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Jésus-Christ - Page 16

  • Regard de Jésus à Marie-Madeleine

    medium_MarieMadeleine3.2.jpg
    Un groupe bruyant et gesticulant s’avance :
    C’est une femme, par les cheveux empoignée.
    Il y a eu offense, qui réclame vengeance,
    Comme les pharisiens se sont imaginé :
    « Elle a été surprise en flagrant adultère.
    Notre Loi nous fait un devoir de lapider
    Ce genre de femme. Toi, quelle est ton idée ?
    Devons-nous la mettre à mort, ou vas-tu te taire ? » (lire la suite)

  • Regard de Jésus sur Pierre

    medium_StPierrecles.jpg

    André ayant quitté Jean pour l’autre Rabbi
    Ne peut vivre seul ce cheminement subit.
    Il s’empresse d’aller trouver Simon, son frère,
    Devant aux travaux de la pêche le soustraire.
    « Le Messie, le Messie, nous l’avons rencontré.
    Il vient d’arriver, mais si ! dans notre contrée.
    Laisse tes compagnons achever le travail,
    Viens t’adjoindre à ceux qui font partie du sérail. »
    (lire la suite)

  • Regard de Jésus à Marie

    medium_Calvaire.jpg

    Jésus l’a regardée avec admiration
    Pendant toute sa vie, attendri pour de vrai
    De son aide humble et sûre, de sa contribution
    À nous libérer du péché, nous délivrer.
    Jésus, depuis qu’il s’est éveillé à la vie,
    Observe sa mère en qui il voit le modèle
    D’une âme que le feu de son Esprit havit
    Et qui, sa vie durant, reste à jamais fidèle.

  • Regard de Jésus au Jardin des Oliviers

    Le regard de Jésus en agonie est chargé
    De douleur et de peine ; il trahit l’angoisse
    D’une âme aux sentiments forts et partagés :
    Souffrir, mais pour tirer les hommes de la poisse.
    C’est un regard d’Amour implorant de l’amour
    De la part de ses trois apôtres préférés,
    Un minimum de réconfort et d’intérêt,
    Que d’un sourire, il lui apportent le secours.
    Hélas, ce regard se perd dans l’obscurité…
    medium_JardinOliviers1.jpg
    Bientôt Jésus sera emmené en captivité.
    Jésus s’écarte à nouveau pour prier son Père,
    Mais avec lui aucun des trois ne coopère.
    Ils le délaissent quand, pour la première fois,
    Il attend une aide, car il est aux abois.
    Le Christ ne demandait qu’un peu de compagnie,
    Qu’une présence au milieu de tant d’avanie.
    Mais ceux sur qui il s’appuie se sont endormis.
    Par ce sommeil, ils participent à l’infamie.
    Il les réveille, déçu et non sans pitié :
    « Pour ne pas entrer en tentation, veillez et priez.
    L’esprit est vif, mais le corps a ses défaillances,
    Ne pouvez-vous faire preuve de plus de vaillance ? »
    Il s’écarta à la distance d’un jet de pierre,
    Persistant prosterné dans la même prière :
    « Si tu le veux, éloigne de moi ce calice,
    Pourtant j’accepte volontiers d’entrer en lice.
    Que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse
    Mais la tienne. Quelle qu’elle soit je l’embrasse. »
    Un ange lui apparut, qui le fortifiait,
    Créature devant son Dieu agenouillée.
    Les péchés des hommes l’empêchent de dormir,
    Il ne peut que frémir, que blêmir et gémir.
    Seigneur, nul ne prête attention à ta souffrance.
    Oh, comme elle est cruelle notre indifférence…
    Tous détournent le visage pour ne pas voir :
    Les douleurs dérangent, il faut s’en émouvoir…
    La prière de Jésus redoublait d’insistance
    Tandis que des gouttes de sang tombaient à terre
    Et s’éparpillaient à l’échelle planétaire,
    Dont elles devaient devenir la subsistance.
    Jésus s’approcha, à la lumière de la lune,
    De ses trois préférés, qu’il trouva endormis.
    Il les réveilla et leur parla sans rancune :
    « Vous n’avez pas tenu une heure, mes amis !
    Allez, dormez maintenant et reposez-vous,
    L’heure a sonné du dramatique rendez-vous
    Où le Fils de l’homme est livré aux pécheurs
    Et où le tricheur s’avance en ambassadeur. »
    Les disciples n’observent pas le changement
    Dans le regard de Jésus, rempli de courage
    Et de force : c’est le temps de l’engagement,
    De l’orage, des outrages, du sauvetage.
    Si leurs yeux à eux restent chargés de sommeil,
    « L’heure » étant venue, les siens sont couleur vermeil.
    « Celui qui doit me livrer est désormais proche. »
    Au ciel commence une grande volée de cloches.

