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Dieu

  • Silence de Dieu

    « Dieu est silence. » Un silence de plénitude, de création, d’initiative. Dieu est « Silence », parce qu’il est Esprit. La Sainte Trinité est « Silence ». la génération ineffable du Verbe, « au sein du Père » est « silence ». Dès la première génération qui a suivi celle des apôtres, le martyr et Père de l’Église Ignace d’Antioche écrit : « Il n’y a qu’un seul Dieu, manifesté par Jésus-Christ son Fils qui est son Verbe sorti du silence » (Lettre aux Magnésiens 8, 2). Le Verbe est sorti du silence d’abord en créant toutes choses (cf. Ps 32, 9 ; 148, 5), et « les choses qu’il a faites dans le silence sont dignes de son Père » (Lettre aux Éphésiens). Puis, par son Incarnation, il est devenu « la bouche sans mensonge par laquelle le Père a parlé en vérité » (Lettre aux Romains 8, 2). Enfin « celui qui possède en vérité la Parole de Jésus peut entendre même son silence, afin d’être parfait, afin d’agir par sa Parole, et de se faire connaître par son silence » (Lettre aux Éphésiens 15, 2).

    Vernet, La Vierge à Pellevoisin. Dieu au cœur d’une mère. Lecture théologique et spirituelle des documents, Paris, Téqui, 1995, p. 358-359.

  • Aimer Dieu à tout moment

    Une femme occupée à la cuisine ou à coudre une toile peut toujours élever ses pensées vers le ciel et invoquer le Seigneur avec ferveur. Celui qui va au marché ou qui voyage seul, peut facilement prier avec attention. Un autre qui est à la cave, occupé à coudre des outres, est libre d’élever son âme vers le Maître. Le serviteur, s’il ne peut se rendre à l’église parce qu’il est allé faire des achats au marché ou parce qu’il est occupé à autre chose, ou à la cuisine, peut toujours prier avec attention et avec ardeur. Aucun lieu n’est indigne pour Dieu.

     

    Saint Jean Chrysostome, In An. Prophet. Hom. 4, 6.

  • Penser à Dieu

    Nous souvenir de Dieu doit être si souvent et si fréquent, que ce le soit encore plus que la respiration.

     

    Saint Grégoire de Nazianze, Oratio 27.

  • Posséder Dieu

    Voici quelle est la première parmi toutes les choses belles et honnêtes : toujours posséder Dieu.

    Saint Grégoire de Nazianze, Epistulæ 212.

  • Connaître Dieu

    Mon Dieu, si vous existez faite que je vous connaisse.

     

    Charles de Foucauld, octobre 1886.

  • La puissance de l'amour

    Grande est la puissance et l’obstination de l’amour, pusqu’il conquiert et lie Dieu lui-même. Heureuse l’âme qui aime, car elle tient son Dieu prisonnier, et rendu à tout ce qu’elle désire. Il est en effet d’une nature telle que, si on le prend par amour et par le bon côté, on lui fera faire ce que l’on veut.


    Saint Jean de la Croix, Cantique spirituel B, strophe 32, 1.

  • L'espérance et Dieu

    Ce qui touche le cœur de Dieu et en triomphe, c’est une ferme espérance.

    Saint Jean de la Croix, Maxime 112.

  • Le monde ne nous fait pas peur

    Rien de tout cela [la situation du milieu ambiant] ne saurait nous nuire, si nous avons notre intérêtvraiment à cœur. Abraham avait un père idolâtre, mais il n’imita pas son impiété ; Ézéchias était fils de l’exécrable roi Achaz, et cela ne l’empêcha pas de devenir l’ami de Dieu ; Joseph, en pleine Égypte de son temps, ceignit lacouronne de chasteté. Les trois jeunes Hébreux de Babylone, au milieu de la cour et des tables sybaritiques, pratiquèrent la plus haute philosophie ; Moïse de même en Égypte, et Paul dans le monde entier. aucun de ceux-ci n’y trouva un obstacle à la vertu. À la vue de ces exemples, repoussons tous les vains prétextes et excuses, et affrontons généreusement les fatigues et les sueuers de la vertu. Par là nous obligerons Dieu à nous aimer davnatage, et à nous soutenir de sa grâce, afin d’acquérir les couronnes éternelles.

    Saint Jean Chrysostome, In Matthæum homiliæ 8, 4

  • Un dure Parole ? (3)

     

    « Elle est dure, cette parole ! » (Jean 6, 60); elle est dure parce que l’homme tombe souvent dans l’illusion de pouvoir « transformer les pierres en pain ». Après avoir marginalisé Dieu, ou l’avoir toléré comme un choix privé qui ne doit pas intervenir dans la vie publique, certaines idéologies ont visé à organiser la société à travers la force du pouvoir et de l’économie. L’histoire nous démontre, de façon dramatique, combien l’objectif d’assurer à tous le développement, le bien-être matériel et la paix en se passant de Dieu et de sa révélation a signifié en fin de compte donner aux hommes des pierres à la place du pain. Le pain, chers frères et sœurs, est « le fruit du travail de l’homme» , et dans cette vérité est renfermée toute la responsabilité confiée à nos mains et à notre intelligence; mais le pain est aussi, et avant tout, le « fruit de la terre », qui reçoit d’en haut le soleil et la pluie: c’est un don à demander, qui nous ôte tout orgueil et nous fait invoquer avec la confiance des humbles : « Notre Père (…), donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien » (Matthieu 6, 11).

     

    Benoît XVI, Homélie pour le congrès eucharistique d'Ancône, 11 septembre 2011.

  • Se passer de Dieu ?

    Les hommes pensent souvent qu’ils peuvent se passer de Dieu. Ils se trompent. Bien qu’ils ne le sachent pas, ils gisent comme le paralytique de la piscine probatique : incapables de se mouvoir vers les eaux qui sauvent, vers la doctrine qui met la joie dans l’âme. Bien souvent c’est la faute des chrétiens ; ces personnes pourraient répéter hominem non habeo (Jean 5, 7), je n’ai même pas quelqu’un pour m’aider. Tout chrétien doit être apôtre, parce que Dieu, qui n’a besoin de personne, a néanmoins besoin de nous. Il compte sur nous pour que nous nous consacrions à répandre sa doctrine salvatrice.

     

    Saint Josémaria, homélie « Loyauté envers l’Eglise ».