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Le péché originel (4)

3. La présence du mal dans le monde.

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Tout le mal qui existe dans le monde provient de ce mal originel qu’est le péché d’Adam et Ève et par cette présence du mal en l’homme. Ce péché n’est pas un péché personnel de celui qui le contracte en naissant. Il n’en marque pas moins cruellement l’âme qui naît « fille de la colère », c’est-à-dire coupée de Dieu. La nature transmissible par génération est une nature irrémédiablement marquée par le péché originel, car « tout le genre humain est en Adam « comme l’unique corps d’un homme unique » (saint Thomas d’Aquin, De malo 4, 1) » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 404). « Depuis ce premier péché, une véritable « invasion » du péché inonde le monde » (Ibid., n° 401). Satan, ce « génie pervers du soupçon » (Jean-Paul II, encyclique Dominum et vivificantem, n° 37), cherche par tous les moyens, même s’il se répète beaucoup, à mettre Dieu « en état de doute, et même en état d’accusation, dans la conscience de la créature » (Ibid.).
C’est pourquoi, à la suite de saint Paul affirmant que « par la désobéissance d’un seul homme, la multitude [c’est-à-dire tous les hommes] a été constituée pécheresse » (Romains 5, 19), l’Église « a toujours enseigné que l’immense misère qui opprime les hommes et leur inclination au mal et à la mort ne sont pas compréhensibles sans leur lien avec le péché d’Adam et le fait qu’il nous a transmis un péché dont nous naissons tous affectés et qui est la « mort de l’âme » (concile de Trente) » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 403).
Cependant cette nature n’est pas pleinement corrompue, moins encore détruite. L’homme reste capable d’accueillir le salut, qui lui est déjà annoncé, bien que de façon voilée : « Je mets une inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité ; elle te visera la tête, et tu la viseras au talon » (Genèse 3, 15). L’Église voit dans ce texte l’annonce du Rédempteur et de Marie, associée au salut de l’humanité. C’est pourquoi ce verset est qualifié de protévangile, ou premier Évangile. Ainsi, Dieu n’a pas abandonné l’homme au pouvoir de la mort. Il décide d’envoyer son Fils, Jésus-Christ, pour réconcilier l’humanité avec Dieu, la création et elle-même.
Tant que le Fils de Dieu n’avait pas donné sa vie en rançon pour la multitude, la réconciliation avec Dieu était impossible. Les justes de l’Ancien Testament ne pouvaient pas accéder au ciel. Ils attendaient la délivrance dans le « sein d’Abraham ».

(à suivre…)

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