L’atmosphère intime du repas pris au Cénacle n’a guère été troublée par l’annonce de la trahison prochaine : « En vérité, je vous le dis : Un de vous va me livrer » (Matthieu 26, 21). « C’est que le Fils de l’homme s’en va conformément à ce qui a été fixé ; mais malheur à l’homme par qui le Fils de l’homme est livré » (Luc 22, 22). « Il eut mieux valu pour cet homme-là qu’il ne fût pas né » (Marc 14, 21). L’esprit des apôtres n’est pas préparé (lire la suite)
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1er mystère douloureux : l'agonie de Jésus
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18 octobre : saint Luc
Saint Luc est l’auteur du troisième Évangile, comme l’attestent de nombreux témoignages des Pères de l’Église, sans compter les manuscrits eux-mêmes : le papyrus Bodmer XIV (P66), daté de 175-225 a pour titre Euangelion katá Loukan, « Évangile selon Luc », et contient Luc 1,1 à 14, 26. Saint Irénée écrit dans son Adversus hæreses, « Contre les hérétiques », que « Luc, le compagnon de Paul, a consigné en un livre l’évangile prêché par celui-ci ».
Le nom de Luc apparaît à trois reprises dans le Nouveau Testament (lire la suite)Lien permanent Catégories : Apôtres et évangélistes, Histoire, Livre, Religion, Sainte Écriture 0 commentaire -
17 octobre : saint Ignace d'Antioche
Ignace, né à Antioche, fut probablement disciple des apôtres. Nommé évêque d’Antioche, il fut arrêté comme chrétien et condamné à être livré aux bêtes lors de la persécution déclenchée par Trajan. Emmené à Rome, il passe par Philadelphie, Smyrne, Magnésie, Tralles. De Smyrne, il écrit à chacune de ces Églises ainsi qu’à celle de Rome. C’est dans cette ville qu’il est martyrisé, l’an 107 de l’ère chrétienne.
La doctrine qui découle des sept lettres que nous conservons est centrée sur l’imitation du Christ, y compris dans sa Passion et sa mort. Il écrit aux Romains : « Laissez-moi être un imitateur de la Passion de mon Dieu ». Comme le Christ habite dans l’âme en état de grâce, les chrétiens sont unis dans le Christ, unité invisible qui se manifeste par l’unité visible des fidèles autour de leur évêque dans la foi, l’obéissance et la participation à l’Eucharistie.
Voici un passage de sa Lettre aux Romains : « J’écris, moi, à toutes les Églises, et je fais savoir à tous que de grand cœur je mourrai pour Dieu, si vous ne m’en empêchez pas. Je vous en supplie, ne me portez pas une piété importune. Laissez-moi devenir la pâture des bêtes : elles m’aideront à atteindre Dieu. Je suis son froment : moulu sous la dent des fauves, je deviendrai le pain pur du Christ. […] Que me feraient les douceurs de ce monde et les empires de la terre ? Il est plus beau de mourir pour le Christ Jésus que de régner jusqu’aux extrémités de l’univers ; c’est lui que je désire, que je cherche, qui est mort pour nous ; c’est lui que je désire, lui qui est ressuscité pour nous. […] Le Prince de ce monde entend m’arracher à Dieu et abîmer les sentiments que je lui porte. Vous qui serez là, ne volez pas à son secours. Soyez plutôt de mon côté, c’est-à-dire du côté de Dieu. N’ayez pas Jésus-Christ sur les lèvres et le monde dans le cœur. Ne vous laissez pas gagner par l’envie. Quand je serai près de vous, restez sourds aux appels que je vous lancerai peut-être. Fiez-vous plutôt à ce que je vous écris. Car c’est en pleine vie que j’affirme ma volonté de mourir. Mes passions ? Crucifiées. En moi, plus de feu n’attise la matière, mais une eau vive qui murmure et chuchote à mon cœur : « Viens auprès du Père. »Lien permanent Catégories : Chrétiens d'Orient, Histoire, Religion, Spiritualité, Théologie 0 commentaire -
16 octobre : premier anniversaire
Il y a un an, paraissait en librairie mon livre Les mots du christianisme. Catholicisme — Orthodoxie — Protestantisme, publié par Fayard.
