UA-62488107-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Religion - Page 11

  • Dieu aide les justes

    Les Égyptiens, représentant les impies, et les Israélites, figurant les justes, ont expérimenté au cours de l’Exode des sorts bien différents : les uns, le salut ; les autres, la peine. Or, ce salut et cette peine leur sont venus par le même élément, ici maléfique et là bénéfique, soit par des éléments analogues ou opposés, sources de bonheur pour les bons et de souffrances pour les mauvais. Ainsi : - la même eau abreuvait les uns, écœurait  les autres (11, 4-14) ; - des bêtes infestaient l’Égypte, mais nourrissaient Israël (16, 1-4) ; - le serpent tuait les Égyptiens, mais sauvait les israélites (16, 5-14) ; - les précipitations célestes tombaient… en grêle sur les premiers, en manne sur les seconds (16, 15-29) ; - le jour devenait nuit pour les persécuteurs, la nuit devenait jour pour persécutés (17, 1-18, 4) ; - les meurtriers d’enfants virent leurs enfants tués par l’Exterminateur, qui épargna au contraire ceux dont on avait massacré leurs fils (18, 5-25) ; - comme aux origines, sous la main de Dieu, les forces cosmiques se déployèrent et spécialement les eaux d’une part s’ouvrirent pour laisser passer les israélites, d’autre part se refermèrent en chaos pour engloutir les Égyptiens (ch. 19).

    P.-E. Bonnard, La Sagesse en personne annoncée et venue en Jésus Christ, Paris, Les Éditions du Cerf, coll. Lectio divina 44, 1966, p. 91-92.

  • Savoir écouter

    « Écoute Israël… ». C’est l’invitation que le Deutéronome propose et que les vrais israélites entendent chaque jour, tellement elle est importante. Écouter, en effet, est plus beau que tout (Proverbes 1, 5 ; 12, 15 ; 19, 20 ; 22, 17 ; 23, 12) et la docilité attentive l’emporte même sur les actes du culte (Proverbes 21, 3 ; 28, 9 ; Siracide 35, 1), à condition évidemment que cette attention s’applique à la parole de Dieu, qui diffuse sa Sagesse dans les prescriptions de la Loi.

    P.-E. Bonnard, La Sagesse en personne annoncée et venue en Jésus Christ, Paris, Les Éditions du Cerf, coll. Lectio divina 44, 1966, p. 82.

  • Clarté de l'Evangile

    Si l’Évangile est encore voilé, c’est pour ceux qui se perdent qu’il reste voilé, pour ces incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence, afin qu’ils ne voient point briller la splendeur de l’Évangile, où reluit la gloire du Christ, qui est l’image de Dieu.

    2e épître de saint Paul Corinthiens 4, 3-4.

  • Benoît XVI et saint Augustin

    Au début, au cours des deux premières années de philosophie, j’ai surtout été fasciné par la figure de saint Augustin, et puis aussi par le courant augustinien médiéval : saint Bonaventure et les grands franciscains, la figure de saint François d’Assise.

    Ce qui me fascinait surtout c’était la grande humanité de saint Augustin, qui n’eut pas simplement la possibilité de s’identifier avec l’Église, étant catéchumène dès le départ, mais qui dut en revanche lutter spirituellement pour trouver peu à peu l’accès à la Parole de Dieu, à la vie avec Dieu, jusqu’au grand « oui » prononcé à son Église.

    Ce chemin si humain, où nous pouvons voir aujourd’hui aussi comment on commence à entrer en contact avec Dieu, comment toutes les résistances de notre nature doivent être analysées attentivement et doivent être ensuite canalisées pour arriver au grand « oui » au Seigneur. Ainsi, j’ai été conquis par sa théologie très personnelle, présentée en particulier sous forme de prédication. Cela est important, car au début Augustin voulait vivre une vie purement contemplative, écrire d’autres livres de philosophie… mais le Seigneur ne l’a pas voulu, il l’a fait prêtre et évêque et tout le reste de sa vie, de son œuvre, s’est ainsi développé substantiellement dans un dialogue avec un peuple très simple. D’une part, il dut toujours trouver personnellement la signification de l’Écriture et, de l’autre, tenir compte de la capacité de ces personnes, de leur contexte de vie, et parvenir à un christianisme réaliste et en même temps profond.

