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christianisme - Page 26

  • Une dure Parole ?

     

    « Elle est dure, cette parole! Qui peut l’écouter ? » (Jean 6, 60). Face au discours de Jésus sur le pain de la vie, dans la synagogue de Capharnaüm, la réaction des disciples, dont un grand nombre abandonnèrent Jésus, n’est pas très éloignée de nos résistances face au don total qu’il fait de lui-même. Parce qu’accueillir vraiment ce don veut dire se perdre soi-même, se laisser impliquer et transformer, jusqu’à vivre de Lui, comme nous l’a rappelé l’apôtre Paul dans la seconde Lecture: « Si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Donc, dans la vie comme dans la mort, nous appartenons au Seigneur » (Romains 14, 8).

     

    Benoît XVI, Homélie pour le congrès eucharistique d'Ancône, 11 septembre 2011.

  • Un dure Parole ? (3)

     

    « Elle est dure, cette parole ! » (Jean 6, 60); elle est dure parce que l’homme tombe souvent dans l’illusion de pouvoir « transformer les pierres en pain ». Après avoir marginalisé Dieu, ou l’avoir toléré comme un choix privé qui ne doit pas intervenir dans la vie publique, certaines idéologies ont visé à organiser la société à travers la force du pouvoir et de l’économie. L’histoire nous démontre, de façon dramatique, combien l’objectif d’assurer à tous le développement, le bien-être matériel et la paix en se passant de Dieu et de sa révélation a signifié en fin de compte donner aux hommes des pierres à la place du pain. Le pain, chers frères et sœurs, est « le fruit du travail de l’homme» , et dans cette vérité est renfermée toute la responsabilité confiée à nos mains et à notre intelligence; mais le pain est aussi, et avant tout, le « fruit de la terre », qui reçoit d’en haut le soleil et la pluie: c’est un don à demander, qui nous ôte tout orgueil et nous fait invoquer avec la confiance des humbles : « Notre Père (…), donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien » (Matthieu 6, 11).

     

    Benoît XVI, Homélie pour le congrès eucharistique d'Ancône, 11 septembre 2011.

  • Prière mariale de saint Maximilien Kolbe

    Ô Vierge immaculée, élue entre toutes les femmes pour donner au monde le Sauveur, servant fidèle du mystrère de la Rédemption, donnez-nous de répondre à l'appel de Jésus et de le suivre sur le chemin de la vie qui conduit au Père.

    Vierge toute sainte, arrachez-nous au péché, transformez nos cœurs.

    Reine des apôtres, faites de nous des apôtres !

    Qu'en vos mains toutes pures nous devenions des instrumenst dociles et aimants pour achever de purifier et de sanctifier notre monde pécheur.

    Partagez en nous le grve soouci qui pèse sur votre cœur maternel, eu aussi votre vive espérance : qu'aucun homme ne soit perdu.

    Que la Création entière puisse avec vous, ô Mère de Dieu, tendresse de l'Esprit Saint, célébrer la louange de la Miséricorde et de  l'Amour infini.


    Saint Maximilien Kolbe, Guillaume de Menthière, Je vous salue Marie. L'art de la prière, préface de Mgr Henri Brincard, Paris, Mame-Edifa, 2003, p. 41.

  • Se passer de Dieu ?

    Les hommes pensent souvent qu’ils peuvent se passer de Dieu. Ils se trompent. Bien qu’ils ne le sachent pas, ils gisent comme le paralytique de la piscine probatique : incapables de se mouvoir vers les eaux qui sauvent, vers la doctrine qui met la joie dans l’âme. Bien souvent c’est la faute des chrétiens ; ces personnes pourraient répéter hominem non habeo (Jean 5, 7), je n’ai même pas quelqu’un pour m’aider. Tout chrétien doit être apôtre, parce que Dieu, qui n’a besoin de personne, a néanmoins besoin de nous. Il compte sur nous pour que nous nous consacrions à répandre sa doctrine salvatrice.

     

    Saint Josémaria, homélie « Loyauté envers l’Eglise ».

  • Saint Joseph et la prière

     

    Qui ne trouve pas de maître pour lui enseigner comment faire oraison, qu’il prenne ce saint glorieux (elle parle de saint Joseph) pour maître ; elle n’errera pas sur son chemin. 

    Sainte Thérèse d’Avila, Vie 6, 6, 7, 8.

  • La prière-comédie

     

    Ces prières que vous avez la prétention de lui faire entendre, ce sont des prières pour les haricots, des oraisons pour les tomates, des Alleluia pour les topinambours, des Hosanna pour les cougourdes ! (…) Ca ne peut pas monter au ciel, parce que ça n’a pas plus d’aile qu’un dindon plumé.

