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saint Paul

  • Les beaux discours...

     

    Depuis qu'il fut à Dieu, il (saint Augustin) renonça à cette vanité qu'il appelle sacrilège, et fit ce qu'il dit de quelques autres. Il reconnut avec quelle sagesse saint Paul nous avertit de ne nous pas laisser séduire par ces discours. Car il avoue qu'il y a en cela un certain agrément qui enlève : on croit quelquefois les choses véritables, seulement parce qu'on les dit éloquemment. Ce sont des viandes dangereuses, dit-il (Pascal), mais que l'on sert en de beaux plats ; mais ces viandes, au lieu de nourrir le cœur, le vident. On ressemble alors à des gens qui dorment, et qui croient manger en dormant : ces viandes imaginaires les laissent aussi vides qu'ils étaient.

     

    Pascal, Entretien avec M. de Saci.

     

  • Annoncer l'évangile avec hardiesse

    L’annonce est animée par la foi, qui donne au missionnaire deAgrigente.jpg l’enthousiasme et de la ferveur. Pour définir cette attitude, comme on l’a déjà dit, les Actes emploient le terme parrhesia qui signifie parler avec hardiesse et courage; ce terme se trouve dans saint Paul : « Notre Dieu nous a accordé de prêcher en toute hardiesse devant vous l’Évangile de Dieu, au milieu d’une lutte pénible » (1 Timothée 2, 2). « Priez aussi pour moi, afin qu’il me soit donné d’ouvrir la bouche pour parler et d’annoncer hardiment le Mystère de l’Évangile, dont je suis l’ambassadeur dans mes chaînes obtenez-moi la hardiesse d’en parler comme je le dois » (Éphésiens 6, 19-20).

    Jean-Paul II, encyclique Redemptoris missio, 7 décembre 1990, n° 45.


  • 8 juillet : les dernieres nouvellews

    Paul.MenaceparJuifs.Dore.jpg

     

    Quand je veux les dernières nouvelles, j'ouvre saint Paul. (année paulinienne)


    Léon Bloy.

  • 29 avril : le chretien inefficace

    1492903336.JPGRien n'est plus inutile qu'un chrétien qui ne se consacre pas au salut de ses frères. Ne rends pas ta pauvreté inefficace : celui qui a mis deux pièces dans le tronc se lèverait pour te le reprocher ; et de même Pierre qui déclare : je n'ai ni or ni argent ; et Paul, si pauvre qu'il souffre souvent de la faim. Ne rends pas non plus ton humble condition stérile, car ils étaient humbles eux aussi et de condition modeste. Ton ignorance non plus, ne la laisses pas improductive, car eux non plus n'étaient pas très instruits. Tu es esclave ou en fuite ? Onésime l'était (...). Tu es malade ? Timothée l'était.

    Saint Jean Chrysostome, Homélies sur les Actes des apôtres, 20.




  • 27 fevrier : la colere de Dieu

    adf3cc26eb00dd90b84eff971bc6f5c7.jpg    Quand saint Paul écrit aux Romains 1, 18 : « La colère de Dieu se manifeste du haut du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent la vérité captive... », on pourra, on devra dire - en tenant compte bien sûr de ce que le mot colère est une métaphore, un anthropomorphisme - que la colèrede Dieu est identique à son amour. Mais on aura seulement commencé de mettre les choses au point. Il faudra franchir un pas de plus, pour dire que la colère de Dieu, c'est son amour méconnu, tandis que la bienveillance ou la grâce de Dieu, c'est son amour reconnu : sans quoi on n'aura fait que passer de l'anthropomorphisme à l'agnosticisme, du vide au vide.

     

        Ch. Journet, Connaissance et inconnaissance de Dieu, Lyon, 1943, p. 62.