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Le problème de la vérité

S’adressant aux Juifs réunis le jour du sabbat dans la synagogue d’Antioche de Pisidie, l’apôtre Paul leur dit : « Sachez-le donc, frères : c’est par lui [Jésus-Christ] que vous est annoncé la rémission des péchés. De tout ce dont vous n’avez pu être justifiés par la loi de Moïse, quiconque croit en est justifié par lui » (Actes 13, 38).
Le salut, la sortie du péché et du mal, ne peuvent venir que de Jésus-Christ, mort pour nos péchés et ressuscité d’entre les morts. Le reconnaître demande un acte d’humilité de l’intelligence qui accepte de reconnaître qu’elle ne connaît pas tout et qu’il existe des vérités d’un ordre supérieur à celui de la simple raison.
Les évêques catholiques du monde entier réunis en assemblée générale, un concile œcuménique, le concile Vatican II (1962-1965), ont rappelé que, « conformément à leur dignité [sous-entendu d’être créé à l’image et à la ressemblance de Dieu], tous les hommes, parce qu’ils sont des personnes, c’est-à-dire parce qu’ils sont doués de raison et de volonté libre et donc dotés de responsabilité personnelle, sont poussés par leur nature et tenus par obligation morale à chercher la vérité, avant tout celle qui concerne a religion. Ils sont tenus aussi d’adhérer à la vérité, une fois qu’elle est connue, et d’organiser toute leur vie en fonction des exigences de la vérité » (déclaration La dignité humaine, n° 2).
La vérité se trouve en Dieu. Jésus-Christ s’auto-définit en ces termes : « Je suis la Voie, la vérité et la Vie », ajoutant que « personne ne va au Père que par moi » (Jean 14, 6), « Le salut n’est en aucun autre » (Actes 4, 12).
Ces affirmations méritent au moins que l’on s’y arrête pour les examiner sans a priori et chercher à en comprendre le sens. « Dieu est la Vérité même, ses paroles [recueillies dans la Bible] ne peuvent tromper. C’est pourquoi on peut se livrer en toute confiance à la vérité et à la fidélité de sa parole en toutes choses. Le commencement du péché et de la chute de l’homme [le péché originel] fut un mensonge du tentateur qui induit à douter de la parole de Dieu, de sa bienveillance et de sa fidélité » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 215).

« Dans la foi chrétienne, la question humaine par excellence « Qu’est-ce que la vérité ? » se voit radicalement renouvelée. Elle aimantait la réflexion de Socrate. Elle prend une signification toute nouvelle sur les lèvres de Pilate. En face de celui-ci la vérité se manifeste comme Quelqu’un. Seul le Christ peut déclarer : « Je suis la Vérité. » […] Il l’est dans sa personne, dans sa vie et dans son œuvre. Il est quelqu’un qui « rend témoignage à la Vérité » (Jean 18, 37) par le don total de sa vie, à l’heure même où il est condamné à se taire et à mourir sur la Croix.
La vérité du Christ est son être de Fils qui reçoit tout du Père, avant de transmettre son Esprit. À travers la Croix, cette vérité apparaît comme une vérité désarmée, qui ne s’impose pas, mais qui, pour cette raison, s’adresse à notre liberté pour nous rendre libres (voir Jean 8, 32).
Si la vérité chrétienne est en dernière instance une personne, elle ne peut être l’objet d’une possession. La question n’est pas de savoir si nous la possédons, mais si nous acceptons qu’elle vienne nous libérer [du péché].
Le chrétien connaît donc très réellement la vérité. Mais il la connaît pour la servir. Il ne prétend pas être le maître. Il se tient « en elle », en marchant à la suite de son Maître, sous la mouvance de l’Esprit, que celui-ci a laissé en héritage à ses disciples pour les conduire à « la vérité tout entière » (Jean 6, 13) » (Catéchisme des évêques de France, n° 37).

Commentaires

  • Bonjour,

    tout d'abord je tiens à vous féliciter pour vos textes, en lieu et place d'un commentaire j'ai une question : que pensez-vous de l'évangile de Judas

    Salutations distinguées

  • Vici ce que j'en pense :

    Le cas de l’évangile de Judas

    Il s’agit d’un manuscrit découvert en 2001, dont nous connaissions l’existence par saint Irénée de Lyon (vers 130-202 ap. J.-C.) qui le combat, et que l’on croyait irrémédiablement perdu. Il est extrêmement rare de retrouver un manuscrit d'un traité aussi ancien. Et celui-ci est remarquablement complet : nous avons les trois-quarts du texte.
    Le récit développé dans « l’évangile de Judas », commence par montrer Jésus qui rejoint ses disciples en train de préparer la Pâque. Jésus se moque d’eux et explique que célébrer l’eucharistie est inutile ! Il essaie de les instruire des idées gnostiques, mais il voit très bien qu’ils sont trop stupides pour le comprendre. Sauf Judas, que les autres détestent mais que Jésus affectionne particulièrement. Jésus, à l’issue d’un long dialogue où il l’initie et interprète ses rêves, demande lui-même à Judas de le livrer aux autorités afin qu’il soit délivré de son corps matériel et retourne vers la lumière. Et le récit se termine sobrement sur la rencontre de Judas avec les Juifs qui cherchent Jésus.
    L’auteur s’adresse donc à un public qui connaît les Évangiles et en même temps, il prétend révéler leur « vrai » sens. Les gnostiques ont toujours aimé « retourner » des personnages qui symbolisent le mal ou l’ambiguïté dans la Bible, comme Caïn, le premier criminel, le roi Hérode qui massacra les enfants innocents, ou encore Thomas, le disciple incrédule et ici Judas, le traître perfide. En ayant ce manuscrit sous les yeux, on comprend mieux la colère d’Irénée de Lyon pour qui cette interprétation de la relation entre Judas et Jésus est insultante et hérétique !

  • Est-ce que l'Eglise suite à cette découverte n'a pas tentée de démantir ou tout simplemen supprimer cet évangile de Judas qui est considéré comme traitre??????

  • Supprimer un ouvrage n'est pas possible : il est publié et répandu chez tous ceux qui l'ont acheté, aussi bien particuliers qu'institutions.

    L'Église s'est déjà prononcée à son sujet, puisqu'elle considère ce texte comme apocryphe.

    Il me semble qu'il revient à chacun d'expliquer la vérité autour de soi : c'est une occasion parmi d'autres de faire de l'apostolat et de proclamer la vérité.

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