    Benoît XVI, Aux séminaristes du Grand séminaire romain, 17 février 2007.

  • Célibat sacerdotal

    Les religions qui prescrivent le célibat à leurs prêtres savent bien ce qu’elles font. Il n’y a rien qui détruise tant le sceau sacerdotal qu’aimer une femme.

    Victor Hugo, Les travailleurs de la mer, 3e partie, livre III, chap. II.

  • Célibat des prêtres

    Nous sommes forts parce que nous possédons cette vertu, et ceux qui attaquent le célibat ecclésiastique, auréole du sacerdoce chrétien, savent bien ce qu’ils font. Les sectes hérétiques l’ont aboli chez elles ; c’est le thermomètre de l’hérésie : à chaque degré d’erreur, il correspond un degré, si ce n’est de mépris, au moins de diminution de cette vertu céleste.

    Lacordaire, à Notre-Dame de Paris.

  • Liberté humaine

    Nul ne se perd sans le savoir, et nul ne reste dans l’erreur sans le vouloir.

    Notre Seigneur à sainte Thérèse, Les Fondations, chap. VIII.

  • Fidélité à la foi

    Fais, ô Seigneur que je reste toujours fidèle à ce que j’ai professé dans le symbole de ma régénération, lorsque j’ai été baptisé dans le Père, dans le Fils et dans l’Esprit Saint. Fais que je t’adore, notre Père, et en même temps que toi, que j’adore ton Fils ; fais que je mérite ton Esprit Saint, qui procède de toi à travers ton Fils unique... Amen

    Saint Hilaire de Poitiers, De Trinitate 12, 57.

  • Prière

    Il est nécessaire de se rappeler de Dieu plus souvent que l’on respire.

    Saint Grégoire de Nazianze, Oratio 27, 4:  PG 250, 78.

  • Le notre Père

    La différence de ces deux introductions à la prière [du notre Père, chez saint Matthieu et chez saint Luc] s’expliquer par la diversité de leurs destinataires. Le catéchisme de Matthieu s’adresse à des hommes sui, dès l’enfance, ont appris à prier, mais risquent de se laisser aller à la routine. Celui de Luc, au contraire, s’adresse à des gens qui ont tout à apprendre de la prière, et qu’il faut encourager. Aucun doute : Matthieu nous transmet un enseignement pour chrétiens d’origine juive, Luc une catéchèse pour païens convertis. Vers l’an 75 de notre ère par conséquent, le Notre Père est, aussi bien dans l’Église judéo-chrétienne que dans l’Église des gentils, élément obligé de la formation à la prière. Quelque différente que fût leur situation, l’une et l’autre Église étaient d’accord sur la nécessité pour un chrétien d’apprendre la prière du notre Père. / Comment donc expliquer la présence chez Matthieu et chez Luc de deux versions différentes ? Nous pouvons à présent répondre : les variantes ne sauraient en aucune manière être attribuées à la volonté propre des évangélistes – aucun auteur n’eût osé prendre sur lui de changer / quelque chose à la prière du Seigneur – ; elles s’expliquent par la diversité des situations concrètes (Sitz im Leben). Nous avons affaire aux textes de deux Églises : les évangélistes nous transmettent chacun le Notre Père dans le texte récité de son temps et dans son Église .

    J. Jeremias, Paroles de Jésus. Le sermon sur la montagne. Le Notre Père, Paris, Les Éditions du Cerf, coll. Lectio divina 38, 1963, p. 58-5.