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foi - Page 32

  • Regard de Jésus à Pierre

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    André ayant quitté Jean pour l’autre Rabbi
    Ne peut vivre seul ce cheminement subit.
    Il s’empresse d’aller trouver Simon, son frère,
    Devant aux travaux de la pêche le soustraire.
    « Le Messie, le Messie, nous l’avons rencontré.
    Il vient d’arriver, mais si ! dans notre contrée.
    Laisse tes compagnons achever le travail,
    Viens t’adjoindre à ceux qui font partie du sérail. »
    Jésus le fixa du regard, puis il lui dit :
    « Tu es Simon, fils de Jean : tu t’appelleras
    Désormais Képhas, ou Pierre, et tu seras
    Un pêcheur d’hommes, pour remplir mon paradis. »

    * * *

    « Tu es un compagnon de ce Galiléen. »
    Cette apostrophe d’une servante à Simon
    Est le piège qu’invente l’astucieux démon
    Pour que chute le bras droit du Nazaréen.
    En effet, devant tous avec force il nia :
    « Non, vraiment, je ne vois pas ce que tu veux dire. »
    il abandonne sur le champ son vicariat,
    N’hésitant pas, le malheureux, à se dédire.
    Il se rapproche du portail, pour partir,
    Quand un autre dit : « Tu étais avec Jésus ! »
    De Nazareth », bloquant ainsi l’unique issue.
    Pierre va se laisser encore pervertir :
    « Je ne connais pas cet homme, vous ai-je dit ! »
    Il fait cette assertion sans la moindre assurance.
    Il ne pense pas une seconde aux souffrances
    De Jésus, seule compte sa propre tragédie.
    « Et pourtant ta façon de parler te trahit. »
    Par cette affirmation, l’homme a surenchéri.
    Alors, Pierre se lance dans des imprécations,
    Se met à jurer et nie toute relation :
    « Je ne connais pas cet homme, je vous le jure ! »
    Pour la troisième fois dans la cour du palais
    Du grand prêtre résonne cet atroce parjure :
    Terrorisé, Simon-Pierre s’est emballé.
    Le serviteur tout de go l’a désarçonné,
    Et ce, par peur d’être à son tour emprisonné !
    Pierre peut le regretter : ce qui est dit est dit.
    Il est l’acteur de la terrible tragédie.
    Il devait devenir une pierre angulaire
    Pour l’Église, et en plus affermir tous ses frères,
    Mais voilà qu’il s’effondre pris de couardise,
    Tombant de plein gré dans une effroyable mouise.
    Pendant ce temps, Jésus consent à un semblant
    D’interrogatoire. Et, simultanément,
    Tandis qu’il descend de l’étage un coq chante,
    Jésus se tourne vers Simon en fin de pente.
    Leurs regards se croisent. Pour Jésus, un regard
    De tristesse et d’Amour, où on peut discerner
    Déjà le pardon. Et pour Simon, un regard
    De honte, le cœur pris dans de tristes chardons.
    Dans ce regard perçant, il entrevoit l’horreur
    De son inconcevable et dure trahison,
    Il voit qu’une fois de plus, il est dans l’erreur,
    La peur de la prison reste son horizon.
    Découvrant sa misère, il sait qu’il est aimé
    En dépit de tout, au lieu d’être condamné.
    Il a pourtant renié et beaucoup blasphémé,
    Mais il y a moyen de se désaliéner.
    La possibilité d’un vrai relèvement,
    N’a pas disparu, qui suppose un mouvement
    De purification avec l’acceptation
    De la situation, épurant l’intention.
    La chance de Pierre est d’avoir su accepter
    De croiser le regard de Jésus, son bon Maître,
    D’avoir pu pleurer sa trahison, pour renaître
    À la vie, et ne plus se laisser dérouter.
    Il sortit enfin de l’enceinte du palais,
    Malade, comme si on l’avait empalé.
    Il pleura longuement, versa de chaudes larmes,
    Lui qui croyait sauver Jésus-Christ par les armes.

    * * *

    Dans les jours qui font suite à la Résurrection,
    Jésus demande à Pierre, seul, dans un tête-à-tête :
    « M’aimes-tu ? » « Oui, Seigneur, et mon cœur est en fête. »
    Cette question, il la pose à répétition :
    « Simon, fils de Jean, m’aime-tu plus que tous ceux-ci ? »
    « Oui, Seigneur, répondit-il, tu sais que je t’aime. »
    « Pais mes brebis », dit Jésus, qui le remercie.
    Mais voici encore une question, une troisième :
    « M’aimes-tu ? » Simon est peiné de l’insistance
    Du Rabbi. Pourtant il faut faire pénitence
    De la négation triple, qui a pour conséquence
    La manifestation de la Toute-Puissance.
    Il lui répond : « Seigneur, toi tu sais tout, tu sais
    Bien que je t’aime ». Leurs regards se sont croisés.
    Et tandis que Jésus répond : « Pais mes brebis »,
    Il sait que le pardon a soldé son débit.

