Suivant son habitude, un jour de sabbat,
Jésus se rend à la synagogue du lieu.
Il ne va pas parler des choses d’ici-bas,
Mais de ce qui a trait au royaume des cieux.
Or, ce jour-là, un homme à la main desséchée
Figure en bonne place parmi l’assistance.
On épiait Jésus pour l’accuser de péché,
Et l’assaillait de questions avec insistance :
« Est-il permis le jour du sabbat de guérir
Un homme, quelle que soit son infirmité ? »
Jésus savait par cœur leur incrédulité
Et, promenant sur eux un regard rempli d’ire,
Contristé par l’endurcissement de leur cœur,
Leur attitude pharisaïque qui écœure,
Il dit à l’homme : « Tiens-toi debout au milieu,
Oublie tous ces messieurs et ne sois pas anxieux. »
Se tournant vers les scribes et les Pharisiens,
Il les interrogea : « Si vous voyez tomber
La brebis, un sabbat, dans un puits artésien,
Resterez-vous immobilisés, bouche bée ?
Ne vous hâterez-vous pas de la repêcher ?
Cet homme que vous voyez, la main desséchée,
N’a-t-il pas plus d’importance qu’une brebis
Et le guérir aujourd’hui n’est-il pas permis ? »
Tous se taisent, murés dans leurs contradictions.
Il dit alors à l’infirme : « Étends ta main. »
L’homme s’exécute. À la stupéfaction
De tous, son membre était redevenu sain !
Dominique LE TOURNEAU
Extrait d’un poème inédit Le Regard.
La reproduction est autorisée à condition d’en indiquer la provenance. Il est possible de donner aussi l’adresse de ce bloc-note (vulgo dicto « blog »)
vérité - Page 17
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Le regard de Jésus dans la synagogue
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Le regard du Christ sur Zachée
Regard porté sur Zachée dans le sycomore
Où, simple curieux, sans le savoir il implore
L’amendement d’une vie passée à tricher,
Qu’étant notable nul n’ose lui reprocher.
Mais aux yeux de Jésus, son âme est à nu.
Dans le geste accompli, il a reconnu
La capacité du pécheur à l’accueillir
Et dans la droite ligne à se rétablir.
C’est pourquoi s’arrêtant, il appelle Zachée
— Comme il le ferait pour n’importe quel coupable :
« Sans plus tarder, descend au lieu de te cacher,
Car aujourd’hui, tu me recevras à ta table… »
Le chef des publicains est frappé de stupeur ;
Il est ému par la tendresse qu’il découvre
Et dans la voix et dans le regard du Seigneur
Et sent que pour lui un nouvel horizon s’ouvre.
Prosterné devant Jésus, il le remercie
Et commande aussitôt la mère des banquets.
C’est les pécheurs et ses collègues qu’il convie.
Ils répondent tous ; aucun ne veut y manquer.
Voyant cela, les pharisiens murmurent entre eux :
« Comment a-t-il pu accepter, c’est scandaleux,
De se mêler à eux dont la simple présence
Rend impur et porte atteinte à la décence ? »
Zachée a cure de leurs récriminations,
Car le Salut annoncé à toutes les nations
A fait halte en personne dans sa maison
Faisant affluer en lui une floraison
De désirs de réparer et de compenser
Les malversations commises jusqu’ici.
« Pour tous ceux que j’ai lésés je vais dépenser
Le quadruple, pour que chacun bénéficie
D’un large dédommagement, et aux pauvres
Je m’en vais distribuer la moitié de mes biens.
À compter d’aujourd’hui, je m’en sens le gardien
Appelé à me préoccuper de tous les autres. »
À ces nobles déclarations Jésus répond :
« Pourquoi le condamnez-vous ? Apprenez qu’un pont
A été jeté entre passé et futur,
Car je suis venu pour guérir, non pour exclure.
