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Regard de Jésus au Jardin des Oliviers

Le regard de Jésus en agonie est chargé
De douleur et de peine ; il trahit l’angoisse
D’une âme aux sentiments forts et partagés :
Souffrir, mais pour tirer les hommes de la poisse.
C’est un regard d’Amour implorant de l’amour
De la part de ses trois apôtres préférés,
Un minimum de réconfort et d’intérêt,
Que d’un sourire, il lui apportent le secours.
Hélas, ce regard se perd dans l’obscurité…
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Bientôt Jésus sera emmené en captivité.
Jésus s’écarte à nouveau pour prier son Père,
Mais avec lui aucun des trois ne coopère.
Ils le délaissent quand, pour la première fois,
Il attend une aide, car il est aux abois.
Le Christ ne demandait qu’un peu de compagnie,
Qu’une présence au milieu de tant d’avanie.
Mais ceux sur qui il s’appuie se sont endormis.
Par ce sommeil, ils participent à l’infamie.
Il les réveille, déçu et non sans pitié :
« Pour ne pas entrer en tentation, veillez et priez.
L’esprit est vif, mais le corps a ses défaillances,
Ne pouvez-vous faire preuve de plus de vaillance ? »
Il s’écarta à la distance d’un jet de pierre,
Persistant prosterné dans la même prière :
« Si tu le veux, éloigne de moi ce calice,
Pourtant j’accepte volontiers d’entrer en lice.
Que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse
Mais la tienne. Quelle qu’elle soit je l’embrasse. »
Un ange lui apparut, qui le fortifiait,
Créature devant son Dieu agenouillée.
Les péchés des hommes l’empêchent de dormir,
Il ne peut que frémir, que blêmir et gémir.
Seigneur, nul ne prête attention à ta souffrance.
Oh, comme elle est cruelle notre indifférence…
Tous détournent le visage pour ne pas voir :
Les douleurs dérangent, il faut s’en émouvoir…
La prière de Jésus redoublait d’insistance
Tandis que des gouttes de sang tombaient à terre
Et s’éparpillaient à l’échelle planétaire,
Dont elles devaient devenir la subsistance.
Jésus s’approcha, à la lumière de la lune,
De ses trois préférés, qu’il trouva endormis.
Il les réveilla et leur parla sans rancune :
« Vous n’avez pas tenu une heure, mes amis !
Allez, dormez maintenant et reposez-vous,
L’heure a sonné du dramatique rendez-vous
Où le Fils de l’homme est livré aux pécheurs
Et où le tricheur s’avance en ambassadeur. »
Les disciples n’observent pas le changement
Dans le regard de Jésus, rempli de courage
Et de force : c’est le temps de l’engagement,
De l’orage, des outrages, du sauvetage.
Si leurs yeux à eux restent chargés de sommeil,
« L’heure » étant venue, les siens sont couleur vermeil.
« Celui qui doit me livrer est désormais proche. »
Au ciel commence une grande volée de cloches.

Dominique LE TOURNEAU

Extrait d’un poème inédit Le Regard.

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