UA-62488107-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Église - Page 20

  • Aider l'Afrique

    L’Association les Amis de Josémaria Escriva présentera le 10 mai prochain quatre projets de développement en République démocratique du Congo, au Kenya, à Madagascar et au Soudan.
    Pour tous renseignements, écrire à harambee.france@free.fr (Harambee veut dire en swahili « tous pour un »).
    Le « fonds Harambee » a été créé en l’occasion de la canonisation en 2002 de Josémaria Escriva, fondateur de l’Opus Dei, pour contribuer au financement de projets d’éducation en Afrique sub-saharienne et d’activités de communication et de sensibilisation aux problèmes de l’Afrique dans le reste du monde.

  • L'humanité du Christ

    6. La sainte Humanité du Christ (suite)

    * La grâce du Christ. Par son union à la divinité, l’âme humaine du Seigneur a eu la plénitude de la grâce sanctifiante dès le premier moment ()

  • Gloire de Dieu, gloire des hommes

    Gloire de l’homme ou gloire de Dieu

    La glorification de Dieu. La gloire de Dieu se trouve avant tout dans la perfection infinie de la Sainte Trinité, Dieu unique en trois Personnes. « La gloire, je ne la reçois pas des hommes » (Jean 5, 41), dit le Christ. Elle fait partie de sa nature divine. Par essence, Dieu est dans la gloire, Dieu est la gloire elle-même, puisque tous les attributs ou propriétés de Dieu en lui se confondent avec son Être absolu et éternel. Ils sont Dieu. Jésus déplorera que les hommes ne le reçoivent pas alors qu’il vient au nom de son Père, tandis qu’ils reçoivent celui qui vient en son propre nom. Puis il ajoute : « Comment pourrez-vous croire, vous qui recevez la gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ? » (Jean 5, 43).
    L’Ascension de Jésus-Christ au ciel, c’est-à-dire sa montée au ciel avec son corps par sa propre puissance, est la glorification complète de sa sainte Humanité par laquelle, en tant qu’instrument uni à sa divinité, Dieu opéré la Rédemption de l’humanité, la rachetant du péché.
    C’est à partager cette gloire éternelle que la création est invitée. « Les cieux racontent la gloire de Dieu et l’œuvre de ses mains, le firmament l’annonce » (Psaume 19 [18], 2). Mais la gloire de Dieu se reflète surtout dans ses saints et se trouve proclamée quand l’Église élève l’un ou l’autre de ses enfants sur les autels : « Tu es glorifié dans l’assemblée des saints : lorsque tu couronnes leurs mérites, tu couronnes tes propres dons » (Préface des saints I).
    Il est demandé à l’homme : « Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, et quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1 Corinthiens 10, 31). Saint Paul revient sur cette exhortation dans son épître aux Colossiens (3, 17) : « Quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père. » Agir pour la gloire de Dieu est l’objectif premier du chrétien.
    Or, l’homme a facilement tendance à rechercher sa propre gloire, à se substituer à Dieu en quelque sorte, à détourner ce qui lui revient de plein droit. En effet, « qui te distingue ? Et qu’as-tu que tu ne l’aies reçu ? » (1 Corinthiens 4, 7), sous-entendu de Dieu, créateur de toutes choses.
    La tentation est vieille comme le monde. « Si vous désirez la gloire, soyez avides de la vraie gloire. Qu’est-ce que la gloire lorsqu’elle engendre l’infamie ? Qu’est-ce que la gloire, lorsque vous êtes forcés de rechercher les louanges de vos inférieurs, et que vous en avez besoin ? C’est un honneur de jouir de la gloire qui vient de plus grand que soi. Si vous aimez vraiment la gloire, aimez celle qui vient de Dieu. Si, par amour de Dieu, vous dédaignez celle qui vient des hommes, vous verrez combien celle-ci est méprisable. Tant que vous ne comprenez pas cette gloire qui vient de Dieu, vous ne verrez pas combien la gloire qui vient des hommes est honteuse et ridicule » (saint Jean Chrysostome, Homélies sur les Actes des apôtres 18, 3). Et le même auteur d’ajouter que « l’homme qui agit en vue d’une gloire humaine abandonnera vite la pratique de la vertu. En effet, s’il aspire aux louanges des hommes, il fait ce qu’ils veulent, et non ce qu’il voudrait lui-même », moins encore ce que Dieu attend de lui, en réponse au don de la vie, au don de son Fils sur la Croix pour nous tirer du péché, au don de la grâce.
    « Tout ce qui passe et ne tourne pas à la gloire de Dieu est néant, et en-dessous même du néant » (sainte Thérèse d’Avila, Vie 20, 26), parce que cela ne conduit ni à croire ni à aimer. Or, la finalité suprême de l’homme reste d’aimer « le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit […] et ton prochain comme toi-même » (Matthieu 22, 37.39). Que l’homme cherche Dieu, voilà qui est conforme à sa nature d’être créé à l’image et à la ressemblance de Dieu (voir Genèse 1, 27).
    Face à cette tentation, vieille comme l’humanité, l’homme serait bien inspiré de répéter : « Non pas à nous, Yahvé, non pas à nous, mais à ton nom donne la gloire » (Psaume 115 [113A], 1).
    La gloire humaine ne dure qu’un temps et est toujours fragile. Elle est suspendue au cours des événements. Elle peut étourdir, certes, mais quand elle cesse, l’homme se retrouve dans une solitude affreuse. Sa mort ne sera sans doute pas celle du roi Hérode, à Césarée. Ayant pris pour agent comptant les acclamations du peuple « c’est un dieu qui parle, et non un homme ! » « à l’instant même, un ange du Seigneur le frappa, parce qu’il n’avait pas rendu gloire à Dieu, et, devenu la proie des vers, il expira » (Actes 12, 22-23). Mais le retour à la réalité n’en sera pas moins dur : « Souviens-toi que tu es poussière, et que tu retourneras à la poussière » (Genèse 3, 19).

