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église - Page 11

  • Les 21 Églises catholiques d'Orient (1)

    L’Église catholique n’est pas seulement l’Église latine, de loin la plus importante numériquement, mais un ensemble de vingt-deux Églises de droit propre, dont vingt et une sont de rite oriental et suivent cinq traditions différentes : alexandrine, antiochienne, arménienne, chaldéenne, constantinopolitaine. Le rite « est le patrimoine liturgique, théologique, spirituel et disciplinaire qui distingue parla culture et les circonstances historiques des peuples et qui s’exprime par la manière propre à chaque Église de droit propre de vivre la foi » (Code des canons des Églises orientales, canon 28 § 1).

    Les Églises de tradition alexandrine
    medium_Copte.jpg
    1. L'Église copte (de l'arabe qoubt, corruption du grec aiguptios ou Égyptiens), qui poursuit la tradition de l’Église autochtone d’Égypte, (lire la suite)

  • 3 septembre : st Grégoire le Grand

    Saint Grégoire le Grand étant le premier des Pères de l’Église que je présente, il faut commencer par expliquer qui sont les Pères de l’Église. C’est un titre reconnu par les théologiens catholiques aux écrivains ecclésiastiques qui se sont distingués par l’orthodoxie de leur doctrine, la sainteté de leur vie, l’approbation, au moins tacite, de l’Église, et leur ancienneté (jusqu’au VIIIe siècle). On distingue (lire la suite)

  • Ste Écriture (2)

    L’Écriture, disais-je, est vraiment la Parole de Dieu. En outre, « elle est vivante, la parole de Dieu, efficace, plus effilée qu’un glaive à deux tranchants, pénétrant jusqu’à séparer l’âme et l’esprit, les jointures et les moelles, dévoilant les sentiments et les pensées du cœur. Nulle créature ne peut se dérober à ses regards » (Hébreux 4, 12-13). C’est dire qu’elle est contemporaine de chaque lecteur : ce n’est pas une Parole qui passe et (lire la suite)

  • Le regard de Jésus dans la synagogue

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    Suivant son habitude, un jour de sabbat,
    Jésus se rend à la synagogue du lieu.
    Il ne va pas parler des choses d’ici-bas,
    Mais de ce qui a trait au royaume des cieux.
    Or, ce jour-là, un homme à la main desséchée
    Figure en bonne place parmi l’assistance.
    On épiait Jésus pour l’accuser de péché,
    Et l’assaillait de questions avec insistance :
    « Est-il permis le jour du sabbat de guérir
    Un homme, quelle que soit son infirmité ? »
    Jésus savait par cœur leur incrédulité
    Et, promenant sur eux un regard rempli d’ire,
    Contristé par l’endurcissement de leur cœur,
    Leur attitude pharisaïque qui écœure,
    Il dit à l’homme : « Tiens-toi debout au milieu,
    Oublie tous ces messieurs et ne sois pas anxieux. »
    Se tournant vers les scribes et les Pharisiens,
    Il les interrogea : « Si vous voyez tomber
    La brebis, un sabbat, dans un puits artésien,
    Resterez-vous immobilisés, bouche bée ?
    Ne vous hâterez-vous pas de la repêcher ?
    Cet homme que vous voyez, la main desséchée,
    N’a-t-il pas plus d’importance qu’une brebis
    Et le guérir aujourd’hui n’est-il pas permis ? »
    Tous se taisent, murés dans leurs contradictions.
    Il dit alors à l’infirme : « Étends ta main. »
    L’homme s’exécute. À la stupéfaction
    De tous, son membre était redevenu sain !

    Dominique LE TOURNEAU

    Extrait d’un poème inédit Le Regard.

    La reproduction est autorisée à condition d’en indiquer la provenance. Il est possible de donner aussi l’adresse de ce bloc-note (vulgo dicto « blog »)

  • Regard de Jésus sur le jeune homme riche

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    « Bon Maître, que dois-je faire pour acquérir
    La vie éternelle en partage ? » Un notable
    Pose cette question, car il veut parvenir
    Pour de bon à une existence délectable.
    Jésus regarda le jeune homme et l’aima,
    Car il était fidèle depuis sa jeunesse
    À la Loi du Père, dont le panorama
    Suscite un désir de perfection, qui le presse.
    « Dieu seul est bon, dit Jésus », avant de répondre
    En énumérant pour lui les commandements.
    Nés de l’amour de Dieu, ils peuvent faire fondre
    Les cœurs sincèrement épris d’amendement.
    Mais ce vouloir peut n’être que velléité
    Si, au lieu d’être fixée en Dieu, l’âme
    Vibre au bruit de l’argent et de ses futilités,
    Est devenue la servante de Balaam.
    « Va, vend tout ce que tu as. Donne-le aux pauvres.
    Puis viens et suis-moi. » L’ordre est catégorique.
    « Ne vis plus pour toi, mais seulement pour les autres.
    Tu recevras alors une joie prolifique. »
    Le regard interrogateur de l’espérance
    Qui ne s’attendait pas à de telles exigences
    Se mouille et, troublé, se tourne vers le sol.
    Tout vendre pour suivre le Maître le désole.
    Un grand combat intérieur le prend en tenaille :
    « Le Rabbi ou mes possessions, c’est le dilemme.
    Il ne parle pas comme les autres et je l’aime,
    Mais c’est trop me demander, mieux vaut que je m’en aille. »
    Sans regarder Jésus, qui l’aurait encouragé,
    Sans rien dire ni demander des précisions,
    L’homme, tout triste, applique sa décision
    Fuyant le chemin sur lequel il s’engageait.
    Il est plus difficile qu’un riche entre au ciel
    Qu’un chameau passe par le chas d’une aiguille.
    Le jeune homme s’est échappé comme une anguille
    Plutôt que de fuir un monde artificiel.
    C’est le mystère de la liberté humaine
    Qui, mise en présence d’un océan d’Amour,
    Préfère ce qu’elle connaît et qui l’enchaîne,
    Et n’ose partir à la quête de cet Amour.