  • 3 septembre : st Grégoire le Grand

    Saint Grégoire le Grand étant le premier des Pères de l’Église que je présente, il faut commencer par expliquer qui sont les Pères de l’Église.
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    C’est un titre reconnu par les théologiens catholiques aux écrivains ecclésiastiques qui se sont distingués par l’orthodoxie de leur doctrine, la sainteté de leur vie, l’approbation, au moins tacite, de l’Église, et leur ancienneté (jusqu’au VIIIe siècle). On distingue les Pères grecs et les Pères latins. Les « docteurs de l’Église » se différencient de ces Pères en ce qu’ils n’ont pas toujours vécu aux premiers temps de l’Église. Certains Pères ont reçu aussi le titre de docteur de l’Église.
    Les Pères grecs (ceux qui écrivent en grec) sont : Clément d’Alexandrie (v. 150-v. 215), Origène (v. 185-v. 253), Grégoire le Thaumaturge († 270), Lucien d’Antioche (v. 235-312), Athanase (298-373), Aphraate le Syrien († v. 345), Éphrem († v. 373), Basile de Césarée (329-379), Grégoire de Nazianze (v. 329-v. 390), Grégoire de Nysse (v. 335-v. 395), Cyrille d’Alexandrie (v. 380-444), Didyme l’Aveugle († 398), Cyrille de Jérusalem (v. 315-387), Jean Chrysostome (v. 349-407), Maxime le Confesseur (v. 580-662), Germain de Constantinople (634-733), Jean Damascène (fin VIIe siècle-v. 749).
    Les Pères latins (ceux qui écrivent en latin) sont : Cyprien (début IIIe siècle-258), Hippolyte de Rome (170-235), Hilaire de Poitiers (v. 315-367), Ambroise de Milan (v. 340-397), Jérôme (v. 350-v. 420), Paulin de Nole (353-431), Augustin (354-430), Vincent de Lérins († av. 450), Cassien (v. 360-v. 435), Léon le Grand († 461), Grégoire le Grand (v. 540-604), Bède le Vénérable (673-735).
    Saint Grégoire le Grand est né dans une famille patricienne et est élu sur le siège de Pierre, c’est-à-dire qu’il devient pape, en 590. C’est lui qui prend le titre de servus servorum Dei, « serviteur des serviteurs de Dieu », titre qui, selon le pape Jean-Paul II, est « la meilleure protection contre le risque de séparer l’autorité (et en particulier la primauté) du ministère », conçu comme service. L’ouvrage le plus connu de saint Grégoire est la Règle pastorale, qu’il a écrit au début de son pontificat et qui s’adresse principalement aux prêtres, afin deltoïdienne dans leur ministère. il contient cependant de nombreux et orientations utiles pour tous les fidèles.
    Il mérite le qualificatif de Grand en raison de ses dons de gouvernement, de son zèle apostolique, de la richesse de son magistère (ou enseignement), de la sollicitude avec laquelle il s’est occupé, aussi bien dans l’aspect spirituel que dans l’aspect matériel du troupeau à lui confié.