    (à suivre…)

  • Pâques

    L’Église catholique célèbre Pâques aujourd’hui.

    À l’origine, c’était une fête juive célébrant la délivrance du peuple élu de l’esclavage en Égypte (voir Exode 12, 1-28), appelée aussi fête des Azymes, car les Juifs doivent s’abstenir de manger du pain fermenté pendant la semaine qui commence avec la célébration de la Pâque.

    Pour les chrétiens, c’est la solennité du dimanche de la Résurrection de Jésus, la « Fête des fêtes », la « solennité des solennités », le Grand dimanche. Ce jour-là, l’Église se remémore la victoire du Christ sur la mort, le démon et le monde.

    Le Christ avait prophétisé, sans que ses disciples parviennent à le comprendre, qu’il ressusciterait le troisième jour après sa mort, Jésus est ressuscité avec son corps qui avait été enseveli. Son âme se réunit à son corps. La Résurrection du Seigneur est le fondement de la foi catholique. Saint Paul affirme que « si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est notre foi » (1 Corinthiens 15, 14). Saint Paul ajoute que « nous sommes les plus malheureux des hommes » (1 Corinthiens 15, 19) si nous mettons notre espoir dans le Christ uniquement pour la vie présente sans avoir l’espérance d’une vie à venir.

    La résurrection ne peut avoir lieu que sous l’effet d’un pouvoir extraordinaire. À plusieurs reprises Jésus a rendu des morts à la vie. Mais ici, c’est par son propre pouvoir qu’il s’arrache à la mort, car il est Dieu lui-même et qu’à Dieu rien n’est impossible : Dieu n’est pas tenu par les lois qui régissent le monde qu’il a lui-même créé.

    La Résurrection du Christ est le gage de la « résurrection de la chair », professée dans le « Je crois en Dieu ». Quand Jésus reviendra dans sa gloire à la fin du monde pour « juger les vivants et les morts », « en un instant, en un clin d’œil, au son de la trompette dernière — car elle sonnera — les morts ressusciteront incorruptibles » (1 Corinthiens 15, 52), soit pour une vie glorieuse pour les saints, soit pour une vie terrible pour les impies. Ce sera le Jugement dernier. Chacun est appelé retrouver son propre corps. C’est ce que le « Je crois en Dieu » ou « profession de foi » appelle la « résurrection de la chair ».