    Dominique LE TOURNEAU

    Extrait d’un poème inédit Le Regard.

    La reproduction est autorisée à condition d’en indiquer la provenance. Il est possible de donner aussi l’adresse de ce bloc-note (vulgo dicto « blog »)

  • 15 août : le vœu de Louis XIII

    Aujourd’hui, 15 août, nous fêtons l’Assomption de la Sainte Vierge, en tant que patronne principale de la France. Voici l’explication de l’origine de cette fête :
    medium_VœuLouisXIIIIngres.jpg
    Très pieux, Louis XIII (1610-1643) fait le vœu de consacrer la France à Marie, sous le vocable de son Assomption – sa montée au ciel avec son corps. On conserve quatre rédactions de ce vœu, la dernière en date du 10 février 1638 : le monarque « admoneste tous nos Peuples d’avoir une dévotion particulière à la Vierge, d’implorer en ce jour sa protection, afin que sous une si puissante Patrone nostre Royaume soit à couvert de toutes les entreprises de ses Ennemis ». Ce vœu devra être commémoré dans tout le royaume le jour de l’Assomption, le 15 août. Une conséquence semble être la grâce d’avoir un héritier, le futur Louis XIV.
    Parmi les tableaux qui représentent cet événement, mentionnons la Vierge du vœu de Louis XIII de G. Coustou l’Ancien, 1677-1746 ; le Vœu de Louis XIII de J. Ingres, 1780-1867 (reproduit ci-contre).

    Extrait de mon ouvrage Les mots du christianisme. Catholicisme - Orthodoxie - Protestantisme, Fayard.

  • Les 14 et 15 août à Paris

    Le 15 août est fêté traditionnellement à la cathédrale de Paris par un ensemble de cérémonies dont voici le détail :

    Le 14 août, Vêpres à 17h45, suivies de la messe à 18h30 ;
    Puis, de 19h45 à 20h15, déplacement vers l’embarcadère avec la statue de Notre-Dame et, de 20h45 à 22h30 procession fluviale sur un bateau-mouche.

    Le lendemain, 15 août, solennité de l’Assomption de Notre Dame, patronne principale de la France :
    Vêpres à 16h, suivie de la procession de la statue de la Sainte Vierge dans l’Île de la Cité. Messe à 18h15.

  • Regard de Jésus sur des disciples

    medium_JCregard4.jpg
    Le regard de Jésus qui passe sur la route
    Pénètre plus à fond qu’une épée à deux fils.
    Il est déjà une annonce de l’Évangile
    Et il met toute résistance kock-out.
    Jean, le cousin de Jésus, dit très sobrement
    À l’autre Jean et à André : « Voici l’Agneau
    De Dieu, qui est envoyé pour l’enlèvement
    Des péchés du monde, personnels et sociaux.
    C’est de lui que je vous ai dit que me suivra
    Quelqu’un qui existe avant moi et me précède. »
    Ses disciples l’abandonnent sans intermède
    Pour un nouveau magister, qui les instruira.
    Ils commencent à suivre Jésus à distance,
    Conscients de faire une rencontre d’importance.
    Jésus les a entendu et les attendait,
    S’arrête et les regarde pour leur demander :
    « Que cherchez-vous ? » Eux : « Maître, où demeures-tu ? »
    C’est tout, quatre mots ; pas plus. Puis ils se sont tus.
    « Venez voir », leur répondit Jésus simplement.
    Et tous deux allèrent voir, docilement.
    Ils passèrent auprès de lui le reste du jour
    — Il était environ seize heures — étonnés
    Et ils s’attachèrent au Rabbi pour toujours,
    Redevenant ainsi comme des nouveaux-nés.

