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Théologie - Page 22

  • Le péché originel (1)

    1. Son existence.
    Il est pour le moins étrange que l’on parle si peu du péché originel, alors qu’il s’agit d’une réalité essentielle qui apporte une explication aux problèmes du monde.
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    Voyons les faits. Après avoir créé Adam et Ève, nos premiers parents, Dieu les plaça dans le jardin d’Éden, le paradis, en disant : « Tu peux manger les fruits de tous les arbres du jardin ; mais quant à l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas ; car, le jour où tu en mangeras, tu seras condamné à mourir » (Genèse 2, 16-17). Las, voilà que, dédaignant tout ce dont ils disposent, Adam et Ève se laissent séduire par cet arbre et par le diable qui présente à Ève Dieu comme un obstacle à sa liberté. Il commence par poser une question apparemment innocente, mais en réalité très pernicieuse : « Est-ce vrai que Dieu a dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? » (Genèse 3, 1). L’interdit ne porte que sur les fruits d’un seul arbre. Ève tombe dans le piège et commence à dialoguer avec le démon. C’est son erreur fatale. « Ne dialogue pas avec la tentation. Laisse-moi te le redire : aie le courage de fuir, aie la force de ne pas jouer avec ta faiblesse, en te demandant jusqu’où tu pourrais tenir. Tranche, sans concession ! (saint Josémaria, Sillon, n° 137).
    Elle dit au serpent, forme sous laquelle le diable se présente à elle : « Des fruits des arbres du jardin, nous en mangeons. Mais les fruits de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez pas et vous n’y toucherez pas, sinon vous mourriez » (Genèse 3, 2-3). Elle rétabli la vérité, certes. Mais le « serpent était le plus avisé de tous les animaux des champs » (Genèse 3, 1). Il sait comment embobiner son interlocutrice :
    « Non, vous ne mourrez pas, mais Dieu sait que le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal » (Genèse 3, 4-5).
    Alors, « la femme vit que beau à voir, l’arbre était bon à manger, et désirable pour acquérir l’intelligence ; elle prit de ses fruits et en mangea ; elle en donna aussi à son mari qui était avec elle, et il en mangea » lui aussi, sans se soucier davantage des instructions divines (Genèse 3, 6).
    Les conséquences sont immédiates : « Leurs yeux à tous deux s’ouvrirent et ils connurent qu’ils étaient nus ; et, ayant cousu des feuilles de figuier, ils s’en firent des ceintures » (Genèse3, 7). La nudité, qui ne leur posait aucun problème tant que les passions étaient soumises à la raison, devient quelque chose de honteux et réclame la pudeur, une vertu qui « désigne le refus de dévoiler ce qui doit rester caché » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 2521).
    L’homme se cache quand Dieu vient à sa recherche (voir Genèse 3, 9-10) : il a perdu confiance en la bonté paternelle de Dieu et, faisant un mauvais usage de sa liberté, a désobéi au commandement qu’il lui avait donné. C’est le premier péché, et c’est en cela que consiste aussi tout péché.
    « Dans ce péché, l’homme s’est préféré lui-même à Dieu, et par là-même il a méprisé Dieu : il a fait le choix de soi-même contre Dieu, contre les exigences de son état de créature et dès lors contre son propre bien » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 398).
    Ce péché n’est pas un défaut de croissance, une faiblesse psychologique, une simple erreur ou la conséquence d’une structure sociale inadéquate. Il faut le voir à la lumière de la Révélation divine : « C’est seulement dans la connaissance du dessein de Dieu sur l’homme que l’on comprend que le péché est un abus de la liberté que Dieu donne aux personnes créées pour qu’elles puissent L’aimer et s’aimer mutuellement » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 388).
    « L’homme et la femme sont responsables de la faute. Mais derrière leur choix, il y a une voix séductrice, opposée à Dieu (voir Genèse 3, 5), un accusateur de l’homme (voir Job 1, 11 ; 2, 5-7) qui, par envie, le fait chuter dans la mort (voir Sagesse 2, 24). L’Écriture et la tradition de l’Église voient en cet être un ange déchu, appelé satan ou diable » (Catéchisme des évêques de France, n° 115).