    On parle aussi de « résurrection spirituelle » à propos des effets du sacrement de pénitence qui, quand il pardonne un péché mortel, fait « ressusciter » l’âme d’un état de mort spirituelle à la vie de la grâce et d’amitié avec Dieu.

    Pour marquer sa joie, l’Église fait entendre de nouveau aujourd’hui les alléluia qui s’étaient suspendant le carême. Déjà utilisé dans les cérémonies hébraïques, le mot alléluia veut dire « louez Dieu ».

    « Le Christ vit. La voilà la grande vérité qui donne son contenu à notre foi. Jésus, qui est mort sur la croix, est ressuscité ; il a triomphé de la mort, de la puissance des ténèbres, de la douleur et de l’angoisse. Ne vous effrayez pas, s’écrie l’ange en saluant les femmes qui se rendent au sépulcre ; ne vous effrayez pas. C’est Jésus le Nazaréen que vous cherchez, le Crucifié : Il est ressuscité, Il n’est pas ici (Marc 16, 6). Hæc est dies quam fecit Dominus, exultemus et lætemur in ea ; voici le jour que fit Yahvé, pour nous allégresse et joie (Psaume 117, 24).
    Le temps pascal est un temps de joie, d’une joie qui ne se limite pas à cette seule époque de l’année liturgique, mais qui réjouit à tout moment le cœur du chrétien. Car le Christ vit : le Christ n’est pas une figure qui n’a fait que passer, qui n’a existé qu’un certain temps et qui s’en est allée en nous laissant un souvenir et un exemple admirables.
    Non : le Christ vit. Jésus est l’Emmanuel : Dieu est avec nous. Sa résurrection nous révèle que Dieu n’abandonne pas les siens. Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle nourrit, cesse-t-elle de chérir le fils de ses entrailles ? Même s’il s’en trouvait une pour oublier, moi, je ne t’oublierai jamais (Isaïe 49, 14-15), avait-il promis. Et il a tenu parole. Dieu continue à faire ses délices parmi les enfants des hommes (voir Proverbes 8, 31) » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 102).

  • St Thomas More, intercesseur de l'Opus Dei

    Aujourd'hui, 22 juin, c'est la Saint-Thomas More, chancelier du royaume d'Angleterre.

    Le chef de saint Thomas More est vénéré dans l'église Saint-Dunstan, à Canterbury. Saint Josémaria, fondateur de l’Opus Dei, est venu se recueillir auprès de lui le 3 septembre 1958. Il était accompagné de Mgr Alvaro del Portillo, qui lui a succédé à la tête de l’Opus Dei, en septembre 1975, et de Mgr Echevarria, qui a succédé à son tour à Mgr del Portillo en avril 1994 et est l’actuel évêque-prélat de l’Opus Dei.

    Josémaria avait choisi le lord-chancelier d'Henri VIII d'Angleterre comme intercesseur pour les relations de l'Opus Dei avec les autorités temporelles de toutes natures. Deux raisons, entre autres, l’ont poussé à choisir Thomas More : d'une part, il avait dès le premier instant la perception très nette que l’institution qu’il avait fondée ne venait pas « combler un besoin particulier d'un pays ou d'une époque déterminée, parce que dès ses débuts Jésus veut que son Œuvre ait une portée universelle, catholique » (J. Escriva, « Lettre, 19 mars 1934, n° 15 », citée dans A. de Fuenmayor-V.-Gómez-Iglesias-J.-L. Illanes, L'Itinéraire juridique de l'Opus Dei. Histoire et défense d'un charisme, Paris, 1992, p. 50) ; d’autre part, il était également conscient de ce que ladite institution visait essentiellement à promouvoir la sanctification des laïcs dans le monde, à l'occasion de leur travail professionnel et de leur vie familiale et sociale. Or, More répondait à ces deux caractéristiques : d'un côté, de souligner l'universalité de l'Opus Dei et, de l'autre, de s'être sanctifié précisément dans sa charge au service du royaume d'Angleterre et au sein de son foyer.

