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liturgie - Page 4

  • Préparation à Noël

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    La Neuvaine de préparation à Noël a pour origine le besoin de communiquer aux fidèles les richesses d’une Liturgie à laquelle ils n’avaient pas facilement accès. La Neuvaine de la Nativité s’est, de fait, révélée très utile, et elle peut encore continuer à remplir cette fonction salutaire. Toutefois, étant donné qu’à notre époque l’accès du peuple à la participation aux célébrations liturgiques a été facilité, il est souhaitable qu’entre le 17 et le 23 décembre, les fidèles soient invités à participer aux Vêpres, qui sont solennisées par la proclamation des « Grandes Antiennes Ô ». Une telle célébration pourrait être associée à certains éléments particulièrement chers à la piété populaire, qui pourraient être mis en valeur avant ou après les vêpres. Elle constituerait ainsi une excellente « Neuvaine de Noël » à la fois pleinement liturgique et attentive aux exigences de la piété populaire. Au cours de la célébration des Vêpres, il est possible de mettre en évidence certains éléments déjà prévus par la Liturgie (par exemple, l’homélie, l’usage de l’encens, l’adaptation des intercessions).
    Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, Directoire sur la piété populaire et la liturgie, 17 décembre 2001, n°103.

    Ces grandes antiennes qui commencent par « Ô » sont les suivantes :
    17 décembre : « Ô Sagesse de la bouche du Très-Haut, toi qui régis l’univers avec force et douceur, enseigne-nous le chemin de vérité, viens, Seigneur, viens nous sauver ! »
    18 décembre : « Ô Chef de ton peuple Israël, tu te révèles à Moïse dans le buisson ardent et tu lui donnes la Loi sur la montagne, délivre-nous par la vigueur de ton bras, viens, Seigneur, viens nous sauver ! »
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    19 décembre : « Ô Rameau de Jessé, étendard dressé à la face des nations, les rois sont muets devant toi, tandis que les peuples t’appellent : Délivre-nous, ne tarde plus, viens Seigneur, viens nous sauver ! »
    20 décembre : Ô Clé de David, ô Sceptre d’Israël, tu ouvres, et nul ne fermera, tu fermes, et nul n’ouvrira : arrache les captifs aux ténèbres, viens, Seigneur, viens nous sauver ! »
    21 décembre : « Ô Soleil levant, splendeur de justice et lumière éternelle, illumine ceux qui habitent dans les ténèbres et l’ombre de la mort, viens, Seigneur, viens nous sauver ! »
    22 décembre : « Ô Roi de l’univers, ô Désiré des nations, pierre angulaire qui joint ensemble l’un et l’autre mur, force de l’homme pétri de limon, viens, Seigneur, biens nous sauver ! »
    23 décembre : « Ô Emmanuel, notre Législateur et notre Roi, espérance et salut des nations,viens, Seigneur, viens nous sauver ! »

  • Le ciel vu par Saint Augustin

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    Là sera la véritable gloire ; personne n’y sera loué par erreur ou par flatterie ; les vrais honneurs ne seront ni refusés à ceux qui les méritent, ni accordés aux indignes ; d’ailleurs nul indigne n’y prétendra, là où ne seront admis que ceux qui sont dignes. Là régnera la véritable paix où nul n’éprouvera d’opposition ni de soi-même ni des autres. De la vertu, Dieu Lui-même sera la récompense, Lui qui a donné la vertu est S’est promis Lui-même à elle comme la récompense la meilleure et la plus grande qui puisse exister : « Je serai leur Dieu et ils seront mon peuple » (Lévitique 26, 12)… C’est aussi le sens des mots de l’Apôtre : « Pour que Dieu soit tout en tous » (1 Corinthiens 15, 28). Il sera Lui-même la fin de nos désirs, Lui que nous contemplerons sans fin, aimerons sans satiété, louerons sans lassitude. Et ce don, cette affection, cette occupation seront assurément, comme la vie éternelle, communs à tous.
    La Cité de Dieu 22, 30.
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    Voici, d’après elle [l’Écriture], ce que nous ferons là-haut : toute notre occupation tiendra dans ces deux mots : Amen, Alleluia ! […] Amen veut dire : c’est vrai ; Alleluia veut dire : louez Dieu. […] Et quand nous dirons c’est vrai, c’est Amen que nous dirons, mais avec un rassasiement en quelque sorte insatiable. Comme rien ne manquera à l’âme, ce sera le rassasiement ; mais comme cette vérité qui ne nous manquera jamais, nous réjouira toujours, toujours elle produira, si je puis dire, un insatiable rassasiement ; et plus ce rassasiement sera insatiable de vérité, plus l’âme répétera avec une insatiable vérité : Amen ! Mais quelle merveille ! Et qui peut l’exprimer, quand l’œil ne l’a point vu, ni l’oreille entendu ; quand elle n’est pas montée encore au cœur de l’homme (1 Co 2, 9). Et parce que, sans le moindre ennui, et dans une délectation perpétuelle, nous contemplerons le vrai, parce qu’il brillera à nos yeux d’une invincible évidence, tout brûlants d’amour pour cette vérité, nous livrant à elle dans un délicieux et chaste embrassement, mais celui-là tout spirituel, nous ferons entendre le mot de la louange et nous dirons : Alleluia ! Et par l’effet de cette charité ardente que les habitants de la cité sainte ressentiront pour leurs frères et pour Dieu, tous, à l’envi, s’entraîneront à cette louange, et ils diront : Alleluia parce qu’ils diront : Amen !
    Sermon 362 29.

