UA-62488107-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Eucharistie - Page 2

  • Notre dette envers les prêtres

    Nous avons tous contracté une grande dette envers les apôtres de l’Eucharistie, envers celles et ceux qui ont contribué à en favoriser le culte et qui sont injustement peu célébrés. Bien que, quant à eux, ce qui les intéresse, ce n’est pas de focaliser notre attention sur eux mais bien sur le Seigneur présenté à notre adoration dans l’ostensoir. Un ostensoir qui ne pourra jamais être trop riche pour accueillir notre Dieu Souverain.

    Je pense en premier lieu à sainte Julienne de Mont-Cornillon.

    Saint Pierre-Julien Eymard.

  • Le péché déforme

    Travaillant à sa Dernière Cène, Léonard de Vinci prit pour modèle de notre Seigneur un jeune chanteur du chœur de la cathédrale de Milan, appelé Pietro Bandinelli. Quelques années plus tard, le peintre cherchait un modèle pour réaliser le visage de Judas. Un jour, il rencontre dans les rues de Rome un homme au regard torve et au visage trahissant une vie dépravée. « C’est mon modèle », se dit-il. Aussitôt dit, aussitôt fait.

    Alors qu’il travaillait dans son atelier, la façon de se comporter du modèle incita Léonard à lui demander :

    - Comment vous appelez-vous ?

    L’autre répondit :

    - Vous m’avez peint dans une autre circonstance. Je suis Pietro Bandinelli.

    Le péché mortel peut produire aussi de tristes changements dans l’extérieur des personnes. Le visage est le miroir de l’âme, dit-on

  • Les attaques contre l'Eglise et Marie

    En mai 1862, Don Bosco eut un de ses songes prophétiques. Soucieux de la persévérance des adolescents de ses oratoires et collèges, il vit sur une mer déchaînée une flottille de petites embarcations qui risquaient de sombrer. Le navire pontifical sur lequel se tenait le Pape risquait lui-même d'être englouti. Mais voici que surgirent de la mer deux colonnes : sur l'une se dressait l'Hostie sainte, sur l'autre l'effigie de l'Immaculée. Alors le vaisseau pontifical s'amarra aux deux colonnes, la poupe à l'une, la proue à l'autre. Aussitôt, la tempête s'apaisa et toutes les petites embarcations vinrent s'abriter auprès du vaisseau pontifical.


    Abbé Paulet, dans Terre et Foi.

  • Action de grâce de la communion

    Alors qu’il se trouvait en prison dans l’attente du martyre, Thomas More a composé une prière d’action de grâce pour après la communion, afin d’encourager à ne pas se laisser entraîner par les distractions et par les préoccupations.

    « Ne négligeons pas ce  temps particulier de prière, car nous ne savons pas si nous l’aurons de nouveau. Efforçons-nous de retenir Jésus avec nous, comme les disciples d’Emmaüs : Reste avec nous, Seigneur. Nous pouvons être sûrs qu’il ne s’en ira pas. »

     

    Cf. Julio Eugui, Mil anécdotas de virtudes, Rialp, 2004, n° 355, p. 241.

     

     

  • Mauriac et l’Eucharistie (8)

    Si je suis le vieil homme à qui la grâce a été donnée d’une si grande familiarité avec le Pain Vivant, c’est que le Seigneur l’a voulu, c’est qu’Il m’a assigné lui-même ce rendez-vous qu’il donne aux âmes fidèles et que j’aurai tant aimé… Cette communion que je fais si souvent comme si c’était la première fois, comme si la grâce reçue par ce chétif garçon le 12 mai 1896 dans la chapelle de l’Institution Sainte-Marie à Bordeaux, s’était répandue jusqu’aux confins de cette vie interminable sans s’épuiser jamais.

  • Mauriac et l’Eucharistie (7)

    Le mystère le plus impénétrable, le plus fou, nous en sommes tous témoins nous qui avons gardé la foi, c’est sa folie qui nous a aidé à croire tout le reste. L’Eucharistie interrompt en nous les objections, les refus, les murmures de la raison qui se cabre. Tout cède à ce silence au-dedans de nous jusqu’à ce qu’il ne nous reste plus qu’à soupirer comme Thomas appelé Didyme : « Dominus meus et Deus meus. »

     

    Ce que je crois.

  • Mauriac et l’Eucharistie (6)

    Oui, il est étrange que l’Eucharistie qui constitue dans le mystère chrétien ce qui défie le plus la raison, m’aide à croire, me rende facile la foi à ce Dieu qui se réduit aux proportions du dernier d’entre les hommes et de la plus pauvre femme et jusqu’à se donner à eux s’ils le désirent en nourriture. J’ai l’esprit ainsi fait que je trouve une satisfaction profonde à cet incroyable abaissement de l’Être infini, à cette absorption du créateur par la créature.

     

    Ce que je crois.

  • Mauriac et l’Eucharistie (5)

    L’Eucharistie est une promesse tenue, faite à un moment précis de l’histoire, dans un certain endroit du monde, rapportée et attestée par les synoptiques, par saint Jean, par saint Paul, par les Actes des apôtres et surtout inscrit dans une tradition ininterrompue. Quelques paroles suffisent pour sceller l’Alliance nouvelle du Créateur avec sa créature… Et le mystère s’accomplit au moment même où le Corps du Christ allait être rompu comme le pain, son sang versé comme le vin.

     

    Le Jeudi Saint.

  • Mauriac et l’Eucharistie (4)

    Pour la première fois en ce monde se consommait la merveille : posséder ce qu’on aime, s’incorporer à lui, s’en  nourrir, ne faire plus qu’un avec sa substance, être transformé en son amour vivant.

     

    Vie de Jésus, chapitre sur la Cène.

  • Mauriac et l’Eucharistie (3)

     Nous sommes restés fidèles jusqu’à la fin à Celui que nous avons aimé au départ, dans la fraîcheur d’une aube de mai [allusion à sa première communion, le 12 mai 1896] et qu’à l’extrême soir de la vie nous reconnaissons une fois encore à la fraction du pain dans l’auberge d’Emmaüs. Puisse-t-il être là, de communion en communion, jusqu'au dernier passage. Alors, il sera en nous, mais il est d’ores et déjà, lui qui ne nous a quitté à aucun moment de notre vie, jamais si près de nous que lorsque nous l’avons cru très loin… La vie sacramentelle, c’est déjà l’éternité commencée. Le recueillement de la communion nous permet peut-être de pressentir ce que sera ce moment éternel que nous appelons le ciel.

     

    Conférence au Congrès eucharistique de Bordeaux, 13 avril 1966.