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amour - Page 8

  • Le Sacrifice de la Croix

    17. Le sacrifice du Calvaire

    Jésus-Christ a anticipé dans la dernière Cène l’offrande de sa vie, en instituant la très Sainte Eucharistie : « Ceci est mon corps qui va être donné pour vous » (Luc 22, 19). (lire la suite)

  • 18 juin : la Fête-Dieu

    L’Église fête aujourd’hui le corps et le sang du Christ. Lors de la messe, quand le prêtre prononce les mêmes paroles que Jésus, le soir du Jeudi saint au Cénacle, le pain cesse d’être du pain pour devenir vraiment, réellement et substantiellement le corps du Christ, et de même le vin devient son sang. Celui-ci l’a institué au cours du dernier repas qu’il a pris avec ses apôtres, la dernière Cène : « Puis, prenant du pain, il rendit grâces, le rompit et le leur donna, en disant : “Ceci est mon corps, donné pour vous ; faites cela en mémoire de moi.” Il fit de même pour la coupe après le repas, disant : “Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang, versé pour vous.” » (Luc 22, 19-20). C’est le sacrement de l’Eucharistie. La foi catholique affirme qu’après la consécration, le Christ est tout entier présent dans chacune des espèces et dans chacune de leurs parties.

    L’Eucharistie, réservée dans le tabernacle pour être portée en Viatique aux malades proches de la mort, est aussi proposée à l’adoration des fidèles dans les saluts du Saint-Sacrement, les bénédictions du Saint-Sacrement, les reposoirs, les congrès eucharistiques…Cette adoration est fondamentale dans la vie d’un fidèle, car elle correspond à ce pour quoi l’homme a été créé.
    « Il est émouvant pour moi de voir comment, partout dans l'Église, est en train de se réveiller la joie de l’adoration eucharistique et que ses fruits se manifestent. Au cours de la période de la réforme liturgique la Messe et l'adoration en dehors de celle-ci étaient souvent considérées comme en opposition entre elles : le Pain eucharistique ne nous aurait pas été donné pour être contemplé, mais pour être mangé, selon une objection alors courante. Dans l’expérience de prière de l’Église s’est désormais manifesté le non-sens d'une telle opposition. Augustin avait déjà dit : …nemo autem illam carnem manducat, nisi prius adoraverit ;… peccemus non adorando — « Que personne ne mange cette chair sans auparavant l’adorer;… nous pécherions si nous ne l’adorions pas » (cf. Enarr. in Ps 98, 9 CCL XXXOX 1385). De fait, dans l'Eucharistie nous ne recevons pas simplement une chose quelconque. Celle-ci est la rencontre et l’unification de personnes ; cependant, la personne qui vient à notre rencontre et qui désire s’unir à nous est le Fils de Dieu. Une telle unification ne peut se réaliser que selon la modalité de l’adoration. Recevoir l’Eucharistie signifie adorer Celui que nous recevons. Ce n’est qu’ainsi, et seulement ainsi, que nous devenons une seule chose avec Lui. C'est pourquoi le développement de l’adoration eucharistique, telle qu’elle a pris forme au cours du Moyen-âge, était la conséquence la plus cohérente du mystère eucharistique lui-même : ce n’est que dans l’adoration que peut mûrir un accueil profond et véritable. C’est précisément dans cet acte personnel de rencontre avec le Seigneur que mûrit ensuite également la mission sociale qui est contenue dans l’Eucharistie et qui veut briser les barrières non seulement entre le Seigneur et nous, mais également et surtout les barrières qui nous séparent les uns des autres. »

    Benoît XVI, Discours aux membres de la curie romaine, 22 décembre 2005.

