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Livre - Page 2

  • Lire en étant un personnage

    Il faudrait […] des hommes qui regardent une œuvre tout uniment pour la voir et la recevoir, qui lisent une œuvre tout uniment pour la lire et la recevoir, pour s’en alimenter, pour s’en nourrir, comme d’un aliment précieux, pour s’en faire croître, pour s’en faire valoir, intérieurement, organiquement, nullement pour travailler avec, pour s’en faire valoir, socialement, dans le siècle ; des hommes aussi, des hommes enfin qui sachent lire, et ce que c’est que lire, c’est-à-dire que c’est entrer dans ; dans quoi, mon ami ; dans une œuvre, dans la lecture d’une œuvre, dans une vie, dans la contemplation d’une vie, avec amitié, avec fidélité, avec même une sorte de complaisance indispensable, non seulement avec sympathie, mais avec amour ; qu’il faut entrer comme dans la source de l’œuvre ; et littéralement collaborer avec l’auteur ; qu’il ne faut pas recevoir l’œuvre passivement ; que la lecture est l’acte commun, l’opération commune du lisant et du lu, de l’œuvre et du lecteur, du livre et du lecteur, de l’auteur et du lecteur.

    C. Péguy, Clio, Paris, Gallimard, 1932, p. 19-20.

  • De bonnes lectures

    [Les lecteurs] se mettront en garde contre la curiosité, qui cherche plus à savoir du nouveau qu’à s’édifier ; contre la vanité, qui veut connaître les choses spirituelles pour pouvoir en parler et se faire valoir ; contre l’esprit critique, qui au lieu de profiter de ce qui est enseigné, l’écoute pour en critiquer le fond ou la forme littéraire .

    A. Tanquerey, Précis de théologie ascétique et mystique, Paris-Tournai-Rome, Desclée et Cie, 8e éd., 1923-1924, p. 371.

  • La littérature catholique

    Il y a lieu d’admirer tant de « bonnes presses », de « bons cinémas », de « bons romans », qui s’offrent loyalement et avec une bonne volonté certaine pour les véhicules attitrés du bien. Toute revue catholique ne se propose-t-elle pas, si c’est une revue de jeunes, d’être l’organe du renouveau catholique, ou si c’est une revue de doctrine et d’information, de donner une idée complète de la pensée catholique et de l’activité catholique de nos jours ? On verra cela à la fin du monde, les abonnés risquent d’être un peu étonnés. // Admirons aussi tant de littérateurs catholiques qui se persuadent que leurs ouvrages constituent la littérature catholique, autant dire la littérature de Dieu. Loin de nous de soutenir que les choses de la grâce ne sauraient devenir sujet de fiction ou de roman ; elles sont plus intimes à la vie humaine que cette vie elle-même, comment le romancier en ferait-il abstraction ? Mais ce qui est requis c’est que son œuvre ne les diminue pas et respecte leur transcendance, ce profond secret qui est la marque des mystères divins.

    J. Maritain, Religion et culture, Questions disputées, Paris, D.D.B. & Cie, 1930, p. 61-62.

  • Les chrétiens d'Orient

    Les chrétiens d'Orient

     

    Alors que nos frères chrétiens font l'objet de persécutions de plus en plus prononcées, il n'est aps inutile de rappeler l'action de l'Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, qui aide moralement et financièrement à ceux de Terre Sainte. L'on pourra lire à ce sujet mon ouvrage sur l'Ordre.

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    Cet ouvrage, abondamment illustré, décrit la présence des chrétiens en Terre Sainte, l'action de l'Ordre du Saint-Sépulcre pour ocnforter la présence chrétienne, le Saint-Sépulcre, l'histoire de l'Ordre, sa spiritualité, sa structure, sa présence en France.

  • Philippe Oswald et le Dictionnaire encyclopédique de Marie

    Philippe Oswald et le Dictionnaire encyclopédique de MarieCapture d’écran (3).png

    Dans le commentaire du Dictionnaire encyclopédique de Marie, paru chez Desclée de Brouwer le 2 avril 2015, Philippe Oswald écrit sur Aleteia

    "Vous allez adorer – pardon, vénérer ! – le Dictionnaire encyclopédique de Marie. [...] Une cathédrale ! On y entre, comme dans tout dictionnaire, par n’importe quelle porte et l’on s’y promène, de trouvaille en trouvaille, de ravissement en ravissement, en ne souhaitant qu’une chose : ne plus en sortir."

    Il souligne plus loin que le Dictionnaire encyclopédique de Marie "permet de parcourir une véritable « géographie » de la présence mariale sur deux millénaires et cinq continents, mais encore un large éventail de disciplines".

    Après avoir évoqué la préface du cardinal Barbarin, il ajoute que "toutes les occasions sont bonnes pour s’émerveiller : les sanctuaires, oratoires, chapelles, ermitages, églises, collégiales, basiliques, cathédrales placés sous un vocable marial, les chefs-d’œuvre de sculpture, de mosaïque, de peinture, de littérature qu’elle a inspirés, les poèmes comme les traités théologiques qui lui sont dédiés, sans oublier la musique et le cinéma le plus contemporain, et jusqu’aux endroits les plus improbables", ces « ténébreux tréfonds » [qu'évoque Didier Decoin, de l'académie Goncourt, dans la quatrième de couverture] que sont Notre-Dame des houillères de Ronchamp, ou la fosse Notre-Dame de la Compagnie des mines d’Aniche, que vient visiter et éclairer « l’Étoile du matin ». Oui, a-t-on envie de chanter en virevoltant d’entrée en entrée (il y en a 6 500 !), « Reste avec nous, Marie », toi dont le « oui » a fait entrer Dieu dans le monde, toi dont l’humilité a terrassé Lucifer.