  • Jésus-Christ, cause de scandale

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    « On lit dans l’Écriture : Voici que je place dans Sion une pierre d’angle, pierre de choix et de grand prix : qui met confiance en elle ne sera pas déçu. Pour vous donc l’honneur, pour vous qui croyez ; mais pour ceux qui ne croient pas, cette pierre que les constructeurs ont rejetée est devenue la pierre d’angle, et la pierre d’achoppement et le roc de scandale : ils achoppent contre en refusant d’obéir à la Parole » (1 Pierre 2, 6-8).
    Lorsque l’Enfant Jésus avait été présenté au Temple par ses parents, le vieillard Siméon qui les avait accueillis avait prédit : « Cet enfant en amènera beaucoup en Israël à tomber ou à redresser, et il sera un signe sur qui on discutera » (Luc 2, 34), un signalement à la contradiction. Jésus est un signe de contradiction pour ceux qui s’obstinent à le rejeter et qui, par là, se ferment librement la voie d’accès au ciel et au salut.
    Pourtant, souligne saint Pierre, les hommes « ont été destinés » (1 Pierre 2, 8) à obéir à la parole qui, pour le chrétien, est Jésus incarné, c’est-à-dire le Fils de Dieu devenu homme. Personne n’est destiné par avance à se condamner, car Dieu « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2, 4). C’est d’ailleurs le motif premier de l’Incarnation de Jésus. Mais Dieu compte sur la libre réponse de l’homme au dessein de salut. Jusqu’au dernier instant de sa vie, c’est-à-dire jusqu’au moment de sa mort, l’homme peut accepter Dieu et se laisser toucher par sa grâce, ou le refuser et se détourner de lui. « La coupe du salut de l’humanité, faite de notre faiblesse et de la puissance divine, contient bien ce qui est utile à tous ; mais si l’on n’y boit pas, on n’est pas guéri » (concile de Quierzy, mai 853).
    L’Église catholique dit encore : « Nous affirmons avec confiance la prédestination des élus à la vie, et la prédestination des impies à la mort ; dans l’élection cependant de ceux qui doivent être sauvés la miséricorde de Dieu précède le mérite, tandis que dans la damnation de ceux qui doivent périr le démérite précède le juste jugement de Dieu. […] « Mais qu’il y ait des hommes prédestinés au mal par la puissance divine », de telle sorte que pour ainsi dire ils ne puissent pas être autre chose, « non seulement nous le croyons pas, mais s’il en est qui voulaient croire une chose aussi mauvaise, avec toute notre détestation », comme aussi le concile d’Orange, « nous leur disons : anathème » (concile de Valence, 8 janvier 855), c’est-à-dire qu’ils sont retranchés de la communion des croyants.
    Le mystère de la prédestination met en valeur trois vérités d’une grande importance et qui sont autant d’encouragements dans la vie quotidienne. Tout d’abord, la liberté absolue et la générosité de Dieu au moment d’accorder sa grâce à qui il le veut sans mérite de la part de l’homme, et qui fait miséricorde à qui il veut faire miséricorde (voir Romains 9, 15-16). En second lieu, la volonté salvifique de Dieu est universelle : elle s’adresse à tous les hommes de toutes les époques. Le Christ a été envoyé par le père pour mourir sur la Croix pour tous. Enfin dans l’œuvre de notre salut, Dieu compte sur notre libre coopération, qu’il aide par sa grâce. L’homme peut toujours refermer à la grâce et tourner le dos à Dieu qui ne s’impose jamais.

  • Regard de Jésus sur la Croix

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    En toi je ne découvre ni grâce ni beauté
    Vers lesquelles mon âme se retrouve attirée.
    C’est tout le poids de ta très Sainte Humanité,
    Autre qu’au Thabor où tu t’es transfiguré.
    Il peut paraître hagard, mais c’est bien le regard
    Du Fils de l’Homme et un regard d’éternité,
    Mêlé d’humaine entente en confraternité,
    Cherchant à attirer les hommes qui s’égarent.
    Offusqué de filets de sang coagulé,
    Il voit le nombre sans fin des générations
    Au long des siècles en train de s’accumuler
    Qui toutes ont besoin d’une réparation.
    Depuis Adam et Ève jusqu’au jour du retour
    En gloire pour juger les vivants et les morts
    Tous, dans son Acte Pur, il se les remémore,
    Il pousse pour chacun au point de non-retour.
    Tous sont présents : cupides, rapaces et voleurs,
    Semeurs d’injustices et fort beaux parleurs,
    Idolâtres, cupides et pécheurs solitaires,
    Ivrognes, impudiques, tenants de l’adultère,
    Calomniateurs, perfides et magistrats iniques,
    Exploiteurs du faible et du pauvre, usuriers,
    Dirigeants despotiques et meneurs tyranniques,
    Efféminés, rebelles, fourbes et meurtriers,
    Athées, présomptueux, semeurs de zizanie,
    Les trafiquants du Temple et de la simonie,
    Et l’armée de ceux par qui le scandale arrive,
    Les oisifs, et tous ceux à la vie conflictive…
    Nos pensées, nos paroles, actions et omissions
    Se dressent devant nous et prennent tout leur sens
    Face à Celui que blesse un adroit coup de lance
    Qui est le résultat de leur longue addition.
    « Ils dévisageront Celui qu’ils ont percé. »
    Ma place est au Calvaire : si jamais je l’oublie,
    Il suffit de peu pour que je sois renversé
    Que mes défenses soient plus encore affaiblies.
    Où que j’agisse, dans le monde qui m’entoure,
    Mon refuge est dans ta Croix comme en une tour.
    C’est là, seulement là, que des mauvais désirs
    Et mauvaises pensées je peux me dessaisir.
    Sois sous mes yeux comme un reproche permanent
    Pour que je mène ma bataille maintenant.
    Que ta sainte Croix soit un rappel affectueux
    Pour abandonner toute vie de voluptueux.
    Ne permets pas que je m’écarte d’un iota
    Du bois sacré planté sur le mont Golgotha
    Et que mes yeux se tournent continuellement
    D’une Plaie à une autre, pour t’aimer follement.
    Mais les regards me semblent peu, car ce que je dois
    C’est y pénétrer en esprit et te trouver
    Dans les tiens sentiments qu’il me faut éprouver
    Pour les faire miens et pour grandir dans la foi.
    Et quand je parviens à joindre ton Cœur blessé
    Je souffre, mais d’amour, de t’avoir délaissé.
    Nous nous disons des choses exquises et ardentes
    Mon âme devient — je rêve ! — une confidente.
    C’est au monde que tu m’appelles à vivre ainsi
    — J’y insiste — au sein des tâches quotidiennes ;
    Qui constituent l’autel sur lequel j’officie,
    Joint à ton oblation qui est contemporaine.
    Ainsi uni à toi, partout et en tous lieux,
    Je vois ce que tu vois, tous les hommes, mes frères.
    Te ressemblant, je ne serai pas oublieux
    De donner, moi aussi, ma vie pour leurs misères.
    Ils seront ceux que tu as appelés « amis »,
    Non, comme cela est fréquent, des ennemis.
    Ensemble nous ferons régner la charité
    Et nous produirons une aimable hilarité.medium_JCcrucifixion.jpg

