« Elle est dure, cette parole! Qui peut l’écouter ? » (Jean 6, 60). Face au discours de Jésus sur le pain de la vie, dans la synagogue de Capharnaüm, la réaction des disciples, dont un grand nombre abandonnèrent Jésus, n’est pas très éloignée de nos résistances face au don total qu’il fait de lui-même. Parce qu’accueillir vraiment ce don veut dire se perdre soi-même, se laisser impliquer et transformer, jusqu’à vivre de Lui, comme nous l’a rappelé l’apôtre Paul dans la seconde Lecture: « Si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Donc, dans la vie comme dans la mort, nous appartenons au Seigneur » (Romains 14, 8).
Benoît XVI, Homélie pour le congrès eucharistique d'Ancône, 11 septembre 2011.

souvent tout son découragement, nous, qui ne nous rendons pas sur la place du marché, mais à l’église, qui ne rencontrons pas un seul ami, mais trouvons tant de frères et de pères si remarquables, comment ne déposerions-nous pas tout notre découragement ? Comment ne pas jouir de tout notre plaisir ? Car ce n’est pas seulement par l’affluence que la présente réunion est meilleure que les rassemblements qui ont lieu sur les places, mais aussi par la nature même de l’entretien. (…) On banni, chez nous, toute espèce d’entretien sans profit, tandis que l’on apporte toute espèce d’enseignement spirituel. (…) Et les participants de cette réunion ne sont pas seulement nos propres personnes, mais aussi les prophètes et les apôtres ; et, point capital s’il en est, le Maître des apôtres en personne, Jésus, se tient au milieu de nous.