En vérité, en vérité, je vous le dis,
Dans cette maison, le salut est arrivé
Aujourd’hui, car Zachée est lui aussi un fils
D’Abraham, dont vos tribus sont des dérivés.
Et, sachez-le bien, le Fils de l’homme est venu
Pour chercher et sauver ce qui était perdu.
Après s’être éloigné, cet homme est revenu,
C’est pour cela que chez lui je suis descendu. »
Dominique LE TOURNEAU
Extrait d’un poème inédit Le Regard.
La reproduction est autorisée à condition d’en indiquer la provenance. Il est possible de donner aussi l’adresse de ce bloc-note (vulgo dicto « blog ») -
Regard de Jésus sur le jeune homme riche
« Bon Maître, que dois-je faire pour acquérir
La vie éternelle en partage ? » Un notable
Pose cette question, car il veut parvenir
Pour de bon à une existence délectable.
Jésus regarda le jeune homme et l’aima,
Car il était fidèle depuis sa jeunesse
À la Loi du Père, dont le panorama
Suscite un désir de perfection, qui le presse.
« Dieu seul est bon, dit Jésus », avant de répondre
En énumérant pour lui les commandements.
Nés de l’amour de Dieu, ils peuvent faire fondre
Les cœurs sincèrement épris d’amendement.
Mais ce vouloir peut n’être que velléité
Si, au lieu d’être fixée en Dieu, l’âme
Vibre au bruit de l’argent et de ses futilités,
Est devenue la servante de Balaam.
« Va, vend tout ce que tu as. Donne-le aux pauvres.
Puis viens et suis-moi. » L’ordre est catégorique.
« Ne vis plus pour toi, mais seulement pour les autres.
Tu recevras alors une joie prolifique. »
Le regard interrogateur de l’espérance
Qui ne s’attendait pas à de telles exigences
Se mouille et, troublé, se tourne vers le sol.
Tout vendre pour suivre le Maître le désole.
Un grand combat intérieur le prend en tenaille :
« Le Rabbi ou mes possessions, c’est le dilemme.
Il ne parle pas comme les autres et je l’aime,
Mais c’est trop me demander, mieux vaut que je m’en aille. »
Sans regarder Jésus, qui l’aurait encouragé,
Sans rien dire ni demander des précisions,
L’homme, tout triste, applique sa décision
Fuyant le chemin sur lequel il s’engageait.
Il est plus difficile qu’un riche entre au ciel
Qu’un chameau passe par le chas d’une aiguille.
Le jeune homme s’est échappé comme une anguille
Plutôt que de fuir un monde artificiel.
C’est le mystère de la liberté humaine
Qui, mise en présence d’un océan d’Amour,
Préfère ce qu’elle connaît et qui l’enchaîne,
Et n’ose partir à la quête de cet Amour.
Dominique LE TOURNEAU
Extrait d’un poème inédit Le Regard.
La reproduction est autorisée à condition d’en indiquer la provenance. Il est possible de donner aussi l’adresse de ce bloc-note (vulgo dicto « blog ») -
Regard sur la création
À chaque étape de la création du ciel
Et de la terre, que le narrateur sacré
Présente comme un hexaméron chamarré,
Dieu vit ce qui était né à l’existentiel,
Il l’examina en pensant à ses futurs
Utilisateurs, qui auront à le gérer,
Et il vit que c’était bon et que sa texture
Était de nature à croître et à prospérer.
Mais quand il en arriva à l’homme et la femme,
Le Créateur s’enthousiasma bien davantage,
Car ils possédaient sur le reste l’avantage
D’imiter son image, d’en être la flamme.
L’argile que le sculpteur céleste boulange
Met au jour une créature nonpareille
Devant laquelle tombent en extase les anges
Lorsqu’elle s’anime, sortant du sommeil.
Dieu leur a communiqué une morbidesse
Qui en fait des êtres d’une mobilité
Spéciale et d’une grande sensibilité,
Et les a faits participants de sa Sagesse.