    M. Pagnol, Sermon du curé dans Manon des sources.

  • La perversité du diable

     

    «Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux, qui connaissent le bien et le mal». Nous nous trouvons ici au centre même de ce que l'on pourrait appeler l'«anti-Verbe», c'est-à-dire l'«anti-vérité». Ainsi se trouve faussée la vérité de l'homme, à savoir: ce qu'est l'homme et quelles sont les limites infranchissables de son être et de sa liberté. Cette «antivérité» est possible car, en même temps, est complètement «faussée» la vérité sur ce qu'est Dieu. Le Dieu Créateur est mis en suspicion, et même en accusation, dans la conscience de la créature. Pour la première fois dans l'histoire de l'homme apparaît dans sa perversité le «génie du soupçon». Il cherche à «fausser» le Bien lui-même, le Bien absolu, qui s'est justement manifesté dans l'œuvre de la création comme le Bien qui donne d'une manière ineffable, comme bonum diffusivum sui, comme Amour créateur. Qui peut pleinement «manifester le péché», c'est-à-dire cette motivation de la désobéissance originelle de l'homme, sinon celui qui seul est le Don et la source de toute largesse, sinon l'Esprit, qui «sonde les profondeurs de Dieu» et qui est l'Amour du Père et du Fils? En effet, malgré tout le témoignage de la création et de l'économie du salut qui s'y rattache, l'esprit des ténèbres(142) est capable de montrer Dieu comme un ennemi de sa créature et, avant tout, comme un ennemi de l'homme, comme une source de danger et de menace pour l'homme. Ainsi, Satan introduit dans la psychologie de l'homme le germe de l'opposition à l'égard de celui qui, «depuis l'origine», doit être considéré comme ennemi de l'homme, et non comme Père. L'homme est poussé à devenir l'adversaire de Dieu!

    Jean-Paul II, encyclique L’Esprit Saint dans la vie de l’Eglise et du monde, 18 mai 1986, nos 37-38.

  • La vraie prière

    La prière n’est vraie que lorsqu’elle est supplication pure, c’est-à-dire lorsqu’aucune présomption consciente ou inconsciente ne vient s’y mêler et que nous sommes persuadés jusqu’au fond de nous-mêmes de notre impuissance absolue à réaliser par nos seules forces le bien que nous implorons pour nous ou pour les autres.

    G. Thibon, Notre regard qui manque à la lumière, Paris, Amiot-Dumont, 1955, p. 63.

  • Toujours prier

     

    Nous qui sommes toujours dans le Christ, c’est-à-dire dans la lumière, nous ne devons jamais cesser de prier, pas même pendant la nuit (…). Nous autres, mes très chers frères, qui sommes toujours dans la lumière du Seigneur, qui avons présent et maintenons continuellement ce que nous avons commencé à être un jour par le don de la grâce, nous devons nous rendre compte que la nuit est jour (…). Les heures nocturnes ne produisent aucune cassure dans nos prières.

     

    Saint Cyprien, De Dominica oratione 35.

  • La sortie du purgatoire

     

    Peu de jours après (la sentence de condamnation aux bêtes), pendant que nous étions en prière, je parlai malgré moi tout à coup, je nommai Dinocrate. Je fus stupéfaire de n’avoir pas encore pensé à lui et affligée en me rappelant son malheur. Et je reconnus que j’étais maintenant digne d’intercéder pour lui. Je commençais donc à faire pour lui beaucoup de prières et à pousser des gémissements vers le Seigneur. Pendant la nuit, j’eus une vision : je vis Dinocrate sortant d’un lieu ténébreux, où se tenaient beaucoup d’autres personnes ; son visage était triste, pâle, défiguré par la plaie qu’il avait lorsqu’il mourut. Dinocrate avait été mon frère selon la chair, mort à sept ans d’un cancer à la figure, dans des circonstances qui avaient fait horreur à tout le monde. Entre lui et moi je voyais un grand intervalle, que ni l’un ni l’autre ne pouvions franchir. Dans le lieu où se trouvait Dinocrate, il y avait une piscine pleine d’eau, dont la margelle dépassait la taille d’un enfant. Dinocrate se haussait comme pour y boire, et je m’affligeais en voyant cette piscine pleine d’eau, et cette margelle trop haute pour qu’il y pût atteindre.

    Je m’éveillai, et je compris que mon frère souffrait. Mais j’espérais que ma prière adoucirait sa souffrance, aussi ne cessai-je de prier pour lui chaque jour jusqu’à ce que nous fûmes transférés dans la prison Castrensis ; en effet, nous devions combattre dans les jeux que l’on donnait en l’anniversaire de César Géta (fils de l’empereur Sévère). Pendant ce temps, jour et nuit, je pleurais, je gémissais pour Dinocrate.

    Un jour que nous avions les ceps, voilà ce que je vis : Le lieu que j’avais vu plein de ténèbres était plein de lumière, et Dinocrate bien vêtu, bien soigné, joyeux. La plaie du visage semblait cicatrisée et la margelle de la piscine s’était abaissée, elle lui arrivait à mi-corps ; l’enfant y puisait librement. Sur le rebord de la margelle était un vase rempli d’eau, mais elle ne diminuait pas. Quand il fut désaltéré, il s’éloigna et se mit à jouer, en enfant qu’il était. Alors je m’éveillai et je compris que mon frère avait quitté le lieu de souffrance pour aller dans une demeure de joie.

    Passio Perpetuae, nos 7 et 8 (Passion de sainte Perpétue).