    J’ai publié un article qui met en parallèle la vie de Josémaria Escriva et celle de Thomas More. On pourra s’y reporter : « Josémaria Escriva et Thomas More : l’héroïsme au quotidien », Moreana 38, 147-148, décembre 2001, p. 25-40 ; traduit en anglais, « Heroism in everyday life », Position Paper 354/355, june/july 2003, p. 201-209. En voici le résumé :
    Ces deux hommes sont des modèles de fidélité à la foi vécue dans la vie courante, professionnelle et familiale. Thomas More l'a incarnée avec héroïsme dans lesdifférentes fonctions qu'il a assumées. Il est un modèle d'époux et de père, d'ami et d'homme intègre, qui sanctifie son travail quotidien. Josémaria Escriva, lui, fonde l'Opus Dei pour rappeler que Dieu attend de chacun la sainteté dans la vie ordinaire, à partir de son travail et des activités de chaque jour, elles-mêmes sanctifiables et, grâce à l'amitié, source de sainteté pour les membres de la famille, les collègues et connaissances.

  • Le problème de la vérité

    S’adressant aux Juifs réunis le jour du sabbat dans la synagogue d’Antioche de Pisidie, l’apôtre Paul leur dit : « Sachez-le donc, frères : c’est par lui [Jésus-Christ] que vous est annoncé la rémission des péchés. De tout ce dont vous n’avez pu être justifiés par la loi de Moïse, quiconque croit en est justifié par lui » (Actes 13, 38).
    Le salut, la sortie du péché et du mal, ne peuvent venir que de Jésus-Christ, mort pour nos péchés et ressuscité d’entre les morts. Le reconnaître demande un acte d’humilité de l’intelligence qui accepte de reconnaître qu’elle ne connaît pas tout et qu’il existe des vérités d’un ordre supérieur à celui de la simple raison.
    Les évêques catholiques du monde entier réunis en assemblée générale, un concile œcuménique, le concile Vatican II (1962-1965), ont rappelé que, « conformément à leur dignité [sous-entendu d’être créé à l’image et à la ressemblance de Dieu], tous les hommes, parce qu’ils sont des personnes, c’est-à-dire parce qu’ils sont doués de raison et de volonté libre et donc dotés de responsabilité personnelle, sont poussés par leur nature et tenus par obligation morale à chercher la vérité, avant tout celle qui concerne a religion. Ils sont tenus aussi d’adhérer à la vérité, une fois qu’elle est connue, et d’organiser toute leur vie en fonction des exigences de la vérité » (déclaration La dignité humaine, n° 2).
    La vérité se trouve en Dieu. Jésus-Christ s’auto-définit en ces termes : « Je suis la Voie, la vérité et la Vie », ajoutant que « personne ne va au Père que par moi » (Jean 14, 6), « Le salut n’est en aucun autre » (Actes 4, 12).
    Ces affirmations méritent au moins que l’on s’y arrête pour les examiner sans a priori et chercher à en comprendre le sens. « Dieu est la Vérité même, ses paroles [recueillies dans la Bible] ne peuvent tromper. C’est pourquoi on peut se livrer en toute confiance à la vérité et à la fidélité de sa parole en toutes choses. Le commencement du péché et de la chute de l’homme [le péché originel] fut un mensonge du tentateur qui induit à douter de la parole de Dieu, de sa bienveillance et de sa fidélité » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 215).