    Dominique LE TOURNEAU

    Extrait d’un poème inédit Le Regard.

    La reproduction est autorisée à condition d’en indiquer la provenance. Il est possible de donner aussi l’adresse de ce bloc-note (vulgo dicto « blog »)

  • Regard de Jésus à Naïm

    De Naïm sortait un cortège éploré
    Quand Jésus, avec les siens, y arrivait,
    Et la foule des disciples qui le suivaient
    Et avec lui à l’Annonce collaboraient.
    C’était un mort, le fils unique d’une veuve,
    Qui était conduit à son ultime demeure,
    Entouré des pleureuses et de leurs clameurs,
    Spectacle ô combien déchirant dont tous s’émeuvent.
    De Naïm sortait un cortège éploré
    medium_JCNaim.3.jpg
    Quand Jésus, avec les siens, y arrivait,
    Et la foule des disciples qui le suivaient
    Et avec lui à l’Annonce collaboraient.
    C’était un mort, le fils unique d’une veuve,
    Qui était conduit à son ultime demeure,
    Entouré des pleureuses et de leurs clameurs,
    Spectacle ô combien déchirant dont tous s’émeuvent.
    Jésus fut sur le champ touché de compassion.
    Adressant à son Père une déprécation,
    Il dit à la femme : « Ne pleure pas. Attends. »
    Les porteurs s’arrêtèrent. « Ton cher fils m’entend »,
    Ajouta-t-il, avant de toucher le cercueil.
    Le silence se fait, et Jésus se recueille.
    « Jeune homme, je te le commande, lève-toi. »
    Le mort se dressa sur son séant à la voix,
    Et se mit à parler. Tous furent saisis de crainte.
    Rendu à sa mère, elle lui donne une étreinte.
    « Dieu a visité son peuple, disent les gens,
    Un prophète est apparu, c’est encourageant. »





    Dominique LE TOURNEAU

    Extrait d’un poème inédit Le Regard.

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  • Regard de Jésus dans le Temple

    Jésus s’est assis devant le tronc des offrandes :
    Il observe les mouvements des pèlerins
    Qui ignorent qu’il est leur suzerain,
    Qu’il est le Roi de l’univers, à ses commandes.
    Il n’a pas besoin qu’on lui explique les choses :
    Il connaît dans quelle situation se débat
    Cette pauvre veuve qui respecte le sabbat.
    Son geste est modique : il la métamorphose.
    Attentif, Jésus n’a rien perdu de la scène :
    L’arrivée spectaculaire des gens aisés
    Qui ont mis gros, avec la conscience apaisée
    En apparence, mais une intention malsaine.
    Ils se faisaient précéder même de trompettes
    Pour que tous soient témoins de leur entourloupette.
    Quant à la vieille, c’est une modeste obole
    Qu’elle jette dans le trésor sans protocole.
    Les yeux du Seigneur brillent devant l’héroïsme
    D’un comportement empreint d’un grand naturel.
    Les autres ont rempli une démarche égoïste,
    Elle, elle accumule pour l’intemporel.
    medium_JCauTemple.jpg
    Mais cette pauvresse y a mis tout son avoir,
    Elle l’a fait par charité et non par devoir.
    Les pharisiens ont donné de leur superflu
    Au risque de se trouver parmi les exclus.
    Les apôtres ne se sont aperçus de rien,
    Aussi Jésus tient-il à relever le fait
    Qu’avec deux piécettes, elle a fait plus de bien
    Qu’une cascade de pièces cherchant un effet.

