. Nous étions deux à l’infirmerie. Les sœurs allaient voir Sœur N. Quant à moi, personne n’est venu me voir. Nous étions chacune dans une cellule à part. Les soirées en hiver étaient longues. Sœur N avait de la lumière et un poste de radio. Chez moi, il n’y avait pas de lumière. Je ne pouvais même pas préparer ma méditation. Deux semaines passèrent ainsi. Un soir je me plaignais au Seigneur que j’avais beaucoup de peine, car n’ayant pas de lumière je ne pouvais pas lire ma méditation. Alors le Seigneur me dit qu’Il reviendrait chaque soir et me donnerait les points pour la méditation du lendemain. Tous ces points portaient sur sa très amère Passion. Il me dit : « Pense à ce que j’ai souffert devant Pilate ! » Ainsi, pendant toute la semaine, j’ai médité la Passion. À partir de ce moment mon âme fut inondée de joie. Je n’avais plus besoin de visites, ni de lumière, Jésus me suffisait pour tout.

    Sœur Faustine, dans Maria Winowska, L’icône du Christ miséricordieux, Paris-Fribourg, éd. Saint-Paul, 1973, p. 80-81.