  • Les 21 Églisescatholiquesd'Orient (2)

    Les Églises orientales catholiques de tradition antiochienne
    3. L'Église maronite, ou Église antiochienne syriaque maronite, tire son nom de saint Maron ou Maroun, ascète qui vécut dans la région de Cyr, en Syrie († 410). Le peuple maronite se considère l'héritier spirituel des moines du monastère de Saint-Maroun, situé sur les rives de l'Oronte, à l'Est de Hama. Il reçut ce nom après le concile de Chalcédoine, dont il fut un ardent défenseur, demeurant fidèle à l’Église de l’Empire et au concile lui-même. En 517 Sévère, patriarche jacobite d'Antioche, fit massacrer 350 moines maronites qui se rendaient en pèlerinage à l'église de Saint-Siméon le Stylite. Entre 631 et 641, après la conquête musulmane les Maronites se réfugient au Liban, et se donnent un patriarche d'Antioche et de tout l'Orient (685) alors que le siège patriarcal d'Antioche était vacant depuis 609. L’invasion des armées de l’empereur Justinien II (684) renforce la cohésion des maronites ainsi que leur particularisme en tant que communauté séparée. Une nouvelle vacance du siège patriarcal amène les évêques liés au monastère de Saint-Maron à élire un patriarche d’Antioche (vers 740), en particulier après que le calife de Damas, Marwan II (744-748), ait reconnu les maronites comme communauté religieuse séparée, dont le chef était aussi compétent pour les affaires séculières. C’est l’époque où les maronites commencèrent à émigrer vers le Liban. En l'absence de documents prouvant le contraire, il faut affirmer qu’ils sont restés toujours, au moins formellement, en communion avec Rome. Et si l’Église maronite a embrassé le monothélisme, elle a rejeté cette erreur une première fois en 1182 devant le légat du patriarche d'Antioche Amaury. L'Église maronite comprend une éparchie patriarcale (Batroun et Sarba) et dix éparchies au Liban (Antélias, Baalbeck, Beyrouth, Deir-El-Ahmar, Jbeil, Jounieh, Saïda, Tripoli du Liban, Tyr, Zahleh), dix en dehors du Liban (Brooklyn, São Paulo, Montréal, Sydney, Buenos Aires, Le Caire, Damas, Lattaquieh, Alep et Chypre), un exarchat à Jérusalem, un vicariat patriarcal au Koweit, trois procures patriarcales (Rome, Paris, Marseille). Un visiteur apostolique pour les Maronites d'Europe du Nord a été créé le 2 juillet 1993. Ailleurs, ce sont les ordinaires latins qui ont la charge des Maronites.

    4. L'Église syrienne, ou Église antiochienne syriaque catholique, d’antique tradition, naît au XVIe siècle, quand le patriarche Ignatius Nemetellah, élu en 1557, reconnaît l'autorité de l'évêque de Rome. La tentative d’union de l’Église jacobite à Rome au moment du concile de Florence-Latran en 1444 avait échoué. En 1680, l’Église syrienne est confiée à des vicaires apostoliques. Un siècle plus tard, Mikhaïl III Jaroué, évêque syriaque catholique d'Alep est élu patriarche des syriaques catholiques et orthodoxes (27 janvier 1782). Mais ces derniers se révoltèrent treize jours après et choisirent leur propre patriarche. Le patriarche syriaque catholique réside depuis au Liban, en un lieu qui deviendra le couvent Notre-Dame de la Délivrance à Charfet. L'Église syriaque compte huit éparchies : une au Liban (éparchie patriarcale à Beyrouth), quatre en Syrie (Damas, Homs, Alep et Hassaké-Nassibine), deux en Irak (Bagdad et Mossoul), une en Égypte (Le Caire) et deux exarchats patriarcaux (Jérusalem et Turquie).