    « Dans la foi chrétienne, la question humaine par excellence « Qu’est-ce que la vérité ? » se voit radicalement renouvelée. Elle aimantait la réflexion de Socrate. Elle prend une signification toute nouvelle sur les lèvres de Pilate. En face de celui-ci la vérité se manifeste comme Quelqu’un. Seul le Christ peut déclarer : « Je suis la Vérité. » […] Il l’est dans sa personne, dans sa vie et dans son œuvre. Il est quelqu’un qui « rend témoignage à la Vérité » (Jean 18, 37) par le don total de sa vie, à l’heure même où il est condamné à se taire et à mourir sur la Croix.
    La vérité du Christ est son être de Fils qui reçoit tout du Père, avant de transmettre son Esprit. À travers la Croix, cette vérité apparaît comme une vérité désarmée, qui ne s’impose pas, mais qui, pour cette raison, s’adresse à notre liberté pour nous rendre libres (voir Jean 8, 32).
    Si la vérité chrétienne est en dernière instance une personne, elle ne peut être l’objet d’une possession. La question n’est pas de savoir si nous la possédons, mais si nous acceptons qu’elle vienne nous libérer [du péché].
    Le chrétien connaît donc très réellement la vérité. Mais il la connaît pour la servir. Il ne prétend pas être le maître. Il se tient « en elle », en marchant à la suite de son Maître, sous la mouvance de l’Esprit, que celui-ci a laissé en héritage à ses disciples pour les conduire à « la vérité tout entière » (Jean 6, 13) » (Catéchisme des évêques de France, n° 37).

  • Les dispositions face à la vérité

    Ils ont dit : « Venez, projetons des projets contre Jérémie ; car la doctrine ne fera pas défaut au prêtre, ni le conseil au sage, ni le discours au prophète. Venez, frappons-le à la langue, et ne prêtons pas l’oreille à tous ses discours. » Prête-moi l’oreille, Yahvé, et entends les propos de mes adversaires ! Le mal sera-t-il rendu pour le bien ? » (Jérémie 18, 18-20).
    Outre que ces propos peuvent être compris comme une prophétie de ce qui arrivera à Jésus-Christ, dont bien des auditeurs rejetteront l’enseignement, nous comprenons d’emblée que l’accueil de la parole de Dieu demande un minimum de disposition intérieure. C’est-à-dire non un refus systématique, un préjugé négatif, mais le désir d’explorer ce à quoi ont cru indéfectiblement des milliards d’hommes au long de deux millénaires, ce pour quoi nombre d’entre eux ont accepté de donner leur vie, ont tout abandonné. Une telle réalité ne peut être balayée d’une simple moue ou d’un air de prétendue supériorité.
    Comme pour toute connaissance, il faut aller aux sources. « Il faut connaître la vie, la mort et la résurrection de Jésus de Nazareth, telles que les Évangiles les rapportent. Ses paroles et ses actes d’homme ont manifesté qu’il y a en lui plus que l’homme. Ils le dévoilent comme le Messie promis et annoncé par les prophètes » (Catéchisme des évêques de France, n° 144).
    Il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Et si Dieu est vraiment créateur et Père, qu’avons-nous à craindre de le connaître ? Il y aura toujours des gens pour s’opposer à Dieu et à la Vérité. Il sera toujours plus ou moins « politiquement incorrect » de se proclamer chrétien. Mais l’acharnement que certains mettent à déraciner la foi chrétienne ou à fausser la personne du Christ n’est-il pas un signe de son authenticité, car on ne s’attaque qu’à ce qui existe, à moins d’être un don Quichotte…
    En tout cas, on ne peut pas ignorer ce que le concile Vatican II (1962-1965) rappelle dans son décret Dignitatis humanæ sur la liberté religieuse (n° 2) : « En vertu de leur dignité, tous les hommes, parce qu’ils sont des personnes, c’est-à-dire des êtres doués de raison et de volonté libre, et, par suite, pourvus d’une responsabilité personnelle, sont pressés, par leur nature même, et tenus, par obligation morale, à chercher la vérité, celle tout d’abord qui concerne la religion. Ils sont tenus aussi à adhérer à la vérité dès qu’ils la connaissent et à régler toute leur vie selon les exigences de cette vérité. »

  • Gloire de Dieu, gloire de l'homme (fin)

    La glorification de l’homme.