    (à suivre…)

  • 7 octobre : Notre-Dame du rosaire

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    Aujourd’hui, 7 octobre, l’Église célèbre la Sainte Vierge sous l’invocation de Notre-Dame du Rosaire.
    Le pape Léon XIII écrivait que, parmi ses différents titres, « le rosaire a celui-ci de très remarquable qu’il a été institué surtout pour implorer le patronage de la Mère de Dieu contre les ennemis du nom chrétien. À ce point de vue, personne n’ignore qu’il souvent et beaucoup servi à soulager les maux de l’Église […] (voir la note du 1er octobre 2006). Nous donc, en l’honneur de Marie, la très auguste Mère de Dieu, en souvenir perpétuel du secours demandé par tous les peuples à son Cœur très pur en ce mois d’octobre, en témoignage perpétuel du très grand espoir que Nous mettons en cette Mère très aimante ; pour obtenir chaque jour davantage de sa bienfaisante protection, Nous voulons et décrétons que dans les litanies de Lorette, après l’invocation « Reine conçue sans le péché originel », soit ajoutée la formule : « Reine du très saint Rosaire, priez pour nous » (lettre apostolique Salutaris illa, 24 décembre 1883).
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    « Le début du chemin, dont le terme est d’être complètement fou de Jésus, est un amour confiant envers Marie.
    — Veux-tu aimer la Sainte Vierge ? — Eh bien ! fréquente-la. Comment ? — En priant
    bien le Rosaire.
    Mais, dans le Rosaire… nous répétons toujours les mêmes choses ! — Toujours les mêmes choses ? Et ceux qui s’aiment, ne se disent-ils pas toujours les mêmes choses l’un à l’autre ?… La monotonie de ton Rosaire ne viendrait-elle pas de ce que, au lieu de prononcer des mots comme un homme, tu émets des sons comme un animal, l’esprit très loin de Dieu ? Écoute encore ceci : le mystère que nous allons contempler est indiqué avant chaque dizaine. — Est-ce que toi… tu as jamais contemplé ces mystères ?
    Fais-toi petit. Viens avec moi et — c’est là le point central de ma confidence — nous vivrons la vie de Jésus, de Marie et de Joseph.
    Chaque jour nous leur rendrons un nouveau service. Nous écouterons leurs conversations familiales. Nous verrons grandir le Messie. Nous admirerons ses trente ans de vie cachée… Nous serons présents à sa Passion et à sa Mort… Nous serons éblouis par la gloire de sa Résurrection…
    En un mot : fous d’Amour (il n’y a pas d’autre amour que l’Amour), nous contemplerons tous les instants de la vie de Jésus-Christ
    » (saint Josémaria, Saint Rosaire, au lecteur).

  • Ste Écriture (8)

