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Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge

Le Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge

La première édition de cet ouvrage date de 1843, alors qu’il a été rédigé par saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716) décédé près de cent trente ans plus tôt. Le titre a été imaginé par l’éditeur et ne correspond en réalité qu’à la première partie du livre, sur la dévotion envers Marie. Mais l’auteur se propose de faire découvrir dans la deuxième partie une « grande et solide dévotion », non la dévotion envers Marie en général : « parmi toutes les vraies et véritables dévotions à la Sainte Vierge quelle est la plus parfaite, la plus agréable à la Sainte Vierge, la plus glorieuse à Dieu et la plus sanctifiante pour nous, afin de nous y attacher ». Grignion de Montfort présente par là un véritable itinéraire de vie spirituelle.
Cette remarque est faite par un montfortain, le Père Bernard Guitteny, dans un article qu’il publié dans la Nouvelle Revue de Théologie 127 (2005), p. 403-426, sous le titre « Le texte authentique du Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge de saint Louis-Marie Grignion de Montfort ».
Le P. Guitteny relève aussi que l’éditeur de 1843, suivi depuis lors, a porté des corrections et biffé des lignes du manuscrit original, le deuxième paragraphe du texte étant purement et simplement omis. Rétablir le texte original permet de rectifier ce que saint Louis-Marie Grignion de Montfort dit de Marie en rapport avec le second avènement de Jésus. Il ne se réfère pas à la fin des temps mais au fait que c’est par Marie que Jésus doit régner dans le monde. « Le règne de Jésus-Christ ne sera qu’une suite nécessaire de la connaissance et du règne de la très Sainte Vierge », écrit Grignion de Montfort qui entend contribuer au règne de Jésus-Christ par la pratique de la dévotion envers Marie qu’il propose.
Enfin le Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, tel que nous le connaissons, comporte un acte de consécration à Marie qui, selon le P. Guitteny, n’est pas de Grignion de Montfort. Cet acte est une « consécration de soi-même à Jésus-Christ, la Sagesse éternelle, par les mains de Marie », qui entraîne le renouvellement des promesses du baptême et la « petite offrande de mon esclavage » que Marie doit remettre à Jésus. Or, pour Grignion de Montfort, il s’agit d’une consécration » d’un niveau de perfection bien plus élevé qu’un simple renouvellement des promesses baptismales, celui d’une démarche consistant à se consacrer « tout ensemble à la très Sainte Vierge et à Jésus-Christ » (non à l’un par l’autre), ce que chacun est appelé à réaliser au niveau de vie spirituelle auquel il se trouve : « Dieu ne donne pas sa grâce également forte à tous quoiqu il la donne suffisante à tous ».

Ces précisions sont utiles, car elles permettent de mieux saisir la spiritualité de saint Louis-Marie Grignion de Montfort expurgée des scories que le temps lui a attachées.

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