    5. L'Église syro-malankare catholique. Les chrétiens de saint Thomas qui s’étaient séparés de l’Église syro-malabare au XVIIe siècle pour former l’Église syrienne orthodoxe de l’Inde, cherchent à rétablir la communion avec Rome : quatre tentatives ont lieu au XVIIIe siècle, mais elles échouent. En 1926, un de ses évêques est désigné pour rouvrir les négociations. Les conditions posées étaient, pour les malankares, de conserver leur liturgie et leur hiérarchie en place, pour Rome que le baptême et les ordinations soient prouvés valides. Or l'évêque en question, Mar Ivanios de Bethany, un autre évêque, un prêtre, un diacre et un laïc sont reçus en 1930 dans la communion de l'Église catholique. Toute la branche féminine et une partie de la branche masculine de l’Ordre de l’Imitation du Christ suivirent Mar Ivanios, leur fondateur. Ce dernier est promu chef de l’Église syro-malankare, avec siège à Trivandrum (Kérala). L'Église malankare comprend un siège métropolitain (Trivandrum) et deux éparchies (Tiruvalla et Battery). Depuis 1958, l’ashram de Kurisumala fait revivre le monachisme oriental adapté au mode de vie des ascètes hindous.

    (à suivre…)

  • 18 juin : la Fête-Dieu

    L’Église fête aujourd’hui le corps et le sang du Christ. Lors de la messe, quand le prêtre prononce les mêmes paroles que Jésus, le soir du Jeudi saint au Cénacle, le pain cesse d’être du pain pour devenir vraiment, réellement et substantiellement le corps du Christ, et de même le vin devient son sang. Celui-ci l’a institué au cours du dernier repas qu’il a pris avec ses apôtres, la dernière Cène : « Puis, prenant du pain, il rendit grâces, le rompit et le leur donna, en disant : “Ceci est mon corps, donné pour vous ; faites cela en mémoire de moi.” Il fit de même pour la coupe après le repas, disant : “Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang, versé pour vous.” » (Luc 22, 19-20). C’est le sacrement de l’Eucharistie. La foi catholique affirme qu’après la consécration, le Christ est tout entier présent dans chacune des espèces et dans chacune de leurs parties.

    L’Eucharistie, réservée dans le tabernacle pour être portée en Viatique aux malades proches de la mort, est aussi proposée à l’adoration des fidèles dans les saluts du Saint-Sacrement, les bénédictions du Saint-Sacrement, les reposoirs, les congrès eucharistiques…Cette adoration est fondamentale dans la vie d’un fidèle, car elle correspond à ce pour quoi l’homme a été créé.
    « Il est émouvant pour moi de voir comment, partout dans l'Église, est en train de se réveiller la joie de l’adoration eucharistique et que ses fruits se manifestent. Au cours de la période de la réforme liturgique la Messe et l'adoration en dehors de celle-ci étaient souvent considérées comme en opposition entre elles : le Pain eucharistique ne nous aurait pas été donné pour être contemplé, mais pour être mangé, selon une objection alors courante. Dans l’expérience de prière de l’Église s’est désormais manifesté le non-sens d'une telle opposition. Augustin avait déjà dit : …nemo autem illam carnem manducat, nisi prius adoraverit ;… peccemus non adorando — « Que personne ne mange cette chair sans auparavant l’adorer;… nous pécherions si nous ne l’adorions pas » (cf. Enarr. in Ps 98, 9 CCL XXXOX 1385). De fait, dans l'Eucharistie nous ne recevons pas simplement une chose quelconque. Celle-ci est la rencontre et l’unification de personnes ; cependant, la personne qui vient à notre rencontre et qui désire s’unir à nous est le Fils de Dieu. Une telle unification ne peut se réaliser que selon la modalité de l’adoration. Recevoir l’Eucharistie signifie adorer Celui que nous recevons. Ce n’est qu’ainsi, et seulement ainsi, que nous devenons une seule chose avec Lui. C'est pourquoi le développement de l’adoration eucharistique, telle qu’elle a pris forme au cours du Moyen-âge, était la conséquence la plus cohérente du mystère eucharistique lui-même : ce n’est que dans l’adoration que peut mûrir un accueil profond et véritable. C’est précisément dans cet acte personnel de rencontre avec le Seigneur que mûrit ensuite également la mission sociale qui est contenue dans l’Eucharistie et qui veut briser les barrières non seulement entre le Seigneur et nous, mais également et surtout les barrières qui nous séparent les uns des autres. »

    Benoît XVI, Discours aux membres de la curie romaine, 22 décembre 2005.

