Les sacrements greffent la sainteté sur le terrain de l’humanité de l’homme : ils pénètrent de la force de la sainteté l’âme et le corps, la féminité et la masculinité du sujet personnel.
Saint Jean-Paul II, Audience générale, 4 juillet 1984, n° 2.
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Les sacrements greffent la sainteté sur le terrain de l’humanité de l’homme : ils pénètrent de la force de la sainteté l’âme et le corps, la féminité et la masculinité du sujet personnel.
Saint Jean-Paul II, Audience générale, 4 juillet 1984, n° 2.
Les sacrements sont source de vie et d’espérance, et ils vous donneront la force de toujours rester vraiment fidèles à votre vocation de chrétiens, de chrétiens authentiques.
Saint Jean-Paul II, Discours aux planteurs de sucre de Bacolod, Philippines, 20 février 1981, n° 2.
Prie bien le Sacré Cœur, tu sais, moi je ne vois pas le Sacré Cœur comme tout le monde, je pense que le cœur de mon époux est à moi seul comme le mien est à lui seul et je lui parle alors dans la solitude de ce délicieux cœur en attendant de le contempler un jour face à face.
Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face. Une course de géant. Lettres (édition intégrale), « Lettre 122 à Céline », Carmel le 14 Octobre 90, Paris, Cerf, DDB, 1977, p. 200.
La civilisation de l’amour est née de Dieu, parce que Dieu est Amour et, dans le Christ, cet amour qui est Dieu « s’est manifesté parmi nous » (cf. 1 Jean 1, 2 ; 4, 9). Dieu est l’Amour qui a révélé sa dimension infinie dans le don de soi sans réserve du Crucifié, du Fils de Dieu, qui s’est sacrifié pour nous, en s’immolant sur le Calvaire. Ainsi c’est du Cœur transpercé de Jésus crucifié que sort la civilisation de l’amour. Dans le sanctuaire de ce Cœur, Dieu s’est incliné vers l’homme et lui a fait don de sa miséricorde, le rendant capable, à son tour, de s’ouvrir à ses propres frères et sœurs dans la miséricorde et le pardon.
Jean-Paul II, Allocution aux fidèles dans le stade de Nuoro, Sardaigne, 20 octobre 1985.
— Julien, c’est le jour qui commence. Vois : le soleil monte à l’horizon, rouge comme un globe de flamme ; devant lui, les étoiles s’effacent, et voici la lune qui pâlit à son tour.
— Ô mon Dieu, mon Dieu ! dit l’enfant en joignant ses petites mains, comme cela est beau !
— Oui, Julien, dit gravement M. Gertal, tu as raison, mon enfant : joins les mains à la vue de ces merveilles. En voyant l’une après l’autre toutes ces montagnes sortir de la nuit et paraître à la lumière, nous avons assisté comme à une nouvelle création. Que ces grandes œuvres de Dieu te rappellent le Père qui est aux cieux, et que les premiers instants de cette journée lui appartiennent. Et tous les trois, se recueillant en face du vaste horizon des Alpes silencieuses, qui étincelaient maintenant sous les pleins rayons du soleil, élevèrent dans une même prière leurs âmes jusqu’à Dieu.
G. Bruno, Le Tour de France de deux enfants.
La crainte sacrée est l’effroi qui s’empare de l’homme lorsqu’il entre en contact avec l’écrasante grandeur de Dieu. Elle saisit par exemple les Patriarches (Genèse 28, 17) et se grave dans un des noms redoutables donnés à Yahweh : « Terreur d’Isaac » (Genèse 31, 42.53). Elle envahit le peuple entier au pied du Sinaï (Exode 20, 18).
Pareille frayeur trahit un réflexe instinctif de peur devant le sur-naturel, mais elle véhicule aussi des valeurs religieuses, car elle donne à l’homme à la fois le sentiment de sa fragilité et le sens de la toute-puissance de Dieu, qui impose à ses chétives créatures la distance de sa sainteté et en même temps la proximité de sa présence. Dans ce comportement de l’homme devant Dieu, l’accent est mis, on le voit, sur l’adoration tremblante et sur le respect immense, qui se manifestera aussi vis-à-vis des personnes, des objets, des lieux ou des temps marqués par la sainteté de Dieu.
Dans la crainte morale, l’accent est mis au contraire sur l’obéissance aux commandements de Dieu, telle qu’on la rencontre, par exemple, dans l’attitude soumise de Joseph, qui se garde bien de tuer ses frères (Genèse 42, 18), des sages-femmes égyptiennes, qui se refusent à égorger les petits Hébreux (Exode 1, 17-21), et d’Abraham, qui ne voudrait pour rien au monde désobéir à ce qu’il croit être la volonté de Dieu (Genèse 22, 12). Tous craignent Dieu, c’est-à-dire se montrent totalement dociles à ses préceptes. // Ainsi, la crainte sacrée tremble devant Dieu et respecte scrupuleusement son culte, la crainte morale s’incline devant Dieu et observe intégralement sa volonté. La distinction entre les deux types de crainte n’est nullement imaginaire ; deux textes bibliques, au moins, juxtaposent curieusement, dans le même contexte, dans la même phrase, et sous les mêmes mots, la crainte effroi sacré et la crainte docilité morale :
En Exode 20, 20, Moïse dit équivalemment à ses frères israélites terrorisés par la théophanie du Sinaï : « Ne craignez pas !... Craignez seulement ! » Ne craignez pas, c’est-à-dire, ne tremblez pas de peur ; craignez seulement, c’est-à-dire gardez-vous de pécher et préoccupez-vous d’obéir au Seigneur.
