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Jésus est Dieu

3. D’une façon implicite, Jésus-Christ lui-même a déclaré être Dieu et il l’a montré dans les faits. Par exemple : « Le Père et moi, nous sommes un » (Jean 10, 30). « Qui m’a vu a vu le Père » (Jean 14, 9). Lors de son procès, à la question « Es-tu le Christ, le Fils du Béni ? » il affirme sans détour : « Je le suis, et vous verrez le Fils l’homme siéger à la droite de la Puissance et venir avec les nuées du ciel » (Marc 14, 61-62). Semblable affirmation sera retenue contre lui pour le mettre à mort comme blasphémateur (voir Mac 14, 64).
Fils Unique de Dieu, de la même nature que le Père, et il a manifesté sa divinité par sa vie, sa doctrine et ses miracles, surtout par sa glorieuse Résurrection. Cette dernière sera étudiée ultérieurement.
Quant à la doctrine et aux miracles, ils suscitent l’admiration des foules : « Il a tout fait à la perfection » (Marc 7, 37), il donnait son enseignement « en homme qui détient l’autorité, et non comme les scribes » (Matthieu 7, 29). Les Évangiles apportent de nombreux témoignages en ce sens. Il est question, par exemple, du pouvoir de Jésus sur la nature : « Il lança au vent un ordre impératif et dit à la mer : « Tais-toi. Fais silence ! » Et le vent tomba, et il se fit un grand calme » (Marc 4, 39).
Jésus possède le pouvoir de guérir les différentes maladies : « La ville entière se trouvait rassemblée auprès de la porte. Il guérit beaucoup de gens qui souffraient de maux divers » (Marc 1, 33-34). Il commande aux esprits impurs : « Il chassa beaucoup de démons » (Marc 1, 34).
Il a même la maîtrise de la mort, faisant revenir des défunts à la vie : la fille de Jaïre (voir Matthieu 9, 18-25), le fils de la veuve de Naïm (voir Luc 7, 11-17), son ami Lazare (voir Jean 11, 1-45).
Jésus est conscient de jouer un rôle particulier et d’accomplir les prophéties de l’Ancien Testament, qui le concernent effectivement. Il dit un jour à ses apôtres : « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes. Ils le condamneront à mort, et ils le livreront aux païens, et ils le bafoueront, et ils cracheront sur lui, et ils le flagelleront, et ils le mettront à mort, et trois jours après il relèvera d’entre les morts » (Marc 10, 33-34). Cette annonce renvoie à ce que disait le prophète Isaïe 52, 13-53, 12.
Jésus sait que ces paroles sont des paroles de vie éternelle : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas » (Matthieu 24, 35). Pour le croyant, il est logique qu’il en soit ainsi, car le Christ est la Parole éternelle du Père, il est le Verbe fait chair. C’est pourquoi il peut affirmer : « C’est moi la Voie, la Vérité et la Vie. Personne ne va au Père que par moi » (Jean 14, 6). Pour être sauvé, c’est-à-dire pour parvenir au bonheur éternel du ciel, il faut donc passer par lui : « C’est moi qui suis la porte : celui qui entrera par moi sera sauvé » (Jean 10, 9). D’où la nécessité de le suivre pour atteindre le salut, en se détachant des choses de la terre : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à causée moi et du Bon message la sauvera » (Marc 8, 34-35). Vraiment, « jamais homme n’a parlé comme cet homme » (Jean 7, 46) et n’a pu présenter de telles exigences.

Nous avons là le caractère tout à fait singulier de la religion chrétienne. Jésus-Christ n’est pas en partie Dieu et en partie homme, ni un mélange des deux. Il s’est fait vraiment homme tout en restant vraiment Dieu. L’Église a dû défendre cette vérité de foi et la clarifier au cours des premiers siècles face à des hérésies qui la falsifiaient. L’hérésie, du grec haireô « choisir » et hairesis « choix », « préférence », étant un choix opéré parmi les vérités révélées, ou une « négation obstinée, après la réception du baptême, d’une vérité qui doit être crue de foi divine et catholique, ou le doute obstiné sur cette vérité » (Code de droit canonique, canon 751).

(à suivre…)

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