3. D’une façon implicite, Jésus-Christ lui-même a déclaré être Dieu et il l’a montré dans les faits. Par exemple : « Le Père et moi, nous sommes un » (Jean 10, 30). « Qui m’a vu a vu le Père » (Jean 14, 9). Lors de son procès (lire la suite)
Théologie - Page 16
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Jésus-Christ est Dieu
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L'existence historique du Christ
2. L’existence historique du Christ est une vérité de foi pour les chrétiens. C’est aussi un fait facilement vérifiable. Jésus-Christ est né, a vécu et est mort à un moment historique précis. Dans son Évangile, saint Luc précise le cadre historique de la naissance de Jésus (lire la suite)
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Jésus-Christ est vraiment venu dans le monde
Je commence aujourd’hui une présentation argumentée de la personne de Jésus-Christ.
Les chrétiens affirment dans le Credo, ou profession de foi : [Je crois] « en Jésus-Christ, son Fils Unique, notre Seigneur ». Je me propose ici d’expliquer sommairement qui est ce Jésus (lire la suite) -
Gloire de Dieu, gloire de l'homme
Gloire de l’homme ou gloire de Dieu
La glorification de Dieu. La gloire de Dieu se trouve avant tout dans la perfection infinie de la Sainte Trinité, Dieu unique en trois Personnes. « La gloire, je ne la reçois pas des hommes » (Jean 5, 41), dit le Christ. Elle fait partie de sa nature divine. Par essence, Dieu est dans la gloire, (lire la suite) -
Qui est Jésus-Christ ?
Il m'a semblé utile dans le contexte actuel de m'arrêter à parler du Christ, de faire un peu de "christologie", cette partie de la science qui a Dieu pour objet — la théologie — qui traite de Jésus-Christ. Je suivrai dans les jours qui viennent le plan que voici :
1. Le Fils de Dieu est vraiment venu dans le monde
2. L'existence historique du Christ
3. Jésus est Dieu
4. La remise en cause de la divinité du Christ
5. Jésus est vrai homme
6. L'humanité du Christ
7. La sainte humanité du Christ (suite)
8. L'Incarnation
9. L'œuvre de l'Incarnation
10. Le rôle de Marie
11. Les privilèges de Marie
12. D'autres prérogatives de Marie
13. Prophéties et "types" du Seigneur
14. Jésus-Christ, unique médiateur
15. Le Christ Rédempteur
16. La mort du Christ
17. Le Sacrifice de la Croix
18. Jésus mis au tombeau
19. La descente aux enfers
20. La Résurrection du Christ
21. L'Ascension au ciel
22. La deuxième venue de Jésus
23. Le jugement dernier
24. La miséricorde de Dieu -
Encore l'Eucharistie
Je reviens ici sur l’Eucharistie, déjà abordée le Jeudi saint (le 13 avril)
Le Christ avait promis : « Et maintenant, moi, je serai avec vous toujours, jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). Et il est resté de façon toute spéciale dans l’Eucharistie. (lire la suite) -
L'Eucharistie
C’est aujourd’hui le Jeudi saint, jour où Jésus prend son dernier repas – la dernière Cène – avec ses apôtres, au cours duquel il institue les sacrements de l’Eucharistie et de l’ordre, ce que rappelle la Missa in Cœna Domini, « messe de la Cène du Seigneur ». C’est le moment que Judas (lire la suite)Lien permanent Catégories : Eucharistie, Histoire, Jésus-Christ, Liturgie, Sacrements, Théologie 0 commentaire -
L'Annonciation
L’Annonciation
« Et le verbe s’est fait chair » (Jean 1, 14). Dès que la Vierge Marie prononce son fiat, « qu’il me soit fait selon ta parole » (Luc 1, 38), par lequel elle accepte la Volonté de Dieu, aussi extraordinaire et déroutante soit-elle, dès cet instant « le Verbe s’est fait chair » dans son sein immaculé.
« Que de grâce dans cette scène de l’Annonciation. Marie se recueille en prière… — combien de fois n’avons-nous pas médité cela ! Elle utilise ses cinq sens et toutes ses facultés pour parler à Dieu. Et c’est dans la prière qu’elle apprend la Volonté divine ; et par la prière elle en fait la vie de sa vie : n’oublie pas l’exemple de la Sainte Vierge » (st Josémaria, Sillon, n°481).