  • 24 juin : Saint-Jean-Baptiste

    L’influence de Jean-Baptiste sur Jésus

    La figure de saint Jean-Baptiste occupe une place importante dans le Nouveau Testament et, concrètement, dans les Évangiles. Elle a été commentée par la tradition chrétienne la plus ancienne et a pénétré profondément dans la piété populaire, qui célèbre depuis les temps les plus reculés la fête de sa naissance avec une solennité particulière. Ces dernières années, elle est au centre de l’attention de ceux qui étudient le Nouveau Testament et les origines du christianisme et qui se posent la question de savoir ce que nous pouvons connaître des rapports entre Jean-Baptiste et Jésus de Nazareth du point de vue de la critique historique.
    Deux types de sources parlent de Jean-Baptiste, les unes chrétiennes, les autres profanes. Les sources chrétiennes sont les quatre Évangiles canoniques et l’évangile gnostique de Thomas. La source profane la plus importante est Flavius Josèphe, qui consacre un long paragraphe de ses Antiquitates Judaicæ 18, 116-119, à gloser le martyre de Jean-Baptiste du fait d’Hérode dans la forteresse de Machéronte (en Pérée). Pour apprécier les influences éventuelles, il peut être utile de considérer ce que nous savons de la vie, de la conduite et du message des deux hommes.
    1. Naissance et mort. Jean-Baptiste est contemporain de Jésus, est né certainement un peu avant lui et a commencé sa vie publique aussi avant. Il était d’origine sacerdotale (Luc 1), même s’il n’a pas exercé ses fonctions et si l’on suppose que, par sa conduite et du fait qu’il est resté éloigné du Temple, il s’est montré contraire au comportement du sacerdoce officiel. Il a passé un certain temps au désert de Judée (Luc 1, 80), mais il ne semble pas qu’il ait été en relation avec le groupe de Qumran, étant donné qu’il ne se montre pas aussi radical que lui dans l’accomplissement des préceptes légaux (halakhot). Il est mort condamné par Hérode Antipas (Flavius Josèphe, Ant. 18, 118). Jésus, pour sa part, a passé sa première enfance en Galilée et a été baptisé par Jean dans le Jourdain. Il a appris la mort de Jean-Baptiste et en a toujours loué la figure et la mission prophétique.
    2. Comportement. De sa vie et sa conduite, Josèphe dit que c’était « une bonne personne » et que beaucoup « allaient à lui et s’enflammaient en l’écoutant ». Les évangélistes sont plus explicites et mentionnent le lieu où sa vie publique s’est déroulée, la Judée et les rives du Jourdain, sa conduite austère dans l’habillement et la nourriture, son attitude de chef à l’égard de ses disciples et sa fonction de précurseur, quand il découvre en Jésus de Nazareth le vrai Messie. Jésus, en revanche, ne s’est pas distingué extérieurement de ses concitoyens : il ne s’est pas limité à prêcher en un endroit déterminé, il a pris part aux repas de famille, s’est habillé avec naturel et, tout en condamnant l’interprétation littérale de la Loi que faisaient les pharisiens, il a accompli tous les préceptes légaux et s’est rendu au Temple de façon assidue.
    3. Message et baptême. Selon Josèphe, Jean-Baptiste « exhortait les Juifs à pratiquer la vertu, la justice les uns envers les autres et la piété envers Dieu, puis à recevoir le baptême ». Les Évangiles ajoutent que son message était un message de pénitence, eschatologique et messianique ; il exhortait à la conversion et enseignait que le jugement de Dieu était imminent : un qui est « plus fort que moi » viendra, qui baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Pour Josèphe, son baptême était « un bain du corps » et signe de propreté de l’âme par la justice. Pour les évangélistes, c’était « un baptême de conversion pour le pardon des péchés » (Marc 1, 15). Jésus ne rejette pas le message de Jean-Baptiste, mais part de lui (Marc 1, 15) pour annoncer le royaume et le salut universel, et il s’identifie au Messie que Jean annonçait, ouvrant ainsi l’horizon eschatologique. Et, surtout, il fait du baptême la source du salut (Marc 16, 16) et la porte pour participer aux dons octroyés aux disciples.
    En résumé, il y a eu beaucoup de point de contact entre Jean et Jésus, mais toutes les données connues jusqu’ici mettent en évidence le fait que Jésus de Nazareth a dépassé le schéma vétérotestamentaire de Jean-Baptiste (conversion, attitude éthique, espérance messianique) et présenté l’horizon infini du salut (règne de Dieu, rédemption universelle, révélation définitive).

    Santiago Ausín, professeur de la faculté de Théologie de l’Université de Navarre
    Original sur le site opusdei.es
    Traduit par mes soins

  • Comment les Évangiles ont-ils été écrits ?


