L’Amour de la Sagesse éternelle
Les différentes éditions publiées des œuvres de saint Louis-Marie Grigion de Montfort (1673-1716) incluent un ouvrage intitulé L’Amour de la Sagesse éternelle. Or, l’auteur de cet ouvrage est Charles Besnard (1717-1788), Il y parle exclusivement de Dieu comme Sagesse : « La Sagesse substantielle et incréée est le Fils de Dieu, la seconde personne de la très sainte Trinité, autrement la dit Sagesse éternelle dans l’éternité et Jésus-Christ dans le temps. C’est proprement de cette Sagesse dont nous allons parler. »
Telle n’est pas l’optique de Grignion de Montfort qui parle de la sagesse divine opposée à la sagesse du monde, comme de la pratique, à un niveau élevé, des vertus théologales de foi, espérance et charité. C’est pour lui,comme il l’écrit dans la Lettre aux Amis de la Croix, la « science savoureuse et expérimentale de la vérité qui fait voir dans le jour les mystères les plus cachés, entre autres celui de la croix […], qui renferme toute chose […], rend une âme participante de l’amitié de Dieu ».
Selon un spécialiste contemporain, lui-même montfortain, le P. Bernard Guitteny, qui a publié un article sur le sujet dans la Revue des sciences Religieuses 78 (2004), p. 231-251, intitulé « Les successeurs de saint Louis-Marie Grignion de Montfort », l’absence de christologie dans L’Amour de la Sagesse éternelle, le style qui n’a pas l’allure de celui du missionnaire qu’était Grignion de Montfort, la manière de référer à la Bible qui s’écarte de celle de notre saint, montrent bien que L’Amour de la Sagesse éternelle n’est pas de lui, mais est un ouvrage rédigé à une date ultérieure, dans un contexte historique où la conception de la vie et de la société a changé et où il faut faire face à la philosophie des Lumières.
Histoire - Page 12
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L'Amour de la Sagesse éternelle & Grignion de Montfort
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Les 21 Églises catholiques d'Orient (6)
15. L'Église slovaque catholique. L'histoire de la Slovaquie s'est longtemps confondue avec celle des Ruthènes. Avec la création de l'État tchèque après la Première Guerre mondiale, les Slovaques catholiques furent traités comme un groupe distinct. En 1950, un synode présidé par cinq prêtres rompt l'union à Rome et intègre les Slovaques catholiques à l'Église orthodoxe de Tchécoslovaquie. Los du « printemps de Prague », en 1968, les paroisses orthodoxes qui le désiraient purent revenir au catholicisme : 205 d'entre elles, sur 292, choisirent la communion avec Rome. ()
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21 septembre : saint Matthieu
Aujourd’hui 21 septembre, l’Église fête saint Matthieu, dont le nom hébreu signifie « don de Dieu ». Il fait partie des douze apôtres que Jésus appelle pour l’accompagner lors de ses trois années de vie publique et pour poursuivre sa mission une fois qu’il est remonté auprès de son Père. Le nom juif est Lévi, que Jésus change en Matthieu.
Il l’appelle à son banc de collecteur d’impôts. L’intéressé raconte lui-même sa vocation, illustrée entre autres par Le Caravage (1573-1610). Alors qu’il travaillait dans son bureau, Jésus lui dit : « Viens à ma suite ! » Il se leva et le suivit sur le champ. Pour fêter l’événement, il conversations à un banquet : c’étaient pour la plupart des publicains et des pécheurs, ce qui scandalisa les Pharisiens qui, sans oser s’adresser directement à Jésus, dirent à ses disciples : « Comment votre maître peut-il manger avec les publicains et les pécheurs ? » car, en effet, une telle fréquentation faisait contracter une impureté légale selon la Loi de Moïse. Mais Jésus, qui les avait entendus, proclama une vérité très consolante : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mai sles malades. […] Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs » (Matthieu 9, 9-13). Il laisse ainsi entendre que tout pécheur qui l’accueille — comme ces gens que Matthieu avait réunis chez lui —peut recevoir le salut, c’est-à-dire le pardon de ses péchés.