Et le Verbe est devenu chair « et a habité parmi nous » (Jean 1, 14). Ou bien « il a dressé sa tente » parmi nous, par allusion à la tente dressée par Moïse dans le désert, que la nuée vint couvrir tandis que la gloire de Dieu la remplissait (cf. Exode 40, 34), Dieu venant ainsi habiter au milieu de son peuple. Tant il est vrai — même si c’est bien surprenant — que Dieu trouve ses « délices parmi les enfants des hommes » (Proverbes 8, 31).
L’Esprit Saint a recouvert Marie de son ombre (l’a « obombrée ») et Marie est devenue la nouvelle tente de Dieu, désormais présent parmi les hommes à jamais : « Et moi, je suis avec vous jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28, 20).
Il « est venu chez les siens » (Jean 1, 11). Jésus devait déclarer au soir de sa vie sur terre : « Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; vous, je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père » (Jean 15, 15). En vérité, « vous êtes concitoyens des saints et membres de la famille de Dieu » (Éphésiens 2, 19).
« Il est venu parmi les siens et les siens ne l’ont pas reçu » (Jean 1, 11). Dieu merci, tous ne se sont pas fermés à l’Amour de Dieu, tous n’ont pas réagi stupidement comme les serviteurs de la parabole : « Nous ne voulons pas qu’il règne sur nous » (Luc 19, 14). Mais ce cri de rejet continue de retentir de nos jours…
Cependant, « à ceux qui l’ont reçu il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jean 1, 12). Nous avons là le fondement de toute la vie dans le Christ. Le Seigneur est le frère aîné, le « premier-né parmi beaucoup de frères » (Romains 8, 29). Par le baptême, nous sommes devenus fils dans le Fils.
Nous ne pouvons pas trouver de point d’ancrage plus solide. Nous sommes devenus enfants de Dieu, ou redevenus tels, car l’homme l’était avant le péché originel d’Adam et Ève. Saint Jean ne cesse de s’émerveiller de cette réalité sur laquelle il revient : « Voyez quel grand amour nous a témoigné le Père, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu, ce que nous sommes. […] Mes bien-aimés, nous sommes dès à présent enfants de Dieu » (1 Jean 3, 1-2).
Par Marie, nous avons obtenu l’accès à Dieu, d’abord à Jésus et par lui au Père, de qui nous recevons l’Esprit Saint. Par son empressement à entrer dans les plans de Dieu, la Sainte Vierge est fille de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Épouse de Dieu le Saint-Esprit. Elle est pour nous le chemin royal qui conduit à chacune des trois Personnes divines ; celle qui mieux que quiconque peut nous aider à les fréquenter, les découvrir et les aimer.
Et puisque toutes les grâces nous arrivent par elle, il est bon de se tourner fréquemment vers elle pour obtenir les faveurs célestes dont nous avons besoin pour mener une vie cohérente avec la foi que nous professons et pour en témoigner sans relâche dans notre existence quotidienne. -
L'humanité du Christ
LA PRÉSENCE DU CHRIST DANS LE MESSAGE DE SAINT JOSÉMARIA ESCRIVA, FONDATEUR DE L’OPUS DEI (suite)
La très sainte Humanité de Jésus-Christ. Par conséquent, le chemin royal que les chrétiens sont invités à suivre est celui de la très sainte Humanité de Jésus. C’est elle, indissolublement unie à sa Divinité, qui permet d’avoir accès au Père, qui jette comme un pont entre l’homme et Dieu. « Pour nous approcher de Dieu, nous devons emprunter la bonne voie : la très sainte Humanité du Christ. […] Suivre le Christ : voilà le secret. L’accompagner de si près que […] nous nous identifiions à lui. Nous ne tarderons pas à affirmer, si nous ne mettons pas d’obstacle à l’action de la grâce, que nous nous sommes revêtus de notre Seigneur Jésus-Christ. Le Seigneur se reflète en notre conduite comme dans un miroir. Si le miroir est tel qu’il doit être, il conservera le visage très aimable de notre Sauveur sans le défigurer, sans le caricaturer ; et les autres pourront l’admirer, le suivre » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 299).