    Dominique LE TOURNEAU

    Extrait d’un poème inédit Le Regard.

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  • Le regard de Jésus dans la synagogue

    medium_SynagogueCapharnaum.jpg
    Suivant son habitude, un jour de sabbat,
    Jésus se rend à la synagogue du lieu.
    Il ne va pas parler des choses d’ici-bas,
    Mais de ce qui a trait au royaume des cieux.
    Or, ce jour-là, un homme à la main desséchée
    Figure en bonne place parmi l’assistance.
    On épiait Jésus pour l’accuser de péché,
    Et l’assaillait de questions avec insistance :
    « Est-il permis le jour du sabbat de guérir
    Un homme, quelle que soit son infirmité ? »
    Jésus savait par cœur leur incrédulité
    Et, promenant sur eux un regard rempli d’ire,
    Contristé par l’endurcissement de leur cœur,
    Leur attitude pharisaïque qui écœure,
    Il dit à l’homme : « Tiens-toi debout au milieu,
    Oublie tous ces messieurs et ne sois pas anxieux. »
    Se tournant vers les scribes et les Pharisiens,
    Il les interrogea : « Si vous voyez tomber
    La brebis, un sabbat, dans un puits artésien,
    Resterez-vous immobilisés, bouche bée ?
    Ne vous hâterez-vous pas de la repêcher ?
    Cet homme que vous voyez, la main desséchée,
    N’a-t-il pas plus d’importance qu’une brebis
    Et le guérir aujourd’hui n’est-il pas permis ? »
    Tous se taisent, murés dans leurs contradictions.
    Il dit alors à l’infirme : « Étends ta main. »
    L’homme s’exécute. À la stupéfaction
    De tous, son membre était redevenu sain !

    Dominique LE TOURNEAU

    Extrait d’un poème inédit Le Regard.

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  • Le regard du Christ sur Zachée

    medium_JCZachee.jpg
    Regard porté sur Zachée dans le sycomore
    Où, simple curieux, sans le savoir il implore
    L’amendement d’une vie passée à tricher,
    Qu’étant notable nul n’ose lui reprocher.
    Mais aux yeux de Jésus, son âme est à nu.
    Dans le geste accompli, il a reconnu
    La capacité du pécheur à l’accueillir
    Et dans la droite ligne à se rétablir.
    C’est pourquoi s’arrêtant, il appelle Zachée
    — Comme il le ferait pour n’importe quel coupable :
    « Sans plus tarder, descend au lieu de te cacher,
    Car aujourd’hui, tu me recevras à ta table… »
    Le chef des publicains est frappé de stupeur ;
    Il est ému par la tendresse qu’il découvre
    Et dans la voix et dans le regard du Seigneur
    Et sent que pour lui un nouvel horizon s’ouvre.
    Prosterné devant Jésus, il le remercie
    Et commande aussitôt la mère des banquets.
    C’est les pécheurs et ses collègues qu’il convie.
    Ils répondent tous ; aucun ne veut y manquer.
    Voyant cela, les pharisiens murmurent entre eux :
    « Comment a-t-il pu accepter, c’est scandaleux,
    De se mêler à eux dont la simple présence
    Rend impur et porte atteinte à la décence ? »
    Zachée a cure de leurs récriminations,
    Car le Salut annoncé à toutes les nations
    A fait halte en personne dans sa maison
    Faisant affluer en lui une floraison
    De désirs de réparer et de compenser
    Les malversations commises jusqu’ici.
    « Pour tous ceux que j’ai lésés je vais dépenser
    Le quadruple, pour que chacun bénéficie
    D’un large dédommagement, et aux pauvres
    Je m’en vais distribuer la moitié de mes biens.
    À compter d’aujourd’hui, je m’en sens le gardien
    Appelé à me préoccuper de tous les autres. »
    À ces nobles déclarations Jésus répond :
    « Pourquoi le condamnez-vous ? Apprenez qu’un pont
    A été jeté entre passé et futur,
    Car je suis venu pour guérir, non pour exclure.
    En vérité, en vérité, je vous le dis,
    Dans cette maison, le salut est arrivé
    Aujourd’hui, car Zachée est lui aussi un fils
    D’Abraham, dont vos tribus sont des dérivés.
    Et, sachez-le bien, le Fils de l’homme est venu
    Pour chercher et sauver ce qui était perdu.
    Après s’être éloigné, cet homme est revenu,
    C’est pour cela que chez lui je suis descendu. »