  • 11 juin : la Sainte Trinité


    Les chrétiens célèbrent aujourd’hui le mystère central de leur foi : l’existence d’un seul Dieu en trois Personnes. C’est un paradoxe, certes, mais en même temps la réalité la plus élevée. « Il n’y a qu’un seul Dieu et le monothéisme de l’Ancien Testament est fidèlement maintenu. Ce Dieu se manifeste comme le Père qui a un Fils, avec lequel il est en relation dans l’unité d’un même Esprit. Non pas trois dieux, mais un seul Dieu en trois Personnes, auxquelles l’Écriture [la Bible] donne trois noms divins, qui accomplissent, dans cette communion divine, un même salut pour les hommes » (Catéchisme des évêques de France, n° 235).
    Dès le début de leur prédication, les apôtres enseigneront que « comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même il n’y a qu’un seul Corps et un seul Esprit. Il n’y a qu’un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui règne au-dessus de tous, par tous et en tous » (Éphésiens 4, 4-6).
    Je n’ai pas la prétention de faire ici un cours sur la Trinité, ce qui conduirait trop loin. Je me limiterai à dire qu’en partant de l’Écriture, qui est la Parole de Dieu, « les relations qui unissent le Père, le Fils et l’Esprit dans la réalisation de notre salut révèlent des relations qui les unissent dans leur vie éternelle. Le Père est Père depuis toujours et n’est que Père ; le Fils est éternellement engendré par le Père et de même nature que lui (« consubstantiel »), comme le définissent les conciles de Nicée en 325 et de Constantinople en 381, et comme le dit encore aujourd’hui le Credo. De même l’Esprit n’est pas une créature du Fils : « Il est Seigneur et il donne la vie : avec le Père et le Fils il reçoit même adoration et même gloire, il procède du Père ». […] Pour désigner pareillement le Père, le Fils et l’Esprit qui ne font pas trois dieux, la Tradition de l’Église a élaboré le terme de personneen le distinguant de celui de nature. Chacune des Personnes est constituée par la relation spécifique qui l’unit aux autres. Mais les Personnes s’inscrivent dans l’unité de la même nature divine et ne la multiplient pas. Simplement, chaque Personne a une place et un rôle originaux dans l’éternel mouvement d’échange, de don et de retour qui habite la même nature. Le dogme de la Trinité se résume donc dans la formule : trois Personnes égales et distinctes en une seule nature » (Catéchisme des évêques de France, n° 237).
    Dans la préface de la messe, les croyants affirment que, « vraiment, il est juste et il est bon de te rendre gloire, de t’offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant. Avec ton Fils unique et le saint-Esprit, tu es un seul Dieu, tu es un seul Seigneur, dans la trinité des personnes et l’unité de leur nature. Ce que nous croyons de ta gloire, parce que tu l’as révélé, nous le croyons pareillement, et de ton Fils et du Saint-Esprit ; et quand nous proclamons notre foi au Dieu éternel et véritable, nous adorons en même temps chacune des Personnes, leur unique nature, leur égale majesté ».

  • 9 juin: le Sacré Cœur

    L’Église fête aujourd’hui le Cœur de Jésus-Christ qui a été transpercé sur la Croix par un soldat romain : « Arrivés à Jésus, comme ils virent qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats lui perça le côté avec sa lance, et il en sortit aussitôt du sang et de l’eau. Et celui qui a vu en rend témoignage » (Jean 19, 33-35). Ce soldat est appelé Longin, du grec logchê, « lance », par les Actes de Pilate, un texte apocryphe, c’est-à-dire non reconnu par l’Église comme étant inspiré par Dieu. Il se serait converti le jour de la Pentecôte.

    Dans la préface de la messe d’aujourd’hui, l’Église rappelle qu’en laissant jaillir l’eau et le sang, Jésus « fit naître les sacrements de l’Église, pour que tous les hommes, attirés vers son Cœur, viennent puiser la joie aux sources vives du salut ».
    La dévotion au Sacré Cœur de Jésus s’est beaucoup répandue à la suite des apparitions du Christ à Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690) pour lui demander qu’un culte spécial lui soit rendu pour compenser tous les outrages qu’il reçoit dans l’Eucharistie, le sacrement de sa présence réelle parmi les hommes. La visionnaire était religieuse au monastère de la Visitation (un ordre féminin contemplatif de religieuses, dites de la Visitation de Sainte-Marie, ou Visitandines, fondé par saint François de Sales et sainte Jeanne de Chantal en 1610), à Paray-le-Monial.
    Lors de la troisième apparition, en juin 1675, Jésus découvrit son Cœur à Marguerite-Marie en lui disant : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner de son amour. Et, pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, par les froideurs et les mépris qu’ils ont pour moi dans ce sacrement d’amour. »
    « La vraie dévotion au Cœur de Jésus consiste à connaître Dieu, à nous connaître nous-mêmes, à fixer notre regard sur Jésus, à recourir à Celui qui nous encourage, nous enseigne et nous guide. Cette dévotion n’est superficielle que pour l’homme qui, faute de n’être pas parvenu à être vraiment humain, n’arrive pas à pénétrer la réalité du Dieu incarné » (saint Josémaria,

