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La vie cachée du Christ

LA PRÉSENCE DU CHRIST DANS LE MESSAGE DE SAINT JOSÉMARIA ESCRIVA, FONDATEUR DE L’OPUS DEI (suite)

L’imitation de la vie cachée de notre Seigneur. Pour un chrétien courant, appelé à se sanctifier dans sa vie de tous les jours, le processus d’identification au Christ passe par l’imitation des trente années que Jésus a passées à Bethléem, en Égypte et à Nazareth. Une tranche de vie qui semble dépourvue de signification. Pourtant, « ce furent des années intenses de travail et de prière ; Jésus-Christ menait une existence ordinaire — semblable à la nôtre, si l’on veut — tout à la fois divine et humaine. Il accomplissait tout à la perfection, aussi bien dans l’atelier modeste et ignoré de l’artisan que, plus tard, en présence des foules » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 56). Par conséquent, l’enseignement principal que nous tirons de la vie cachée du Seigneur est que la vie ordinaire, le travail et toutes les occupations humaines, les relations avec nos frères les hommes peuvent et doivent devenir l’occasion privilégiée de la perfection chrétienne. Dieu a fait naître l’Opus Dei, le 2 octobre 1928, pour que les chrétiens comprennent que leur vie « peut être l’occasion d’une rencontre avec le Christ, c’est-à-dire qu’elle est un chemin de sainteté et d’apostolat. Le Christ est présent à toute tâche humaine honnête : l’existence d’un chrétien ordinaire — qui paraît peut-être quelconque et mesquine à d’autres — peut et doit être une vie sainte et sanctifiante. En d’autres termes : pour suivre le Christ, pour servir l’Église, pour aider les autres hommes à reconnaître leur destin éternel, il n’est pas indispensable de quitter le monde, pas plus que de se consacrer à une activité ecclésiastique ; la condition nécessaire et suffisante est d’accomplir la mission que Dieu nous a confiée à chacun, à l’endroit et dans le milieu fixés par sa Providence ». Or, cette mission consiste, pour les fidèles laïcs, à sanctifier le monde de l’intérieur, en l’imprégnant de sens chrétien et en l’orientant à Dieu. L’Opus Dei montre alors que « la vocation humaine — la vocation professionnelle, familiale et sociale — ne s’oppose pas à la vocation surnaturelle ; bien au contraire, elle en est une partie intégrante » (Entretiens, n° 60 ; voir D. Le Tourneau, L'Unité de vie et la sainteté ordinaire d'après le bienheureux Josémaria Escriva, Paris, 1999).


Revivre l’Évangile comme un film. L’imitation du Christ et la sanctification de la vie courante demandent de bien connaître la vie du Seigneur. Le bienheureux Josémaria conseillait de se fondre dans les personnages qui vivent avec Jésus ou qu’il rencontre, et de lire et méditer le Nouveau Testament afin d’arriver à revivre les scènes comme dans un film. « Vis près du Christ ! Sois, dans l’Évangile, comme un personnage de plus, qui partage sa vie avec Pierre, avec Jean, avec André…, parce que maintenant aussi le Christ est vivant ! » (Forge, n° 8). Commentant le mystère de l’Annonciation (Saint Rosaire), il nous livre sa propre expérience des « enfantillages de la vie intérieure » : « Toi, tu es dans cette maison [de Marie, à Nazareth] tout ce que tu voudras : un ami, un serviteur, un curieux, un voisin… — Quant à moi, je n’ose pas être quoi que ce soit en ce moment. Caché derrière toi, je contemple la scène, ébloui. » Puis, parlant de la Naissance de Jésus, il se fait le serviteur de saint Joseph, qui, écrit-il, « me pardonne si je prends l’Enfant dans mes bras et passe des heures entières à lui dire des choses douces et ardentes !… Et je l’embrasse — embrasse-le toi aussi — et je l’appelle Roi, Amour, mon Dieu, mon Unique, mon Tout !… » Le fondateur de l’Opus Dei invite son lecteur à être un personnage de plus de la vie du Seigneur, pour « que « tu accomplisses » l’Évangile dans ta vie…, et pour « le faire accomplir » (Sillon, n° 672). L’insistance sur ce mode de méditation est constante dans l’enseignement du bienheureux Josémaria, qui y voit un élément essentiel de l’identification au Christ. Bien entendu, si la vie du chrétien courant doit reproduire avant tout celle de Jésus dans son cadre familial, professionnel, social, elle doit aussi chercher l’identification au Christ souffrant pour la rédemption des hommes. « Veux-tu suivre Jésus de près, de très près ?… Ouvre le saint Évangile et lis la Passion du Seigneur. Non seulement pour la lire, mais pour la vivre. La différence est grande. Lire, c’est se rappeler un événement passé ; vivre, c’est se trouver là quand quelque chose arrive, c’est être un personnage parmi d’autres dans la scène. Alors, laisse ton cœur s’épancher et se blottir près du Seigneur. Et lorsque tu sentiras que ton cœur t’échappe — que tu es lâche, comme les autres — demande pardon pour tes lâchetés, et pour les miennes » (, 9ème station, point n° 3).

(à suivre…)

Dominique Le Tourneau

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