    « À ceux qui le suivent et le servent, Dieu procure la vie incorruptible et la gloire éternelle. […] La gloire de l’homme, c’est de persévérer et de demeurer au service de Dieu. Et c’est pourquoi le Seigneur disait à ses disciples : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais moi qui vous ai choisis » (Jean 15, 16) ; il voulait dire par là qu’eux ne le glorifiaient pas en le suivant, mais que, pour avoir suivi le Fils de Dieu, ils étaient par lui glorifiés. Et il disait encore : « Je veux que là où je suis, ils soient aussi, pour qu’ils voient ma gloire » (Jean 17, 24) » (saint Irénée, Contre les hérésies 4, 14, 1).
    L’homme fidèle à Dieu est appelé à être glorifié à la fin du monde, son corps ressuscitant pour s’unir à nouveau à son âme et pénétrer dans la gloire de Dieu au ciel. « Humiliez-vous donc sous la main puissante de Dieu pour qu’il vous élève en temps voulu. Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car il prend soin de vous » (1 Pierre 5, 6-7). Auparavant, il faut supporter les souffrances du temps présent. Tout comme le Fils de Dieu a subi l’humiliation de la nature humaine qu’il a assumée, lui qui est Dieu « s’est dépouillé en prenant la condition d’esclave, en devenant semblable aux hommes » (Philippiens 2, 7), et son humanité est entrée dans la gloire au moment de sa Résurrection, le jour de Pâques. Nous voyons là le gage de notre propre élévation : « Je m’en vais vous préparer la place » (Jean 14, 2). « Je suis constamment avec toi, dit le psalmiste : tu m’as saisi la main droite, par tes conseils tu me conduiras, et finalement tu me prendras pour la gloire » (Psaume 73 [72], 23-24). La condition à l’entrée dans la gloire, c’est-à-dire au ciel, est donc de rester avec Dieu, de prendre le « parti de Dieu » tout au long de la vie, de suivre ses commandements, de nous efforcer de faire « ce qui est agréable à ses yeux » (1 Jean 3, 22), c’est-à-dire à Dieu.
    Au ciel, les élus ne s’occupent que de chanter la gloire de Dieu : « Amen. Que la bénédiction, la gloire, la sagesse, l’action de grâces, l’honneur, la puissance et la force soient à notre Dieu pour les siècles des siècles. Amen ! » (Apocalypse 7, 12).

  • L'Opus Dei : les objectifs

    Selon son fondateur, saint Josémaria Escriva, « l’Opus Dei propose d’encourager des gens qui appartiennent à toutes les classes de la société à vivre la plénitude de la vie chrétienne au sein du monde » (Entretiens avec Monseigneur Escriva, n°24). Comme je l’ai écrit dans mon « Que sais-je ? » consacré à L’Opus Dei, « la mission de l’Opus Dei consiste à collaborer à la mission d’évangélisation de l’Église, en promouvant parmi des chrétiens de toute condition une vie pleinement cohérente avec la foi, dans les circonstances ordinaires de l’existence, en particulier par la sanctification du travail. L’Opus Dei se propose donc d’aider à transformer le travail et toute tâche en prière, moyen et occasion d’apostolat, de parler de Dieu aux autres, et à l’accomplir avec la plus grande perfection possible ». Le fondateur a expliqué à un journaliste que l’activité principale de l’Opus Dei consiste à « donner à ses membres, et aux personnes qui le désirent, les moyens spirituels nécessaires pour vivre dans le monde en bons chrétiens » (Entretiens avec Monseigneur Escriva, n° 27) ».

    L’objectif est donc d’ordre spirituel et se borne pleinement à cet aspect.

    Autrement dit, l’action de l’Opus Dei consiste à rappeler aux chrétiens qu’ils sont appelés à se sanctifier et témoigner de leur foi dans leur vie courante de travail, de famille, de loisirs, de relations sociales, etc., et à leur fournir les moyens spirituels et la formation doctrinale leur permettant d’y arriver.

    Le reste, tout le reste, c’est-à-dire les options familiales, professionnelles, sociales, politiques, éthiques, culturelles ou autres, sont du ressort de la liberté de chacun, sous son entière responsabilité. Il n’appartient pas à la Prélature de l’Opus Dei ni à ses dirigeants de donner quelque consigne que ce soit dans ce domaine, en dehors du fait de rappeler l’enseignement de l’Église.

