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Religion - Page 7

  • Vocation de la France

    Dieu tout-puissante et éternel, qui avez établi l’empire des Francs pour être dans le monde l’instrument de votre sainte volonté, la gloire et le rempart de votre sainte Église, prévenez partout et toujours, de votre céleste lumière, les fils suppliants des Francs, afin qu’ils voient ce qu’il faut faire, pour étendre votre règne dans le monde, et qu’ils grandissent toujours en charité et en vaillance, pour accomplir ce que votre lumière leur aura révélé.

    Prière du IXe siècle citée par Charles de Foucauld, dans R. Bazin, Charles de Foucauld, explorateur du Maroc, ermite au Sahara, Paris, Nelle Cité, nelle éd. 2003, p. 480.

  • Le Je vous salue

    C'est l'Église qui a introduit les deux prénoms, Marie et Jésus, pour rendre plus explicite la prière de l'Ave Maria. On doit probablement au pape Urbain IV, vers 1263, l'ajout de l'incise « Jésus » avant « le fruit de vos entrailles est béni ».

     

    Guillaume de Menthière, Je vous salue Marie. L'art de la prière, préface de Mgr Henti Brincard, Paris, Mame-Edifa, 2003, p. 76.

  • Prière à Marie

    Ne dites pas, gracieuse Vierge, que vous ne pouvez, car votre Fils bien-aimé vous a donné tout pouvoir, tant au ciel comme en la terre ; ne dites pas que vous ne devez, car vous êtes la commune mère de tous les pauvres humains et particulièrement la mienne.

    Ne dites pas que vous ne devez ; car vous êtes la commune Mère de tous les pauvres humains et particulièrement la mienne.

    Si vous ne pouviez, je vous excuserais disant : il est vrai qu'elle est ma mère et qu'elle me chérit comme son fils, mais la pauvrette manque d'avoir et de pouvoir.

    Si vous n'étiez ma Mère, avec raison je patienterais disant : elle est bien assez riche pour m'assister ; mais hélas, n'étant pas ma mère, elle ne m'aime pas.

    Puis donc, très douce Vierge, que vous êtes ma Mère et que vous êtes puissante, comment vous excuserais-je si vous ne me soulagez et ne me prêtez votre secours et assistance ?

    Vous voyez, ma Mère, que vous êtes contrainte d'acquiescer à toutes mes demandes.

    Pour l'honneur et la gloire de votre Fils, acceptez-moi comme votre enfant, sans avoir égard à mes misères et péchés. Délivrez mon âme et mon corps de tout mal et me donnez toutes vos vertus, surtout l'humilité.

    Enfin, faites-moi présent de tous les dons, biens et grâces, qui plaisent à la Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

    Saint François de Sales, Prière à Notre-Dame de tout pouvoir.

  • Dieu est silence

    « Dieu est silence. » Un silence de plénitude, de création, d’initiative. Dieu est « Silence », parce qu’il est Esprit. La Sainte Trinité est « Silence ». la génération ineffable du Verbe, « au sein du Père » est « silence ». Dès la première génération qui a suivi celle des apôtres, le martyr et Père de l’Église Ignace d’Antioche écrit : « Il n’y a qu’un seul Dieu, manifesté par Jésus-Christ son Fils qui est son Verbe sorti du silence » (Lettre aux Magnésiens 8, 2). Le Verbe est sorti du silence d’abord en créant toutes choses (cf. Ps 32, 9 ; 148, 5), et « les choses qu’il a faites dans le silence sont dignes de son Père » (Lettre aux Éphésiens). Puis, par son Incarnation, il est devenu « la bouche sans mensonge par laquelle le Père a parlé en vérité » (Lettre aux Romains 8, 2). Enfin « celui qui possède en vérité la Parole de Jésus peut entendre même son silence, afin d’être parfait, afin d’agir par sa Parole, et de se faire connaître par son silence » (Lettre aux Éphésiens 15, 2).

    Vernet, La Vierge à Pellevoisin. Dieu au cœur d’une mère. Lecture théologique et spirituelle des documents, Paris, Téqui, 1995, p. 358-359.

  • Eucharistie et présence de Dieu

    Il est là comme au premier jour.

    Il est là parmi nous comme au jour de sa mort.

    Éternellement il est là parmi nous autant qu’au premier jour ;

    Son Corps, son même Corps pend sur la même croix ;

    […] Son Sang, son même Sang saigne des mêmes plaies ;

    Son Cœur, son même Cœur saigne du même amour.

    Le même sacrifice immole la même chair.

    Le même sacrifice verse le même sang.

    C’est la même histoire, exactement la même,

    Éternellement la même qui est arrivée en ce temps-là

    Et dans ce pays-là et qui arrive tous les jours de toute éternité

    Dans toutes les paroisses de la chrétienté.

