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Spiritualité - Page 21

  • Marie-Madeleine cherche Jésus

    Appelée par son nom, Marie (Madeleine) reconnaît donc son créateur et elle l’appelle aussitôt Rabonni, c’est-à-dire maître, parce que celui qu’elle cherchait intérieurement était celui-là même qui lui enseignait intérieurement à le chercher.

    Saint Grégoire le Grand, Homiliæ in Evangelia 25, 5.

  • Jésus et Marie-Madeleine

    Reconnais celui par qui tu es reconnue. Je ne te connais pas en général, comme les autres, je te connais d’une façon particulière.

    Saint Grégoire le Grand, Homiliæ in Evangelia 25, 5.

  • Marie-Madeleine et la Résurrection

    Comme les autres disciples, Marie de Magdala a dû voir Jésus rejeté par les chefs du peuple, arrêté, flagellé, condamné à mort et crucifié. Voir la Bonté en personne soumise à la méchanceté humaine, la Vérité raillée par le mensonge, la Miséricorde insultée par la vengeance, a dû être insupportable. Avec la mort de Jésus, l’espérance de ceux qui avaient mis leur confiance en Lui semblait perdue. Mais cette foi ne s’est jamais évanouie totalement : surtout dans le cœur de la Vierge Marie, la Mère de Jésus, la petite flamme est restée allumée d’une manière vive, même dans l’obscurité de la nuit. Dans ce monde, l’espérance ne peut pas ne pas tenir compte de la dureté du mal. Ce n’est pas seulement le mur de la mort qui lui fait obstacle, mais plus encore, ce sont les pointes acérées de la jalousie et de l’orgueil, du mensonge et de la violence. Jésus est passé par cet enlacement mortel, pour nous ouvrir le passage vers le Royaume de la vie. Il y eut un moment où Jésus apparaissait vaincu : les ténèbres avaient couvert la terre, le silence de Dieu était total et l’espérance, une parole qui semblait désormais vaine.

    Benoît XVI, Message pour le jour de Pâques, 8 avril 2012. 

  • Prier sans cesse

    Nous qui sommes toujours dans le Christ, c’est-à-dire dans la lumière, nous ne devons jamais cesser de prier, pas même pendant la nuit (…). Nous autres, mes très chers frères, qui sommes toujours dans la lumière du Seigneur, qui avons présent et maintenons continuellement ce que nous avons commencé à être un jour par le don de la grâce, nous devons nous rendre compte que la nuit est jour (…). Les heures nocturnes ne produisent aucune cassure dans nos prières.

     

    Saint Cyprien, De Dominica oratione 35.

  • Contempler dans la rue

    Le futur bienheureux Jean-Paul II, « étonna son ami Starowieyski en lui faisant remarquer que le métro parisien, bondé, était un endroit « superbe » pour la contemplation.

     

    Cité par G. Weigel, Jean Paul II. Témoin de l’espérance, Paris, Jean-Claude Lattès, 1999, p. 111.

  • Dostoïevski et l'enfer

    On parle du feu matériel de l’enfer ; je frémis et je ne sonde pas ce mystère. Mais je pense que même si le feu était matériel, les damnés s’en réjouiraient, en vérité, car dans les tourments matériels, ils pourraient oublier, j’imagine, ne serait-ce qu’un instant, les tourments spirituels plus terribles. On ne saurait, d’ailleurs, leur ravir ces tourments spirituels, car ces tourments ne sont pas extérieurs, mais intérieurs. (…)

    Oh ! il y a dans l’enfer des âmes qui demeurent fières et féroces, malgré la connaissance incontestable et la contemplation de la vérité inéluctable ; il y a des âmes effrayantes qui communient entièrement avec satan et son esprit d’orgueil. Pour ceux-là, l’enfer est un enfer volontaire et ils ne sauraient s’en rassasier, ceux-là sont des victimes volontaires. Car ils se sont maudits eux-mêmes, ayant maudit Dieu dans la vie. Ils se nourrissent de leur orgueil haineux, comme un affamé suçant dans le désert le sang des on propre corps. Mais ils sont insatiables pour les siècles des siècles, et ils repoussent le pardon, et ils maudissent Dieu qui les appelle. Ils ne peuvent pas contempler sans haine Dieu vivant, et ils voudraient qu’il n’y ait plus de Dieu de la vie, que Dieu s’anéantisse lui-même, avec toute sa création. Ils brûleront éternellement dans les flammes de leur colère, assoiffés de mort et de néant. Mais ils n’obtiendront pas la mort.

