Qu'est-ce qui peut bien troubler le saint ? La mort ? Non, car il la désire en récompense. Les insultes ? Non, parce que le Christ nous a appris à les souffrir : "Heureux êtes-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute" (Matthieu 5, 11). La maladie ? Pas davantage, car l'Écriture nous donne ce conseil : "Tout ce qui t'advient, accepte-le et, dans les vicissitudes de ta pauvre condition, montre-toi patient, car l'or est éprouvé dans les feu, et les élus dans la fournaise de l'humiliation" (Siracide 2, 4-5). Que reste-t-il donc qui soit capable de troubler le saint ? Rien. Tout dans le monde, jusqu'à la joie, finit ordinairement dans la tristesse ; mais pour celui qui vit suivant le Christ, les peines elles-mêmes se changent en joie.
Saint JEAN CHRYSOSTOME, <em>Homélie 18</em>.