UA-62488107-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le péché originel (1)

1. Son existence.
Il est pour le moins étrange que l’on parle si peu du péché originel, alors qu’il s’agit d’une réalité essentielle qui apporte une explication aux problèmes du monde.
medium_Pecheoriginel.jpg
Voyons les faits. Après avoir créé Adam et Ève, nos premiers parents, Dieu les plaça dans le jardin d’Éden, le paradis, en disant : « Tu peux manger les fruits de tous les arbres du jardin ; mais quant à l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas ; car, le jour où tu en mangeras, tu seras condamné à mourir » (Genèse 2, 16-17). Las, voilà que, dédaignant tout ce dont ils disposent, Adam et Ève se laissent séduire par cet arbre et par le diable qui présente à Ève Dieu comme un obstacle à sa liberté. Il commence par poser une question apparemment innocente, mais en réalité très pernicieuse : « Est-ce vrai que Dieu a dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? » (Genèse 3, 1). L’interdit ne porte que sur les fruits d’un seul arbre. Ève tombe dans le piège et commence à dialoguer avec le démon. C’est son erreur fatale. « Ne dialogue pas avec la tentation. Laisse-moi te le redire : aie le courage de fuir, aie la force de ne pas jouer avec ta faiblesse, en te demandant jusqu’où tu pourrais tenir. Tranche, sans concession ! (saint Josémaria, Sillon, n° 137).
Elle dit au serpent, forme sous laquelle le diable se présente à elle : « Des fruits des arbres du jardin, nous en mangeons. Mais les fruits de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez pas et vous n’y toucherez pas, sinon vous mourriez » (Genèse 3, 2-3). Elle rétabli la vérité, certes. Mais le « serpent était le plus avisé de tous les animaux des champs » (Genèse 3, 1). Il sait comment embobiner son interlocutrice :
« Non, vous ne mourrez pas, mais Dieu sait que le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal » (Genèse 3, 4-5).
Alors, « la femme vit que beau à voir, l’arbre était bon à manger, et désirable pour acquérir l’intelligence ; elle prit de ses fruits et en mangea ; elle en donna aussi à son mari qui était avec elle, et il en mangea » lui aussi, sans se soucier davantage des instructions divines (Genèse 3, 6).
Les conséquences sont immédiates : « Leurs yeux à tous deux s’ouvrirent et ils connurent qu’ils étaient nus ; et, ayant cousu des feuilles de figuier, ils s’en firent des ceintures » (Genèse3, 7). La nudité, qui ne leur posait aucun problème tant que les passions étaient soumises à la raison, devient quelque chose de honteux et réclame la pudeur, une vertu qui « désigne le refus de dévoiler ce qui doit rester caché » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 2521).
L’homme se cache quand Dieu vient à sa recherche (voir Genèse 3, 9-10) : il a perdu confiance en la bonté paternelle de Dieu et, faisant un mauvais usage de sa liberté, a désobéi au commandement qu’il lui avait donné. C’est le premier péché, et c’est en cela que consiste aussi tout péché.
« Dans ce péché, l’homme s’est préféré lui-même à Dieu, et par là-même il a méprisé Dieu : il a fait le choix de soi-même contre Dieu, contre les exigences de son état de créature et dès lors contre son propre bien » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 398).
Ce péché n’est pas un défaut de croissance, une faiblesse psychologique, une simple erreur ou la conséquence d’une structure sociale inadéquate. Il faut le voir à la lumière de la Révélation divine : « C’est seulement dans la connaissance du dessein de Dieu sur l’homme que l’on comprend que le péché est un abus de la liberté que Dieu donne aux personnes créées pour qu’elles puissent L’aimer et s’aimer mutuellement » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 388).
« L’homme et la femme sont responsables de la faute. Mais derrière leur choix, il y a une voix séductrice, opposée à Dieu (voir Genèse 3, 5), un accusateur de l’homme (voir Job 1, 11 ; 2, 5-7) qui, par envie, le fait chuter dans la mort (voir Sagesse 2, 24). L’Écriture et la tradition de l’Église voient en cet être un ange déchu, appelé satan ou diable » (Catéchisme des évêques de France, n° 115).

(à suivre…)

Les commentaires sont fermés.