Nous sommes restés fidèles jusqu’à la fin à Celui que nous avons aimé au départ, dans la fraîcheur d’une aube de mai [allusion à sa première communion, le 12 mai 1896] et qu’à l’extrême soir de la vie nous reconnaissons une fois encore à la fraction du pain dans l’auberge d’Emmaüs. Puisse-t-il être là, de communion en communion, jusqu'au dernier passage. Alors, il sera en nous, mais il est d’ores et déjà, lui qui ne nous a quitté à aucun moment de notre vie, jamais si près de nous que lorsque nous l’avons cru très loin… La vie sacramentelle, c’est déjà l’éternité commencée. Le recueillement de la communion nous permet peut-être de pressentir ce que sera ce moment éternel que nous appelons le ciel.
Conférence au Congrès eucharistique de Bordeaux, 13 avril 1966.