    C. Péguy, Mme Gervaise, Le Mystère de la Charité de Jeanne d’Arc.

  • La communion spirituelle

    Le Concile de Trente distingue, à côté de la communion sacramentelle et spirituelle, la communion purement spirituelle. L’action de grâces est une communion spirituelle unie au sacrement. La communion purement spirituelle a l’avantage de pouvoir être faite […] à l’importye quelle heure du jour et de la nuit. […] « À l’humble Sœur Paula Maresca, le Seigneur Jésus montrait deux vases précieux, l’un d’or et l’autre d’argent. ‘Dans le vase d’or, dit-il, je conserve vos communions sacramentelles et dans le avse d’argent vos communions spirituelles’ (saint Alphonse de Liguori, La véritable Épouse de Jésus-Christ 18) ».

    F. Charmot, S.J., La Messe source de sainteté, Paris, Spes, 1959, p. 229 et 231.

  • Nature de l'Incarnation

    Dans sa pitié pour nous, il a pris en charge nos propres péchés, il a livré son propre Fils pour nous racheter : le saint pour les criminels, l’innocent pour les méchants, le juste pour les injustes, l’incorruptible pour les corrompus, l’immortel pour les mortels. Qu’est-ce qui aurait pu couvrir nos péchés, sinon sa justice ? Par qui pouvions-nous être rendus justes, criminels et impies que nous étions, sinon par le seul Fils de Dieu ?

    Quel échange plein de douceur ! Quelle réalisation insondable ! Quels bienfaits espérés ! Le crime d’un grand nombre est enseveli dans la justice d’un seul, et la justice d’un seul rend juste un grand nombre de criminels.

    Épître à Diognète.

  • Communion et filiation divine

    Il n’y a rien dans le Christ qui étant pour sa sainteté ne soit en même temps pour la nôtre. Il a pris la nature humaine pour que nous devenions en Lui des Fils de Dieu ; à plus forte raison doit-on assurer qu’il nous nourrit de cette nature humaine pour que nous soyons un avec Lui, comme le Père et le Fils sont un. La communion est faite pour répondre à cette vocation de Fils de Dieu, et au dessein d’amour du Christ. Elle nous est donnée pour que la sainteté du Christ, avec tout ce qu’elle ocmprend au ciel, soit assimilée par nous comme le pain que / nous mengeons et le pain que nous buvons. Le désir que la sainteté du Christ déferle pour ainsi dire en nous et n’arrête pas cette marée de grâces montante, jusqu’à ce que nous soyons totalement noyés dans l’océan de l’amour divin, doit pénétrer, jusqu’à ses dernières limites, notre action de grâces.

    F. Charmot, S.J., La Messe source de sainteté, Paris, Spes, 1959, p. 214-215.

  • La sainteté du prêtre

    Il est à peine besoin de rappeler que la parfaite et complète formation des prêtres doit viser, avant tout, à faire acquérir, avec force et suavité, les vertus que postule le premier devoir du prêtre, « celui de sa propre sanctification » (Pie XII, exort. ap. Mentis nostræ). Le nouveau clergé doit entrer là-dessus dans une sainte compétition avec le clergé issu de ces vieux diocèses qui depuis longtemps déjà ont donné des prêtres d’une vertu si admirable qu’on a pu les proposer en exemple aux prêtres de l’Eglise universelle. C'est par la sainteté surtout que les prêtres peuvent et doivent être la lumière du monde et le sel de la terre, c’est-à-dire de leur propre pays et du monde entier ; c’est par la sainteté surtout qu’il leur sera possible de manifester à tous la beauté et la divine efficacité de l’Evangile ; de même c’est par elle qu’ils pourront apprendre à tous que la perfection de la vie chrétienne est le but auquel doivent tendre de toutes leurs forces et avec persévérance tous les fils de Dieu

    Saint Jean XXIII, enc. Princeps Pastorum, 28 décembre 1959, II.

  • La force des mots

    Le grand sociologue Francis Blanche l’a dit : « Nous sommes pout tout ce qui est contre et contre tout ce qui est pour. » Tout est dans la manière de l’exprimer. Tout est là, le verbe ! Pascal a raison : « Prends l’éloquence et tords-lui le cou ! » L’éloquence peut être excessive, mieux que l’éloquence, le mot, le bon mot. Nous avons inventé le bon mot. Il se suffit à lui-même. Il suffit. N’est-il pas vrai qu’il n’est de bon bec qu’à Paris ? Le bon mot fait le beau monde. À ce jeu, à cette civilisation des mots ; les penchants inquiétants, le socialisme, le christianisme, prennent un policé rassurant et, de fait, inoffensif, le socialisme caviar, le christianisme en « jean », le dernier marxiste que l’on s’arrache, le royaliste ressuscité.

    Gérard Baloup, Europe, lointaine Jérusalem, Carnet de route, t. 2, s.d. (2008), p. 36-37.