Pénétrer dans les Plaies du Christ. Un des aspects de la suite du Christ et de l’union au Christ consiste à revivre sa Passion en pénétrant dans ses saintes Plaies. C’est d’elles que s’écoulent les sept sacrements de salut, comme l’iconographie l’a souvent représenté en recourant à la « fontaine de vie ». « En admirant et en aimant vraiment la très sainte Humanité de Jésus, nous découvrirons ses Plaies une à une. Et dans ces moments de purification passive — moments pénibles, durs, qui nous arrachent des larmes à la fois douces et amères, que nous nous efforçons de cacher — nous aurons besoin de nous introduire dans chacune de ces très saintes blessures : pour nous purifier, pour nous réjouir dans ce Sang rédempteur, pour nous fortifier » (Ibid., n° 302). Cet exercice de vie spirituelle s’impose à celui qui veut purifier ses facultés et ses puissances, tout son être, pour être en mesure de vivre le commandement suprême de l’amour : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces et de tout ton esprit » (Luc 10, 27). L’âme n’opposera plus aucune résistance à la Volonté divine : « Si tu veux vraiment que ton cœur réagisse bien, je te conseille de t’introduire en pensée dans une des Plaies de notre Seigneur : c’est ainsi, en effet, que tu le fréquenteras de plus près, que tu te placeras tout contre lui, que tu sentiras palpiter son Cœur…, et que tu le suivras dans tout ce qu’il te demandera » (Forge, n° 755). Semblable union à Jésus-Christ est source de paix et de joie, d’une joie qui, comme le bienheureux Josémaria ne cessait de le répéter, « à ses racines en forme de Croix ». Celui qui s’efforce de s’identifier au Christ rencontre les mêmes « trésors » que lui, froid, pauvreté, dénuement, solitude… « Prends alors appui sur Celui qui est mort et ressuscité. Cherche refuge dans les Plaies de ses mains, de ses pieds, de son côté. Ta volonté de recommencer en sera renouvelée, et tu reprendras ton chemin avec une décision et une efficacité plus grandes » (Chemin de Croix, 12ème station, point n° 2). L’expérience est tellement profonde et transformante qu’elle arrache cette exclamation enthousiaste à notre auteur : « Quelle est donc aimable, la sainte Humanité de notre Dieu ! — Tu t’étais « introduit » dans la très sainte Plaie de la main droite de ton Seigneur, et tu m’avais demandé : « Si une seule blessure du Christ lave, guérit, tranquillise, fortifie, enflamme et remplit d’amour, que ne feront pas les cinq Plaies ouvertes sur la Croix ? » (Chemin, n° 555). L’efficacité ne concerne pas seulement la propre vie intérieure, la tâche de sanctification personnelle ; elle porte aussi sur l’autre dimension de la vie humaine, inséparable de la première, la vocation apostolique mise en évidence par le concile Vatican II dans la constitution dogmatique Lumen gentium et le décret Apostolicam actuositatem. C’est pourquoi le bienheureux affirme encore ceci : « C’est avec joie, Seigneur, que nous nous trouvons dans ta main blessée. Serre-nous ! Presse-nous bien fort : que nous abandonnions toute notre misère terrestre ! Pour nous purifier, nous enflammer, nous sentir imbibés de ton Sang ! — Et ensuite, lance-nous au loin, très loin, en nous donnant le désir de moissonner, de faire, par Amour pour toi, des semailles de plus en plus fécondes » (Forge, n° 5). Rien d’étonnant non plus à ce que le fondateur de l’Opus Dei mette cette dévotion virile en rapport avec le sacrifice eucharistique, puis qu’il est le renouvellement non sanglant du Sacrifice du Calvaire : « Oui, vis la sainte messe ! — Elle t’aidera, cette réflexion, qui se faisait un prêtre ardent [Il s’agit d’un trait autobiographique, comme tant d’autres points de ses écrits rédigés dans un style impersonnel ] : est-il possible, ô mon Dieu, de participer à la sainte messe sans être saint ? Et il poursuivait : chaque jour je resterai blotti dans la Plaie du Côté de mon Seigneur, afin d’accomplir une résolution que j’ai prise il y a longtemps ! — Essaye à ton tour ! » (Forge, n° 934).