  • 2 novembre : prier pour les morts

    Novembre 2 : Suffrages pour les défunts

    Du latin suffragium, « recommandation », « appui », le mot « suffrage » désignait jadis les antiennes, oraisons et versets de l’office commémoratif d’un saint, au jour de sa célébration. De nos jours, le terme est employé à propos des prières et des actes de culte, qui ont une valeur satisfactoire en faveur des fidèles défunts, c’est-à-dire les âmes du purgatoire. pour l’Église catholique, les justes, dont l'âme n'est pas entièrement purifiée des péchés véniels ou de la peine temporelle due pour les péchés déjà pardonnés en confession, doivent achever de se purifier au purgatoire, afin d'être prêts à entrer au ciel. Leurs souffrances peuvent être abrégées par les suffrages que les fidèles offrent à leur intention.
    Il peut s’agir de la célébration d’une ou plusieurs messes, ou de messes grégoriennes ou trentain. Dans ce dernier cas, c’est une série de trente messes dites pour le repos de l’âme d’un défunt : elles doivent être célébrées pendant trente jours consécutifs, sans interruption. On les qualifie de messes grégoriennes, car le pape saint Grégoire le Grand (590-604) aurait obtenu d’une révélation de Dieu la promesse que, grâce au trentain, l’âme serait aussitôt délivrée du purgatoire, et admise au paradis. Le demandeur verse une offrande dont le montant est déterminé par les évêques.
    Les indulgences peuvent également être offertes pour les âmes du purgatoire. L’indulgence est la « rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà effacée [par la confession sacramentelle], rémission que le fidèle bien disposé obtient à certaines conditions déterminées, par l’action de l’Église, laquelle, en tant que dispensatrice de la rédemption, distribue et applique par son autorité le trésor des satisfactions du Christ et des saints » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1471). C’est ce qui s’appelle la « réversibilité des mérites ». L’indulgence est plénière si elle remet totalement la peine, partielle dans le cas contraire. Elle peut être obtenue pour soi ou pour les âmes du purgatoire, défunts qui ne sont pas encore parvenus au ciel. Beaucoup d’actes de culte, de prières, d’objets bénis permettent d’obtenir des indulgences. Les années saintes sont des moments privilégiés pour les indulgences.
    Par le biais des suffrages s’opère la réversibilité des mérites, les mérites de l’un étant reportés sur un autre, qui participe à la « communion des saints ». L’Église étant le « Corps mystique du Christ », et en raison de la communion des saints, elle peut « reverser » les mérites « de convenance » de certains de ses fidèles à d’autres qui en ont besoin.
    « L’Église offre le sacrifice eucharistique pour les défunts, non seulement au moment des funérailles, mais aussi le jour anniversaire de leur mort, spécialement le troisième, ou le septième ou encore le trentième jour après leur décès. La célébration de la Messe pour le repos de l’âme d’un défunt, que l’on a connu sur cette terre, est la manière chrétienne de se souvenir et de prolonger, dans le Seigneur, la communion avec ceux qui ont franchi le seuil de la mort. De plus, le 2 novembre, l’Église réitère l’offrande du saint sacrifice pour tous les fidèles défunts, pour lesquels elle célèbre aussi la Liturgie des Heures » (Congrégation pour la Culte divin et la Discipline des sacrements, Directoire sur la piété populaire et la liturgie, 17 décembre 2001, n° 255).