    Dominique LE TOURNEAU

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  • Regard de Jésus sur le jeune homme riche

    medium_JCjeunehommeriche.jpg
    « Bon Maître, que dois-je faire pour acquérir
    La vie éternelle en partage ? » Un notable
    Pose cette question, car il veut parvenir
    Pour de bon à une existence délectable.
    Jésus regarda le jeune homme et l’aima,
    Car il était fidèle depuis sa jeunesse
    À la Loi du Père, dont le panorama
    Suscite un désir de perfection, qui le presse.
    « Dieu seul est bon, dit Jésus », avant de répondre
    En énumérant pour lui les commandements.
    Nés de l’amour de Dieu, ils peuvent faire fondre
    Les cœurs sincèrement épris d’amendement.
    Mais ce vouloir peut n’être que velléité
    Si, au lieu d’être fixée en Dieu, l’âme
    Vibre au bruit de l’argent et de ses futilités,
    Est devenue la servante de Balaam.
    « Va, vend tout ce que tu as. Donne-le aux pauvres.
    Puis viens et suis-moi. » L’ordre est catégorique.
    « Ne vis plus pour toi, mais seulement pour les autres.
    Tu recevras alors une joie prolifique. »
    Le regard interrogateur de l’espérance
    Qui ne s’attendait pas à de telles exigences
    Se mouille et, troublé, se tourne vers le sol.
    Tout vendre pour suivre le Maître le désole.
    Un grand combat intérieur le prend en tenaille :
    « Le Rabbi ou mes possessions, c’est le dilemme.
    Il ne parle pas comme les autres et je l’aime,
    Mais c’est trop me demander, mieux vaut que je m’en aille. »
    Sans regarder Jésus, qui l’aurait encouragé,
    Sans rien dire ni demander des précisions,
    L’homme, tout triste, applique sa décision
    Fuyant le chemin sur lequel il s’engageait.
    Il est plus difficile qu’un riche entre au ciel
    Qu’un chameau passe par le chas d’une aiguille.
    Le jeune homme s’est échappé comme une anguille
    Plutôt que de fuir un monde artificiel.
    C’est le mystère de la liberté humaine
    Qui, mise en présence d’un océan d’Amour,
    Préfère ce qu’elle connaît et qui l’enchaîne,
    Et n’ose partir à la quête de cet Amour.



    Dominique LE TOURNEAU

    Extrait d’un poème inédit Le Regard.