Auteur du premier des quatre Évangiles, Matthieu s’attache à montrer que Jésus-Christ est bien le Messie promis, l’envoyé de Dieu.
En tant qu’évangéliste, il figure dans le « tétramorphe », les symboles sous lesquels les quatre évangélistes sont représentés, d’après la vision d’Ézéchiel (1, 5-14) et celle des quatre vivants de l’Apocalypse (4, 6-7), qu’interprète saint Jérôme. Matthieu est représenté sous la forme d’un homme, parce qu’il commence son Évangile par une généalogie humaine de Jésus. -
Roger Le Tourneau (1907-1971)
Roger Le Tourneau est né le 2 septembre 1907 à Paris où il fit ses études secondaires ; admis à l'Ecole Normale Supérieure en 1927, il devint agrégé des lettres en 1930. S'étant intéressé au Maroc à l'occasion d'un voyage effectué l'année précédente, il demanda et obtint un poste dans ce pays : c'est ainsi qu'il fut nommé professeur de Lettres au Collège Moulay Idris de Fès dont il devait être ensuite le directeur, (lire la suite)
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Les 21 Églises catholiques d'Orient (5)
11. L'Église bulgare catholique prend naissance quand des Bulgares orthodoxes, lassés de ne pouvoir obtenir d'être indépendants vis-à-vis de Constantinople, cherchèrent à retourner à la communion avec Rome après 1859. Le pape ordonna évêque leur chef. Mais il fut enlevé et mourut prisonnier dans un monastère orthodoxe de Russie. Cela n'empêcha pas une communauté d'exister. Cependant ses effectifs s'amenuisèrent, malgré les efforts de missionnaires augustiniens et assomptionistes. L'exarchat apostolique a son siège à Sofia.
12. L'Église russe catholique doit son existence (lire la suite) -
14septembre : la Sainte Croix
C’est sur le bois d’une Croix, dressée sur un promontoire au nord-ouest de Jérusalem, connu sous le nom de Golgotha ou Calvaire, que Jésus-Christ a donné sa vie en rémission pour les péchés de tous les hommes de tous les temps. Il avait annoncé qu’il fallait « que le Fils de l’homme soit élevé, afin que tout homme qui croit en lui ait la vie éternelle » (Jean 3, 16).
Notons au passage qu’il ne s’agit pas d’un automatisme, mais que la libre coopération de l’homme à la grâce est nécessaire pour qu’il obtienne le salut. « Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre — au-dessus de la terre — j’attirerai tous les hommes à moi » (Jean 12, 32) et « ils regarderont celui qu’ils ont transpercé » (Jean 19, 37 et Zacharie 12, 10).
L’Église fête donc ce qu’elle appelle « l’exaltation de la Sainte Croix ». Cette fête liturgique commémore le retour solennel de la Croix au Saint-Sépulcre de Jérusalem, en 630, apportée par l’empereur Héraclius, qui l’avait reprise aux Perses. En 614, en effet, Jérusalem était tombée aux mains de Chosroës, roi des Perses, qui s’était alors emparé, entre autres, de la Croix, et l’avait emportée à Chresponte. Face à la menace des Perses, Héraclius décide de la ramener à Constantinople cinq ans plus tard. Constantinople apparaît alors comme la « nouvelle Jérusalem ».
Jadis l’Église célébrait une autre fête de la Sainte Croix, dite « Invention de la Croix », du latin invenire, « trouver ». En 326, sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin, découvrit des instruments de la Passion de Jésus-Christ, dont la vraie Croix de notre Seigneur (je reviendrai pendant le carême 2007 plus en détail sur les « instruments de la Passion » du Christ, et parlerai des arguments en faveur de l’authenticité des reliques qui nous restent de cette Croix).
