Tu jettes sur moi un regard d’intelligence
Qui met en lumière les points de divergence
Entre les devoirs de notre union baptismale
Et les réclamations du vieil homme animal.
Je vois un Christ qui n’est pas Jésus, mais l’image
Que mes yeux, voilés par les péchés, ont formé.
Componction, humilité, constituent le lavage
Indispensable pour pouvoir les ranimer.
Or toi, du tabernacle d’où tu me dévisages, (lire la suite)
poésie - Page 2
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Regard de Jésus du tabernacle
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Voyage à Khinsasa
Le mal d'Afrique est un mal dont on ne meurt pas
Mais il est rare que ceux qui portent leurs pas
Sur ce grand continent piriforme y échappent :
C'est fièvre d'amour qui fermement vous attrape.
C’est irrationnel, et un peu incontrôlé, (lire la suite) -
Regard de Jésus à Marie-Madeleine
Un groupe bruyant et gesticulant s’avance :
C’est une femme, par les cheveux empoignée.
Il y a eu offense, qui réclame vengeance,
Comme les pharisiens se sont imaginé :
« Elle a été surprise en flagrant adultère.
Notre Loi nous fait un devoir de lapider
Ce genre de femme. Toi, quelle est ton idée ?
Devons-nous la mettre à mort, ou vas-tu te taire ? » (lire la suite) -
Regard de Jésus sur Pierre
André ayant quitté Jean pour l’autre Rabbi
Ne peut vivre seul ce cheminement subit.
Il s’empresse d’aller trouver Simon, son frère,
Devant aux travaux de la pêche le soustraire.
« Le Messie, le Messie, nous l’avons rencontré.
Il vient d’arriver, mais si ! dans notre contrée.
Laisse tes compagnons achever le travail,
Viens t’adjoindre à ceux qui font partie du sérail. »
(lire la suite)Lien permanent Catégories : Apôtres et évangélistes, Dieu, Jésus-Christ, Papauté, Poésie, Spiritualité 0 commentaire -
Regard de Jésus à Marie
Jésus l’a regardée avec admiration
Pendant toute sa vie, attendri pour de vrai
De son aide humble et sûre, de sa contribution
À nous libérer du péché, nous délivrer.
Jésus, depuis qu’il s’est éveillé à la vie,
Observe sa mère en qui il voit le modèle
D’une âme que le feu de son Esprit havit
Et qui, sa vie durant, reste à jamais fidèle. -
Regard de Jésus sur la Croix
En toi je ne découvre ni grâce ni beauté
Vers lesquelles mon âme se retrouve attirée.
C’est tout le poids de ta très Sainte Humanité,
Autre qu’au Thabor où tu t’es transfiguré. (lire la suite) -
Regard de Jésus au Jardin des Oliviers
Le regard de Jésus en agonie est chargé
De douleur et de peine ; il trahit l’angoisse
D’une âme aux sentiments forts et partagés :
Souffrir, mais pour tirer les hommes de la poisse.
C’est un regard d’Amour implorant de l’amour
De la part de ses trois apôtres préférés,
Un minimum de réconfort et d’intérêt,
Que d’un sourire, il lui apportent le secours.
Hélas, ce regard se perd dans l’obscurité…
Bientôt Jésus sera emmené en captivité.
Jésus s’écarte à nouveau pour prier son Père,
Mais avec lui aucun des trois ne coopère.
Ils le délaissent quand, pour la première fois,
Il attend une aide, car il est aux abois.
Le Christ ne demandait qu’un peu de compagnie,
Qu’une présence au milieu de tant d’avanie.
Mais ceux sur qui il s’appuie se sont endormis.
Par ce sommeil, ils participent à l’infamie.
Il les réveille, déçu et non sans pitié :
« Pour ne pas entrer en tentation, veillez et priez.
L’esprit est vif, mais le corps a ses défaillances,
Ne pouvez-vous faire preuve de plus de vaillance ? »
Il s’écarta à la distance d’un jet de pierre,
Persistant prosterné dans la même prière :
« Si tu le veux, éloigne de moi ce calice,
Pourtant j’accepte volontiers d’entrer en lice.
Que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse
Mais la tienne. Quelle qu’elle soit je l’embrasse. »
Un ange lui apparut, qui le fortifiait,
Créature devant son Dieu agenouillée.
Les péchés des hommes l’empêchent de dormir,
Il ne peut que frémir, que blêmir et gémir.
Seigneur, nul ne prête attention à ta souffrance.
Oh, comme elle est cruelle notre indifférence…
Tous détournent le visage pour ne pas voir :
Les douleurs dérangent, il faut s’en émouvoir…
La prière de Jésus redoublait d’insistance
Tandis que des gouttes de sang tombaient à terre
Et s’éparpillaient à l’échelle planétaire,
Dont elles devaient devenir la subsistance.
Jésus s’approcha, à la lumière de la lune,
De ses trois préférés, qu’il trouva endormis.
Il les réveilla et leur parla sans rancune :
« Vous n’avez pas tenu une heure, mes amis !