    D'autre part, Philippe Oswald est d'avis que l'on "peut déjà prédire sans risque d’être démenti que ce Dictionnaire encyclopédique de Marie, qui "s’adresse aux amateurs, au sens véritable et profond de ce terme, comme aux spécialistes des diverses disciplines mobilisées par cette somme théologique et artistique de culture mariale", "deviendra un « classique », un fleuron incontournable et indémodable, usé à force d’être consulté, de toute bonne bibliothèque".

    Bonne lecture en ce mois de Marie qu'est le mois de mai (on verra l'origine de cette dévotion à la notice correspondante).

  • Dictionnaire encyclopédique de Marie

    Dictionnaire encyclopédique de Marie

    Vous pouvez écouter une présentation sur Radio Espérance.

    Vous trouverez également deux pages dans le numéro de Famille chrétienne, du 2 au 8 mai 2015.

    Rappel du Dictionnaire paru le 2 avril chez Desclée de BrouwerCapture d’écran (3).png

  • Le choix de ses lectures

    Il y avait pourtant entre elles [les pensées d’Ignace à la suite de ses lectures] cette différence : à penser aux choses du monde il prenait grand plaisir, mais lorsque, par lassitude, il les laissait, il restait sec et mécontent ; au contraire, à la pensée de se rendre nu-pieds à Jérusalem, de ne manger que des herbes et de se livrer à toutes les autres austérités qu’il y voyait pratiquées par les saints, non seulement il trouvait de la consolation sur le moment, mais il restait content et joyeux après l’avoir abandonnée. […] Peu à peu il en vint à se rendre compte de la diversité des esprits dont il était agité, l’esprit du démon et l’esprit de Dieu.

    « Autobiographie de saint Ignace recueillie par Louis Consalvo », chap. 1, 5-9, Acta Sanctorum Iulii, 7, 1868, p. 647.

  • Lire en étant un personnage

    Il faudrait […] des hommes qui regardent une œuvre tout uniment pour la voir et la recevoir, qui lisent une œuvre tout uniment pour la lire et la recevoir, pour s’en alimenter, pour s’en nourrir, comme d’un aliment précieux, pour s’en faire croître, pour s’en faire valoir, intérieurement, organiquement, nullement pour travailler avec, pour s’en faire valoir, socialement, dans le siècle ; des hommes aussi, des hommes enfin qui sachent lire, et ce que c’est que lire, c’est-à-dire que c’est entrer dans ; dans quoi, mon ami ; dans une œuvre, dans la lecture d’une œuvre, dans une vie, dans la contemplation d’une vie, avec amitié, avec fidélité, avec même une sorte de complaisance indispensable, non seulement avec sympathie, mais avec amour ; qu’il faut entrer comme dans la source de l’œuvre ; et littéralement collaborer avec l’auteur ; qu’il ne faut pas recevoir l’œuvre passivement ; que la lecture est l’acte commun, l’opération commune du lisant et du lu, de l’œuvre et du lecteur, du livre et du lecteur, de l’auteur et du lecteur.

    C. Péguy, Clio, Paris, Gallimard, 1932, p. 19-20.

  • La création conduit à Dieu

    — Julien, c’est le jour qui commence. Vois : le soleil monte à l’horizon, rouge comme un globe de flamme ; devant lui, les étoiles s’effacent, et voici la lune qui pâlit à son tour.

    — Ô mon Dieu, mon Dieu ! dit l’enfant en joignant ses petites mains, comme cela est beau !

    — Oui, Julien, dit gravement M. Gertal, tu as raison, mon enfant : joins les mains à la vue de ces merveilles. En voyant l’une après l’autre toutes ces montagnes sortir de la nuit et paraître à la lumière, nous avons assisté comme à une nouvelle création. Que ces grandes œuvres de Dieu te rappellent le Père qui est aux cieux, et que les premiers instants de cette journée lui appartiennent. Et tous les trois, se recueillant en face du vaste horizon des Alpes silencieuses, qui étincelaient maintenant sous les pleins rayons du soleil, élevèrent dans une même prière leurs âmes jusqu’à Dieu.

    G. Bruno, Le Tour de France de deux enfants.

  • Adoubement dans la Chevalerie

    L’Ordre de chevalerie anonyme [met les pièces d’équipement militaire] en relation directe avec l’adoubement dans une prétendue explication qu’Hugues de Tibériade aurait donnée à Saladin : le bain qui le précède symbolise le baptême ; le lit où se couche ensuite l’impétrant, le paradis ; ses draps blancs, la chasteté ; sa robe rouge, le sang qu’il lui faudra verser ; les bras noirs, le rappel de la mort ; la ceinture blanche, encore la chasteté ; les éperons, la vertu de la diligence (v. 1180-1188).

    M. Aurell, Le chevalier lettré. Savoir et conduite de l’aristocratie aux XIIe et XIIIe siècles, Paris, Fayard, 2012, p. 298.