Étant donné que Jésus a été cloué sur la Croix, les reliques de celle-ci méritent le même respect et la même vénération que le Corps et le Sang de Jésus. -
13 septembre : st Jean Chrysostome
Saint Jean Chrysostome est un Père de l’Église d’orient (voir mon texte du 8 septembre). Né vers 349, il est décédé en 407. C’est un des Pères qui ont traité avec le plus d’ampleur les questions relatives à l’éducation des enfants. Celui qui a été qualifié de « saint Jean bouche d’or » en raison de son éloquence, expose les faits de façon brillante et donne des conseils pratiques aux éducateurs en même temps qu’il ne se prive pas de critiquer des coutumes répandues à son époque.
Même si les circonstances historiques ont changé et si le mode de vie a évolué, il n’en reste pas moins que l’enseignement de saint Jean Chrysostome demeure actuel. Car il connaît très bien la psychologie humaine qui,dans ses grandes lignes, est inchangée.
L’enseignement de l’auteur aide à distinguer les réalités du monde, bonnes en elles-mêmes, parce que voulues par le Seigneur, de leur usage mondain qui éloigne l’homme de Dieu son Créateur.
Par exemple, dans sesHomélies sur la Lettre aux Éphésiens de saint Paul, il rappelle aux pères et mères de famille que la finalité principale des soins qu’ils apportent à leurs enfants doit être de rendre gloire de Dieu et de sanctifier leur ménage, en donnant une bonne éducation chrétienne à leurs enfants. Principe qui restera valable tout au long des âges. Leur donner une bonne instruction et veiller à ce qu’ils ne manquent de rien dans le domaine matériel doit être subordonné à la transmission de la foi, qui fera d’eux des hommes libres, en possession de solides convictions, les aidant à affronter la vie avec une vision surnaturelle.Lien permanent Catégories : Chrétiens d'Orient, Histoire, Religion, Spiritualité, Théologie 0 commentaire -
Les 21 Églises catholiques d'Orient (4)
Les Églises orientales catholiques de tradition constantinopolitaine
9. L'Église melkite catholique, du nom donné par les monophysites (jacobites et coptes) après la conquête arabe aux chrétiens des patriarcats d’Alexandrie, d’Antioche et de Jérusalem restés fidèles à Chalcédoine et donc à l'empereur byzantin qui avait confirmé ce concile œcuménique (malka en syriaque, malik en arabe veut dire royalistes) ; cette dénomination s’applique à la fraction de cette communauté qui est entrée en communion avec Rome. Les relations de l’Église melkite avec Rome (lire la suite) -
Les 21 Églises catholiques d'Orient (3)
Une Église de tradition arménienne
6. L'Église arménienne catholique prend ses racines à l'époque des croisades, avec la création du royaume de Petite Arménie (Cilicie). L'union, proclamée en 1198, dura jusqu'à la disparition du royaume, en 1375. L'archevêque de Leopoli, en Pologne, rétablit l'union en 1635. (lire la suite) -
8 septembre : Nativité de Marie
L’Église fête aujourd’hui la « Nativité » de la Sainte Vierge. Ce terme,équivalent à celui de naissance, n’est utilisé que pour la naissance de Jésus à Noël, le 25 décembre, celle de la Vierge Marie aujourd’hui, et celle de saint Jean-Baptiste, le 24 juin.
Il est logique que l’on veuille célébrer avec un éclat particulier la naissance de celle qui a été choisie de toute éternité par Dieu pour devenir vraiment la Mère selon la chair de son Fils Jésus-Christ et mettre ainsi au monde, ce qui est un phénomène unique, un enfant qui est à la fois « vrai Dieu et vrai homme », dans une unique nature divine.
D’après une tradition rapportée par un des évangiles apocryphes, c’est-à-dire des textes non reconnus par l’Église comme étant divinement inspirés (voir ma note du 28 juillet dernier), les parents de la Vierge Marie étaient saint Joachim et sainte Anne, qui sont fêtés conjointement le 26 août.