    Nous en étions restés à l’idée qu’il convient de consacrer du temps à lire la Bible. Savoir y consacrer du temps, voilà une bonne résolution. Et ce, en toutes circonstances, habituellement. Y compris quand nous sommes en voyage. L’exemple de l’Éthiopien qui revient de Jérusalem et vers qui le diacre Philippe est envoyé a été compris dans ce sens. Nous voyons par là « combien il est grand de ne pas négliger la lecture de l’Écriture, même au cours d’un voyage. […] Je recommande cet exemple à ceux qui ne peuvent s’y décider, même chez eux, parce qu’ils vivent avec leur femme, qu’ils sont au service des armes, parce qu’ils ont des préoccupations familiales et des affaires diverses à traiter, et ils s’imaginent que leur état les dispense de lire les Saintes Écritures » (Saint Jean Chrysostome, Homélies sur la genèse 35). Consacrer chaque jour quelques minutes à la lecture méditée des Pages sacrées, notamment du Nouveau Testament, semble donc très profitable pour l’âme, car cela permet d’acquérir une meilleure connaissance de Dieu et de ses plans et de parvenir à une plus grande intimité avec lui. Le même Père de l’Église insiste en ce sens : « Écoutez donc, gens du monde : procurez-vous ces livres qui contiennent les remèdes de l’âme. Si vous n’en voulez pas beaucoup, procurez-vous au moins le Nouveau Testament, les Actes des apôtres, les Évangiles. Vous y trouverez des leçons bonnes en tout temps… Venez-vous à éprouver une perte d’argent, la mort est-elle à votre porte, perdez-vous quelqu’un des vôtres ? Jetez les yeux sur ces divins formulaires, pénétrez-vous-en, retenez-les bien. C’est l’ignorance de l’Écriture qui engendre tous les maux. Les ignorer, c’est marcher à la guerre sans armes, c’est être sans défense ! » (Saint Jean Chrysostome, Homélie IX sur l’épître aux Colossiens). De plus, la lecture méditée de la vie et des enseignements du Seigneur nous transforme comme sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, dont on a pu dire qu’elle était devenue « contemporaine du Crucifié » (A. Combes, Introduction à la spiritualité de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, Paris, 1948, p. 182).
    L’écoute attentive des Écritures est très enrichissante et est une source de joie profonde. Comme je l’ai déjà évoqué, les disciples d’Emmaüs qui rentrent de Jérusalem et sont rejoints en cours de route par Jésus ressuscité qu’ils ne reconnaissent pas en font une belle expérience. Le Verbe de Dieu, « commençant par Moïse et continuant par tous les prophètes, leur expliqua ce qui, dans les Écritures, le concernait » (Luc 24, 27). Arrivés à destination, ils reconnaissent enfin Jésus à la fraction du pain et se disent mutuellement : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous faisait comprendre les Écritures ? » (Luc 24, 32). La Parole de Dieu vivante et écrite a ainsi réchauffé leur cœur et leur a redonné du courage pour rentrer à Jérusalem et reprendre leur place et leur rôle de disciple du Ressuscité.
    Nous pouvons aussi nous mettre à l’école de saint Josémaria, fondateur de l’Opus Dei, qui écrivait ceci : « En ouvrant le Saint Évangile, songe que ce qui y est rapporté — les œuvres et les paroles du Christ —, tu ne dois pas seulement le savoir, mais le vivre. Tout, chacun des points relatés a été recueilli dans le moindre détail, pour que tu l’incarnes dans les circonstances concrètes de ton existence.
    — Le Seigneur nous a appelés, nous autres catholiques, pour que nous Le suivions de près et, dans ce Texte Saint, tu découvriras la Vie de Jésus. Mais en outre tu dois y découvrir ta propre vie.
    Toi aussi, tu apprendras à demander, plein d'Amour comme l’Apôtre : « Seigneur, que veux-tu que je fasse :... » — La volonté de Dieu ! c'est ce que tu entends de façon très nette au fond de ton âme.
    Eh bien, prends l’Évangile tous les jours, et lis-le, vis-le comme une norme à suivre. — C’est ainsi qu'ont procédé les saints » (Forge, n° 754).

    (fin)

  • Communion des saints (fin)

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    « Communion des saints. — Comment te l’expliquer ? — Tu sais ce que sont les transfusions de sang pour le corps ? Eh bien, c’est à peu près ce qu’est la communion des saints pour l’âme » ("Chemin, n° 544). Cette transfusion surnaturelle se réalise à partir de la prière et des efforts quotidiens vécus pour autrui. Nous retrouvons là le sens de la mortification ou des privations volontaires : « Ideo omnia sustineo propter electos. J’endure tout, pour les élus, ut ipsi salutem consequantur, pour qu’ils parviennent, eux aussi, au salut, quæ est in Christo Iesu : qui est dans le Christ Jésus.
    — Belle manière de vivre la communion des saints !
    — Demande au Seigneur de te donner l’esprit de saint Paul » (Ibid., n° 550).
    Nous pouvons toujours prier pour les hommes et les femmes qui sont sur terre. « Un autre me dit — et il en sait long sur la « communication » des biens surnaturels — : « Votre lettre m’a fait beaucoup de bien, on voit qu’elle est chargée des prières de tous !… et moi, j’ai grand besoin que l’on prie pour moi » (Ibid., n° 547). Chacun se sent ainsi fortifié dans la foi et à l’heure de l’épreuve. C’est une réalité qui est déjà présente chez les premiers chrétiens. Quand Pierre est arrêté et jeté en prison, « l’Église priait Dieu pour lui sans relâche » (Ac 12, 5). En sens inverse, le diacre Étienne prie pour qui sont en train de le lapider : « Seigneur, ne leur impute pas ce péché » (Ac 7, 60), mettant ainsi en pratique le commandement reçu du Seigneur : « Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent » (Matthieu 5, 44).
    Nous demandons l’intercession de tous ceux qui retrouvent au paradis, anges et saints, qui « ne cessent d’intercéder pour nous auprès du Père, offrant les mérites qu’ils ont acquis sur terre par l’unique Médiateur de Dieu et des hommes, le Christ Jésus […]. Ainsi, leur sollicitude fraternelle est du plus grand secours pour notre infirmité » (concile Vatican II, constitution dogmatique Lumen gentium, n° 49).
    Nous intercédons à notre tour pour les fidèles défunts. C’est une pratique qui remonte aux premiers temps de l’Église, en s’appuyant sur un texte du deuxième Livre des Machabbées (12, 45) : « La pensée de prier pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés, est une pensée sainte et pieuse. » En revanche, il est inutile de prier pour l’âme de ceux qui sont damnés en enfer, car leur situation est irréversible et leurs souffrances ne peuvent pas être atténues. Elles ne peuvent pas davantage nous aider : c’est d’ailleurs une idée qui est totalement étrangère à la situation de haine de Dieu dans laquelle elles retrouvent.
    Vivre la communion des saints renforce notre condition d’enfants de Dieu appartenant à l’unique famille de Dieu : « Lorsque la charité mutuelle et la louange unanime de la Très Sainte Trinité nous font communier les uns aux autres, nous tous, fils de Dieu qui ne faisons dans le Christ qu’une seule famille, nous répondons à la vocation profonde de l’Église » (concile Vatican II, const. dogm. Lumen gentium, n° 51).

