UA-62488107-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Le jour des morts

    Cimetiere.Chazelet.jpgIl y a toujours en moi, pour vous, une pensée de vénération et d’amour ; il n’est rien que j’aime mieux que vous, et Isaac, et Copeland, et plusieurs autres que je pourrai nommer, excepté Celui que je dois aimer mieux que tous et par-dessus toutes choses. Puisse-t-Il, Lui qui est la compassion surabondante pour toutes les pertes, me donner sa propre Présence, et alors je n’aurai besoin de rien, je ne désirerai rien ; mais nul autre que Lui ne peut combler le vide causé par la perte de ces vieilles figures si chères qui me hantent sans cesse.

    John Newman, Lettre du 15 août 1863, dans Wilfrid Ward, The Life of J. H.Cardinal Newman, Londres, Longmans, Green and Co, 1912, I, p. 591.

  • La lutte ascétique est nécessaire

    Si quelqu’un n’a pas voulu tailler sa vigne une année, celle-ci l’année même, produit en abondance ; mais ensuite elle restera stérile et sans fruit ; de même celui qui n’enlève pas de son âme les mauvaises pensées et les mauvais désirs semble chargé du fruit de ses rapines et de ses vols dans l’année de  sa vie en ce monde, mais ensuite il restera stérile pour l’éternité. Et parce qu’il n’a pas produit de fruits authentiques, la  flamme éternelle le torturera sans miséricorde, comme les sarments luxuriants et improductifs, selon cette parole du Seigneur : « Il brûlera les pailles au feu inextinguible » (Mt 3, 12). Comme tu amputes la vigne de tous les bourgeons superflus et laisses seulement deux ou trois qui sont francs, ainsi dois-tu retrancher de ton âme, avec le glaive de l’Esprit saint et la faux de la Croix, tous les mauvais désirs qui arrêtent tes regards de façon coupable sur les biens d’autrui et excitent de la pire façon ta convoitise, et ne garder que ceux où se discernent la justice et la miséricorde.

    Saint Césaire d’Arles, Sermons au peuple 6, 6.

  • La Sainte Ecriture

    L’homme ne se nourrit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu (Mt 4, 4).

     72.NDduChene.StSepulcreEclaire.jpg

    Combien sont douces à ma bouche tes paroles, Seigneur (Ps 119, 103).

     

    Ceux qui me mangent auront encore faim et ceux qui me boivent auront encore soif (Si 24, 29).

     

    Recherchez non une nourriture périssable, mais celle qui demeure pour la vie éternelle (Jn 6, 27).

     

    Que la parole du Christ habite en vous dans toute sa richesse (Col 3, 16), ce qui revient à dire : « Que le Christ habite pleinement en vous. »

  • Charité et amitié

    72.NDduChene.StSepulcre.jpg

    L’amitié repose sur la vertu et sur l’amour du Christ. Elle se distingue de la charité du fait que celle-ci a pour objet les ennemis eux-mêmes, tandis que l’amitié implique une confiance et une intimité réciproques. Il n’y a pas non plus d’amitié véritable entre vicieux.

     

    S. Pinckaers, Plaidoyer pour la vertu, Parole et Silence, 2007, p. 136.

     

  • La force que donne la messe

    On ne se tromperait pas en donnant à votre assemblée les noms de solennité, de fête, et mille autres beaux noms. En effet si quelqu’un, arrivant sur la place du marché et rencontrant un seul ami, dépose IMG_0362.jpgsouvent tout son découragement, nous, qui ne nous rendons pas sur la place du marché, mais à l’église, qui ne rencontrons pas un seul ami, mais trouvons tant de frères et de pères si remarquables, comment ne déposerions-nous pas tout notre découragement ? Comment ne pas jouir de tout notre plaisir ? Car ce n’est pas seulement par l’affluence que la présente réunion est meilleure que les rassemblements qui ont lieu sur les places, mais aussi par la nature même de l’entretien. (…) On banni, chez nous, toute espèce d’entretien sans profit, tandis que l’on apporte toute espèce d’enseignement spirituel. (…) Et les participants de cette réunion ne sont pas seulement nos propres personnes, mais aussi les prophètes et les apôtres ; et, point capital s’il en est, le Maître des apôtres en personne, Jésus, se tient au milieu de nous.

    Saint Jean Chrysostome, Sermons sur la Genèse 6, 6-41.

