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Le regard de Jésus dans la synagogue

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Suivant son habitude, un jour de sabbat,
Jésus se rend à la synagogue du lieu.
Il ne va pas parler des choses d’ici-bas,
Mais de ce qui a trait au royaume des cieux.
Or, ce jour-là, un homme à la main desséchée
Figure en bonne place parmi l’assistance.
On épiait Jésus pour l’accuser de péché,
Et l’assaillait de questions avec insistance :
« Est-il permis le jour du sabbat de guérir
Un homme, quelle que soit son infirmité ? »
Jésus savait par cœur leur incrédulité
Et, promenant sur eux un regard rempli d’ire,
Contristé par l’endurcissement de leur cœur,
Leur attitude pharisaïque qui écœure,
Il dit à l’homme : « Tiens-toi debout au milieu,
Oublie tous ces messieurs et ne sois pas anxieux. »
Se tournant vers les scribes et les Pharisiens,
Il les interrogea : « Si vous voyez tomber
La brebis, un sabbat, dans un puits artésien,
Resterez-vous immobilisés, bouche bée ?
Ne vous hâterez-vous pas de la repêcher ?
Cet homme que vous voyez, la main desséchée,
N’a-t-il pas plus d’importance qu’une brebis
Et le guérir aujourd’hui n’est-il pas permis ? »
Tous se taisent, murés dans leurs contradictions.
Il dit alors à l’infirme : « Étends ta main. »
L’homme s’exécute. À la stupéfaction
De tous, son membre était redevenu sain !

Dominique LE TOURNEAU

Extrait d’un poème inédit Le Regard.

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