    Attribuer à l’Opus Dei les activités de citoyens courants qui en font partie n’a pas plus de sens que de les attribuer au diocèse auquel ils appartiennent aussi ou, de façon plus générale, à l’Église catholique.

  • Sainte Catherine de Sienne


    L’Église célèbre aujourd’hui sainte Catherine de Sienne, une des nombreuses figures féminines qu’elle donne en exemple aux fidèles.
    Catherine est née à Sienne, en Italie, le 25 mars 1347. Elle était le vingt troisième enfant du teinturier Jacopo Benincasa et de Lapa Piagenti. À l’âge de six ans elle reçoit sa première vision. Elle mène alors une vie profondément religieuse. Au lieu de mariage ou une vie monastique, elle a opté de rester avec ses parents, dans une sorte de cellule. À l’âge de seize ans, elle devient tertiaire dominicaine, une « mantellata » somme toute, nom donné à Sienne aux tertiaires en raison de leur manteau noir.
    Sainte Catherine mène de concert une vie de contemplation et le soin de son prochain, s’occupant des malades de l’hôpital Della Scala et de la léproserie Saint-Lazare. Autour d’elle s’est constitué rapidement tout un cercle de personnes attirées par son ascendant spirituel et sa bonne humeur, groupe qu’elle appelle sa belle compagnie. Elle obtient des conversions retentissantes.
    Ses visions font connaître rapidement Catherine dans toute l’Italie. En 1374 elle a pris pour confesseur Raymond de Capoue (environ 1330-1398), qui devient maître-général de l’Ordre dominicain en 1380. Stimulée par son confesseur, elle s’occupe de plus en plus avec le politique des villes et avec la situation de l’Église, œuvrant pour la réconciliation des familles et des villes ennemies. Le 1er avril 1375, Catherine reçoit les stigmates de la Passion du Christ.
    Lors d'une apparition, le Christ lui demande d’intervenir auprès du pape d’Avignon pour le convaincre de revenir à Rome. Reçue par lui en 1376, elle l'entretient de la situation de l'Église, lui reprochant son indécision, et le presse de revenir à Rome. Elle revient à la charge par écrit après son départ d’Avignon. L'entourage pontifical, attaché au luxe et à la douceur avignonnaise fait pression contre elle. Mais elle parvient à décider Grégoire XI qui, le 13 septembre 1376, regagne Rome, où il meurt le 27 mars 1378. Pour Catherine, le pape est « le doux Christ sur la terre », en tant que vicaire du Christ à la tête de l’Église. Catherine est aussi habitée par la mystique de la croisade, qu’elle prêche au pape.
    Urbain VI succède à Grégoire XI mais, le 20 septembre 1378, c’est le schisme, un pape ayant été également élu à Avignon. Le 29 avril 1380, sainte Catherine meurt à Rome dans sa petite maison de la via del Papa, non loin de l’église de Santa Maria sopra Minerva, où elle est enterrée.
    Catherine, qui ne savait pas écrire, a dicté son chef-d’œuvre, le Dialogue, ou « Livre de la divine doctrine », commencé en 1378. Nous conservons plus de 380 lettres adressés à des princes, aux citoyens et aux clercs, aux prêtres et moniales, mais aussi aux cardinaux et aux papes. Il y a aussi une collection de 26 prières.
    Sainte Catherine est canonisée par Pie II en 1461. En 1866 elle est déclarée co-patronne de Rome. Depuis 1939, elle est patronne de l’Italie, avec saint François d’Assise. En 1970, elle a reçu du pape Paul VI le titre du Docteur de l’Église, étant la seconde femme (après Thérèse d'Avila) à le devenir et la seule laïque. Jean Paul II a proclamé en 1999 Catherine co-patronne de l'Europe, en même temps que sainte Brigitte de Suède et la bienheureuse Thérèse-Bénédicte de la Croix (Édith Stein).