Dieu vit que cela était bon. « Que tu es belle,
S’exclame-t-il, considérant l’âme immortelle,
Vraiment elle est à mon image et ressemblance ;
De toute ma création, elle est l’excellence. »
Alors, ne contenant pas sa jubilation,
Il s’écria à la face de l’univers :
« Cela est très bon. Voici la population
De cette terre à l’état embryonnaire,
Les premiers parents d’une longue descendance
De saints pour mon paradis, de damnés aussi
Pour l’enfer, qui n’auront pas su faire repentance
Lorsque j’aurai envoyé mon Fils, le Messie.
La vie de chaque être est plus que la nourriture
Et son corps a plus de prix que son vêtement,
Voilà pourquoi l’humain mérite un traitement
Tout à fait spécial, lui et sa progéniture. »
À Adam et Ève encore dans l’innocence,
Dieu n’a donné qu’un unique commandement,
De ne pas toucher l’arbre de la connaissance
Du bien et du mal, sous peine de châtiment.
Dominique LE TOURNEAU
Extrait d’un poème inédit Le Regard.
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15 août : le vœu de Louis XIII
Aujourd’hui, 15 août, nous fêtons l’Assomption de la Sainte Vierge, en tant que patronne principale de la France. Voici l’explication de l’origine de cette fête :
Très pieux, Louis XIII (1610-1643) fait le vœu de consacrer la France à Marie, sous le vocable de son Assomption – sa montée au ciel avec son corps. On conserve quatre rédactions de ce vœu, la dernière en date du 10 février 1638 : le monarque « admoneste tous nos Peuples d’avoir une dévotion particulière à la Vierge, d’implorer en ce jour sa protection, afin que sous une si puissante Patrone nostre Royaume soit à couvert de toutes les entreprises de ses Ennemis ». Ce vœu devra être commémoré dans tout le royaume le jour de l’Assomption, le 15 août. Une conséquence semble être la grâce d’avoir un héritier, le futur Louis XIV.
Parmi les tableaux qui représentent cet événement, mentionnons la Vierge du vœu de Louis XIII de G. Coustou l’Ancien, 1677-1746 ; le Vœu de Louis XIII de J. Ingres, 1780-1867 (reproduit ci-contre).
Extrait de mon ouvrage Les mots du christianisme. Catholicisme - Orthodoxie - Protestantisme, Fayard. -
Les 14 et 15 août à Paris
Le 15 août est fêté traditionnellement à la cathédrale de Paris par un ensemble de cérémonies dont voici le détail :
Le 14 août, Vêpres à 17h45, suivies de la messe à 18h30 ;
Puis, de 19h45 à 20h15, déplacement vers l’embarcadère avec la statue de Notre-Dame et, de 20h45 à 22h30 procession fluviale sur un bateau-mouche.
Le lendemain, 15 août, solennité de l’Assomption de Notre Dame, patronne principale de la France :
Vêpres à 16h, suivie de la procession de la statue de la Sainte Vierge dans l’Île de la Cité. Messe à 18h15. -
Regard de Jésus sur des disciples
Le regard de Jésus qui passe sur la route
Pénètre plus à fond qu’une épée à deux fils.
Il est déjà une annonce de l’Évangile
Et il met toute résistance kock-out.
Jean, le cousin de Jésus, dit très sobrement
À l’autre Jean et à André : « Voici l’Agneau
De Dieu, qui est envoyé pour l’enlèvement
Des péchés du monde, personnels et sociaux.
C’est de lui que je vous ai dit que me suivra
Quelqu’un qui existe avant moi et me précède. »
Ses disciples l’abandonnent sans intermède
Pour un nouveau magister, qui les instruira.
Ils commencent à suivre Jésus à distance,
Conscients de faire une rencontre d’importance.
Jésus les a entendu et les attendait,
S’arrête et les regarde pour leur demander :
« Que cherchez-vous ? » Eux : « Maître, où demeures-tu ? »
C’est tout, quatre mots ; pas plus. Puis ils se sont tus.
