(nous devons agir dans l'examen de conscience) comme les petits à l'école. Ils apprennent tout d'abord la forme des lettres ; ensuite ils commencent à distinguer les syllabes, et ainsi, peu à peu, finissent par
apprendre à lire. Faisons de même, nous aussi. Divisons la vertu en parties, apprenons d'abord, par exemple, à ne pas parler mal, à ne pas renier, à ne pas médire ; puis, passant à une autre lettre, à n'envier personne, à ne pas être esclave de notre corps, à ne pas nous laisser emporter par la gourmandise, à ne pas être cruels, à ne pas être paresseux. Ensuite, passant de là à l'écriture spirituelle, étudions la continence, la mortification des sens, la chasteté, la justice, le mépris de la vaine gloire ; efforçons-nous d'être modestes, contrits de cœur. Enlaçant quelques vertus avec d'autres écrivons-les dans notre âme. Nous devons pratiquer cela dans notre propre maison : avec nos amis, avec notre femme, avec nos enfants.
Saint Jean Chrysostome, Homélies sur l'Évangile de Matthieu11, 9.
Quand vous voyez l'un de vos frères tomber dans de telles transgressions, vous estimez que la catastrophe vous est étrangère, non personnelle, et, contre ceux qui vous blâment, vous pensez vous justifier en disant : « Que m'importe-t-il, en effet ? Qu'y a-t-il de commun entre lui et moi ? », et en proférant des paroles de la pire misanthropie et de la même nature, ou plutôt - s'il faut parler de participation de la même nature - ayant une seule tête, le Christ tu oses dire qu'il n'y a rien entre toi et tes membres ? Comment alors confesses-tu que le Christ est la tête de l'Église , Car la tête, par nature, oint tous les membres et les attire et les lie à elle-même rigoureusement. Si tu n'as rien de commun avec ton membre, rien de commun avec ton frère, tu n'as pas pour tête le Christ.
Il est plus facile d'éteindre le soleil que de détruire l'Église.