Il y avait pourtant entre elles [les pensées d’Ignace à la suite de ses lectures] cette différence : à penser aux choses du monde il prenait grand plaisir, mais lorsque, par lassitude, il les laissait, il restait sec et mécontent ; au contraire, à la pensée de se rendre nu-pieds à Jérusalem, de ne manger que des herbes et de se livrer à toutes les autres austérités qu’il y voyait pratiquées par les saints, non seulement il trouvait de la consolation sur le moment, mais il restait content et joyeux après l’avoir abandonnée. […] Peu à peu il en vint à se rendre compte de la diversité des esprits dont il était agité, l’esprit du démon et l’esprit de Dieu.
« Autobiographie de saint Ignace recueillie par Louis Consalvo », chap. 1, 5-9, Acta Sanctorum Iulii, 7, 1868, p. 647.