« Venez voir », leur répondit Jésus simplement.
Et tous deux allèrent voir, docilement.
Ils passèrent auprès de lui le reste du jour
— Il était environ seize heures — étonnés
Et ils s’attachèrent au Rabbi pour toujours,
Redevenant ainsi comme des nouveaux-nés.
Il aperçoit Nathanaël sous un figuier,
Mais ne dit rien : il attend qu’il vienne lui-même,
Invité par Philippe au nom de l’amitié
Qui lui dit avoir vu le Rabbi et l’entraîne.
« Celui dont Moïse a parlé dans la Loi,
Celui que nos prophètes ont annoncé,
Celui que nous attendons tous, et toi et moi,
Eh oui ! le rejeton de l’arbre de Jessé,
Il est parmi nous : c’est Jésus, fils de Joseph.
Ce que je peux t’en dire ne sera que trop bref.
Viens donc le voir, il est natif de Nazareth. »
« De Nazareth ? Ce n’est pas possible. Arrête,
Laisse-moi, il ne peut rien en sortir de bon. »
« Si tu l’avais perçu, tu n’aurais fait qu’un bond. »
« Bien, j’y vais. Après tout, je n’ai rien à y perdre.
J’apprécierai la nature de sa cathèdre. »
« Voici un Israélite en qui tout est droit »,
Dit Jésus, le mirant d’un regard qui foudroie.
Voyant là un phénomène surnaturel,
Ému, Nathanaël s’enquiert d’une voix frêle :
« Rabbi, comment se fait-il que tu me connaisses ? »
Réponse : « Avant que Philippe t’appelât,
Tu étais assis sous ton figuier, un peu las.
Je t’ai vu, et j’ai prié mon Père pour toi. »
Nathanaël répliqua : « Alors tu es le Roi
D’Israël, c’est toi le fils de Dieu attendu. »
« Tu crois avec le peu que tu as entendu ?
Tu assisteras à de plus grandes merveilles,
Car c’est une nouvelle Alliance qui s’éveille.
Oui, je suis le Fils de Dieu mais, pour le moment,
Ne proclame pas à tous vents ce sentiment. »
Parmi la foule anonyme, Jésus repère
L’armée des hommes de bonne volonté :
Sourds et boiteux, aveugles et gagne-misère,
Estropiés, que les braves gens ont rejetés.
« Venez, les bénis de mon Père. Recevez
Un denier en récompense de vos misères,
La pièce vous ouvrant l’accès au paradis. »
Et avec le Bon larron, chacun s’enhardit.
À chaque fois, son regard brise les défenses
Que l’homme pourrait improviser pour décliner
L’invitation à le suivre pour moissonner :
Il y a urgence, et tâche en abondance.
C’est un regard qui, avec suavité, transperce
La carapace de l’égoïsme et renverse
Les plus beaux projets humains pour les replacer
Dans une optique divine et donc insensée.
Dominique LE TOURNEAU
Extrait d’un poème inédit Le Regard.
La reproduction est autorisée à condition d’en indiquer la provenance. Il est possible de donner aussi l’adresse de ce bloc-note (vulgo dicto « blog ») -
Regard sur la création
À chaque étape de la création du ciel
Et de la terre, que le narrateur sacré
Présente comme un hexaméron chamarré,
Dieu vit ce qui était né à l’existentiel,
Il l’examina en pensant à ses futurs
Utilisateurs, qui auront à le gérer,
Et il vit que c’était bon et que sa texture
Était de nature à croître et à prospérer.
Mais quand il en arriva à l’homme et la femme,
Le Créateur s’enthousiasma bien davantage,
Car ils possédaient sur le reste l’avantage
D’imiter son image, d’en être la flamme.
L’argile que le sculpteur céleste boulange
Met au jour une créature nonpareille
Devant laquelle tombent en extase les anges
Lorsqu’elle s’anime, sortant du sommeil.
