L’Église célèbre aujourd’hui la patronne des musiciens. Sainte Cécile, vierge romaine et martyre, dont la vie est connue par les Actes de sainte Cécile ou Passion de sainte Cécile. La nuit de ses noces, elle annonce à Valérien, son mari, qu’un ange veille sur sa virginité. Valérien se convertit sur les instances de Cécile et voit l’ange lui aussi ; puis son frère en fait autant. L’empereur les fait exécuter avec d’autres convertis par Cécile. Bien que ce récit apparaisse plutôt légendaire, et qu’il n’est pas question d’une vierge martyre dénommée Cécile jusqu’au Ve siècle, cependant la dévotion envers elle commence à répandre au cours de ce même siècle et une église lui est consacrée à Rome, au moins en 545. Cécile est vénérée au cimetière de Calliste. Les reliques de la sainte ont été découvertes sous Pascal Ier (817-824). Le pape fit placer la tête dans un reliquaire en argent ; elle était vénérée en l’église des Quatre-Couronnés.
Selon les Actes, le jour de ses noces, Cécile chantait à Dieu dans son cœur, tandis que les musiciens jouaient de leurs instruments. La précision « dans son cœur » ayant été omise du texte liturgique, on en a déduit que Cécile jouait aussi d’un instrument.
Saint Augustin fait allusion à l’importance du chant dans la liturgie : « Rendez grâce au Seigneur sur la cithare, jouez pour lui sur la harpe à dix cordes. Chantez-lui le cantique nouveau22 novembre : sainte Cécile
L’Église célèbre aujourd’hui la patronne des musiciens. Sainte Cécile, vierge romaine et martyre, dont la vie est connue par les Actes de sainte Cécile ou Passion de sainte Cécile. La nuit de ses noces, elle annonce à Valérien, son mari, qu’un ange veille sur sa virginité. Valérien se convertit sur les instances de Cécile et voit l’ange lui aussi ; puis son frère en fait autant. L’empereur les fait exécuter avec d’autres convertis par Cécile. Bien que ce récit apparaisse plutôt légendaire, et qu’il n’est pas question d’une vierge martyre dénommée Cécile jusqu’au Ve siècle, cependant la dévotion envers elle commence à répandre au cours de ce même siècle et une église lui est consacrée à Rome, au moins en 545. Cécile est vénérée au cimetière de Calliste. Les reliques de la sainte ont été découvertes sous Pascal Ier (817-824). Le pape fit placer la tête dans un reliquaire en argent ; elle était vénérée en l’église des Quatre-Couronnés.
Selon les Actes, le jour de ses noces, Cécile chantait à Dieu dans son cœur, tandis que les musiciens jouaient de leurs instruments. La précision « dans son cœur » ayant été omise du texte liturgique, on en a déduit que Cécile jouait aussi d’un instrument.
Saint Augustin fait allusion à l’importance du chant dans la liturgie : « Rendez grâce au Seigneur sur la cithare, jouez pour lui sur la harpe à dix cordes. Chantez-lui le cantique nouveau. Dépouillez ce qui est vieux, vous qui connaissez le cantique nouveau. Homme nouveau, testament nouveau, cantique nouveau. Le cantique nouveau ne concerne pas les hommes anciens. Les hommes nouveaux sont les seuls à l’apprendre, car ils sont renouvelés par la grâce loin de leur ancien état, et ils appartiennent désormais au testament nouveau, qui est le Royaume des Cieux. C’est pour lui que soupire tout notre amour, et qu’il chante le cantique nouveau. Chantons le cantique nouveau non par notre bouche, mais par notre vie.
Chantez-lui le cantique nouveau, chantez bien. Chacun se demande comment chanter pour Dieu. Chante pour lui, mais évite de chanter mal. Il ne faut pas blesser ses oreilles. Chantez bien, mes frères. Lorsque l’on te dit, devant un auditeur bon musicien : Chante pour lui plaire, si tu ignores la musique, tu redoutes de chanter et de déplaire à l’artiste. Car ce que l’auditeur incompétent ne remarque pas, l’artiste te le reproche. Qui se proposerait pour chanter à Dieu, lui qui juge le chanteur, lui à qui rien n’échappe, qui entend tout ? Quand peux-tu offrir une telle perfection dans ton chant que tu ne déplaises en rien à des oreilles si délicates ?