Un parallèle analogue se lit en 2 Rois 17, 24-41. Dans cette page, le verbe craindre revient huit fois. Au verset 33, il désigne l’attitude des païens installés en Israël, qui « craignent » Yahweh, c’est-à-dire assurent régulièrement son culte (vv. 28-32). Au verset 34, il stigmatise la faute de ces mêmes païens, qui « ne craignent pas » Yahweh, c’est-à-dire n’observent pas ses commandements. Le premier de ces commandements prescrit en effet d’adorer Yahweh seul et de fuir les « dieux » étrangers ; or le péché dénoncé ici consiste précisément à offrir des sacrifices et aux idoles et à Yahweh (vv. 33, 35-40). Tout le passage vise donc les étrangers installés en Palestine, qui craignent Yahweh en tant qu’ils le vénèrent par les rites, et qui ne le craignent pas, puisqu’en même temps ils lui désobéissent. L’unité du texte, explicitement affirmée par le verset 41, est bien sauvegardée si l’on distingue ces deux sens du verbe craindre.
P.-E. Bonnard, La Sagesse en personne annoncée et venue en Jésus Christ, Paris, Les Éditions du Cerf, coll. Lectio divina 44, 1966, p. 55-56.
Les Égyptiens, représentant les impies, et les Israélites, figurant les justes, ont expérimenté au cours de l’Exode des sorts bien différents : les uns, le salut ; les autres, la peine. Or, ce salut et cette peine leur sont venus par le même élément, ici maléfique et là bénéfique, soit par des éléments analogues ou opposés, sources de bonheur pour les bons et de souffrances pour les mauvais. Ainsi : - la même eau abreuvait les uns, écœurait les autres (11, 4-14) ; - des bêtes infestaient l’Égypte, mais nourrissaient Israël (16, 1-4) ; - le serpent tuait les Égyptiens, mais sauvait les israélites (16, 5-14) ; - les précipitations célestes tombaient… en grêle sur les premiers, en manne sur les seconds (16, 15-29) ; - le jour devenait nuit pour les persécuteurs, la nuit devenait jour pour persécutés (17, 1-18, 4) ; - les meurtriers d’enfants virent leurs enfants tués par l’Exterminateur, qui épargna au contraire ceux dont on avait massacré leurs fils (18, 5-25) ; - comme aux origines, sous la main de Dieu, les forces cosmiques se déployèrent et spécialement les eaux d’une part s’ouvrirent pour laisser passer les israélites, d’autre part se refermèrent en chaos pour engloutir les Égyptiens (ch. 19).
P.-E. Bonnard, La Sagesse en personne annoncée et venue en Jésus Christ, Paris, Les Éditions du Cerf, coll. Lectio divina 44, 1966, p. 91-92.
« Écoute Israël… ». C’est l’invitation que le Deutéronome propose et que les vrais israélites entendent chaque jour, tellement elle est importante. Écouter, en effet, est plus beau que tout (Proverbes 1, 5 ; 12, 15 ; 19, 20 ; 22, 17 ; 23, 12) et la docilité attentive l’emporte même sur les actes du culte (Proverbes 21, 3 ; 28, 9 ; Siracide 35, 1), à condition évidemment que cette attention s’applique à la parole de Dieu, qui diffuse sa Sagesse dans les prescriptions de la Loi.
P.-E. Bonnard, La Sagesse en personne annoncée et venue en Jésus Christ, Paris, Les Éditions du Cerf, coll. Lectio divina 44, 1966, p. 82.
Si l’Évangile est encore voilé, c’est pour ceux qui se perdent qu’il reste voilé, pour ces incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence, afin qu’ils ne voient point briller la splendeur de l’Évangile, où reluit la gloire du Christ, qui est l’image de Dieu.
2e épître de saint Paul Corinthiens 4, 3-4.
Au début, au cours des deux premières années de philosophie, j’ai surtout été fasciné par la figure de saint Augustin, et puis aussi par le courant augustinien médiéval : saint Bonaventure et les grands franciscains, la figure de saint François d’Assise.
Ce qui me fascinait surtout c’était la grande humanité de saint Augustin, qui n’eut pas simplement la possibilité de s’identifier avec l’Église, étant catéchumène dès le départ, mais qui dut en revanche lutter spirituellement pour trouver peu à peu l’accès à la Parole de Dieu, à la vie avec Dieu, jusqu’au grand « oui » prononcé à son Église.
Ce chemin si humain, où nous pouvons voir aujourd’hui aussi comment on commence à entrer en contact avec Dieu, comment toutes les résistances de notre nature doivent être analysées attentivement et doivent être ensuite canalisées pour arriver au grand « oui » au Seigneur. Ainsi, j’ai été conquis par sa théologie très personnelle, présentée en particulier sous forme de prédication. Cela est important, car au début Augustin voulait vivre une vie purement contemplative, écrire d’autres livres de philosophie… mais le Seigneur ne l’a pas voulu, il l’a fait prêtre et évêque et tout le reste de sa vie, de son œuvre, s’est ainsi développé substantiellement dans un dialogue avec un peuple très simple. D’une part, il dut toujours trouver personnellement la signification de l’Écriture et, de l’autre, tenir compte de la capacité de ces personnes, de leur contexte de vie, et parvenir à un christianisme réaliste et en même temps profond.
Benoît XVI, Aux séminaristes du Grand séminaire romain, 17 février 2007.