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La filiation divine

(Mt 18, 1-5) Nous avons tendance à idéaliser l’enfance : âge heureux de l’innocence, de l’insouciance, de la foi simple. Une manière de voir toute différente prévalait chez les Juifs à cette époque : l’enfant, c’est le petit, celui qui n’a pas d’importance et ne mérite aucune attention (…). Pour les disciples de Jésus, l’humilité devait consister à se faire, devant les hommes, aussi petits que les enfants, à accepter de n’être comptés pour rien. C’est à cette condition qu’ils auraient accès dans le Royaume de Dieu et qu’ils y seraient grands. (…) En repoussant les enfants qu’ils considèrent comme importuns (les apôtres) semblent partager l’appréciation peu flatteuse de leurs contemporains. Ces petits, qui ne semblaient dignes d’aucune considération, Jésus en fait les sujets privilégiés du Royaume (Mc 10, 14). Il en fait en même temps des modèles pour ses disciples, qui doivent accueillir le Royaume de la même manière qu’eux. (…) Jésus avait d’abord déclaré que le Royaume est le privilège des petits enfants. Les dispositions des enfants n’entraient pas en question. S’ils sont privilégiés, ce n’est pas parce qu’ils l’ont mérité, mais tout simplement parce que Jésus prend plaisir en ces petits que le monde dédaigne. La tendresse de Jésus à leur égard n’est que le reflet de la prédilection divine.

J. Dupont, Les Béatitudes, Bruges-Louvain, 1954, p. 152-154.

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