(à suivre…) -
La vie cachée du Christ
LA PRÉSENCE DU CHRIST DANS LE MESSAGE DE SAINT JOSÉMARIA ESCRIVA, FONDATEUR DE L’OPUS DEI (suite)
L’imitation de la vie cachée de notre Seigneur. Pour un chrétien courant, appelé à se sanctifier dans sa vie de tous les jours, le processus d’identification au Christ passe par l’imitation des trente années que Jésus a passées à Bethléem, en Égypte et à Nazareth. Une tranche de vie qui semble dépourvue de signification. Pourtant, « ce furent des années intenses de travail et de prière ; Jésus-Christ menait une existence ordinaire — semblable à la nôtre, si l’on veut — tout à la fois divine et humaine. Il accomplissait tout à la perfection, aussi bien dans l’atelier modeste et ignoré de l’artisan que, plus tard, en présence des foules » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 56). Par conséquent, l’enseignement principal que nous tirons de la vie cachée du Seigneur est que la vie ordinaire, le travail et toutes les occupations humaines, les relations avec nos frères les hommes peuvent et doivent devenir l’occasion privilégiée de la perfection chrétienne. Dieu a fait naître l’Opus Dei, le 2 octobre 1928, pour que les chrétiens comprennent que leur vie « peut être l’occasion d’une rencontre avec le Christ, c’est-à-dire qu’elle est un chemin de sainteté et d’apostolat. Le Christ est présent à toute tâche humaine honnête : l’existence d’un chrétien ordinaire — qui paraît peut-être quelconque et mesquine à d’autres — peut et doit être une vie sainte et sanctifiante. En d’autres termes : pour suivre le Christ, pour servir l’Église, pour aider les autres hommes à reconnaître leur destin éternel, il n’est pas indispensable de quitter le monde, pas plus que de se consacrer à une activité ecclésiastique ; la condition nécessaire et suffisante est d’accomplir la mission que Dieu nous a confiée à chacun, à l’endroit et dans le milieu fixés par sa Providence ». Or, cette mission consiste, pour les fidèles laïcs, à sanctifier le monde de l’intérieur, en l’imprégnant de sens chrétien et en l’orientant à Dieu. L’Opus Dei montre alors que « la vocation humaine — la vocation professionnelle, familiale et sociale — ne s’oppose pas à la vocation surnaturelle ; bien au contraire, elle en est une partie intégrante » (Entretiens, n° 60 ; voir D. Le Tourneau, L'Unité de vie et la sainteté ordinaire d'après le bienheureux Josémaria Escriva, Paris, 1999).
Revivre l’Évangile comme un film. L’imitation du Christ et la sanctification de la vie courante demandent de bien connaître la vie du Seigneur. Le bienheureux Josémaria conseillait de se fondre dans les personnages qui vivent avec Jésus ou qu’il rencontre, et de lire et méditer le Nouveau Testament afin d’arriver à revivre les scènes comme dans un film. « Vis près du Christ ! Sois, dans l’Évangile, comme un personnage de plus, qui partage sa vie avec Pierre, avec Jean, avec André…, parce que maintenant aussi le Christ est vivant ! » (Forge, n° 8). Commentant le mystère de l’Annonciation (Saint Rosaire), il nous livre sa propre expérience des « enfantillages de la vie intérieure » : « Toi, tu es dans cette maison [de Marie, à Nazareth] tout ce que tu voudras : un ami, un serviteur, un curieux, un voisin… — Quant à moi, je n’ose pas être quoi que ce soit en ce moment. Caché derrière toi, je contemple la scène, ébloui. » Puis, parlant de la Naissance de Jésus, il se fait le serviteur de saint Joseph, qui, écrit-il, « me pardonne si je prends l’Enfant dans mes bras et passe des heures entières à lui dire des choses douces et ardentes !… Et je l’embrasse — embrasse-le toi aussi — et je l’appelle Roi, Amour, mon Dieu, mon Unique, mon Tout !… » Le fondateur de l’Opus Dei invite son lecteur à être un personnage de plus de la vie du Seigneur, pour « que « tu accomplisses » l’Évangile dans ta vie…, et pour « le faire accomplir » (Sillon, n° 672). L’insistance sur ce mode de méditation est constante dans l’enseignement du bienheureux Josémaria, qui y voit un élément essentiel de l’identification au Christ. Bien entendu, si la vie du chrétien courant doit reproduire avant tout celle de Jésus dans son cadre familial, professionnel, social, elle doit aussi chercher l’identification au Christ souffrant pour la rédemption des hommes. « Veux-tu suivre Jésus de près, de très près ?… Ouvre le saint Évangile et lis la Passion du Seigneur. Non seulement pour la lire, mais pour la vivre. La différence est grande. Lire, c’est se rappeler un événement passé ; vivre, c’est se trouver là quand quelque chose arrive, c’est être un personnage parmi d’autres dans la scène. Alors, laisse ton cœur s’épancher et se blottir près du Seigneur. Et lorsque tu sentiras que ton cœur t’échappe — que tu es lâche, comme les autres — demande pardon pour tes lâchetés, et pour les miennes » (, 9ème station, point n° 3).
(à suivre…)
Dominique Le Tourneau