Allez, dormez maintenant et reposez-vous,
L’heure a sonné du dramatique rendez-vous
Où le Fils de l’homme est livré aux pécheurs
Et où le tricheur s’avance en ambassadeur. »
Les disciples n’observent pas le changement
Dans le regard de Jésus, rempli de courage
Et de force : c’est le temps de l’engagement,
De l’orage, des outrages, du sauvetage.
Si leurs yeux à eux restent chargés de sommeil,
« L’heure » étant venue, les siens sont couleur vermeil.
« Celui qui doit me livrer est désormais proche. »
Au ciel commence une grande volée de cloches.
Dominique LE TOURNEAU
Extrait d’un poème inédit Le Regard.
La reproduction est autorisée à condition d’en indiquer la provenance. Il est possible de donner aussi l’adresse de ce bloc-note (vulgo dicto « blog ») -
vacances à Barcelone
On dit que près de trois mille avant notre ère
Les hommes d'Hamilcar Barca unis donnèrent
Pour nom Barcino à l'actuelle Barcelone
Capitale et fleuron de cette Catalogne.
Les deltas du Besós comme du Llobregat
À sa noblesse n'ont pas causé de dégâts
Mais ont contribué au contraire à façonner
Le cachet que Dame nature lui avait donné.
Sur le Tibidabo plusieurs engins volants
Ajoutent à la ville un aspect affriolant
Mais à Montjuich s'exposent les nombreux arts locaux
Qui sollicitent plus encore le cerveau.
Auprès du port s'étend un vrai quartier gothique.
Ses joyaux autorisent de nuit des jeux scéniques.
Les Ramblas convient à la distraction typique
— le paseo — un passe-temps des Ibériques.
Mais Barcelone étale aussi d'autres atouts.
La Catalogne avec l'empire fit un tout,
Charlemagne délia aux accents du tocsin
La ville et sa région des mains des Sarrasins.
La Catalogne ensuite s'unit à la Provence
Et devint pour quelque temps comme un bout de France.
Après avoir fait à Louis XIII leur hommage
Loyal, les Catalans reçurent sans dommage
Un prince de famille royale, un Bourbon
Ayant, c’est bien banal, Louis pour premier prénom.
Il laissa dans tous les cœurs un autre renom
Que bien plus tard les troupes du grand Napoléon.
Mais Barcelone ne serait pas Barcelone
Sans la rupture d’un visage monotone
Qu’un Gaudí, rempli de génie, a initié :
Des arcs paraboliques, des piliers inclinés
Au palais Güell, et des colonnes à hélice
Qui s'offrent à nos yeux comme autant de délices
Chez Vicens et Battló, à la Sainte Famille
Avant tout, qui de nos jours encore s'habille.
Et ce sanctuaire ne saurait faire oublier
Un autre qui, lui, n'a plus besoin d'ouvriers.
Je veux parler de Notre-Dame de la Merci
Patronne et protectrice des habitants d'ici. -
Regard de Jésus à Naïm
De Naïm sortait un cortège éploré
Quand Jésus, avec les siens, y arrivait,
Et la foule des disciples qui le suivaient
Et avec lui à l’Annonce collaboraient.
C’était un mort, le fils unique d’une veuve,
Qui était conduit à son ultime demeure,
Entouré des pleureuses et de leurs clameurs,
Spectacle ô combien déchirant dont tous s’émeuvent.
De Naïm sortait un cortège éploré
Quand Jésus, avec les siens, y arrivait,
Et la foule des disciples qui le suivaient
Et avec lui à l’Annonce collaboraient.
C’était un mort, le fils unique d’une veuve,
Qui était conduit à son ultime demeure,
Entouré des pleureuses et de leurs clameurs,
Spectacle ô combien déchirant dont tous s’émeuvent.
Jésus fut sur le champ touché de compassion.
Adressant à son Père une déprécation,
Il dit à la femme : « Ne pleure pas. Attends. »
Les porteurs s’arrêtèrent. « Ton cher fils m’entend »,
Ajouta-t-il, avant de toucher le cercueil.
Le silence se fait, et Jésus se recueille.
« Jeune homme, je te le commande, lève-toi. »
Le mort se dressa sur son séant à la voix,
Et se mit à parler. Tous furent saisis de crainte.
Rendu à sa mère, elle lui donne une étreinte.
« Dieu a visité son peuple, disent les gens,
Un prophète est apparu, c’est encourageant. »
Dominique LE TOURNEAU
Extrait d’un poème inédit Le Regard.
La reproduction est autorisée à condition d’en indiquer la provenance. Il est possible de donner aussi l’adresse de ce bloc-note (vulgo dicto « blog ») -
vacances à Las Vegas
Devant quel dieu faudra-t-il s’immoler un jour ?
Celui de Las Vegas qui habille de fièvre
Ces hommes qui, en automates, nuit et jour
Vivent en attendant un idéal aussi mièvre ?
L’attente d’un gain, dans l’espérance fiévreuse
Prolongée au-delà du simple supportable.
Attente qui de jour en jour un peu plus creuse
Des visages qui sont loin d’être charitables. (lire la suite)