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  • Le notre Père

    La différence de ces deux introductions à la prière [du notre Père, chez saint Matthieu et chez saint Luc] s’expliquer par la diversité de leurs destinataires. Le catéchisme de Matthieu s’adresse à des hommes sui, dès l’enfance, ont appris à prier, mais risquent de se laisser aller à la routine. Celui de Luc, au contraire, s’adresse à des gens qui ont tout à apprendre de la prière, et qu’il faut encourager. Aucun doute : Matthieu nous transmet un enseignement pour chrétiens d’origine juive, Luc une catéchèse pour païens convertis. Vers l’an 75 de notre ère par conséquent, le Notre Père est, aussi bien dans l’Église judéo-chrétienne que dans l’Église des gentils, élément obligé de la formation à la prière. Quelque différente que fût leur situation, l’une et l’autre Église étaient d’accord sur la nécessité pour un chrétien d’apprendre la prière du notre Père. / Comment donc expliquer la présence chez Matthieu et chez Luc de deux versions différentes ? Nous pouvons à présent répondre : les variantes ne sauraient en aucune manière être attribuées à la volonté propre des évangélistes – aucun auteur n’eût osé prendre sur lui de changer / quelque chose à la prière du Seigneur – ; elles s’expliquent par la diversité des situations concrètes (Sitz im Leben). Nous avons affaire aux textes de deux Églises : les évangélistes nous transmettent chacun le Notre Père dans le texte récité de son temps et dans son Église .

    J. Jeremias, Paroles de Jésus. Le sermon sur la montagne. Le Notre Père, Paris, Les Éditions du Cerf, coll. Lectio divina 38, 1963, p. 58-5.

  • Coopération des fidèles à la messe

    « C’est alors [à la messe] que le prêtre, par les pouvoirs qu’il a seul reçus ; offre le divin sacrifice où Jésus lui-même renouvelle l’immolation unique accomplie sur le Calvaire pour la rédemption du monde et la glorification de son Père ; c’est là que les chrétiens réunis offrent au Père céleste la divine Victime par le moyen du prêtre et qu’ils apprennent à s’immoler eux-mêmes en hosties vivantes, saintes, agréables à Dieu… » (Jean XXIII, enc. Sacerdotii Nostri Primitias, AAS 1959, p. 564). On voit donc que la messe, par elle-même, exprime la volonté du Dieu de l’alliance d’unir son Peuple au sacrifice de son Fils, et ainsi de faire entrer chacun des membres de ce Peuple dans le grand mouvement de retour à Dieu inauguré par la Passion, la Résurrection et l’Ascension. Cela ne peut se faire que si chacun accepte de correspondre à l’invitation divine.

    J. Lécuyer, Le sacrifice de la Nouvelle Alliance, Le Puy-Lyon-Paris, Éditions Xavier Mappus, 1962, p. 235.

  • Rôle du prêtre

    Telle est ta tâche, mon saint Seigneur, telle est ta récompense, telles sont ta louange et ta gloire éternelles, de prêcher la Parole de Dieu à tous, avec une grande confiance.

    Alcuin, à un évêque, Lettres 89, MGH, EP. 4, 133.

  • Prier pour les prêtres

    Quand les prêtres manquent, les martyrs surabondent et l’équilibre de la grâce se trouve ainsi rétabli.

    G. Bernanos, Le dialogue des Carmélites.

  • Art de mourir

    Dans le chapitre [de l'Ars moriendi, ou art de -bien - mourir] consacré à la tentation du désespoir, six diables entourent le lit du mourant pour lui rappeler ses péchés. Lui apparaissent alors saint pierre avec le coq, Marie-Madeleine munie d’un vase d’albâtre rempli de parfum, le bon larron sur la croix, tandis qu’un ange l’exhorte : « Ô, homme… aurais-tu commis à toi seul tous les péchés du monde… N’aurais-tu aucune possibilité de les confesser, tu ne dois pas néanmoins désespérer. Car en tel cas la contrition suffit. » « Des milliers d’anges vont continuellement du ciel en terre et de la terre au ciel, semblables aux abeilles qui passent sans cesse des fleurs à la ruche et de la ruche aux fleurs ».

    Ludolphe le Saxon, chartreux, Vie de Jésus-Christ.