  • 4 juin : la Pentecôte


    La Pentecôte est la fête de la venue de l’Esprit Saint, la troisième Personne de Dieu, sur les disciples du Christ. L’Église commence à exister ce jour-là. Chez le peuple hébreu, la Pentecôte commémorait l’établissement de l’Alliance du Sinaï. Dieu s’était manifesté dans le vent et le feu avant de remettre les dix Commandements à Moïse, menant à son plein accomplissement la libération commencée avec la sortie d’Égypte.
    La Pentecôte est marquée elle aussi par un vent puissant et par le feu, qui se pose sous forme de langue sur les disciples (voir Actes 2, 2-3). Cet événement donne une nouvelle envergure à l’événement du Sinaï, comme Benoît XVI l’expliquait dans son homélie pour la Pentecôte 2005. Le fait que chacun entende les apôtres parler dans sa langue (voir Actes 2, 6) montre que « le peuple de Dieu qui avait trouvé au Sinaï sa première forme, est alors élargi au point de ne connaître plus aucune frontière ».
    L’Église est ouverte à tous les peuples de tous les temps. « Aussi bien est-ce en un seul Esprit que nous tous avons été baptisés en un seul corps, Juifs ou Grecs, esclaves ou hommes libres, et tous nous avons été abreuvés d'un seul Esprit (1 Co 12, 13) ». Par conséquent, l’Église « doit ouvrir les frontières entre les peuples et abattre les barrières entre les classes et les races. En son sein, il ne peut y avoir de personnes oubliées ou méprisées. Dans l’Église, il n’y a que des frères et des sœurs de Jésus-Christ libres ». Et Benoît XVI de nous inviter à « prier sans cesse pour que l’Esprit Saint nous ouvre, nous donne la grâce de la compréhension ».
    Au soir de Pâques, le Christ ressuscité était apparu à ses disciples alors que les portes du Cénacle étaient fermées, leur disant : « Que la paix soit avec vous ! » (Luc 24, 36). « Quant à nous, nous fermons sans cesse nos portes ; nous voulons sans cesse nous mettre en sécurité et ne pas être dérangés par les autres et par Dieu. C'est pourquoi nous pouvons sans cesse supplier le Seigneur […] pour qu’il vienne à nous en franchissant nos fermetures et qu'il nous apporte son salut. […] En nous abaissant, en sortant de nous-mêmes, nous atteignons la hauteur de Jésus-Christ, la véritable hauteur de l’être humain ».
    Enfin Jésus souffle ce soir-là sur ses apôtres et leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (Jn 20, 23). « À son souffle, au don de l’Esprit Saint, le Seigneur relie le pouvoir de pardonner. Nous avons précédemment entendu que l’Esprit Saint unit, franchit les frontières, conduit les uns vers les autres. La force, qui ouvre et permet de surmonter Babel, est la force du pardon. Jésus peut donner le pardon et le pouvoir de pardonner, car il a lui-même souffert des conséquences de la faute et il les a fait disparaître dans la flamme de son amour. Le pardon vient de la Croix ; il transforme le monde avec l’amour qui se donne. Son cœur ouvert sur la Croix est la porte à travers laquelle la grâce du pardon entre dans le monde. Seule cette grâce peut transformer le monde et édifier la paix. »

  • Que s'est-il passé à la dernière Cène ?


    Les heures qui ont précédé la Passion et la mort de Jésus sont restées gravées avec une force singulière dans la mémoire et le cœur de ceux qui ont été avec lui. C’est pourquoi les écrits du Nouveau Testament conservent pas mal de détails au sujet de ce que Jésus a fait et dit au cours de son dernier repas. Selon Joachim Jeremias, c’est un des épisodes les mieux attestés de sa vie. Dans cette circonstance, Jésus retrouvait seul avec les douze apôtres (Matthieu 26, 20 ; Marc 14, 17 et 20 ; Luc 22, 14). Ni Marie, sa mère, ni les saintes femmes, ne l’accompagnaient.
    Selon le récit de saint Jean, au commencement, dans un geste lourd de signification, Jésus lave les pieds de ses disciples, leur donnant ainsi un exemple humble de service (Jean 13, 1-20). Ensuite a lieu un des épisodes les plus dramatiques de cette réunion : Jésus annonce qu’un d’entre eux va le trahir, et ils se regardent les uns les autres avec stupéfaction tandis que Jésus désigne Judas avec une grande délicatesse (Matthieu 26, 20-25 ; Marc 14, 17-21 ; Luc 22, 21-23 et Jean 13, 21-22).
    Au cours de la célébration proprement dite de la cène, le fait le plus surprenant a été l’institution de l’Eucharistie. Nous conservons quatre récits de ce qui s’est passé à ce moment-là : les trois récits des synoptiques (Matthieu 26, 26-29 ; Marc 14, 22-25 ; Luc 22, 14-20) et celui de saint Paul (1 Co 11 ? 23-26). Ils sont très semblables entre eux. Il s’agit dans tous les cas de narrations de quelques versets à peine, qui rappellent les gestes et les paroles de Jésus qui ont donné lieu au sacrement et qui constituent le noyau du rite nouveau : « Il prit ensuite du pain, le rompit après avoir rendu grâces et leur en donna en disant : — Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi » (Luc 22, 19 et parallèles).
    À la fin du repas, quelque chose d’une importance particulière se produit : « Et pareillement, après le souper, il prit la coupe en disant : — Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, versé pour vous » Luc 22, 20 et parallèles).
    Les apôtres comprirent que s’ils avaient assisté auparavant à la remise de son corps sous les apparences du pain, il leur donnait maintenant son sang à boire dans le calice. De cette façon, la tradition chrétienne a perçu dans ce souvenir du don séparé du corps et du sang un signe efficace du sacrifice qui devait consommer quelques heures plus tard sur la Croix.
    En outre, pendant tout ce temps, Jésus parlait avec affection, laissant ses derniers mots dans le cœur de ses apôtres. L’Évangile selon saint Jean conserve le souvenir de cette conversation longue et intime. C’est à ce moment-là que se situe le commandement nouveau, dont l’accomplissement sera le signe distinctif des chrétiens : « Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les autres, et que vous vous aimiez comme je vous ai aimés. C’est à cela que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13, 34-35).

    Francisco Varo, doyen de la faculté de théologie de l’Université de Navarre
    Disponible sur le site www.opusdei.es
    Traduit par mes soins