Un pauvre religieux, assis dans un compartiment de train, devait écouter en silence
la compétition de blasphèmes à laquelle se livraient deux jeunes gens mal élevés,
quand l'un d'eux dit en plaisantant :
- Mon père, je dois vous donner une mauvaise nouvelle : le diable est mort !
- J'en suis navré ! Mes sincères condoléances !
- Vos condoléances ? Pourquoi ? dirent ensemble les deux jeunes gens.
- Parce que je suis triste pour vous qui êtes restés orphelins.
Albino Luciani, « Lettre à l'Ours de St Romedius », Humblement vôtres, Paris, 1978, p. 146.