    (fin)

  • 1er novembre : la communion des saints

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    Dans le « Je crois en Dieu », les baptisés affirment croire en « la communion des saints », qui n’est autre que l’Église dans sa triple dimension d’Église « triomphante » au ciel, d’Église « souffrante » au purgatoire et d’Église « militante » sur terre. Comme saint Paul l’expose, « de même que le corps est un, tout en ayant plusieurs membres, et que tous les membres du corps, si nombreux soient-ils, ne forment qu’un seul corps, ainsi en est-il du Christ » (1 Corinthiens 12, 12), avec qui les baptisés ne forment qu’un seul corps, le Corps mystique de l’Église.
    Puisqu’il n’y a qu’un seul corps, « il faut croire qu’il existe une communion de biens dans l’Église », écrit saint Thomas d’Aquin (Excpositio in Symbolum apostolicum 10). Or, le Christ étant la tête du corps, il est communiqué à tous les membres par les sacrements de l’Église, canaux de la grâce.
    « Les sacrements, et surtout le baptême qui est comme la porte par laquelle les hommes entrent dans l’Église, sont autant de liens sacrés qui les unissent et les attachent à Jésus-Christ. La communion des saints, c’est la communion des sacrements » (Catéchisme du concile de Trente 1, 10, 24). Mais ce n’est pas seulement une « communion aux choses saintes, sancta », mais aussi une « communion entre les personnes saintes, sancti », donc entre les membres du Corps mystique. « Un membre souffre-t-il ? tous les membres souffrent avec lui. Un membre et-il à l’honneur ? tous les membres prennent part à sa joie. Or, vous êtes le Corps du Christ, et membres chacun pour sa part » (1 Corinthiens 12, 26-27). Moyennant quoi, « le moindre de nos actes fait dans la charité retentit au profit de tous, dans cette solidarité avec tous les hommes, vivants ou morts, qui se fonde sur la communion des saints ? Tout péché nuit à cette communion » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 953). Communion que nous pouvons parfaitement étendre aux hommes qui viendront après nous.
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    « Vivez avec une intensité particulière la communion des saints, et chacun sentira, à l’heure de la lutte intérieure, aussi bien qu’à l’heure du travail professionnel, la joie et la force de ne pas être seul » (saint Josémaria, Chemin, n° 545). Le fait de méditer sur cette grande réalité apporte à la fois force et sérénité dans le vie de chaque jour. Le chrétien sait qu’il ne lutte pas seul, et que rien de ce qu’il fait n’est indifférent ou inutile. Tout renforce ou affaiblit la communion des saints, tout peut être une aide apportée aux âmes du purgatoire et aux hommes qui se trouvent sur terre. Et en toute circonstance, le chrétien peut compter sur l’appui des anges et des saints du paradis et sur celui des âmes du purgatoire.
    Le dogme de la communion des saints se présente donc comme un moteur puissant de la vie spirituelle et de la vie tout court. C’est pour cela que l’Église a pour habitude d’invoquer les saints, notamment par les « litanies », invocations chantées en différentes circonstances, par exemple lors de la vigile pascale, la nuit de Pâques, de l’ordination sacerdotale, de la dédicace d’une église, etc. Les litanies comprennent le kyrie eleison et une liste de saints : à l’énoncé de chaque nom, le peuple répond « priez pour nous ». Les fidèles récitent aussi des litanies à la fin du chapelet.

    (à suivre…)

citations mises par DLT, pretre catholique, membre de l'Opus Dei, spécialiste de la dévotion mariale, juge, professeur au Studium de droit canonique de Lyon