  • Prière et silence

    062.JPG

    Pourquoi monte-t-il (Jésus) sur la montagne ? Il nous enseigne que le désert et la solitude sont un bien lorsqu’il faut prier Dieu. Il gagne souvent les lieux isolés et il y passe souvent la nuit en prière, pour nous apprendre à rechercher dans la prière le calme qui vient du moment et du lieu. En effet la solitude est la mère de la tranquillité ; ainsi que fait le bau temps avec le port, elle nous débarrasse de tout trouble.

     

    Saint Jean Chrysostome, Homélies sur Matthieu 50, 1. 

     

  • Aimer gratuitement

     

    Alpes6.jpg

    Nous devons prendre garde à ne pas aimer Dieu en vue d’une récompense. Eh quoi ? Tu vas aimer Dieu en vue d’une récompense ? Quelle est la récompense que Dieu te donnera ? Quoi qu’ius te donne d’autre, cela est moins que lui. Tu l’honores, non pas gratuitement, mais pour recevoir quelque chose de lui. Honore-le gratuitement et tu le recevras lui-même ; Dieu se réserve à toi pour que tu jouisses de lui. Et si tu aimes ce qu’il a fait, quelle n’est pas la grandeur de celui qui l’a fait ? Si le monde est beau, combien doit l’être l’artisan du monde ? Arrache donc cœur à l’amour de la créature pour t’attacher au créateur et tu pourras dire ce qui est écrit dans le psaume : « Quant à moi, il est bon de m’attacher à Dieu ».

     

    Saint Césaire d’Arles, Sermons au peuple 21, 5.

     

  • La prière

    La vraie prière est une lutte avec Dieu où l’on triomphe par le triomphe de Dieu.

     

    Kierkegaard, titre d’un des Quatre discours édifiants, 1944.

  • La présence de Dieu

    Notre esprit ressemble à ces meules qui tournent sans cesse sous l’impulsion de l’eau ; et, comme elles ne peuvent rester immobiles, ainsi les esprits humains ne restent jamais complètement en repos ; avec l’aide de Dieu cependant, il est en notre pouvoir de décider ce que nous faisons moudre dans ces meules de pierre ou dans nos esprits. De même que si tu jettes du blé dans cette meule de pierre elle moud du blé, mais que si c’est de la paille, de la boue, des ronces, c’est cela sans aucun doute qu’elle réduit en farine ; de même dans le moulin de notre esprit qui ne peut rester en repos, si nous jetons des pensées saintes et honnêtes, nous les moulons comme un blé spirituel avec lequel nous préparons un repas pour le Christ, qui daigne rester dîner avec nous.

    Si, au contraire, nous broyons des pensées oiseuses et nullement édifiantes, c’est comme si nous broyions de la paille ; et si ce sont des pensées de querelle, d’avarice ou de méchanceté, c’est comme si nous avions préparé avec des ronces et de la balle une farine dont se repaît le diable ; et que si nous avons quelque pensée de débauche et de luxure, nous nous approvisionnons d’une nourriture de boue et d’ordures. Que chacun le sache cependant ; ce qu’il aura voulu moudre dans le moulin de son cœur dans ce siècle, il en fera ensuite une nourriture à l’avenir. Pour cette raison, que chacun examine sa conscience et s’il reconnaît que son esprit s’attable continuellement devant des pensées d’orgueil, d’avarice ou de luxure, qu’il se hâte de jeter loin de lui ce qui est mal et de penser continuellement à ce qui est saint et plaît à Dieu.

    Saint Césaire d’Arles, Sermons au peuple 8, 4.

  • Nous avons les moyens de l'apostolat

    Peut-être un homme n’a-t-il pas de pain pour faire l’aumône à celui qui en manque, mais celui qui a une langue peut offrir davantage ; car il vaut mieux restaurer par la nourriture de la Parole l’esprit qui vivra éternellement, que de rassasier de pain terrestre le ventre d’un corps qui mourra. Donc, frères, ne dérobez pas à vos proches l’aumône de la Parole. Paul dit : « Si nous avons semé en vous des choses spirituelles, est-il important que nous moissonnions vos biens temporels ? (1 Co 9, 11) Fais du bien au juste et tu recevras une grande récompense, sinon de lui, à coup sûr de Dieu (Si 12, 2). Il est bien que tu nourrisses le juste, mais ne retire pas ta main de lui, car qui craint Dieu ne néglige rien (Eccl 7, 18) ».

    Saint Césaire d’Arles, Sermons au peuple 8, 5.