UA-62488107-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Fins dernières

  • Dostoïevski et l'enfer

    On parle du feu matériel de l’enfer ; je frémis et je ne sonde pas ce mystère. Mais je pense que même si le feu était matériel, les damnés s’en réjouiraient, en vérité, car dans les tourments matériels, ils pourraient oublier, j’imagine, ne serait-ce qu’un instant, les tourments spirituels plus terribles. On ne saurait, d’ailleurs, leur ravir ces tourments spirituels, car ces tourments ne sont pas extérieurs, mais intérieurs. (…)

    Oh ! il y a dans l’enfer des âmes qui demeurent fières et féroces, malgré la connaissance incontestable et la contemplation de la vérité inéluctable ; il y a des âmes effrayantes qui communient entièrement avec satan et son esprit d’orgueil. Pour ceux-là, l’enfer est un enfer volontaire et ils ne sauraient s’en rassasier, ceux-là sont des victimes volontaires. Car ils se sont maudits eux-mêmes, ayant maudit Dieu dans la vie. Ils se nourrissent de leur orgueil haineux, comme un affamé suçant dans le désert le sang des on propre corps. Mais ils sont insatiables pour les siècles des siècles, et ils repoussent le pardon, et ils maudissent Dieu qui les appelle. Ils ne peuvent pas contempler sans haine Dieu vivant, et ils voudraient qu’il n’y ait plus de Dieu de la vie, que Dieu s’anéantisse lui-même, avec toute sa création. Ils brûleront éternellement dans les flammes de leur colère, assoiffés de mort et de néant. Mais ils n’obtiendront pas la mort.

     

    Dostoïevski, Les Frères Karamazov, Entretiens du starets Sosime, livre 6, chap. 3.

  • Enfer et ciel

    L’enfer, c’est le ciel en creux.

     

    Barbey d’Aurevilly.

  • L'amour-souffrance

    Il n’est pas juste de dire que les pécheurs dans l’enfer soient privés de l’amour de Dieu. Mais l’amour agit de deux manières différentes : il devient souffrance dans les réprouvés et joie dans les bienheureux.

    Isaac de l’Etoile, Homel. spirit.11, 1.

  • L'enfer

    On parle du feu matériel de l’enfer ; je frémis et je ne sonde pas ce mystère. Mais je pense que même si le feu était matériel, les damnés s’en réjouiraient, en vérité, car dans les tourments matériels, ils pourraient oublier, j’imagine, ne serait-ce qu’un instant, les tourments spirituels plus terribles. On ne saurait, d’ailleurs, leur ravir ces tourments spirituels, car ces tourments ne sont pas extérieurs, mais intérieurs. (…)

    Oh ! il y a dans l’enfer des âmes qui demeurent fières et féroces, malgré la connaissance incontestable et la contemplation de la vérité inéluctable ; il y a des âmes effrayantes qui communient entièrement avec satan et son esprit d’orgueil. Pour ceux-là, l’enfer est un enfer volontaire et ils ne sauraient s’en rassasier, ceux-là sont des victimes volontaires. Car ils se sont maudits eux-mêmes, ayant maudit Dieu dans la vie. Ils se nourrissent de leur orgueil haineux, comme un affamé suçant dans le désert le sang des on propre corps. Mais ils sont insatiables pour les siècles des siècles, et ils repoussent le pardon, et ils maudissent Dieu qui les appelle. Ils ne peuvent pas contempler sans haine Dieu vivant, et ils voudraient qu’il n’y ait plus de Dieu de la vie, que Dieu s’anéantisse lui-même, avec toute sa création. Ils brûleront éternellement dans les flammes de leur colère, assoiffés de mort et de néant. Mais ils n’obtiendront pas la mort.

     

    Dostoïevski, Les Frères Karamazov, Entretiens du starets Sosime, livre 6, chap.3.

  • L'amour de Dieu même en enfer

     

    Il n’est pas juste de dire que les pécheurs dans l’enfer soient privés de l’amour de Dieu. Mais l’amour agit de deux manières différentes : il devient souffrance dans les réprouvés et joie dans les bienheureux.

    Isaac de l’Etoile, Homel. spirit.11, 1.

  • La vraie prière

    La prière n’est vraie que lorsqu’elle est supplication pure, c’est-à-dire lorsqu’aucune présomption consciente ou inconsciente ne vient s’y mêler et que nous sommes persuadés jusqu’au fond de nous-mêmes de notre impuissance absolue à réaliser par nos seules forces le bien que nous implorons pour nous ou pour les autres.

    G. Thibon, Notre regard qui manque à la lumière, Paris, Amiot-Dumont, 1955, p. 63.

  • Marie à la fin du monde

    Je pense qu’à la fin du monde, la Sainte Vierge sera bien tranquille, mais tant que le monde dure, on la tire de tous côtés.

    Saint curé d’Ars.

  • 28 fevrier : le jugement final

    ce18010e5e5d567a35c01524fb022b7f.jpg    Il faut tenir qu'après la mort, pour tout ce qui touche à l'âme, l'homme entre en possession d'une espèce d'état immuable. Voilà pourquoi, en ce qui concerne la récompense de l'âme, il n'est pas nécessaire de repousser davantage le jugement. Mais puisqu'il y a encore certaines autres choses qui relèvent de l'homme qui se déroulent durant tout le cours du temps, et qui ne sauraient demeurer étrangères au jugement divin, il importe qu'elles soient de nouveau soumises au jugement à la fin du monde. En effet, bien que l'homme ne mérite ou ne démérite plus selon elles, ces réalités relèvent d'une certaine manière de sa récompense ou de sa peine. Il est donc nécessaire que tout cela soit apprécié dans un jugement final.

        Saint Thomas d'Aquin, Somme théologique, III, q. 59, a. 5, ad 1.

  • 27 decembre : saint Jean

    57716b56b7d931aecdfe0ea939ccb5f1.jpg    La merveilleuse, l'ineffable dialectique de cette connaissance des élus, c'est qu'ils seront, ensemble toujours insatiables et toujours rassasiés : « Ceux qui me mangent auront encore faim, et ceux qui me boivent auront encore soif », dit l'Ecclésiastique 24, 20 ; et saint Jean, au contraire, 4, 14 : « Celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif pour l'éternité. »

        Ch. Journet, Connaissance et inconnaissance de Dieu, Lyon, 1943, p. 162.

     

     

  • 3 decembre : le jeune

    Le jeûne se pratique pour trois raisons principales. On le pratiquee21dc38a6fb593c8c8c76a90219c11f5.jpg premièrement, pour réprimer les concupiscences de la chair (...). Secondement pour élever l'esprit de l'homme vers les biens du ciel (...). On le pratique en troisième lieu, afin de satisfaire pour les péchés ; ce qui fait dire à Joël : « Convertissez-vous à moi de tout votre cœur, par le jeûne, etc. » et saint Bernard ajoute : « Le jeûne est bon et salutaire, il rachète les supplices éternels et il remet les péchés ; non seulement il obtient le pardon, mais il mérite la grâce ; non seulement il efface nos péchés passés, mais il repousse même ceux que nous pouvions commettre à l'avenir ».

    Saint Thomas d'Aquin, Sur l'Humanité de notre Seigneur Jésus-Christ10.