Eh bien, il te donne cette méthode de chant : ne cherche pas des paroles, comme si tu pouvais expliquer ce qui plaît à Dieu. Chante par des cris de jubilation. Bien chanter pour Dieu, c’est chanter par des cris de jubilation. En quoi cela consiste-t-il ? C’est comprendre qu’on ne peut pas expliquer par des paroles ce que l’on chante dans son cœur. En effet, ceux qui chantent, en faisant la moisson, ou les vendanges, ou n’importe quel travail enthousiasmant, lorsqu’ils se mettent à exulter de joie par les paroles de leurs chants, sont comme gonflés d’une telle joie qu’ils ne peuvent pas la détailler par des paroles, ils renoncent à articuler des mots, et ils éclatent en cris de jubilation.
Ce cri est un son manifestant que le cœur enfante des sentiments qu’il ne peut exprimer. Et à qui cela convient-il mieux qu’au Dieu inexprimable ? Il est inexprimable, en effet, celui que tu ne peux traduire dans le langage. Et si tu ne peux parler, mais que tu n’aies pas le droit de te taire, qu’est-ce qui te reste, sinon de chanter en cris de jubilation ? Que ton cœur se réjouisse sans prononcer de paroles et que l’infinité de tes joies ne soit pas limitée par des syllabes. Chantez bien, avec des cris de joie. » (Enarrationes in psalmos, Ps. 32, sermon 1).
. Dépouillez ce qui est vieux, vous qui connaissez le cantique nouveau. Homme nouveau, testament nouveau, cantique nouveau. Le cantique nouveau ne concerne pas les hommes anciens. Les hommes nouveaux sont les seuls à l’apprendre, car ils sont renouvelés par la grâce loin de leur ancien état, et ils appartiennent désormais au testament nouveau, qui est le Royaume des Cieux. C’est pour lui que soupire tout notre amour, et qu’il chante le cantique nouveau. Chantons le cantique nouveau non par notre bouche, mais par notre vie.
Chantez-lui le cantique nouveau, chantez bien. Chacun se demande comment chanter pour Dieu. Chante pour lui, mais évite de chanter mal. Il ne faut pas blesser ses oreilles. Chantez bien, mes frères. Lorsque l’on te dit, devant un auditeur bon musicien : Chante pour lui plaire, si tu ignores la musique, tu redoutes de chanter et de déplaire à l’artiste. Car ce que l’auditeur incompétent ne remarque pas, l’artiste te le reproche. Qui se proposerait pour chanter à Dieu, lui qui juge le chanteur, lui à qui rien n’échappe, qui entend tout ? Quand peux-tu offrir une telle perfection dans ton chant que tu ne déplaises en rien à des oreilles si délicates ?
Eh bien, il te donne cette méthode de chant : ne cherche pas des paroles, comme si tu pouvais expliquer ce qui plaît à Dieu. Chante par des cris de jubilation. Bien chanter pour Dieu, c’est chanter par des cris de jubilation. En quoi cela consiste-t-il ? C’est comprendre qu’on ne peut pas expliquer par des paroles ce que l’on chante dans son cœur. En effet, ceux qui chantent, en faisant la moisson, ou les vendanges, ou n’importe quel travail enthousiasmant, lorsqu’ils se mettent à exulter de joie par les paroles de leurs chants, sont comme gonflés d’une telle joie qu’ils ne peuvent pas la détailler par des paroles, ils renoncent à articuler des mots, et ils éclatent en cris de jubilation.
Ce cri est un son manifestant que le cœur enfante des sentiments qu’il ne peut exprimer. Et à qui cela convient-il mieux qu’au Dieu inexprimable ? Il est inexprimable, en effet, celui que tu ne peux traduire dans le langage. Et si tu ne peux parler, mais que tu n’aies pas le droit de te taire, qu’est-ce qui te reste, sinon de chanter en cris de jubilation ? Que ton cœur se réjouisse sans prononcer de paroles et que l’infinité de tes joies ne soit pas limitée par des syllabes. Chantez bien, avec des cris de joie. » (Enarrationes in psalmos, Ps. 32, sermon 1).