Dieu leur a communiqué une morbidesse
Qui en fait des êtres d’une mobilité
Spéciale et d’une grande sensibilité,
Et les a faits participants de sa Sagesse.
Dieu vit que cela était bon. « Que tu es belle,
S’exclame-t-il, considérant l’âme immortelle,
Vraiment elle est à mon image et ressemblance ;
De toute ma création, elle est l’excellence. »
Alors, ne contenant pas sa jubilation,
Il s’écria à la face de l’univers :
« Cela est très bon. Voici la population
De cette terre à l’état embryonnaire,
Les premiers parents d’une longue descendance
De saints pour mon paradis, de damnés aussi
Pour l’enfer, qui n’auront pas su faire repentance
Lorsque j’aurai envoyé mon Fils, le Messie.
La vie de chaque être est plus que la nourriture
Et son corps a plus de prix que son vêtement,
Voilà pourquoi l’humain mérite un traitement
Tout à fait spécial, lui et sa progéniture. »
À Adam et Ève encore dans l’innocence,
Dieu n’a donné qu’un unique commandement,
De ne pas toucher l’arbre de la connaissance
Du bien et du mal, sous peine de châtiment.
Dominique LE TOURNEAU
Extrait d’un poème inédit Le Regard.
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Regarder le Christ
Après avoir mis le 15 avril un texte sur le regard que le Christ porte sur Marie, voici un texte d'ordre général sur l'invitation à regarder leChrist. Il serasuivi, au fil des mois, de quatorze poèmes décrivant principalement le regard porté sur différents personnages de l'Évangile.
Regarder le Christ
Le pape Benoît XVI invite à porter sur le monde qui nous entoure le regard du Christ (lire la suite) -
La France, fille aînée de l'Église
Le pape Grégoire Ier (590-604) entretient de bonnes relations avec la reine Brunehaut (v. 534-613) et renforce les liens des évêchés de la Gaule avec Rome, tout en maintenant le souverain informé (il adresse vingt lettres aux rois et trente aux évêques). À Childebert II (570-596) il écrit : « Autant la dignité royale est au-dessus des autres conditions humaines, autant votre dignité à vous l’emporte sur celle de tous les autres rois. Régner est peu de chose, puisque d’autres que vous sont rois, eux aussi, mais ce qui vous constitue un titre unique, que les autres rois ne méritent point, c’est d’être catholique. »
Cette affirmation peut fonder le titre de « fille aînée de l’Église » si souvent utilisé pour désigner la France. Le pape Alexandre VI répondant au roi Charles VIII, qu’il accueille sur le chemin de Naples en 1495, l’appelle « mon fils aîné ». Catherine de Médicis parlera du « royaume aîné » de l’Église (1562), et le nonce qualifiera cette reine de « fille aînée de l’Église ». L’expression, vulgarisée par Lacordaire, figure expressément dans des documents de papes plus récents, tels que Pie X, Pie XI, Pie XII, Jean-Paul II.
Dans son allocution au pape Jean-Paul II lors de sa visite d'État au Vatican (1996), le président de la république Jacques Chirac rappelait les appels à la fidélité lancés par le Saint-Père aux catholiques de France : « Fidélité aux engagements personnels. Mais aussi fidélité à l'Église et fidélité à la France, à sa mission, aux principes de dignité, de solidarité humaines hérités de l'Évangile. Ces principes mêmes que la France républicaine s'est efforcée de défendre, chez elle et partout. » C'était faire écho à la célèbre interrogation du pape, lors de son premier voyage pastoral en France : « France, Fille aînée de l'Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? […] France, Fille aînée de l'Église et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l'homme, à l'alliance avec la sagesse éternelle ? » (1er juin 1980). C'était rappeler aussi, d'une certaine façon, l'importance de l'héritage chrétien dont notre société est redevable.
Le texte ci-dessus est constitué d’extraits de mon « Que sais-je ? » L’Église et l’État en France.