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2ème mystère joyeux : La Visitation

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L’archange Gabriel ayant appris à Marie que sa cousine Élisabeth attend elle aussi un enfant dans sa vieillesse, et qu’elle « en est à son sixième mois » (Luc 1, 36), elle se rend chez elle « en hâte » (Luc 1, 39). Marie n’a pas dû entreprendre le voyage seule, mais a dû attendre la première caravane qui se rendait à Jérusalem. Il se peut, même si nous en sommes réduits à des conjectures, que saint Joseph l’ait accompagnée. Nous le ferions à sa place. Et comme il est beaucoup plus saint et parfait que nous, il y a tout lieu de penser qu’il n’a pas laissé partir seule celle qui abritait en son sein le Fils de Dieu, le Messie.
L’Esprit Saint qui couvrit Marie de son ombre s’empare d’Élisabeth pour lui faire découvrir le Dieu que Marie porte en elle : « D’où m’est-il donné que la Mère de mon Seigneur vienne à moi ? » (Luc 1, 43). La rencontre avec le Christ est toujours sanctificatrice pour qui l’accueille dans de bonnes dispositions. Élisabeth salue la Mère de son Seigneur et son fils Jean-Baptiste tressaille de joie en son sein en percevant la présence de Celui qu’il désignera plus tard comme étant « l’Agneau de Dieu » (Jean 1, 35).
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Jésus-Christ est le « Prince de la Paix » (Isaïe 9, 6). Par sa grâce, il est présent aussi en nous. Nous portons le Christ à nos frères, les hommes. Veuille le seigneur que notre comportement soit d’une telle qualité humaine et surnaturelle qu’en voyant nos bonnes œuvres « ils glorifient votre Père qui est dans les cieux » (Matthieu 5, 16).
Dans le climat particulièrement surnaturel de la Visitation, où la proximité de Dieu d’avec les hommes est tangible, Marie laisse son cœur s’épancher dans le Magnificat, qui montre à quel point sa vie est pétrie des Saintes Écritures. Elle connaît par cœur la Parole adressée par Dieu aux patriarches et aux prophètes. Mais elle connaît plus intimement encore maintenant la Parole vivante, le Verbe fait chair en elle, qui lui parle dans un langage dont elle ne soupçonnait pas la profondeur, la chaleur, l’illumination et la joie. « Mon âme magnifie le Seigneur, mon esprit exulte de joie en Dieu mon Sauveur, parce qu’il a jeté les yeux sur son humble servante. Toutes les générations à venir, en effet, me diront bienheureuse, car le puissant a fait pour moi de grandes choses. Saint est son nom » (Luc 1, 46-49). Même ce cantique d’action de grâces traduit l’humilité de Marie, car on n’y trouve « pas une allusion à ses mérites à elle. Toute sa grandeur, elle la rapporte au don de Dieu qui, subsistant par essence dans sa puissance et sa grandeur, ne manque de communiquer grandeur et courage à ses fidèles, si faibles et petits qu’ils soient en eux-mêmes » (saint Bède, Homélies, lib. 1, 4).

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