UA-62488107-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les 21 Églisescatholiquesd'Orient (2)

Les Églises orientales catholiques de tradition antiochienne
3. L'Église maronite, ou Église antiochienne syriaque maronite, tire son nom de saint Maron ou Maroun, ascète qui vécut dans la région de Cyr, en Syrie († 410). Le peuple maronite se considère l'héritier spirituel des moines du monastère de Saint-Maroun, situé sur les rives de l'Oronte, à l'Est de Hama. Il reçut ce nom après le concile de Chalcédoine, dont il fut un ardent défenseur, demeurant fidèle à l’Église de l’Empire et au concile lui-même. En 517 Sévère, patriarche jacobite d'Antioche, fit massacrer 350 moines maronites qui se rendaient en pèlerinage à l'église de Saint-Siméon le Stylite. Entre 631 et 641, après la conquête musulmane les Maronites se réfugient au Liban, et se donnent un patriarche d'Antioche et de tout l'Orient (685) alors que le siège patriarcal d'Antioche était vacant depuis 609. L’invasion des armées de l’empereur Justinien II (684) renforce la cohésion des maronites ainsi que leur particularisme en tant que communauté séparée. Une nouvelle vacance du siège patriarcal amène les évêques liés au monastère de Saint-Maron à élire un patriarche d’Antioche (vers 740), en particulier après que le calife de Damas, Marwan II (744-748), ait reconnu les maronites comme communauté religieuse séparée, dont le chef était aussi compétent pour les affaires séculières. C’est l’époque où les maronites commencèrent à émigrer vers le Liban. En l'absence de documents prouvant le contraire, il faut affirmer qu’ils sont restés toujours, au moins formellement, en communion avec Rome. Et si l’Église maronite a embrassé le monothélisme, elle a rejeté cette erreur une première fois en 1182 devant le légat du patriarche d'Antioche Amaury. L'Église maronite comprend une éparchie patriarcale (Batroun et Sarba) et dix éparchies au Liban (Antélias, Baalbeck, Beyrouth, Deir-El-Ahmar, Jbeil, Jounieh, Saïda, Tripoli du Liban, Tyr, Zahleh), dix en dehors du Liban (Brooklyn, São Paulo, Montréal, Sydney, Buenos Aires, Le Caire, Damas, Lattaquieh, Alep et Chypre), un exarchat à Jérusalem, un vicariat patriarcal au Koweit, trois procures patriarcales (Rome, Paris, Marseille). Un visiteur apostolique pour les Maronites d'Europe du Nord a été créé le 2 juillet 1993. Ailleurs, ce sont les ordinaires latins qui ont la charge des Maronites.

4. L'Église syrienne, ou Église antiochienne syriaque catholique, d’antique tradition, naît au XVIe siècle, quand le patriarche Ignatius Nemetellah, élu en 1557, reconnaît l'autorité de l'évêque de Rome. La tentative d’union de l’Église jacobite à Rome au moment du concile de Florence-Latran en 1444 avait échoué. En 1680, l’Église syrienne est confiée à des vicaires apostoliques. Un siècle plus tard, Mikhaïl III Jaroué, évêque syriaque catholique d'Alep est élu patriarche des syriaques catholiques et orthodoxes (27 janvier 1782). Mais ces derniers se révoltèrent treize jours après et choisirent leur propre patriarche. Le patriarche syriaque catholique réside depuis au Liban, en un lieu qui deviendra le couvent Notre-Dame de la Délivrance à Charfet. L'Église syriaque compte huit éparchies : une au Liban (éparchie patriarcale à Beyrouth), quatre en Syrie (Damas, Homs, Alep et Hassaké-Nassibine), deux en Irak (Bagdad et Mossoul), une en Égypte (Le Caire) et deux exarchats patriarcaux (Jérusalem et Turquie).

5. L'Église syro-malankare catholique. Les chrétiens de saint Thomas qui s’étaient séparés de l’Église syro-malabare au XVIIe siècle pour former l’Église syrienne orthodoxe de l’Inde, cherchent à rétablir la communion avec Rome : quatre tentatives ont lieu au XVIIIe siècle, mais elles échouent. En 1926, un de ses évêques est désigné pour rouvrir les négociations. Les conditions posées étaient, pour les malankares, de conserver leur liturgie et leur hiérarchie en place, pour Rome que le baptême et les ordinations soient prouvés valides. Or l'évêque en question, Mar Ivanios de Bethany, un autre évêque, un prêtre, un diacre et un laïc sont reçus en 1930 dans la communion de l'Église catholique. Toute la branche féminine et une partie de la branche masculine de l’Ordre de l’Imitation du Christ suivirent Mar Ivanios, leur fondateur. Ce dernier est promu chef de l’Église syro-malankare, avec siège à Trivandrum (Kérala). L'Église malankare comprend un siège métropolitain (Trivandrum) et deux éparchies (Tiruvalla et Battery). Depuis 1958, l’ashram de Kurisumala fait revivre le monachisme oriental adapté au mode de vie des ascètes hindous.

(à suivre…)

Les commentaires sont fermés.