     

    Dostoïevski, Les Frères Karamazov, Entretiens du starets Sosime, livre 6, chap. 3.

  • La prière vraie

    La prière n’est vraie que lorsqu’elle est supplication pure, c’est-à-dire lorsqu’aucune présomption consciente ou inconsciente ne vient s’y mêler et que nous sommes persuadés jusqu’au fond de nous-mêmes de notre impuissance absolue à réaliser par nos seules forces le bien que nous implorons pour nous ou pour les autres.

     

    G. Thibon, Notre regard qui manque à la lumière, Paris, Amiot-Dumont, 1955, p. 63.

  • Enfer et ciel

    L’enfer, c’est le ciel en creux.

     

    Barbey d’Aurevilly.

  • L'amour-souffrance

    Il n’est pas juste de dire que les pécheurs dans l’enfer soient privés de l’amour de Dieu. Mais l’amour agit de deux manières différentes : il devient souffrance dans les réprouvés et joie dans les bienheureux.

    Isaac de l’Etoile, Homel. spirit.11, 1.

  • La sortie du purgatoire

    Peu de jours après (la sentence de condamnation aux bêtes), pendant que nous étions en prière, je parlai malgré moi tout à coup, je nommai Dinocrate. Je fus stupéfaire de n’avoir pas encore pensé à lui et affligée en me rappelant son malheur. Et je reconnus que j’étais maintenant digne d’intercéder pour lui. Je commençais donc à faire pour lui beaucoup de prières et à pousser des gémissements vers le Seigneur. Pendant la nuit, j’eus une vision : je vis Dinocrate sortant d’un lieu ténébreux, où se tenaient beaucoup d’autres personnes ; son visage était triste, pâle, défiguré par la plaie qu’il avait lorsqu’il mourut. Dinocrate avait été mon frère selon la chair, mort à sept ans d’un cancer à la figure, dans des circonstances qui avaient fait horreur à tout le monde. Entre lui et moi je voyais un grand intervalle, que ni l’un ni l’autre ne pouvions franchir. Dans le lieu où se trouvait Dinocrate, il y avait une piscine pleine d’eau, dont la margelle dépassait la taille d’un enfant. Dinocrate se haussait comme pour y boire, et je m’affligeais en voyant cette piscine pleine d’eau, et cette margelle trop haute pour qu’il y pût atteindre.

    Je m’éveillai, et je compris que mon frère souffrait. Mais j’espérais que ma prière adoucirait sa souffrance, aussi ne cessai-je de prier pour lui chaque jour jusqu’à ce que nous fûmes transférés dans la prison Castrensis ; en effet, nous devions combattre dans les jeux que l’on donnait en l’anniversaire de César Géta (fils de l’empereur Sévère). Pendant ce temps, jour et nuit, je pleurais, je gémissais pour Dinocrate.

    Un jour que nous avions les ceps, voilà ce que je vis : Le lieu que j’avais vu plein de ténèbres était plein de lumière, et Dinocrate bien vêtu, bien soigné, joyeux. La plaie du visage semblait cicatrisée et la margelle de la piscine s’était abaissée, elle lui arrivait à mi-corps ; l’enfant y puisait librement. Sur le rebord de la margelle était un vase rempli d’eau, mais elle ne diminuait pas. Quand il fut désaltéré, il s’éloigna et se mit à jouer, en enfant qu’il était. Alors je m’éveillai et je compris que mon frère avait quitté le lieu de souffrance pour aller dans une demeure de joie.

     

    Passio Perpetuae, nos 7 et 8 (Passion de sainte Perpétue).