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Vierge Marie - Page 3

  • Des noms de Marie

     

    Comment vous appellerons-nous, ô pleine de grâce ?

    Ciel : parce que vous avez fait lever le soleil de justice !

    Paradis : parce que vous avez fait germer la fleur de l'immortalité !

    Vierge : parce que vous êtes demeurée inviolée !

    Mère pure : parce que vous avez tenu entre vos bras sacrés,

    Comme fils, le Dieu de tous !

    Suppliez-le de sauver nos vies !

     

    Liturgie byzantine (IVe s. ?)

  • Marie, Mère de l'Eglise

     

    Elle est en toute vérité Mère et Maîtresse de l'Église et Reine des apôtres, car elle leur fit part des divins oracles conservés dans son cœur (Lc 2, 19 et 51).

     

    Léon XIII, enc. Adjutricem populi, Acta Leonis XIII, 15.

     

  • Louanges de Marie

     

    Salut, ô notre joie si désirée !...

    Salut, ô allégresse de l'Église !...

    Salut, ô visage joyeux, brillant d'un éclat divin ! ...

    Salut, ô Mère, porteuse de la lumière inaccessible !

    Salut, ô Mère immaculée de la Sainteté !

    Salut, ô limpide source d'eau vive ! Théodote d'Ancyre (1e moitié du Ve s.).

     

    Salut, chant des Chérubins et louange des Anges !

    Salut, paix et joie du genre humain !

    Salut, paradis de délices, salut, ô bois de la vie !

    Salut, rempart des fidèles et rempart de ceux qui sont en péril !

    Salut, réplique d'Adam ; rachat d'Ève, salut !

    Salut, source de la grâce et de l'immortalité !

    Salut, source protégée de l'Esprit Saint !

    Salut, temple de la divinité ; salut, trône du Seigneur !

    Salut, ô toute chaste, qui a écrasé la tête du Dragon !

     

    Saint Éphrem (306-373).

  • Le silence de Marie

     

    Sa vie se passe de silence en silence, de silence d'adoration en silence de transformation. (...) Elle est en silence, ravie par le silence de son Fils Jésus. C'est un des effets sacrés du silence de Jésus, de mettre la Très Sainte Mère de Jésus  en une vie de silence ; silence humble, profond, adorant plus saintement et plus disertement la Sagesse incarnée, que les paroles ni des hommes, ni des anges. Ce silence de la Vierge n'est pas un silence de bégaiement et d'impuissance, c'est un silence de lumière et de ravissement, c'est un silence plus éloquent dans les louanges de Jésus, que l'éloquence même. C'est un effet puissant et divin de l'ordre de la grâce, c'est-à-dire une silence opéré par le silence de Jésus, qui imprime ce divin effet sur sa Mère, qui la tire à soi dans son propre silence, et qui absorbe en sa divinité toute parole et pensée de sa créature.

    Card. de Bérulle, « Œuvres de Piété. La naissance et l'Enfance de Jésus »,  Les Mystères de Marie, Paris, Grasset, coll. Lettres chrétiennes, 1961, p. 237.

  • Le nom que Marie se donne

     

    Ainsi, à Lourdes, elle s'appela du nom que Dieu lui a donné de toute éternité ; oui, de toute éternité, il la choisit avec ce nom et il la destina à être la Mère de son Fils, le Verbe éternel. Cette appellation, « Immaculée Conception », est finalement bien plus profonde que celle dont se servaient ses parents ou les gens de sa connaissance et qu'elle entendit au moment de l'Annonciation : Ave Maria !

    Jean-Paul II, Homélie à la chapelle Sixtine, 10 février 1979.

  • Marie et la France

     

    En 1667, Louis XIV demande au pape Alexandre VII de lui accorder que la fête de la Conception de Marie soit de précepte en France. Désormais la dévotion de l'Immaculée Conception va prendre plus d'extension.

    Robert Pannet, Marie dans l'Église et dans le monde, Chambray-lès-Tours, C.L.D., 1987, p. 127-128.

  • L'invocation du nom de Marie

     

    Bernardin de Bustis rapporte (Mariale 12) qu'un oiseau, dressé à dire Ave Maria, allait un jour être saisi par un épervier : l'oiseau poussa son cri Ave Maria et l'épervier tomba foudroyé. Par là, le Seigneur voulut nous faire entendre que si le nom de Marie a sauvé de la mort un oiseau privé d'intelligence, à combien plus forte raison évitera-t-il de tomber entre les mains des démons le chrétien qui, dans toutes ses tentations, aura soin d'invoquer Marie.

    Saint Alphonse de Liguori, Les gloires de Marie, 2, 2.

  • La charité exemplaire

    La vraie charité est patiente dans l’adversité, modérée dans la prospérité ; elle est forte dans les dures souffrances, joyeuse dans les bonnes œuvres, très en sûreté dans la tentation, très douce entre vrais frères, très patiente parmi les faux ; innocente au milieu des embûches, gémissant au milieu des iniquités, elle respire dans la vérité ; elle est chaste avec Suzanne mariée, en Anne veuve, en Marie vierge ; humble dans l’obéissance de Pierre, libre dans l’argumentation de Paul, humaine dans la confession des chrétiens, divine dans le pardon du Christ. car la vraie charité, frères très chers, est l’âme de toutes les Ecritures, al force de la prophétie, l’armature de la science, le fruit de la foi, la richesse des pauvres, la vie des mourants.

    Saint Césaire d’Arles, Sermons au peuple 23, 5.

  • Combat spirituel avec Marie

    Avec Marie, il (le combat spirituel) est aisé : je mets ma confiance en elle, quoique le monde et l’enfer grondent. (…) C’est par Marie que je cherche et que je trouverai Jésus, que j’écraserai la tête du serpent et vaincrai tous mes ennemis et moi-même pour la plus grande gloire de Dieu.

    Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Règles des prêtres missionnaires de la Compagnie de Marie, nos 60-61.

  • L’avent et la venue de Jésus

    Avent ne signifie pas seulement attente. Il est annonce de la Venue. Jean dit : « Celui qui doit venir est déjà venu. »

    Les paroles de Jean prononcées près du Jourdain sont déjà pleines d’Avent ; comme autrefois les paroles de Marie sur le seuil de la maison de Zacharie quand elle alla visiter Elisaebth, la mère de Jean.

    Les paroles de Jean sont pleines d’Avent, même si elles ne résonnent que trente ans plus tard. La liturgie unit l’Avent qu’expriment les paroles de Marie à l’Avent des paroles de Jean. La venue du Messie qui, la nuit de Bethléem, naîtra du sein de la Vierge, et sa venue dans la puissance de l’Esprut Saint près du Jourdain, où Jean prêchait et baptisait.

     

    Jean-Paul II, Homélie, 13 décembre 1981.