Voici un florilège de commentaires :
« Ce monument de science et d’érudition, dense et maniable, vient à son heure et deviendra vite l’un des usuels les plus consultés de nos bibliothèques » (Bernard Barbiche, Revue d’Histoire de l’Église de France 92 (2006), n° 228)
« Un outil indispensable pour tous ceux que leur travail ou leurs études mettent en contact avec la culture chrétienne » (N. S. ,La Croix, 27 octobre 2005)
" Signalons une intéressante innovation de l'auteur: des références artistiques. […] Souhaitons que l'ouvrage devienne l'outil incontournable qu'il mérite de devenir " (Aventures et dossiers secrets de l'Histoire, septembre 2006)
« Pour les amateurs d’art et tout simplement les lettrés, ceux qui respirent la culture, il est l’instrument qui permet de retrouver la signification de notre langage et de ce qui en découle » (Bertrand Galimard Flavigny, Les Petites Affiches, 25 avril 2006)
« Un des grands intérêts de ce travail est de clairement distinguer les trois principales branches du christianisme, lorsque cela est nécessaire. Mais aussi d’être érudit en même temps que clairement accessible, et d’offrir de brillantes surprises » (La Presse littéraire, février 2006)
" Un gros et foisonnant dictionnaire, infiniment plus complet […] et incomparablement plus sérieux que tous les manuels de culture religieuse à usage d'étudiants (et même de professeurs) " (Cl. Barthe, Catholica, automne 2006)
« Il faudra offrir ce dictionnaire à nos grands adolescents pour qu’ils complètent leur propre culture chrétienne et ne se contentent pas de notions vagues, imprécises, sans consistance » (Stéphen Vallet, L’Homme Nouveau, 10 juin 2006)
« C’est un ouvrage rédigé de l’intérieur de l’Église catholique, dans un esprit à la fois « romain » et objectif, aussi éloigné des sympathies modernistes que du penchant intégriste » (H.H., Le Bulletin des Lettres, février 2006)
« Un outil irremplaçable qui puise à la source de trois traditions chrétiennes » (Notre Histoire, février 2006) -
15 octobre : sainte Thérèse d'Avila
Sainte Thérèse de Jésus, plus connue en France sous le nom de Thérèse d’Avila, est née en 1515 dans cette ville, et morte en 1582. Elle a réformé l’ordre du Carmel, a été une femme à la fois contemplative et d’action. La contemplative a livré le secret de sa montée vers Dieu dans des ouvrages qui ont fait d’elle un maître de la vie spirituelle et lui ont valu d’être déclarée, en 1970, docteur de l’Église : Les Fondations, Le Chemin de la perfection, Le Château intérieur ou livre des demeures, La Vie, etc.
La fondatrice a parcouru l’Espagne pour y implanter ses monastères, ses palomares, ses « colombiers », comme elle les appelait.
Voici un texte tiré d’un opuscule, Le Livre de la vie, dans lequel elle indique que dieu lui a fait voir qu’il faut emprunter le chemin de la très sainte Humanité de jésus pour que « la Majesté souveraine nous révèle de grands secrets ». Elle invite à ne pas chercher d’autre chemin, « même si vous êtes aux sommets de la contemplation ;car ici vous êtes en sûreté. Tous les biens nous viennent de ce Seigneur, le nôtre. Il vous instruira ; considérez sa vie, c’est le meilleur modèle ». Et elle ajoute :
« Chaque fois que nous pensons au Christ, rappelons-nous avec quel amour il nous a fait tant de faveurs, et la grandeur de celui que Dieu nous témoigné en nous donnant ce gage de son amour pour nous : car amour obtient amour. Et même si nous en sommes tout à fait à nos débuts, et fort misérables, tâchons de toujours considérer cela pour éveiller l’amour en nous ; car, si le Seigneur nous accorde un jour la grâce de graver cet amour dans notre cœur, tout nous sera facile, nous agirons très vite et sans le moindre effort. »
Elle écrivait encore :
« Que rien ne te trouble
Que rien ne t’épouvante
Tout passe
Dieu ne change pas
La patience triomphe de tout
Celui qui possède Dieu
Ne manque de rien
Dieu seul suffit ! » -
5ème mystère lumineux : l'institution de l'Eucharistie
« Avant la fête de la Pâque, Jésus, qui savait que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde auprès de son Père, après avoir aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout » (Jean 13, 1), alors que « les grands prêtres et les scribes cherchaient le moyen de le supprimer » (Luc 22, 2). (lire la suite) -
4ème mystère lumineux : la Transfiguration
Jésus précise que celui qui veut le suivre doit renoncer à lui-même et porter sa croix chaque jour (voir Luc 9, 23), car, ajoute-t-il, « celui qui voudra sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera » (Luc 9, 24). Tout au long de la vie, les choix que nous faisons (lire la suite) -
L'Évangile de Judas
Un lecteur m'a demandé ce que je pensais de l'Évangile de Judas. Bien que lui ayant répondu, il me semble intéressant de reprendre maintenant ce texte.