    Sauf autre indication, les définitions sont prises dans D. Le Tourneau, Les mots du christianisme, Paris, Fayard).

  • L’obéissance de Jésus

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    « À faire ton bon plaisir, mon Dieu, je me complais » (Psaume 40 [39], 9). « Il dit : Voici que je viens pour faire ta volonté » (Hébreux 10, 9). Le Christ pour nous « s’est fait obéissant jusqu’à la mort, et à la mort sur la Croix » (Philippiens 2, 8).
    Jésus-Christ « était soumis » (Luc 2, 51) à ses parents, comme n’importe quel enfant, plus que n’importe quel enfant, car il était « Dieu parfait et homme parfait » (Symbole d’Athanase). Il s’est soumis également à la Loi juive donnée au peuple élu par son Père : « Dieu envoya son Fils, né d’une femme, né sous la Loi,pour racheter ceux qui étaient sous la Loi, afin que nous recevions la qualité de fils » (Galates 4, 4). Et ils respectent les prescriptions liturgiquement rituelles, il se rend à la synagogue le jour du sabbat, et au Temple de Jérusalem à l’occasion des grandes fêtes.
    Mais Jésus a compris vraiment ce qu’est l’obéissance dans les souffrances qu’il a endurées librement : « J’ai le pouvoir de la donner [ma vie] et j’ai le pouvoir de la recouvrer ensuite » (Jean 10, 18).
    Il ne l’a pas apprise dans l’entrée triomphale à Jérusalem, quand, au comble de l’exaltation que soulevaient des considérations trop humaines, le peuple criait et chantait : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur » (Jean 12, 13). Il ne l’a pas apprise non plus quand les foules émerveillées de la multiplication des pains et des poissons voulaient s’emparer de lui pour le proclamer roi à la place du monarque régnant (voir Jean 6, 15). Il ne l’a pas davantage apprise quand ses auditeurs constataient que « jamais homme n’a parlé comme cet homme » (Jean 7, 46), ni quand, admiratifs, ils s’exclamaient : « Il a tout fait à la perfection » (Marc 7, 37) et qu’ils rendaient grâces à Dieu parce qu’« un grand prophète a surgi parmi nous » (Luc 7, 16).
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    Non ! Mais c’est dans l’agonie, la Passion et sur la Croix que Jésus prend toute la mesure de l’obéissance. Son être résiste, éprouve de la répugnance pour ce Sacrifice, la peur et l’angoisse : « Mon âme est triste à en mourir » (Matthieu 26, 38). « Mon Père, si c’est possible que cette coupe passe loin de moi » (Matthieu 26, 39). Et Jésus transpire d’une sueur mêlée d’eau et de sang : « Sa sueur devint comme de grosses gouttes de sang qui tombaient à terre » (Luc 22, 44). Mais Jésus va jusqu’au bout. Il avait déjà demandé à son Père d’être « préservé de cette heure », ajoutant : « Mais c’est pour cela que je suis arrivé à cette heure » (Jean 12, 27). Aussi ajoute-t-il dans sa prière à Gethsémani : « Cependant que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne » (Luc 22, 42).
    Donner sa vie pour les autres : tel est le sens de la vie du Christ. Elle ouvre le chemin du chrétien, chemin de renoncement à soi dans les petites choses de la vie ordinaire, pour que la présence de la Croix aide à accomplir en tout la sainte volonté de Dieu, qui se ramène à nous sanctifier et à être apôtre, témoin du Christ et de l’Évangile, pour aider les autres à se sanctifier eux aussi.
    « Jésus, qui s’est fait enfant — méditez bien cela — a vaincu la mort. Par son anéantissement, par sa simplicité, par son obéissance, par la divinisation de la vie courante et vulgaire des créatures, le Fils de Dieu s’est rendu vainqueur.
    Voilà quel a été le triomphe de Jésus-Christ. C’est ainsi qu’il nous a élevés à sa hauteur, celle des enfants de Dieu, en descendant à notre niveau, celui des enfants des hommes » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 21).