    L’Église affirme sans hésiter que les quatre Évangiles canoniques « transmettent fidèlement ce que Jésus, le Fils de Dieu, vivant parmi les hommes, a fait et enseigné » (concile Vatican II, constitution dogmatique Dei Verbum, « la parole de Dieu », n° 19). Ces quatre Évangiles « ont une origine apostolique. Ce que les apôtres, en effet, sur l’ordre du Christ, ont prêché, par la suite eux-mêmes et des hommes de leur entourage nous l’ont, sous l’inspiration divine de l’Esprit, transmis dans des écrits » (Ibid.). Les écrivains chrétiens de l’Antiquité ont expliqué comment les évangélistes ont réalisé ce travail. Saint Irénée, par exemple, dit que « Matthieu a publié parmi les Hébreux dans leur propre langue une forme écrite d’Évangile, tandis que Pierre et Paul à Rome annonçaient l’Évangile et fondaient l’Église. C’est après leur départ que Marc, le disciple et l’interprète de Pierre, nous a transmis aussi par écrit ce que Pierre avait prêché. Luc, compagnon de Paul, a consigné aussi dans un livre ce que ce dernier avait prêché. Ensuite Jean, le disciple du Seigneur, celui qui avait reposé sur sa poitrine (Jean 13, 23), a publié aussi l’Évangile tandis qu’il habitait Éphèse » (Contre les hérétiques III, 1, 1). Des commentaires très semblables se trouvent chez Papias de Hiérapolis ou Clément d’Alexandrie (voir Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique 3, 39, 15 ; 6, 14, 5-7) : les Évangiles ont été écrits par les apôtres (Matthieu et Jean) ou par des disciples des apôtres (Marc et Luc), mais toujours en recueillant la prédication de l’Évangile par les apôtres.
    L’exégèse moderne, après une étude très attentive des textes évangéliques, a expliqué en détail ce processus de composition. Le Seigneur Jésus n’a pas envoyé ses disciples écrire mais prêcher l’Évangile. C’est ce que les apôtres et la communauté apostolique ont fait et, pour faciliter la tâche d’évangélisation, ils ont mis par écrit une partie de cet enseignement. Enfin, au moment où les apôtres et ceux de leur génération étaient en train de disparaître, « les auteurs sacrés composèrent les quatre Évangiles, choisissant certains des nombreux éléments transmis soit oralement soit déjà par écrit, rédigeant un résumé des autres, ou les expliquant en fonction de la situation des Églises » (Dei Verbum, n° 19).
    Par conséquent, on peut en conclure que les quatre Évangiles sont fidèles à la prédication des apôtres sur Jésus et que la prédication des apôtres sur Jésus est fidèle à ce que Jésus a fait et dit. Par là nous pouvons dire que les Évangiles sont fidèles à Jésus. De fait, les noms que les auteurs anciens donnent à ces textes — « Souvenirs des apôtres », « Commentaires, Paroles sur (du) le Seigneur » (voir saint Justin, Apologie 1, 66) ; Dialogue avec Triphon 100) — vont dans ce sens. Avec les écrits évangéliques, nous avons accès à ce que les apôtres prêchaient au sujet de Jésus.

    Vicente Balaguer, professeur à la Faculté de théologie de l’Université de Navarre
    Disponible sur le site www.opusdei.es
    Traduit par mes soins