Il s’agit d’un manuscrit découvert en 2001, dont nous connaissions l’existence par saint Irénée de Lyon (vers 130-202 ap. J.-C.) qui le combat, et que l’on croyait irrémédiablement perdu. Il est extrêmement rare de retrouver un manuscrit d'un traité aussi ancien. Et celui-ci est remarquablement complet : nous avons les trois-quarts du texte.
Le récit développé (lire la suite) -
3ème mystère joyeux : la naissance de Jésus
La nouvelle est tombée : l’empereur ordonne un recensement du monde entier. Chacun doit se rendre dans la ville dont sa lignée est originaire. Joseph en est contrarié pour Marie, qui n’est pas loin de mettre son fils au monde. Mais l’un comme l’autre se plient à la volonté des hommes, s’en remettant à la Volonté de Dieu. (lire la suite) -
2 octobre : anniversaire de la fondation de l'Opus Dei
Le 2 octobre 1928, jour de la fête des anges gardiens, après avoir passé onze ans à « pressentir » que Dieu lui demandait quelque chose, le jeune abbé Josémaria Escriva, ordonné en 1925, était en train de faire une retraite spirituelle et de relire des notes prises au cours des années antérieures : « J’ai reçu l’illumination sur l’Œuvre tout entière, tandis que je lisais ces papiers, devait-il raconter. Tout ému, je me suis agenouillé — j’étais seul dans ma chambre, entre deux causeries — j’ai remercié le Seigneur ; et je me souviens avec émotion d’avoir entendu sonner les cloches de la paroisse Notre-Dame-des-Anges », toute proche du lieu où il faisait cette retraite.
Il dira encore, conscient de n’être qu’un instrument inadéquat entre les mains de Dieu : « Une fois de plus s’est accompli ce que dit l’Écriture : ce qui est stupide, ce qui ne vaut rien, ce qui, pourrait-on dire, n’existe presque pas,… tout cela le Seigneur le prend et le met à son service. Ainsi a-t-il pris cette créature [c’est-à-dire lui-même] pour être son instrument. »
La fondation se fait donc à l’encontre de la volonté de celui qui est devenu saint Josémaria. « L’Œuvre de Dieu n’est pas sortie d’un cerveau humain […]. Voici de nombreuses années que le Seigneur l’inspirait à un instrument inepte et sourd, qui la vit pour la première fois le jour des saints anges gardiens, le deux octobre mille neuf cent vingt-huit. »
Qu’apporte l’Opus Dei, quel est son message ? Saint Josémaria l’expliquait en ces termes dans une lettre adressée à ses enfants spirituels : « Nous sommes venus dire, avec l’humilité de celui qui se sait pécheur et peu de chose — homo peccator sum (Luc 5, 8), disons-nous avec Pierre —, mais avec la foi de celui qui se laisse guider par la main de Dieu, que la sainteté n’est pas affaire de privilégiés : que le Seigneur nous appelle tous, que de tous il attend de l’Amour, de tous, quel que soit leur état, leur profession ou leur métier. Car cette vie courante, ordinaire, sans éclat, peut être un moyen de sainteté : il n’est pas nécessaire d’abandonner son état dans le monde, pour chercher Dieu, si le Seigneur ne donne pas la vocation religieuse à une âme, car tous les chemins peuvent être l’occasion d’une rencontre avec le Christ. »
Les citations sont tirées du premier volume de l’ouvrage de A. Vazquez de Prada, Le Fondateur de l’Opus Dei, publié par les Éditions Le Laurier (Paris) et Wilson & Lafleur (Québec).Lien permanent Catégories : Anges, Histoire, Opus Dei, Religion, Spiritualité, Théologie, Travail 0 commentaire