    Il aperçoit Nathanaël sous un figuier,
    Mais ne dit rien : il attend qu’il vienne lui-même,
    Invité par Philippe au nom de l’amitié
    Qui lui dit avoir vu le Rabbi et l’entraîne.
    « Celui dont Moïse a parlé dans la Loi,
    Celui que nos prophètes ont annoncé,
    Celui que nous attendons tous, et toi et moi,
    Eh oui ! le rejeton de l’arbre de Jessé,
    Il est parmi nous : c’est Jésus, fils de Joseph.
    Ce que je peux t’en dire ne sera que trop bref.
    Viens donc le voir, il est natif de Nazareth. »
    « De Nazareth ? Ce n’est pas possible. Arrête,
    Laisse-moi, il ne peut rien en sortir de bon. »
    « Si tu l’avais perçu, tu n’aurais fait qu’un bond. »
    « Bien, j’y vais. Après tout, je n’ai rien à y perdre.
    J’apprécierai la nature de sa cathèdre. »
    « Voici un Israélite en qui tout est droit »,
    Dit Jésus, le mirant d’un regard qui foudroie.
    Voyant là un phénomène surnaturel,
    Ému, Nathanaël s’enquiert d’une voix frêle :
    « Rabbi, comment se fait-il que tu me connaisses ? »
    Réponse : « Avant que Philippe t’appelât,
    Tu étais assis sous ton figuier, un peu las.
    Je t’ai vu, et j’ai prié mon Père pour toi. »
    Nathanaël répliqua : « Alors tu es le Roi
    D’Israël, c’est toi le fils de Dieu attendu. »
    « Tu crois avec le peu que tu as entendu ?
    Tu assisteras à de plus grandes merveilles,
    Car c’est une nouvelle Alliance qui s’éveille.
    Oui, je suis le Fils de Dieu mais, pour le moment,
    Ne proclame pas à tous vents ce sentiment. »

    Parmi la foule anonyme, Jésus repère
    L’armée des hommes de bonne volonté :
    Sourds et boiteux, aveugles et gagne-misère,
    Estropiés, que les braves gens ont rejetés.
    « Venez, les bénis de mon Père. Recevez
    Un denier en récompense de vos misères,
    La pièce vous ouvrant l’accès au paradis. »
    Et avec le Bon larron, chacun s’enhardit.
    À chaque fois, son regard brise les défenses
    Que l’homme pourrait improviser pour décliner
    L’invitation à le suivre pour moissonner :
    Il y a urgence, et tâche en abondance.
    C’est un regard qui, avec suavité, transperce
    La carapace de l’égoïsme et renverse
    Les plus beaux projets humains pour les replacer
    Dans une optique divine et donc insensée.



    Dominique LE TOURNEAU

    Extrait d’un poème inédit Le Regard.

    La reproduction est autorisée à condition d’en indiquer la provenance. Il est possible de donner aussi l’adresse de ce bloc-note (vulgo dicto « blog »)

  • Regarder le Christ

    Après avoir mis le 15 avril un texte sur le regard que le Christ porte sur Marie, voici un texte d'ordre général sur l'invitation à regarder leChrist. Il serasuivi, au fil des mois, de quatorze poèmes décrivant principalement le regard porté sur différents personnages de l'Évangile.

    Regarder le Christ

    Le pape Benoît XVI invite à porter sur le monde qui nous entoure le regard du Christ (lire la suite)

  • La France, fille aînée de l'Église

    Le pape Grégoire Ier (590-604) entretient de bonnes relations avec la reine Brunehaut (v. 534-613) et renforce les liens des évêchés de la Gaule avec Rome, tout en maintenant le souverain informé (il adresse vingt lettres aux rois et trente aux évêques). À Childebert II (570-596) il écrit : « Autant la dignité royale est au-dessus des autres conditions humaines, autant votre dignité à vous l’emporte sur celle de tous les autres rois. Régner est peu de chose, puisque d’autres que vous sont rois, eux aussi, mais ce qui vous constitue un titre unique, que les autres rois ne méritent point, c’est d’être catholique. »

    Cette affirmation peut fonder le titre de « fille aînée de l’Église » si souvent utilisé pour désigner la France. Le pape Alexandre VI répondant au roi Charles VIII, qu’il accueille sur le chemin de Naples en 1495, l’appelle « mon fils aîné ». Catherine de Médicis parlera du « royaume aîné » de l’Église (1562), et le nonce qualifiera cette reine de « fille aînée de l’Église ». L’expression, vulgarisée par Lacordaire, figure expressément dans des documents de papes plus récents, tels que Pie X, Pie XI, Pie XII, Jean-Paul II.

    Dans son allocution au pape Jean-Paul II lors de sa visite d'État au Vatican (1996), le président de la république Jacques Chirac rappelait les appels à la fidélité lancés par le Saint-Père aux catholiques de France : « Fidélité aux engagements personnels. Mais aussi fidélité à l'Église et fidélité à la France, à sa mission, aux principes de dignité, de solidarité humaines hérités de l'Évangile. Ces principes mêmes que la France républicaine s'est efforcée de défendre, chez elle et partout. » C'était faire écho à la célèbre interrogation du pape, lors de son premier voyage pastoral en France : « France, Fille aînée de l'Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? […] France, Fille aînée de l'Église et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l'homme, à l'alliance avec la sagesse éternelle ? » (1er juin 1980). C'était rappeler aussi, d'une certaine façon, l'importance de l'héritage chrétien dont notre société est redevable.

    Le texte ci-dessus est constitué d’extraits de mon « Que sais-je ? » L’Église et l’État en France.