  • 11 juin : la Sainte Trinité


    Les chrétiens célèbrent aujourd’hui le mystère central de leur foi : l’existence d’un seul Dieu en trois Personnes. C’est un paradoxe, certes, mais en même temps la réalité la plus élevée. « Il n’y a qu’un seul Dieu et le monothéisme de l’Ancien Testament est fidèlement maintenu. Ce Dieu se manifeste comme le Père qui a un Fils, avec lequel il est en relation dans l’unité d’un même Esprit. Non pas trois dieux, mais un seul Dieu en trois Personnes, auxquelles l’Écriture [la Bible] donne trois noms divins, qui accomplissent, dans cette communion divine, un même salut pour les hommes » (Catéchisme des évêques de France, n° 235).
    Dès le début de leur prédication, les apôtres enseigneront que « comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même il n’y a qu’un seul Corps et un seul Esprit. Il n’y a qu’un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui règne au-dessus de tous, par tous et en tous » (Éphésiens 4, 4-6).
    Je n’ai pas la prétention de faire ici un cours sur la Trinité, ce qui conduirait trop loin. Je me limiterai à dire qu’en partant de l’Écriture, qui est la Parole de Dieu, « les relations qui unissent le Père, le Fils et l’Esprit dans la réalisation de notre salut révèlent des relations qui les unissent dans leur vie éternelle. Le Père est Père depuis toujours et n’est que Père ; le Fils est éternellement engendré par le Père et de même nature que lui (« consubstantiel »), comme le définissent les conciles de Nicée en 325 et de Constantinople en 381, et comme le dit encore aujourd’hui le Credo. De même l’Esprit n’est pas une créature du Fils : « Il est Seigneur et il donne la vie : avec le Père et le Fils il reçoit même adoration et même gloire, il procède du Père ». […] Pour désigner pareillement le Père, le Fils et l’Esprit qui ne font pas trois dieux, la Tradition de l’Église a élaboré le terme de personneen le distinguant de celui de nature. Chacune des Personnes est constituée par la relation spécifique qui l’unit aux autres. Mais les Personnes s’inscrivent dans l’unité de la même nature divine et ne la multiplient pas. Simplement, chaque Personne a une place et un rôle originaux dans l’éternel mouvement d’échange, de don et de retour qui habite la même nature. Le dogme de la Trinité se résume donc dans la formule : trois Personnes égales et distinctes en une seule nature » (Catéchisme des évêques de France, n° 237).
    Dans la préface de la messe, les croyants affirment que, « vraiment, il est juste et il est bon de te rendre gloire, de t’offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant. Avec ton Fils unique et le saint-Esprit, tu es un seul Dieu, tu es un seul Seigneur, dans la trinité des personnes et l’unité de leur nature. Ce que nous croyons de ta gloire, parce que tu l’as révélé, nous le croyons pareillement, et de ton Fils et du Saint-Esprit ; et quand nous proclamons notre foi au Dieu éternel et véritable, nous adorons en même temps chacune des Personnes, leur unique nature, leur égale majesté ».

  • Qui étaient les évangélistes ?

    Ce qui est important dans les Évangiles, c’est qu’ils nous transmettent la prédication des apôtres et que les évangélistes ont été des apôtres ou des hommes apostoliques (voir concile Vatican II, constitution dogmatique Dei Verbum, « la Parole de Dieu », n° 19). Ceci est conforme à la tradition : les auteurs des Évangiles sont Matthieu, Jean, Luc et Marc. Les deux premiers figurent dans la liste des apôtres (Matthieu 10, 2-4 et passages parallèles) et les deux autres sont des disciples respectivement de saint Paul et de saint Pierre. Lorsqu’elle fait l’analyse critique de cette tradition, la recherche moderne ne voit pas de gros inconvénients attribuer à Marc et à Luc leur Évangile. En revanche, elle analyse avec un œil plus critique l’autorité de Matthieu et de Jean. Elle affirme d’ordinaire que cette attribution met en évidence la tradition apostolique d’où ces écrits proviennent, non que les auteurs en question aient eux-mêmes écrit ces textes.
    Ce qui compte, ce n’est donc pas la personne concrète qui écrit l’Évangile, mais l’autorité apostolique qui se trouvait derrière chacune d’elles. Au milieu du IIème siècle, saint Justin parle des « mémoires des apôtres ou évangiles » (Apología, 1,66, 3) qu’on lisait pendant la réunion liturgique. Ce qui laisse entendre deux choses : l’origine apostolique de ces écrits et le fait qu’on les recueillait pour les lires en public. Un peu plus tard, toujours au IIème siècle, d’autres auteurs disent que les Évangiles apostoliques sont au nombre de quatre et de quatre seulement. Origène, par exemple, écrit : « L’Église a quatre Évangiles, les hérétiques un très grand nombre, parmi lesquels un qui a été écrit selon les Égyptiens, un autre selon les douze apôtres. Basilide a osé écrire un évangile et lui donner son nom (...). Je connais un évangile appelé selon Thomas et un autre selon Matthias ; et nous en lisons beaucoup d’autres » (Hom. I in Luc., PG 13,1802). Nous trouvons des expressions semblables chez saint Irénée, qui ajoute en outre : « Le Verbe artisan de l’univers, qui est assis au-dessus des chérubins et qui maintient tout, une fois manifesté aux hommes, nous a donné l’Évangile à quatre formes, Évangile qui est cependant maintenu par un seul Esprit » (Contre les hérésies, 3, 2, 8-9). Cette expression — Évangile à quatre formes — met en évidence quelque chose d’important, à savoir que l’Évangile est un, mais sa forme quadruple. La même idée est exprimée par le titre des Évangiles : leurs auteurs ne sont pas indiqués, comme d’autres auteurs de l’époque, par le génitif d’origine (« Évangile de… »), mais par le mot kata (« Évangile selon… »). On indique de cette façon que l’Évangile est unique, celui de Jésus-Christ, mais qu’il en est donné témoignage de quatre façons qui proviennent des apôtres et des disciples des apôtres. C’est la pluralité dans l’unité qui est ainsi soulignée.

    Vicente Balaguer, professeur à la Faculté de théologie de l’Université de Navarre
    Disponible sur le site www.opusdei.es
    Traduit par mes soins