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christianisme - Page 17

  • Jésus chez Simon le lépreux (1)

    JésuschezSimonLépreux.jpgJésus chez Simon le lépreux

    Ce n’est pas sans motif que l’Évangéliste parle de la lèpre de Simon ; il nous explique par là comment cette femme se présente avec confiance. Cette maladie était réputée chose immonde, abominable, et Jésus en ayant délivré son hôte – il n’aurait pas pu voulu s’arrêter et manger dans la maison d’un lépreux – cette femme se persuade qu’il fera de même aisément disparaître l’impureté de son âme. Ce n’est pas sans intention non plus que se trouve indiqué ici le nom de la ville de Béthanie ; c’est pour nous apprendre que volontiers le Seigneur s’avance vers sa Passion. Il s’était antérieurement échappé de leurs mains, alors qu’ils étaient dans le paroxysme de l’envie ; maintenant il approche, il n’est plus qu’à quinze stades ; ce qui prouve que la première fuite rentrait dans le plan de l’incarnation ».

    Saint Jean Chrysostome, Homélie sur saint Matthieu 80, 1.

  • Le complot contre Jésus

    Le complot contre Jésus

    Il y aura une suite à ce miracle : le complot des Pharisiens pour faire mourir le Seigneur (cf. Jean 11, 45-57). « Parmi les Juifs, les uns s’extasiaient 

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    devant le miracle qui venait d’être accompli ; d’autres s’en allèrent l’annocner aux Pharisiens. Que firent ces derniers ? Au lieu d’être ravis d’étonnement et d’admiration, ils cherchent le moyen de mettre à mort celui qui venait de rappeler un mort à la vie. Quelle démence ! Celui qui triomphe de la mort et lui fait rendre ses victimes, ils estiment pouvoir le livrer à la mort, et ils disent : ‘Que ferons-nous ? car cet homme opère beaucoup de prodiges.’ Ils le qualifient d’homme après une preuve aussi éclatante de sa divinité. ‘Que ferons-nous ?’ Ce que vous devriez faire, ce serait de croire en lui, de le servir, de  l’adorer, et de ne plus le regarder comme un homme. ‘Si nous le laissons en liberté, les Romains viendront et ruineront notre nation et notre cité.’ […] Et pourquoi, s’il vous-plaît ? Est-ce que Jésus prêchait la révolte ? Ne recommandait-il pas de payer l’impôt à César ? Lorsque vous vouliez le proclamer roi, n’est-il pas vrai qu’il s’est dérobé à vos recherches ? N’a-t-il pas mené un genre de vie complètement étranger à toute ambition, n’ayant ni habitation, ni rien de pareil ? – Ce langage, ce n’était pas la crainte qui le leur inspirait, mais la haine. Toutefois, ce à quoi ils ne s’attendaient pas leur arriva ; les Romains détruisirent leur capitale et leur nation, précisément parce qu’ils avaient mis à mort le Christ ».

    Saint Jean Chrysostome, Homélies sur saint Jean 63, 1.

  • Jésus pleure Lazare

    Jésus pleure Lazare

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    Jésus manifeste son humanité ; il pleure, il est ému. D’ordinaire, le regret éveille en nous la sensibilité. Contenant ensuite son émotion, réprimant le trouble qu’il éprouvait – et c’est là ce que veulent dire les mots ‘il frémit intérieurement’ – il demande à ceux qui l’entourent : ‘Où l’avez-vous déposé ?’ Il ne voulait pas verser des larmes en posant cette question ; mais cette question, quelle en est l’utilité ? Le Seigneur tenait à ne pas se  mettre en avant, à tout apprendre de leur bouche et à n’intervenir que sur leur prière, afin que le miracle fut au-dessus de toute suspicion ; on lui répondit : ‘Venez et voyez. Et Jésus pleura’. Jusqu’ici rien n’apparaît qui présage une résurrection ; si le Maître s’approche du tombeau, c’est pour pleurer, semble-t-il, et nous pour rappeler le mort à la vie. Ainsi le comprirent les Juifs qui disaient : ‘Voilà comme il l’aimait ; quelques-uns d’entre eux ajoutaient : Lui qui a ouvert les yeus de l’aveugle-né, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ?’

    Saint Jean Chrysostome, Homélies sur saint Jean 63, 1. 

  • Jésus est la Résurrection

    Jésus est la Résurrection

    Lazare.Resurrection.JP.Lemieux.jpg

    Jésus-Christ est le Dieu vivant. C’est pourquoi il répond à Marthe : « Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, fût-il mort, vivra ; et quiconque vit et croit en moi, ne mourra point pour toujours. Le crois-tu ? » (Jean11, 25-26). « ‘Quiconque croit en moi, fût-il mort, vivra’ ; fût-il mort de la vie temporelle. ‘Et qui conque croit en moi, ne pourra pas’, de la mort véritable. Ne soyez donc pas hors de vous parce que votre frère est mort ; je suis la résurrection ; seulement croyez : la mort temporelle n’est pas une mort ;- Aisni, en même temps qu’il la console du malheur qui venait de l’atteindre, il ranime son espérance, soit en lui disant que son frère ressuscitera, soit en ajoutant : ‘Je suis la résurrection’, soit en affirmant que, vint-il à ressusciter, puis à mourir une seconde fois, il ne lui arrivera aucun mal. Ce n’est pas cette mort qui est à craindre. Lazare n’est pas mort, et vous ne mourrez pas non plus.

    Saint Jean Chrysostome,  Homélies sur saint Jean 62, 3.

