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christianisme - Page 23

  • La tentation

    « Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux, qui connaissent le bien et le mal. » Nous nous trouvons ici au centre même de ce que l'on pourrait appeler l'« anti-Verbe », c'est-à-dire l'« anti-vérité ». Ainsi se trouve faussée la vérité de l'homme, à savoir : ce qu'est l'homme et quelles sont les limites infranchissables de son être et de sa liberté. Cette « antivérité » est possible car, en même temps, est complètement « faussée » la vérité sur ce qu'est Dieu. Le Dieu Créateur est mis en suspicion, et même en accusation, dans la conscience de la créature. Pour la première fois dans l'histoire de l'homme apparaît dans sa perversité le « génie du soupçon ». Il cherche à « fausser » le Bien lui-même, le Bien absolu, qui s'est justement manifesté dans l'œuvre de la création comme le Bien qui donne d'une manière ineffable, comme bonum diffusivum sui, comme Amour créateur. Qui peut pleinement « manifester le péché », c'est-à-dire cette motivation de la désobéissance originelle de l'homme, sinon celui qui seul est le Don et la source de toute largesse, sinon l'Esprit, qui « sonde les profondeurs de Dieu » et qui est l'Amour du Père et du Fils ? En effet, malgré tout le témoignage de la création et de l'économie du salut qui s'y rattache, l'esprit des ténèbres est capable de montrer Dieu comme un ennemi de sa créature et, avant tout, comme un ennemi de l'homme, comme une source de danger et de menace pour l'homme. Ainsi, satan introduit dans la psychologie de l'homme le germe de l'opposition à l'égard de celui qui, « depuis l'origine », doit être considéré comme ennemi de l'homme, et non comme Père. L'homme est poussé à devenir l'adversaire de Dieu !

    Jean-Paul II, encyclique L’Esprit Saint dans la vie de l’Eglise et du monde, 18 mai 1986, nos 37-38.

  • Saint Joseph, maître de vie intérieure

    Qui ne trouve pas de maître pour lui enseigner comment faire oraison, qu’il prenne ce saint glorieux (elle parle de saint Joseph) pour maître ; elle n’errera pas sur son chemin. 

    Sainte Thérèse d’Avila, Vie 6, 6, 7, 8.

  • La vraie liturgie

    La préoccupation légitime et nécessaire envers les réalités actuelles de la vie concrète des personnes ne peut faire oublier la véritable nature des actes liturgiques. Il est clair que la messe est quelque chose de beaucoup plus qu’une fête de l’union fraternelle ; elle est beaucoup plus qu’un banquet d’amis ou qu’une table pour les pauvres. Elle n’est pas non plus un moment pour « célébrer » la dignité humaine, les revendications ou les espoirs purement terrestres. Elle est le Sacrifice qui rend le Christ réellement présent dans le Sacrement.

    Jean-Paul II, Discours aux évêques du « Regional Sul-I » du Brésil en visite « ad limina », 20 avril 1990, n° 9.

  • Saint Joseph, patron de la vie cachée

    Joseph est le patron de la vie cachée. L’Écriture ne rapporte pas de lui un seul mot. C’est le silence qui est père du Verbe. Que de contrastes chez lui ! Il est le patron des célibataires et celui des pères de famille, celui des laïcs et celui des contemplatifs ! celui desprêtres et celui des hommes d’affaire.

    P. Claudel, Lettre à Sylvain Pitt, 24 mars 1911, Toi, qui es-tu ? (Tu, quis es ?), Paris, Gallimard, 58e éd., 1941, p. 56.

  • Fi de la médiocrité

    Je ne puis pas accepter qu’il y ait rien en vous de médiocre ; je voudrais que tout fut grand éminent, parfait.

    Saint Jérôme, Lettre 22, à Paulin de Nole.

  • Les méfaits de l'ignorance religieuse

    La sainteté avec l’ignorance n’est bonne qu’à elle seule, et si elle édifie l’Église de Dieu, elle peut lui luire aussi, quand elle ne sait pas repousser les attaques. C’est pourquoi le prophète Aggée, ou plutôt le Seigneur par la bouche de ce prophète dit : Interroge les prêtres sur la loi ; tant c’est le devoir du prêtre de répondre quand on l’interroge sur la Loi. Et dans la description qu’il fait de l’homme juste, David, qui le compare à l’arbre de vie du paradis, énumère, parmi les vertus qu’il lui prête, celle-ci : Sa volonté est dans la loi du Seigneur, et il la médite jour et nuit. De même, Daniel, à la fin de sa mystérieuse vision, dit que les justes brillent comme des étoiles, et que ceux qui ont l’intelligence et la science resplendissent comme le firmament. Voyez-vous quelle distance il y a entre la sainteté sans la  science et la sainteté accompagnée du savoir ? L’une est comparée aux simples étoiles, l’autre au ciel lui-même.

    Saint Jérôme, Lettre 31 à Paulin de Nole

  • Se plaindre des difficultés ?

    Bouillac, dans le Lot, où il est en mission en janvier 1897. Se plaindre des épreuves que le Seigneur nous envoie, c’est changer l’or en étain. Les peines, les contradictions, les souffrances, les humiliations, voilà le trésor des trésors ! Quel mérite y a-t-il à tout souffrir et à tout quitter par force ? Mais tout souffrir, tout quitter, tout supporter, tout endurer joyeusement et librement pour l’amour de Jésus qui a tout quitté, tout enduré, tout souffert pour l’amour de nous, voilà le mérite, voilà aussi le bonheur.

    J. Baylé, Le saint de Toulouse s’en est allé… P. Marie-Antoine de Lavaur Capucin (1825-1907), Toulouse, Éditions du Carmel, 2006, p. 441.

  • Le vrai poids des difficultés

    On a dit que du dictionnaire français, il faudrait rayer le mot « impossible » ; du dictionnaire chrétien, il faut rayer le mot « difficile ». Il n’y a pas de difficulté dans la vertu, ou s’il y en a, c’est simplement parce que vous abordez votre devoir actuel avec une volonté insuffisante ; vous hésitez, vous tremblez devant lui, vous ne l’abordez pas ; ou si vous l’abordez, c’est en rechignant, de loin, en vous tâtant. Mais, voyons donc… essayez… le devoir ne se fera pas tout seul… Mettez-y du courage. Croyez-moi, les choses ne sont difficiles que de loin, et s’il y a dans votre cœur de l’amour, gros comme un grain de sénevé, il n’est pas possible que les difficultés y résistent : elles s’évanouissent et disparaissent.

    Dom Paul Delatte, Contempler l’invisible, Solesmes, 1964, p. 107.

  • La puissance de l'amour

    Grande est la puissance et l’obstination de l’amour, pusqu’il conquiert et lie Dieu lui-même. Heureuse l’âme qui aime, car elle tient son Dieu prisonnier, et rendu à tout ce qu’elle désire. Il est en effet d’une nature telle que, si on le prend par amour et par le bon côté, on lui fera faire ce que l’on veut.


    Saint Jean de la Croix, Cantique spirituel B, strophe 32, 1.

  • L'espérance et Dieu

    Ce qui touche le cœur de Dieu et en triomphe, c’est une ferme espérance.

    Saint Jean de la Croix, Maxime 112.