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  • Regard de Jésus sur des disciples

    medium_JCregard4.jpg
    Le regard de Jésus qui passe sur la route
    Pénètre plus à fond qu’une épée à deux fils.
    Il est déjà une annonce de l’Évangile
    Et il met toute résistance kock-out.
    Jean, le cousin de Jésus, dit très sobrement
    À l’autre Jean et à André : « Voici l’Agneau
    De Dieu, qui est envoyé pour l’enlèvement
    Des péchés du monde, personnels et sociaux.
    C’est de lui que je vous ai dit que me suivra
    Quelqu’un qui existe avant moi et me précède. »
    Ses disciples l’abandonnent sans intermède
    Pour un nouveau magister, qui les instruira.
    Ils commencent à suivre Jésus à distance,
    Conscients de faire une rencontre d’importance.
    Jésus les a entendu et les attendait,
    S’arrête et les regarde pour leur demander :
    « Que cherchez-vous ? » Eux : « Maître, où demeures-tu ? »
    C’est tout, quatre mots ; pas plus. Puis ils se sont tus.
    « Venez voir », leur répondit Jésus simplement.
    Et tous deux allèrent voir, docilement.
    Ils passèrent auprès de lui le reste du jour
    — Il était environ seize heures — étonnés
    Et ils s’attachèrent au Rabbi pour toujours,
    Redevenant ainsi comme des nouveaux-nés.

    Il aperçoit Nathanaël sous un figuier,
    Mais ne dit rien : il attend qu’il vienne lui-même,
    Invité par Philippe au nom de l’amitié
    Qui lui dit avoir vu le Rabbi et l’entraîne.
    « Celui dont Moïse a parlé dans la Loi,
    Celui que nos prophètes ont annoncé,
    Celui que nous attendons tous, et toi et moi,
    Eh oui ! le rejeton de l’arbre de Jessé,
    Il est parmi nous : c’est Jésus, fils de Joseph.
    Ce que je peux t’en dire ne sera que trop bref.
    Viens donc le voir, il est natif de Nazareth. »
    « De Nazareth ? Ce n’est pas possible. Arrête,
    Laisse-moi, il ne peut rien en sortir de bon. »
    « Si tu l’avais perçu, tu n’aurais fait qu’un bond. »
    « Bien, j’y vais. Après tout, je n’ai rien à y perdre.
    J’apprécierai la nature de sa cathèdre. »
    « Voici un Israélite en qui tout est droit »,
    Dit Jésus, le mirant d’un regard qui foudroie.
    Voyant là un phénomène surnaturel,
    Ému, Nathanaël s’enquiert d’une voix frêle :
    « Rabbi, comment se fait-il que tu me connaisses ? »
    Réponse : « Avant que Philippe t’appelât,
    Tu étais assis sous ton figuier, un peu las.
    Je t’ai vu, et j’ai prié mon Père pour toi. »
    Nathanaël répliqua : « Alors tu es le Roi
    D’Israël, c’est toi le fils de Dieu attendu. »
    « Tu crois avec le peu que tu as entendu ?
    Tu assisteras à de plus grandes merveilles,
    Car c’est une nouvelle Alliance qui s’éveille.
    Oui, je suis le Fils de Dieu mais, pour le moment,
    Ne proclame pas à tous vents ce sentiment. »

    Parmi la foule anonyme, Jésus repère
    L’armée des hommes de bonne volonté :
    Sourds et boiteux, aveugles et gagne-misère,
    Estropiés, que les braves gens ont rejetés.
    « Venez, les bénis de mon Père. Recevez
    Un denier en récompense de vos misères,
    La pièce vous ouvrant l’accès au paradis. »
    Et avec le Bon larron, chacun s’enhardit.
    À chaque fois, son regard brise les défenses
    Que l’homme pourrait improviser pour décliner
    L’invitation à le suivre pour moissonner :
    Il y a urgence, et tâche en abondance.
    C’est un regard qui, avec suavité, transperce
    La carapace de l’égoïsme et renverse
    Les plus beaux projets humains pour les replacer
    Dans une optique divine et donc insensée.



    Dominique LE TOURNEAU

    Extrait d’un poème inédit Le Regard.

    La reproduction est autorisée à condition d’en indiquer la provenance. Il est possible de donner aussi l’adresse de ce bloc-note (vulgo dicto « blog »)