  • Lazare est bien mort

    Lazare.Resurrection.jpgLazare est bien mort

    Or, Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ. Beaucoup de Juifs étaient venus près de Marthe et de Marie pour les consoler au sujet de leur frère. Dès que Marthe eut appris que Jésus arrivait, elle alla au-devant de lui, tandis que Marie se tenait assise à la maison. Marthe dit donc à Jésus : « Seigneur, si vous aviez été ici, mon frère ne serait pas mort » (Jean 11, 17-21). « Ce qui est admirable, c’est de voir les sœurs de Lazare, après avoir entendu dire que cette maladie ne causerait pas la mort de leur frère, assister à sa mort sans être scandalisées de cet événement contraire à la prédiction du Sauveur, et s’approcher de Jésus sans concevoir de lui une opinion défavorable.

    Saint Jean Chrysostome, Homélies sur saint Jean 62, 1.

  • Le "sommeil" de Lazare

    Lazare4.jpgLe "sommeil" de Lazare

    « Notre ami Lazare dort, mais je me mets en route pour le réveiller. » Ses disciples lui dirent : « S'il dort, il guérira. » Mais Jésus avait parlé de sa mort, et ils pensaient que c'était du repos du sommeil. Alors Jésus leur dit clairement : « Lazare est mort ; et je me réjouis à cause de vous de n'avoir pas été là, afin que vous croyiez ; mais allons vers lui » (Jean 11, 11-15). « Dès qu’il leur a déclaré qu’il va non à Jérusalem mais à Béthanie, il ajoute : ‘Lazare dort ; je vais le réveiller de son sommeil.’ Je ne vais pas recommencer mes discussions avec les Juifs et les combattre de  nouveau. Je vais ouvrir les yeux de notre ami à la lumière » (saint Jean Chrysostome, Homélies sur saint Jean 62, 1). Remarquons que Jésus sait ce qui est advenu à Lazare sans que personne l’en ait prévenu. « Tout est à nu et sans masque » à ses yeux (Hébreux 4, 15).

  • La mort de Lazare

    Lazare1.jpgLa mort de Lazare

    "Lorsqu’il eut parlé ainsi, il demeura deux jours dans ce lieu". Pourquoi y demeurat-il ? Afin que Lazare put rendre le dernier soupir et être enseveli ; pour ôter tout sujet de tenir un pareil langage : Il n’a ressuscité qu’un homme qui n’était pas mort. […] Aussi le Christ attend-il que la corruption se soit déclarée et que l’on puisse dire : "Déjà il sent mauvais…" Après cela il dit à ses disciples : "Allons en Judée." Pourquoi Jésus, qui d’ailleurs ne fait point de prédiction pareille, en fait-il une ici ? Ses disciples étaient en proie à uneterreur profonde : c’est pour les rassurer que le Maître leur annonce ce qui doit avoir lieu. Et que lui disaient-ils ? "Les Juifs cherchaient naguère à te lapider [cf. Jean 10, 31], et tu reviens au milieu  d’eux !" Ils craignaient à la vérité encore plus pour eux-mêmes que pour lui, parce qu’ils étaient loin de la perfection. Plus pressé par la crainte que les autres, plus faible aussi et plus incrédule, Thomas s’écrie : ‘Allons-y nous aussi, afin de mourir’ (Jean 11, 16) » avec lui.

    Saint Jean Chrysostome, Homélies sur saint Jean 62, 1.

  • La meilleure part

    La meilleure part

    Marie a choisi la meilleure part – lMartheMarie.J.Beuckelaert.jpg’excellence, dit notre texte latin […]. Non, le Seigneur n’arrachera point Marie à sa contemplation et à son amour ; bien assise, elle a pris place déjà à ce festin de la vie éternelle que le Seigneur est venu offirir à ses hôtes de Béthanie. Il est bon de recevoir Jésus dans sa maison ; il est meilleur encore de recevoir, des lèvres de Jésus, la vérité dans son cœur. Les vrais heureux sont ceux qui recueillent la parole de Dieu et la gardent avec amour, comme un trésor (cf. Luc 11, 28).

    Dom Paul Delatte, L’Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ le Fils de Dieu, Sablé, Éd. de l’abbaye de Solesmes, t. I, 1975, p. 534

  • Prière pour le successeur de Benoît XVI

    Prière pour le successeur de Benoît XVI

     

    Pasteur éternel, notre Dieu,

    Toi qui gouvernes ton Église et la protèges toujours,

    Donne-lui, nous t’en prions, le Pasteur qu’elle attend :

    Un homme qui ait l’Esprit de l’Évangile

    Et nous guide selon ta volonté.

    Qu’il soit le roc où s’appuiera ton peuple

    et la source où tes enfants s’imprègneront de l’Évangile.

    Que notre Église ait la joie d’avoir un Pape selon ton cœur.

    Toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen.

     

    (prière distribuée à  l’église Saint-Pothin de Lyon)

     
  • L'humilité fraternelle

    • Saint Paul a créé, semble-t-il, le mot grec pour désigner l’humilité, tapeinophrosunè, qu’on pourrait traduire par : se penser petit. Il s’agit surtout chez lui de l’humilité fraternelle : « Que chacun par l’humilité estime les autres supérieurs à soi » (Philippiens 2, 3). Le Christ est le modèe de l’humilité : « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ ; […] il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix » (Philippiens 2, 8).

       

      Servais Pinckaers, Plaidoyer pour la vertu, Paris, Parole et Silence, 2007, p. 206.